mercredi 29 septembre 2010

Faut-il craindre la "Royauté Républicaine" - épisode 2.

Je reviens avec cette question parce que je tiens à ce que les choses soient claires. Donner le titre de « Royauté Républicaine Française » à ce site, donne l'impression,ou fait craindre, que je souhaite instaurer un type de gouvernement jugé par beaucoup, à tort, comme désuet, dépassé, hors de propos, irréaliste, irréalisable, voire même anachronique. Je n'ai pas la prétention, ni l'envie, ni l'intention d'instaurer quelque régime exotique que ce soit mais de remettre celui de la Cinquième République sur les rails. La frayeur causée par cette « Royauté Républicaine Française » m'étonnera toujours du fait qu'elle existe déjà, que je n'ai rien inventé, que le général de Gaulle, lorsqu'il a promulgué la Constitution en 1958 parlait déjà de la « monarchie républicaine ». Qu'on le veuille ou non, notre république est royale. Le général de Gaulle pensait qu'il fallait un roi à la France et c'est dans cette optique qu'il a défini le rôle et les fonctions du chef de l'état. Il lui a donné le titre de Président de la République uniquement parce que « Roi de France » ou « Roi des français » n'aurait pas été accepté par les électeurs. On n'efface pas un siècle de conditionnement anti-royaliste d'un trait de plume même si on est un héros de la deuxième guerre et qu'on manie la langue comme personne.
Ce qui va suivre est à mettre au conditionnel car les spécialistes de l'histoire contemporaine, les historiens de la Cinquième République et les proches du Général de Gaulle ne sont pas tous d'accord sur la « royalité » (un néologisme de mon cru) de la période en question. Pourtant, on peut aligner quelques éléments troublants qui permettent d'y porter un certain crédit.
  • Le comte de Paris, dans les années 60, était persuadé (ou s'était persuadé) que le général avait pensé à lui pour lui succéder à la tête de l'état. On peut penser ce qu'on veut de ce personnage, il n'a pas pu inventer de toute pièce un truc pareil.
  • Certains proches du général on rapporté la réponse suivante à l'éventualité d'une telle succession : « Au comte de Paris! Au comte de Paris! Et pourquoi pas la reine des gitans! » D'autres, tout aussi proches, prétendent que le général n'a jamais dit cela. Pourtant, une réponse comme celle-là est bien gaullienne dans le style.
  • Le comte de Paris était régulièrement consulté par le général. Ils avaient en commun une vision de la France faite de grandeur et d'unité.
  • Les visites de « Monseigneur » à l'Élysée n'étaient pas toujours appréciées par les collaborateurs du général. Lorsqu'ils le voyaient attendre pour être reçu, ils disaient « Tiens, le Roi de France est encore là! »
  • Parmi les interprétations qui ont été apportées, on trouve celle-ci. Le général, s'il avait songé au comte de Paris pour lui succéder, souhaitait que les français décident eux-mêmes. C'est pourquoi, il attendait de lui qu'il se présentât aux élections présidentielles : pour que les français choisissent, il fallait bien les mettre au courant. Or le comte de Paris attendait qu'on mette spontanément la couronne entre ses mains et ne s'est jamais présenté à aucune élection.
  • Lorsque le Général de Gaulle s'est porté candidat pour un deuxième mandat, le comte de Paris a considéré que tout était désormais perdu et qu'il ne reviendrait jamais sur le trône.
  • La Constitution de 1958 stipulait que le Président de la République était élu par un collège électoral constitué de grands électeurs (suivait une description de ce collège). En 1962, le suffrage universel a remplacé ledit collège. Le comte de Paris aurait pu profiter de cette révision de la Constitution pour se proposer, il n'en a rien fait. Tant pis pour lui! Ses successeurs font pareil. Les français ne risquent pas de les choisir s'ils ne proposent pas d'alternative à la pseudo-démocratie française.
  • Une autre étrangeté : la Constitution de 1946, dans son article 110, précisait que « Les membres des familles ayant régné sur la France sont inéligibles à la Présidence de la République. » On ne peut être plus clair. Dans celle de 1958, cette précision (draconienne) disparaît purement et simplement. On trouve, à sa place, le fameux article 89 qui dit : « Seules les formes républicaines du gouvernement ne peuvent faire l'objet d'une révision. »
  • Pour être plus précis, d'un côté, on leur signifie que « Messeigneurs, vous n'êtes pas les bienvenus! On ne veut pas de vous, c'est indiscutable! » tandis que de l'autre, on les invite presque : « Messeigneurs, vous pouvez tenter votre chance mais ne touchez pas à la République! » Une République avec un roi comme Chef d'État qui arbitre les débats, est au-dessus des partis et assure la continuité de l'État, c'est une « Royauté Républicaine ». Modifier le titre du Chef de l'État, l'appeler Président de la République mais conserver son rôle est ses fonctions, ne change rien : la Cinquième République est une royauté républicaine.
Pour les victimes de l'intoxication républicaine, quelques éléments complémentaires. Le texte de la Constitution est conçu comme une royauté républicaine : tout y est déjà. L'argument principal tient dans ceci : « le Président de la République assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l'État. » Il est communément admis que le Président de la République est au-dessus des partis (il devrait même être indépendant des partis) d'où cet empressement du nouvel élu à proclamer « Je serai le président de tous les français ». Dans les faits, le président ne peut se détacher du parti qui l'a fait élire, et sa politique repose sur une majorité parlementaire. Les seules périodes où un équilibre a pu être trouvé sont les différentes cohabitations. Mais les politiques n'en veulent plus : les députés et le président exercent leur mandat pour une même période. Ceci limite toute forme d'arbitrage. Le comportement de Monsieur Sarkozy vis-à-vis des Français en élimine même l'idée. La « royauté républicaine » du général s'est transformée en « monarchie républicaine », une espèce de dictature quinquennale édulcorée que les sophistes modernes désignent par « régime présidentiel » en ajoutant « à l'américaine » comme si ça pouvait justifier l'abandon notoire des formes démocratiques élémentaires au profit d'une vaste illusion.
