dimanche 26 septembre 2010

Les valeurs républicaines - partie 3.

Petite question en guise d'ouverture : faut-il avoir peur d'un individu, encore inconnu du grand public, potentiellement candidat à la Présidence de la République, qui définit les axes de son programme de campagne dans les principes généraux d'une « Royauté Républicaine »? La réponse est non : la Royauté Républicaine préconise le rétablissement du « gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple » tel que l'avait souhaité le Général de Gaulle. Il faut à la France une vraie république qui respecte ses propres valeurs avant de les faire respecter. La République peut-elle être une valeur fédératrice? Je vais tenter d'y répondre.
  1. République.
Aussi étrange que cela puisse paraître, les valeurs républicaines passent par la république. Avant de trouver cela logique ou non, veuillez prendre note de cette petite bluette cosmique (en forme de syllogisme):
  • Les valeurs républicaines passent par la république.
  • La république, nous a-t-on appris, est la solution miracle.
  • Les valeurs républicaines relèvent donc de la solution miracle.
  • Les valeurs républicaines n'ont guère besoin de la république pour être des valeurs à part entière.
  • Les valeurs républicaines et les valeurs fondamentales sont universelles.
  • Ces deux types de valeurs sont identiques.
  • Les valeurs républicaines n'ont rien de spécifiquement républicain.
Attention! Mes propos frisent l'acte terroriste car:
« La loi n° 2006 64 du 23 janvier 2006 contre le terrorisme est complétée (par cette loi loppsi 2 évoquée plus haut) de diverses dispositions : l’utilisation de tous les fichiers de police et de gendarmerie (immatriculations, STIC, passeports, etc) est désormais autorisé pour réprimer et prévenir les «  atteintes à l’indépendance de la Nation, à l’intégrité de son territoire, à sa sécurité, à la forme républicaine de ses institutions, aux moyens de sa défense et de sa diplomatie, à la sauvegarde de sa population en France et à l’étranger et aux éléments essentiels de son potentiel scientifique et économique. » En résumé, tout ou presque est désormais couvert ! »
Pour information, qu'est-ce que c'est déjà, la république?
  • Forme d'un état dans lequel le peuple exerce la souveraineté directement ou par l'intermédiaire de délégués élus.
  • Une république est une forme de gouvernement qui n'est pas héréditaire, dans laquelle les gouvernants ont (ou prétendent avoir) un mandat du peuple ou d'une partie de celui-ci. Le terme de république s'oppose à ceux de royauté ou d'empire.
  • Du latin res publica, chose publique. La république est un système politique qui conçoit l'État comme devant servir le "bien commun" et non les intérêts privés d'une seule personne comme dans la monarchie.
Je vais devoir réfléchir à cet acte d'accusation: critiquer la république du type « Monarchie Républicaine » qui modifie les formes du gouvernement dont rien n'est plus républicain au profit d'une république authentique et démocratique de type « Royauté Républicaine » qui préconise le rétablissement du régime républicain tel qu'il figure dans la Constitution est-il un crime contre la Nation, l'État ou le président actuel?
  1. Respect.
Le respect est à mon sens une valeur indispensable pour la bonne marche des institutions. Il en a été question il y a quelques temps, lors d'une rencontre sportive, quand des jeunes ont sifflé la Marseillaise. Les surprises que réserve cette notion sont multiples:
  • Sentiment qui porte à traiter quelqu'un ou quelque chose avec de grands égards, une profonde déférence.
  • Respecter: ne porter aucune atteinte à quelque chose ou quelqu'un.
  • Traiter avec égard, ménager.
  • Le respect est une attitude d'acceptation, de consentement et de considération, souvent codifié, envers une personne, une chose ou une idée.
  • La PNL au travers de ses présupposés de base met le respect au centre de sa stratégie de communication. Respect de la carte de l'autre. L'intention positive. Le comportement n'est pas la personne. Le respect est indispensable pour créer le rapport.
  • Terme largement utilisé de nos jours mais en sens unique, par les jeunes des banlieues qui exigent de la considération à leur égard mais qui se moquent des autres et du reste. Sorte d'attitude irresponsable qu'il faut essayer de comprendre et d'analyser avant de la blâmer et de la réprimer.
Illustration: « A force d'entendre dire qu'il faut respecter tout et son contraire, on ne respecte rien ni personne. » (Chahdortt Djavann, Bas les voiles)
Tout comme la liberté, le respect est accompagné d'une notion complémentaire: respect des lois, des règlements, de la vie privée, des biens et des personnes...
  1. Social.
A la fois valeur républicaine inscrite des les premiers articles de la Constitution et terme utilisé à tort et à travers par les uns et les autres, le mot à lui seul nécessiterait des dizaines de pages. Qu'entend-on par social?
  • Dans une définition large de la notion du social, on peut l'entendre comme étant l'expression de l'existence de relations entre les vivants. Certains animaux non-humains, tels que la plupart des mammifères par exemple, sont qualifiés d'espèces sociales. Il en va de même pour certains insectes.