Nous avons appris que la république avait fini par vaincre toute espèce de royauté en établissement une forme de gouvernement qui se voulait (par voie de conséquence) résolument différent. Examinons donc cela de plus près par quelques comparaisons.
  1. Constitution de la Deuxième République du 4 novembre 1848.
« Le peuple français délègue le pouvoir exécutif à un citoyen qui prend le titre de Président de la République. » (article 43)
« Le président de la république nomme et révoque les ministres. » (article 64)
  1. Constitution du 14 janvier 1852.
« Le gouvernement de la République Française est confié pour dix ans au Prince Louis-Napoléon Bonaparte, l'actuel président de la république. » (article2)
« Le Président de la République gouverne au moyen des des ministres, du conseil d'état, du sénat et du corps législatif. » (article 3)
« La puissance législative s'exerce collectivement par le Président de la République, le sénat et le corps législatif. » (article 4)
  1. Senatus consulte du 14 mars 1867.
« L'Empereur et le corps législatif ont l'initiative des lois »
  1. Senatus Consulte du 21 mai 1870.
Forme du gouvernement de l'empereur : « L'empereur gouverne au moyen des ministres, du conseil d'état, du sénat et du corps législatif. » (article 10)
« La puissance législative est exercée collectivement par l'Empereur, le sénat et le corps législatif. » (article 11)
  1. Loi constitutionnelle du 25 février 1875 (Troisième République).
« Le Président de la République a l'initiative des lois concurremment avec les membres des deux Chambres. » (article 3)
Avant tout cela, il y avait eu le Roi Louis-Philippe (de 1830 à 1848). Dans la Charte constitutionnelle du 14 août 1830, le lecteur trouvera ceci :
Article 14 : La puissance législative s'exerce collectivement par le Roi, la Chambre des Pairs (l'équivalent de la Chambre des Lords anglaise et qui est devenu par la suite le Sénat) et la Chambre des Députés.
Article 15 : La proposition des lois appartient au Roi, à la Chambre des Pairs et à la Chambre des Députés.
Il est particulièrement amusant de remarquer que la France, au XIXème siècle, est supposée avoir changé de régime politique un certain nombre de fois avant de voir triompher le régime idéal : la République. Bien malin celui qui saura trouver des différences fondamentales entre la Charte de 1814, pour les rois Louis XVIII et Charles X, et celle de 1830, pour le cousin régicide (pardon, le roi des Français Louis-Philippe) de même qu'entre la Constitution du Second Empire et celle de la Troisième République qui confie la puissance législative à un groupe de personnes (dont le Chef de l'État, quel que soit son titre) qui était déjà le même sous la Monarchie de Juillet.
Une autre chose commune à la royauté et la république, c'est la succession du Chef de l'État. Qu'il soit monarque ou président, le thème de la continuité de l'État est omniprésent. Il suffit de parcourir les dispositions successorales (dynastiques ou non) des chartes, constitutions ou senatus-consultes pour s'en convaincre. Pour conclure, il ne faudra retenir que cette constante de l'histoire institutionnelle de notre pays : la Nation, qu'elle soit souveraine ou non, n'a pas eu son mot à dire en dehors de « Non » quand on lui demandait de voter non, ou « Oui » pour accepter ce qu'on lui disait d'accepter. Pour preuve, le plébiscite du 8 mai 1870 qui approuvait le dernier senatus-consulte de l'Empire, fut suivit, quatre mois après, de la proclamation de la République. Cette dernière n'a été définitive que cinq années plus tard, une fois qu'on fut assuré que le comte de Chambord, descendant de Charles X, qu'on pensait rappeler sur le trône (des pièces de monnaie ont même été frappées à cette occasion) ne souhaitait pas régner. L'Empereur parti et le roi ne venant pas, la République s'est imposée (à une seule voix). Les Français ont-ils été consultés pour savoir ce qu'ils voulaient? Non!
Pour en revenir à la « Royauté Républicaine », beaucoup se poseront la question suivante : quel peut être l'intérêt de vouloir à tout prix défendre l'idée de royauté surtout si, en définitive, je suis un ardent défenseur d'une véritable République dont le fonctionnement se base sur une démocratie avec implication et participation des citoyens, une démocratie directe, en somme. La réponse tient en ces points :
  • La royauté et la République ne sont pas des principes opposés, comme on vous le fait croire, mais complémentaires. Ils peuvent même être associés pour justifier, assurer et maintenir la stabilité des institutions. La Constitution de la Cinquième République le fait déjà.
  • Je tenais à rectifier des erreurs et dénoncer des mensonges éhontés. Depuis 1875, la Troisième République, qui n'était autre qu'une royauté sans roi, et tout ce qui a suivi, s'est livré à un véritable lavage de cerveau, grande anesthésie générale qui n'avait qu'un seul but : que vous les laissiez faire leur petite cuisine à leur guise.
Si j'avais voulu passer inaperçu, discrètement, j'aurais pu choisir un autre titre avec les variations habituelles et creuses autour de termes galvaudés comme : républicain, progrès, rénovation, réforme, démocratique et ainsi de suite. Les universités d'été sont fertiles en idées de ce genre. Mais quitte à ne pas faire de vagues, autant rester tranquillement chez soi et attendre que les choses changent d'elles-même, ce qui a fort peu de chance de se produire, ou espérer qu'un homme providentiel, ou la nouvelle Jeanne d'Arc, pourquoi pas, surgisse de nulle part pour sauver Dieu seul sait quoi. J'ai choisi de frapper les esprits pour que mes lecteurs s'interrogent sur ce qu'ils croient savoir.
Pour satisfaire les exigences de la Constitution actuelle, il faut que le Président de la République, pour un arbitrage efficace et non partisan, soit au-dessus et indépendant des partis politiques. Pour cela, nul n'est besoin d'un prince : un candidat avec un projet de construction démocratique pour la société de demain suffit. C'est dans ce but que j'ai émis la possibilité d'une candidature à l'élection présidentielle de 2012.
Voilà qui est dit...

lundi 27 septembre 2010

Faut-il craindre la "Royauté Républicaine" ?

J'ai construit ce site d'information, et de propagande (dans le sens de publicité) dans la perspective d'une candidature à l'élection de Président de la République qui aura lieu en 2012. Pour rassurer les lecteurs de ce site et pour éviter toute confusion, j'ai imaginé une entrevue avec un journaliste fictif : je pourrai ainsi répondre à des questions précises et sans tourner autour du pot (méthode dite de la « langue de bois »). Cela pourrait donner quelque chose qui ressemble à ce qui suit.
Monsieur Dequéant, vous présentez votre candidature à la Présidence de la République avec une étiquette pour le moins étonnante : « La Royauté Républicaine Française ». Pouvez-vous me dire ce qu'est la « Royauté Républicaine »?
Avant de dire ce qu'elle est, je préciserai ce qu'elle n'est pas. Malgré son nom, la « Royauté Républicaine » emprunte plus à la République qu'à la royauté. Pour résumer :
  • La royauté républicaine n'est pas un parti politique, mais un principe général.
  • Elle n'est pas royaliste. Elle est républicaine.
  • Elle ne se range donc derrière aucun des prétendants au trône que, tout comme la République, elle ne reconnaît pas.
  • Elle ne souhaite pas le rétablissement de la royauté, telle qu'on l'entend traditionnellement, mais le rétablissement de la République telle que la décrit la Constitution de la Cinquième République.
  • Elle n'a qu'un seul but : rendre au Peuple la souveraineté qui lui appartient et mettre en place les structures nécessaires pour « un gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple ».
  • Pour cela, elle s'en tiendra au texte en cour de validité, après la révision de 2008, qu'elle respectera et fera respecter, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui, loin de là.
Pourquoi, dans ce cas, avoir donné un nom à ce principe qui sonne royaliste s'il est républicain?
La réponse tient en ces quelques points :
  • Pour attirer l'attention des électeurs, des abstentionnistes et des Français en général. Il est bien connu que dans notre pays, pour attirer l'attention, il faut soit faire scandale, une solution pour laquelle je n'ai guère de disposition, soit marquer les esprits. Et puis les Français ont été conditionnés depuis la proclamation de la République en 1875 pour considérer la royauté comme mauvaise, opposée à la République, et, pour tout dire, anachronique. Voir ce mot en entête de programme électoral au XXIème siècle en surprendra certains et en choquera d'autres.
  • Par provocation ensuite : non par goût mais par choix. Associer les deux ennemis historiques que sont la royauté et la République en un principe unique et fédérateur qui puise ses racines dans ces deux types de gouvernement est une alternative à ce que les Français connaissent aujourd'hui et que les journalistes désignent par « la Monarchie Républicaine ».
  • Enfin, pour démontrer que la Cinquième République, dans la définition du rôle et de la fonction du Président de la République est déjà une royauté républicaine. Il suffit de mettre en parallèle les attributions du Chef de l'État en France avec celles des royautés européennes pour constater qu'il a a de très nombreuses et fort troublantes similitudes. La différence fondamentale ne tient qu'en deux mots : le titre et la succession.
N'avez-vous pas peur que les Français ne retiennent que le terme « royauté » et oublient la République et qu'en fin de compte ce choix vous desserve?
L'inconvénient, effectivement, c'est que tous les Français ont appris à l'école que la France était une République, que cette République était le meilleur gouvernement, qu'elle avait vaincu la royauté parce que les rois de France ou des Français étaient des despotes sanguinaires. Savoir si c'est vrai ou faux n'est pas important. La véritable question est la suivante : si la République est la forme de gouvernement idéale, pourquoi ne pas l'avoir établie? Et si les Français ne retiennent que le mot royauté je ne pourrai les convaincre que plus facilement que la République est effectivement le type de gouvernement qu'il faut à la France. Une République qui tienne compte de tout l'héritage institutionnel de l'histoire de notre pays.
Comment comptez-vous y arriver?
C'est très simple : je me présente sans programme politique. Le rôle du Président de la République n'est pas de gérer les affaires courantes, c'est le Gouvernement, issu des élections législatives, qui conduit la politique de leur programme. Toute ma campagne est basée sur le plan des institutions et du respect de la Constitution. Je suis ce qu'on pourrait appeler un anti-sarkozy. Pendant les cinq années de son mandat, Monsieur Sarkozy n'a fait que bafouer la Constitution en outrepassant continuellement ses droits. Vous voulez des exemples? En voici :
  • Le Président de la République devrait être au-dessus des partis, il a démontré qu'il était le président de sa majorité en méprisant les Français.
  • Le Président de la République est un arbitre. Il n'a jamais rien arbitré du tout, passant les projets les plus importants de force.
  • Le Président Sarkozy a également accumulé les fonctions : celle de Président omni-présent, de Premier Ministre en conduisant lui-même la politique du Gouvernement, de ministre et de secrétaire d'état, pour les mêmes raisons, et s'il est question, dans les médias de monarchie républicaine, ce n'est pas pour rien. Le rapprochement entre Nicolas Sarkozy et Napoléon Bonaparte,dans la presse et les librairies, n'est pas innocent. Le premier Consul est devenu Empereur des Français, le président actuel finira au placard.
  • Le Président de la République veille au respect de la Constitution. Souvenez-vous que c'est en 2007 que Monsieur Sarkozy a été élu. En 2008, sous le patronage de son ancien mentor Edouard Balladur, les guignols de Canal+ en avaient fait un de leurs thèmes récurrents, le texte de la Constitution a été remanié en profondeur. On avait appelé ça, à l'époque « modernisation des institutions ». Les spécialistes évoquent carrément un changement de constitution, voire même de république. En guise de république, c'est une belle dictature qui nous a a été offerte.
Tout cela ne tient pas dans un programme de campagne, surtout que vous avez dit qu'il n'était pas politique.
J'y viens. Le point de départ de mon action est double : le comportement de Monsieur Sarkozy, que je prends pour modèle mais de ce qu'il ne faut pas faire, et le texte de la Constitution. Les différents textes qui régissent nos institutions, on désigne ce corpus par « bloc de constitutionnalité », ont déjà tout ce qu'il faut pour l'établissement de cette République démocratique, sociale et laïque autrement que par une vitrine ou une illusion. Il est possible d'instaurer une démocratie directe, en faisant appel à l'assistance de tous les Français, électeurs ou non, dans ce que j'appelle une démocratie avec participation. La démocratie « participative » de Ségolène Royal, loin d'être une mauvaise idée, est trop timide et ne laisse pas penser à une implication des Citoyens dans la vie de la Nation.
Croyez-vous sincèrement que les Français soient prêts pour un tel projet?
Qu'ils soient prêts ou non, je ne me pose même pas la question. Ce que je constate, c'est que les Français en ont assez d'être continuellement pris pour des crétins, des laissés pour compte et délibérément laissés à l'écart de toutes les décisions. Pour preuve, Monsieur Bayrou, lors d'une très récente intervention, a dit, je cite :  « ce n’était plus le temps des mises en garde et des questions, mais des « réponses à apporter à nos concitoyens . » ce après quoi, il a souhaité qu'on restaure la démocratie. Je ne suis donc pas le seul à penser que la France n'est plus démocratique, alors, vous pensez, la République...
Votre projet n'est-il pas trop utopique ?
Je suis conscient que les choses ne vont pas se faire du jour au lendemain et que des élus attachés à leurs prérogatives vont vouloir freiner des quatre pieds. Ils se font une idée fausse du mandat qui leur est confié (temporairement) : ils sont élus par les électeurs pour les représenter et non pour imposer leurs propres vues ou celles du parti auquel ils appartiennent. La participation des Citoyens dans l'élaboration des projets ne retirera rien au rôle d'arbitre de l'élu ; au contraire, cela renforcera sa légitimité. Je veux transformer le Français râleur et toujours insatisfaits en législateurs. Ce n'est que comme ça que les réformes de fond seront élaborées durablement : avec la participation de tous. Le Président de la République, en veillant personnellement à l'application de ce processus ne fera que respecter les termes de la Constitution. Pour cela, il doit être non seulement au-dessus des partis mais indépendant de tout parti. Les candidats à l'élection présidentielle sont tous issus d'un parti et ne sauraient faire preuve d'une réelle indépendance.
Croyez-vous que cela suffise à vous faire élire?
Ce que les Français souhaitent, c'est un président qui les écoute et les comprenne. Ils ne veulent pas d'un dictateur ni d'une parodie de démocratie. La France ne pourra se faire qu'avec tous les Français et non pas avec une poignée pour l'intérêt de quelques industriels qui ne pensent qu'à réaliser des profits au mépris de toutes autres considérations. Si les Français le veulent, je serai le Président qui remettra la République sur les rails, la démocratie en application, et qui rendra au terme social tout son sens.
Nous verrons ce que les électeurs pensent de tout ceci en 2012.
Merci.

dimanche 26 septembre 2010

Les valeurs républicaines - partie 4

Petits point sur les valeurs:
  • Les valeurs sont un concept de psychologie et de sociologie décrivant les croyances et les convictions d'un individu ou d'une société. On parle régulièrement de système de valeurs.
  • Le cadre de références à partir duquel on agit et on évalue nos actions, nos croyances et nos convictions. Nos valeurs individuelles peuvent être partagées par l'ensemble de la société.
  • Mesure de l’importance, de l’intérêt d’un être, d’une chose, d’une idée, suivant l’estimation qu’on en peut faire ou l’estime qu’on lui porte.
  1. Tolérance.
Petite question en guise de mise-en-bouche: est-ce que les lois sécuritaires font bon ménage avec la tolérance (et inversement). Etant donné que le gouvernement a la fâcheuse manie de reconduire un peu tout le monde à la frontière, les maliens et les roms, par exemple, accompagnés de mesures financières d'une ahurissante stupidité, d'accuser à tort et à travers les uns d'avoir des avantages fantaisistes et farfelus pour susciter la jalousie des autres, il semble vouloir dire que la tolérance c'est pour les autres et non pour eux. Savent-ils seulement ce que c'est, la tolérance?
Voici les définitions de ce mot à l'usage des donneurs de leçons:
  • Disposition à admettre chez les autres des manières de penser, d'agir des sentiments différents des nôtres.
  • Faveur accordées à quelqu'un en certaines circonstances.
  • Appliqué au douzième siècle, le terme désigne la liberté garantie aux autres religions. Elle n'implique pas l'acceptation des idées des "infidèles".
  • Maison de tolérance. Un lupanar, synonyme de maison close, est un établissement offrant le service de prostituées. Plus discret que son synonyme populaire bordel, ce terme est plutôt utilisé par les Européens francophones mais presque inusité au Québec. En Belgique, on dit aussi privé.
  • Tolérer: Supporter; Ne pas réprimer certains abus, supporter chez autrui ce que l’on n’approuve pas; Se dit dans un sens analogue en parlant des personnes.
En juxtaposant les caractéristiques de la tolérance qui figurent dans ces quelques définitions avec des passages de la « loi d'orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure » (je vous invite d'ailleurs à vous renseigner sur le sujet). Je vais prendre un exemple concret: le gouvernement actuel tolère la présence des écologistes dans le paysage politique, accessoirement en reprenant, au compte-gouttes, quelques thèmes dans sa politique générale (Le Grenelle de l'environnement, le protocole de Kyoto, Copenhague...). Le gouvernement est engagé dans le nucléaire (depuis le règne du général de Gaulle... pardon le mandat du général de Gaulle) et s'est jeté tête baissé dans le projet EPR. Les écologistes ne sont pas les bienvenus lorsqu'ils manifestent contre un projet pareil et la nouvelle loi permet même de les accuser de terrorisme. C'est comme ça que la république (celle des groupes financiers et industriels) applique cette valeur fondamentale : par la répression tous azimuts.
Le summum de l'hypocrisie pseudo-républicaine est atteint dans les possibilités nouvelles de réprimer et prévenir les « atteintes à l’indépendance de la Nation, à l’intégrité de son territoire, à sa sécurité, à la forme républicaine de ses institutions, aux moyens de sa défense et de sa diplomatie, à la sauvegarde de sa population en France et à l’étranger et aux éléments essentiels de son potentiel scientifique et économique. » (Ce passage a déjà cité plus haut) Le législateur a quand même l'outrecuidance d'affirmer que s'attaquer à la forme républicaine de ses institutions est un crime alors qu'il est le premier à en avoir sapé le fondement. Un gouvernement qui prône la tolérance mais qui engage un débat sur l'identité nationale, devrait être déclaré traître à la patrie. A quoi bon ensuite parler des valeurs de la république quand la république elle-même est morte. La seule raison objective qui fasse croire aux français qu'ils sont dans une république c'est le conditionnement dont ils ont été les victimes et qui les a poussé à en être intimement persuadé. Non, mesdames et messieurs, la république n'est plus: ce n'est plus qu'une ombre, un fantôme.
  1. La confiance.
Après les constatations du paragraphe précédent, je vais avoir du mal à faire admettre que la confiance est une valeur importante lorsqu'elle est partagée, réciproque et mutuelle. Mais puisque je me suis engagé dans la course à la présidence pour rétablir cette république « du peuple, par le peuple, pour le peuple » que le gouvernement actuel tente d'enterrer sous la terre noire du mépris scélérat, je vais dire ce qu'est la confiance:
  • Sentiment de sécurité vis-à-vis de quelqu’un ou quelque chose.
  • Faire confiance: se fier à quelqu'un ou quelque chose.
  • Question de confiance: demande soumise à l'Assemblée Nationale par le gouvernement d'approuver sa politique. Par extension, dans le cadre de la démocratie directe, ou avec participation, demande soumise aux électeurs par le gouvernement d'approuver ou d'amender un projet de loi.
Je l'ai déjà dit dans l'énoncé des principes de la royauté républicaine française, je vais donc être bref. La confiance doit être de nouveau établie entre les électeurs et leurs représentants, entre le gouvernement et les citoyens pour permettre un dialogue constructif, une assistance mutuelle entre le législateur et celui qui se conformera à la loi, pour l'édification d'une société plus juste et équitable. Tant que le gouvernement, quel qu'il soit, s'obstinera à s'appuyer sur une majorité qui ne représente en rien les opinions des français (grâce à la magie du calcul des pourcentages) rien de durable ne verra le jour. Si tous les français sont impliqués dans les décisions et les réformes de fond de la société (je prendrai l'exemple des retraites, très actuel) les solutions seront plus justes, plus honnêtes et mieux acceptées. Chacun doit y mettre du sien, certains rentiers aisés, trop parfois, devront lâcher du lest pour mieux reprendre de l'altitude. Il n'est bien évidemment pas question de confisquer quoique ce soit à qui que ce soit, ni de déclencher des révolutions bolchéviques ou pseudo-égalitaires en vue d'établir des régimes aussi peu démocratiques que ceux qu'ils ont voulu terrasser et qui seraient de toute façon voués à la chute (les exemples ne manquent pas). Le but est de construire ensemble une société démocratique directe, avec participation des citoyens, de tous les citoyens.
  1. Emploi, travail, garantie:
Comme je l'ai lu sur un tract syndical lors d'une manifestation contre la politique du gouvernement, les « trente glorieuses » sont finies depuis longtemps déjà. La France est entrée dans une période de crises et de récessions après le premier choc pétrolier, au début des années soixante-dix.
« Une crise est un événement social ou personnel qui se caractérise par un paroxysme des souffrances, des contradictions ou des incertitudes, pouvant produire des explosions de violence ou de révolte. La crise est une rupture d'équilibre.
Une crise économique est une dégradation brutale de la situation économique d'un pays ou d'une zone économique, conséquence d'un décalage entre la production et la consommation. Elle se traduit par une forte augmentation du chômage, par une baisse du PIB (Produit Intérieur Brut), un accroissement du nombre de faillites, une baisse du pouvoir d'achat…
La crise économique la plus grave de l'histoire moderne, au niveau mondial, a été celle de 1929.
Une récession est une forme légère de crise économique, tandis que la dépression en est une forme plus profonde. »
Il faut savoir que, dans ce qui forme désormais le « bloc de constitutionnalité » (ainsi désigné après la modernisation des institutions de 2008) un alinéa du préambule de la constitution de 1946 déclare ce qui suit:
« Chacun a le devoir de travailler et le droit d'obtenir un emploi! »
La phrase est nette, claire et précise et ne se prête à aucune interprétation oiseuse. Elle ne figure pas non plus au fin fond du texte, où le lecteur amateur soucieux de savoir n'arrive jamais par lassitude et ennui. C'est au tout début, avec les principes fondamentaux de la république, extrait d'un texte constitutionnel abrogé dont on n'a retenu que le préambule, comme pour imposer aux institutions le devoir de veiller à son application quels que soient les événements, les crises et les revers économiques. A partir du moment où il figure dans la constitution, le droit au travail, et à l'emploi, est un droit inaliénable. Le Président Sarkozy, qui a osé affirmer dans un de ses discours, parlant de Malthusianisme, que « le mal français était de croire qu'en partageant le travail, il y en aurait pour tous » se résignait donc à renoncer à respecter ce droit fondamental, cette valeur républicaine et s'accusait publiquement de ne pas respecter un texte dont il est le gardien. Un tel aveu aurait du être suivi d'une destitution (il n'est pas trop tard pour agir) mais la France, je ne le répéterai jamais assez, n'est pas une république démocratique et sociale: c'est une « monarchie quinquennale » dont le monarque sous un manteau au formes prétendument républicaines, avec sa majorité UMP (unis pour le mépris du peuple) règne avec des armes qu'il déclare légales parce qu'elles lui servent pour appliquer sa politique sécuritaire outrancière et liberticide. Louis XVI avait été guillotiné par ce qu'il respectait (trop bien) la constitution, le Président Sarkozy qui s'en moque ouvertement, sera-t-il gratifié par un second mandat? Il trouvera bien 500 courtisans prêts à ramper pour le présenter...
« Elle était belle, la république sous l'empire... »
Mais revenons à ces valeurs républicaines que sont l'emploi, le travail, la garantie et le droit à l'emploi.
  • Un emploi est un contrat passé entre deux parties, l’employeur et le salarié, pour la réalisation d’un travail contre une rémunération, par l’exercice d'une profession, ou bien pour un travailleur indépendant, la réalisation de multiples contrats implicites ou explicites dans le cadre de l’exercice d’une profession. Une personne bénévole n'occupe pas un emploi au sens strict du terme.
  • Ensemble des situations concrètes de travail pouvant porter des dénominations variables selon les entreprises et qui présentent des caractéristiques communes (place dans l'organisation de l'entreprise, nature des activités, etc.).
  • En économie, le travail est un facteur de production de l'économie. Il est fourni par des employés en échange d'un salaire. Le processus d'entrée et de sortie d'emploi se fait par le marché du travail.
  • Le marché du travail désigne l'opération de rencontre entre les offres et les demandes d'emplois, étudié par l'économie.
  • Action intelligente des hommes en société sur la matière, dans un dessein de satisfaction personnelle. Nécessaire à la vie de toute société, il lui donne son unité d'action, sa cohérence collective, engendre la diversification des fonctions et des produits.
  • Comprend tout travail accompli contre rémunération ou en vue d'un bénéfice, c'est-à-dire le travail fait contre rémunération pour un employeur ou à son propre compte. Il peut également s'agir d'un travail familial non rémunéré (travailleurs familiaux non rémunérés).
  • (sociologie) : Il est proposé d'appeler "travail" toutes les activités répétitives, pénibles, physiquement éprouvantes, non gratifiantes et surtout obligatoires, effectuées dans la contrainte : travail en usine, dans le bâtiment, travaux agricoles, tâches ménagères.
Garantie:
  • Engagement par lequel on garantit. Il se dit surtout en matière de procédure et de négociations; Obligation qu'à le constructeur d'un bien de le remplacer en cas de vice de fabrication; Dédommagement auquel on s’oblige; Sûreté, ce qui garantit une chose, ce qui la rend sûre, indubitable.
Droit:
  • Ensemble de règles obligatoires ou d'interdits qui déterminent les rapports sociaux. Subdivisé en droit naturel et droit positif.
  • Le droit est l'ensemble des règles et normes générales et impersonnelles qui attribuent prérogatives et droits aux personnes, et qui sont susceptibles d'une exécution contrainte institutionnalisée, notamment par l'intervention de la puissance publique, c'est-à-dire de l'État.
Une expression peut faire sourire: « un état de droit »:
  • L’état de droit est une situation juridique dans laquelle chacun est soumis au respect du droit, du simple individu jusqu'à la puissance publique. Il est très lié au respect de la hiérarchie des normes, de la séparation des pouvoirs et des droits fondamentaux.
  • On nomme « État de droit » l'organisation sociale démocratique dans laquelle les trois fonctions rationnelles législative, judiciaire et exécutive sont confiées à des personnels différents, compétents et pourvus de l'autorité nécessaire pour accomplir leur mission.
La seule lecture de ces deux définitions montrent avec évidence que la forme du gouvernement de la France ne se conforme pas à ces règles élémentaires. Les institutions ressemblent plutôt à cette description:
A: La France est une monarchie quinquennale d'apparence parlementaire basée sur le principe de la dictature de la majorité.
B: Le pouvoir exécutif est directement exercé par le chef de l'état, assisté par un premier ministre choisi par lui et qui obéit à ses ordres.
C: Le chef de l'état est l'empereur Nicolaon, il règne pour une durée de cinq ans renouvelable une seule fois sauf en cas de coup d'état.
D: La souveraineté de la nation est un mythe, un mensonge, une hypocrisie pour endormir les masses. Les citoyens, quand ils ne sont pas reconduits à la frontière, sont appelés aux urnes pour voter et ensuite priés à se taire.
E: L'initiative des lois, leur contenu, leur forme et leur application est exclusivement du ressort de l'empereur. L'ordre du jour des assemblées est décidé en conseil.
F: Le Parlement enregistre les lois qui lui sont soumises après adaptation aux coutumes locales dans les commissions. Il peut débattre des textes lors des sessions parlementaires mais ne peut pas en modifier le contenu.
G: Le chef de l'état peut imposer ses vues par une procédure accélérée appelée « lit de justice » Le Parlement est forcé d'obtempérer.
H: Une loi spécifique appelée Loppsi 2 (loi d'orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure) déclarera terroriste toute personne trop critique à l'égard de la politique industrielle, économique et intérieure du gouvernement.
I: Une loi spécifique appelée Hadopi (Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet) déclarera pirate les autres personnes qui se serviront d'internet pour les buts décrits dans l'article précédent.
Voilà ce qu'est la France en ce début de XXIème siècle: la même que celle de l'ancien régime que la révolution française croyait avoir éradiquée. Il est inutile de préciser que dans le cadre de la « royauté républicaine française » je ne veux pas d'une France comme ça. Pour être une république démocratique et sociale avec un principe de « gouvernement du peuple par le peuple pour le peuple» il faut commencer par respecter les règles élémentaires qui figurent dès les premières lignes des textes constitutionnels...
Et rendre la souveraineté au peuple, monsieur Sarkozy!

Les valeurs républicaines - partie 3.

Petite question en guise d'ouverture : faut-il avoir peur d'un individu, encore inconnu du grand public, potentiellement candidat à la Présidence de la République, qui définit les axes de son programme de campagne dans les principes généraux d'une « Royauté Républicaine »? La réponse est non : la Royauté Républicaine préconise le rétablissement du « gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple » tel que l'avait souhaité le Général de Gaulle. Il faut à la France une vraie république qui respecte ses propres valeurs avant de les faire respecter. La République peut-elle être une valeur fédératrice? Je vais tenter d'y répondre.
  1. République.
Aussi étrange que cela puisse paraître, les valeurs républicaines passent par la république. Avant de trouver cela logique ou non, veuillez prendre note de cette petite bluette cosmique (en forme de syllogisme):
  • Les valeurs républicaines passent par la république.
  • La république, nous a-t-on appris, est la solution miracle.
  • Les valeurs républicaines relèvent donc de la solution miracle.
  • Les valeurs républicaines n'ont guère besoin de la république pour être des valeurs à part entière.
  • Les valeurs républicaines et les valeurs fondamentales sont universelles.
  • Ces deux types de valeurs sont identiques.
  • Les valeurs républicaines n'ont rien de spécifiquement républicain.
Attention! Mes propos frisent l'acte terroriste car:
« La loi n° 2006 64 du 23 janvier 2006 contre le terrorisme est complétée (par cette loi loppsi 2 évoquée plus haut) de diverses dispositions : l’utilisation de tous les fichiers de police et de gendarmerie (immatriculations, STIC, passeports, etc) est désormais autorisé pour réprimer et prévenir les «  atteintes à l’indépendance de la Nation, à l’intégrité de son territoire, à sa sécurité, à la forme républicaine de ses institutions, aux moyens de sa défense et de sa diplomatie, à la sauvegarde de sa population en France et à l’étranger et aux éléments essentiels de son potentiel scientifique et économique. » En résumé, tout ou presque est désormais couvert ! »
Pour information, qu'est-ce que c'est déjà, la république?
  • Forme d'un état dans lequel le peuple exerce la souveraineté directement ou par l'intermédiaire de délégués élus.
  • Une république est une forme de gouvernement qui n'est pas héréditaire, dans laquelle les gouvernants ont (ou prétendent avoir) un mandat du peuple ou d'une partie de celui-ci. Le terme de république s'oppose à ceux de royauté ou d'empire.
  • Du latin res publica, chose publique. La république est un système politique qui conçoit l'État comme devant servir le "bien commun" et non les intérêts privés d'une seule personne comme dans la monarchie.
Je vais devoir réfléchir à cet acte d'accusation: critiquer la république du type « Monarchie Républicaine » qui modifie les formes du gouvernement dont rien n'est plus républicain au profit d'une république authentique et démocratique de type « Royauté Républicaine » qui préconise le rétablissement du régime républicain tel qu'il figure dans la Constitution est-il un crime contre la Nation, l'État ou le président actuel?
  1. Respect.
Le respect est à mon sens une valeur indispensable pour la bonne marche des institutions. Il en a été question il y a quelques temps, lors d'une rencontre sportive, quand des jeunes ont sifflé la Marseillaise. Les surprises que réserve cette notion sont multiples:
  • Sentiment qui porte à traiter quelqu'un ou quelque chose avec de grands égards, une profonde déférence.
  • Respecter: ne porter aucune atteinte à quelque chose ou quelqu'un.
  • Traiter avec égard, ménager.
  • Le respect est une attitude d'acceptation, de consentement et de considération, souvent codifié, envers une personne, une chose ou une idée.
  • La PNL au travers de ses présupposés de base met le respect au centre de sa stratégie de communication. Respect de la carte de l'autre. L'intention positive. Le comportement n'est pas la personne. Le respect est indispensable pour créer le rapport.
  • Terme largement utilisé de nos jours mais en sens unique, par les jeunes des banlieues qui exigent de la considération à leur égard mais qui se moquent des autres et du reste. Sorte d'attitude irresponsable qu'il faut essayer de comprendre et d'analyser avant de la blâmer et de la réprimer.
Illustration: « A force d'entendre dire qu'il faut respecter tout et son contraire, on ne respecte rien ni personne. » (Chahdortt Djavann, Bas les voiles)
Tout comme la liberté, le respect est accompagné d'une notion complémentaire: respect des lois, des règlements, de la vie privée, des biens et des personnes...
  1. Social.
A la fois valeur républicaine inscrite des les premiers articles de la Constitution et terme utilisé à tort et à travers par les uns et les autres, le mot à lui seul nécessiterait des dizaines de pages. Qu'entend-on par social?
  • Dans une définition large de la notion du social, on peut l'entendre comme étant l'expression de l'existence de relations entre les vivants. Certains animaux non-humains, tels que la plupart des mammifères par exemple, sont qualifiés d'espèces sociales. Il en va de même pour certains insectes.
  • Ensemble des dispositions législatives et réglementaires qui font intervenir en faveur des individus et des foyers la solidarité de la collectivité organisée.
  • Insulte des gens de droite pour la gauche traditionnelle.
  • Le cas social: nom donné à un individu qu'on méprise pour des raisons parfaitement subjectives.
  • Vaseline sémantique. Quand les bandits étatiques (ou leurs complices faussement civils) sont tout près de perpétrer un nouvel acte malveillant, ils ajoutent "social" au substantif, et les gogos, non contents d'applaudir, se disent même disposés à mourir pour la défense de ce nouveau "droit".
Les erreurs communément commises sont les suivantes:
    • Opposer social à capitalisme, ce qui sous-entend un clivage gauche droite qui n'a pu lieu d'être. Il faut désormais penser la gauche avec la collaboration de la droite, et inversement. Un gouvernement d'union national ne doit pas être à ce point impensable.
    • Les méthodes de management et l'organisation du travail dans les entreprises se réfèrent à des modèles imbéciles et catastrophiques économiquement et humainement (harcèlement, suicides, dépression, absentéisme...)
Il n'y a aucune honte à faire du social: il suffit de considérer que les entreprises tournent avec des êtres humains et non avec des objets, des ressources humaines, comme s'il s'agissait d'un gisement de minerai vulgaire qu'on manie à la pelle et à la brouette. Une autre expression significative du mépris pour le genre humain: la masse salariale. Les salariés, employés et ouvriers ne sont plus qu'un tas informe qu'on peut modeler à sa guise, tailler et résorber avec des grilles indiciaires, des calculs d'apothicaires. Tout cela relève de comportement tout simplement scandaleux. Chaque individu a sa place dans la société, une fonction et une utilité: depuis le balayeur qui dégage les caniveaux de nos villes jusqu'au patron de la PME en passant par les femmes de ménages, les ramasseurs de poubelles, les caissières des supermarchés (en voie de disparition, voir par quoi on les remplace...). La France a besoin de tous, et dans un seul camp: le monde n'est pas partagé en deux, celui des maîtres et des esclaves, du patron et de l'ouvrier, du manager et de l'employé, de la gauche et de la droite, du capitaliste et du socialiste. Il va falloir changer ce type de comportement et , rien qu'avec ça, il va y avoir du travail.
  1. Solidarité.
Personne ne pense que notre époque soit vraiment propice à la solidarité. Le dicton de Coluche, adapté de la devise des « trois mousquetaires » (le roman d'Alexandre Dumas, qui dit « Un pour tous, tous pourris! » est bien plus représentatif des temps dits modernes que n'importe quel autre adage, même dit sans jeu de mot.
Quelques définitions pour cette notion :
  • La solidarité est un lien d'engagement et de dépendance réciproques entre des personnes ainsi tenues à l'endroit des autres, généralement des membres d’un même groupe liés par une communauté de destin (famille, village, profession, entreprise, nation, et.).
  • Engagement par lequel deux ou plusieurs personnes s’obligent les unes pour les autres, et chacune pour toutes.
  • Sentiment de personnes qui les pousse à s'accorder une aide mutuelle, en particulier si elles ressentent une communauté d’intérêts entre elles.
  • Caractère d'une relation entre personnes ayant conscience d'une communauté d'intérêts. Une relation de solidarité entraîne l'obligation morale de se porter assistance mutuellement, les uns aux autres, en cas de besoin.
La solidarité, si on se place sur un plan mathématique (souvenez-vous de vos cours de math moderne, les ensembles, les flèches dans tous les sens et ces mots barbare que vous avez du apprendre par cœur sans savoir de quoi on parlait) se base sur des rapports de réciprocité, d'aide mutuelle et de groupe. La solidarité a une signification presque religieuse. Or, la civilisation pseudo démocratique, la planète des financiers, banquiers et fabricants de crise n'aime pas les groupes et veut s'affranchir des religions: elle se dit laïque et prône la liberté individuelle. Elle préfère s'adresser à l'individu plutôt qu'au groupe: les possibilités de manipulations sont plus grandes. L'expression « diviser pour mieux régner » n'a jamais été aussi actuelle qu'à notre époque. Ceci explique la guerre que se livrent l'occident (prétendument démocratique) et l'islam. Le catholicisme a toujours eu ce côté servile et docile à l'égard du pouvoir établi (les restes de ce qu'on a appelé « le droit divin » et dont l'occident, même s'il en a rejeté le concept, en est toujours le dépositaire) et se sert de ce vice autant qu'il dit le combattre.
Les manifestations de ces dernières semaines, l'entente syndicale quasi miraculeuse sont des exemples de solidarité (point de vue commun) auquel le gouvernement ne répond que par son extraordinaire mépris. Quand vous serez dans l'isoloir, en 2012, souvenez-vous bien de tous ces événements et faites bien attention au bulletin que vous glisserez dans l'urne.

samedi 25 septembre 2010

Les valeurs républicaines - partie 2

Dans la première partie, j'ai abordé quatre notions fondamentales qui méritent un petit effort de chacun pour un gouvernement juste. Pour ce qui concerne la démocratie et l'égalité, des termes aux significations très étendues, les acceptions peuvent être multiples: aussi bien philosophiques que pratiques. Pour ce qui est de la philosophie, je laisser à des spécialistes le soin de disserter sur ces thèmes. Le côté pratique sera plus intéressant: la démocratie se construit petit à petit. Le concept a été inventé par les grecs, repris par les romains et adopté par l'occident chrétien assez tardivement. La France a commencé ses expériences en 1789 et, plus de deux siècles après, même si nos dirigeants (quels qu'ils soient) nous affirment sans rire qu'ils ont fini par trouver le système démocratique adéquat. Je ne dirai pas que c'est la république, eux le disent, parce que la république, si elle a un temps émergé, est désormais entre quatre planches (dont les noms sont: mensonge, hypocrisie, mépris et illusion)
La démocratie, l'égalité, et par voie de conséquence la république, populaire (en référence à la constitution et qui n'a rien de gauchiste), sont des buts à atteindre; le dialogue (et tous ses dérivés: négociation, information, communication etc...) sera l'outil pour y parvenir. Puisque j'ai pris pour habitude de donner les définitions, avec quelques unes de leurs variantes, au termes que j'emploie, je ne dérogerai pas avec la communication.
Voici donc ce qu'on peut trouver à communication:
  • La communication est l'action, le fait de communiquer, d'établir une relation avec autrui, de transmettre quelque chose à quelqu'un, l'ensemble des moyens et techniques permettant la diffusion d'un message auprès d'une audience plus ou moins vaste et hétérogène et l'action pour quelqu'un, une entreprise d'informer et de promouvoir son activité auprès du public, d'entretenir son image, par tout procédé médiatique.
Elle concerne aussi bien l'être humain (communication interpersonnelle, groupale...) que l'animal et la plante (communication intra- ou inter- espèces) ou la machine (télécommunications, nouvelles technologies...