  • Ensemble des dispositions législatives et réglementaires qui font intervenir en faveur des individus et des foyers la solidarité de la collectivité organisée.
  • Insulte des gens de droite pour la gauche traditionnelle.
  • Le cas social: nom donné à un individu qu'on méprise pour des raisons parfaitement subjectives.
  • Vaseline sémantique. Quand les bandits étatiques (ou leurs complices faussement civils) sont tout près de perpétrer un nouvel acte malveillant, ils ajoutent "social" au substantif, et les gogos, non contents d'applaudir, se disent même disposés à mourir pour la défense de ce nouveau "droit".
Les erreurs communément commises sont les suivantes:
    • Opposer social à capitalisme, ce qui sous-entend un clivage gauche droite qui n'a pu lieu d'être. Il faut désormais penser la gauche avec la collaboration de la droite, et inversement. Un gouvernement d'union national ne doit pas être à ce point impensable.
    • Les méthodes de management et l'organisation du travail dans les entreprises se réfèrent à des modèles imbéciles et catastrophiques économiquement et humainement (harcèlement, suicides, dépression, absentéisme...)
Il n'y a aucune honte à faire du social: il suffit de considérer que les entreprises tournent avec des êtres humains et non avec des objets, des ressources humaines, comme s'il s'agissait d'un gisement de minerai vulgaire qu'on manie à la pelle et à la brouette. Une autre expression significative du mépris pour le genre humain: la masse salariale. Les salariés, employés et ouvriers ne sont plus qu'un tas informe qu'on peut modeler à sa guise, tailler et résorber avec des grilles indiciaires, des calculs d'apothicaires. Tout cela relève de comportement tout simplement scandaleux. Chaque individu a sa place dans la société, une fonction et une utilité: depuis le balayeur qui dégage les caniveaux de nos villes jusqu'au patron de la PME en passant par les femmes de ménages, les ramasseurs de poubelles, les caissières des supermarchés (en voie de disparition, voir par quoi on les remplace...). La France a besoin de tous, et dans un seul camp: le monde n'est pas partagé en deux, celui des maîtres et des esclaves, du patron et de l'ouvrier, du manager et de l'employé, de la gauche et de la droite, du capitaliste et du socialiste. Il va falloir changer ce type de comportement et , rien qu'avec ça, il va y avoir du travail.
  1. Solidarité.
Personne ne pense que notre époque soit vraiment propice à la solidarité. Le dicton de Coluche, adapté de la devise des « trois mousquetaires » (le roman d'Alexandre Dumas, qui dit « Un pour tous, tous pourris! » est bien plus représentatif des temps dits modernes que n'importe quel autre adage, même dit sans jeu de mot.
Quelques définitions pour cette notion :
  • La solidarité est un lien d'engagement et de dépendance réciproques entre des personnes ainsi tenues à l'endroit des autres, généralement des membres d’un même groupe liés par une communauté de destin (famille, village, profession, entreprise, nation, et.).
  • Engagement par lequel deux ou plusieurs personnes s’obligent les unes pour les autres, et chacune pour toutes.
  • Sentiment de personnes qui les pousse à s'accorder une aide mutuelle, en particulier si elles ressentent une communauté d’intérêts entre elles.
  • Caractère d'une relation entre personnes ayant conscience d'une communauté d'intérêts. Une relation de solidarité entraîne l'obligation morale de se porter assistance mutuellement, les uns aux autres, en cas de besoin.
La solidarité, si on se place sur un plan mathématique (souvenez-vous de vos cours de math moderne, les ensembles, les flèches dans tous les sens et ces mots barbare que vous avez du apprendre par cœur sans savoir de quoi on parlait) se base sur des rapports de réciprocité, d'aide mutuelle et de groupe. La solidarité a une signification presque religieuse. Or, la civilisation pseudo démocratique, la planète des financiers, banquiers et fabricants de crise n'aime pas les groupes et veut s'affranchir des religions: elle se dit laïque et prône la liberté individuelle. Elle préfère s'adresser à l'individu plutôt qu'au groupe: les possibilités de manipulations sont plus grandes. L'expression « diviser pour mieux régner » n'a jamais été aussi actuelle qu'à notre époque. Ceci explique la guerre que se livrent l'occident (prétendument démocratique) et l'islam. Le catholicisme a toujours eu ce côté servile et docile à l'égard du pouvoir établi (les restes de ce qu'on a appelé « le droit divin » et dont l'occident, même s'il en a rejeté le concept, en est toujours le dépositaire) et se sert de ce vice autant qu'il dit le combattre.
Les manifestations de ces dernières semaines, l'entente syndicale quasi miraculeuse sont des exemples de solidarité (point de vue commun) auquel le gouvernement ne répond que par son extraordinaire mépris. Quand vous serez dans l'isoloir, en 2012, souvenez-vous bien de tous ces événements et faites bien attention au bulletin que vous glisserez dans l'urne.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire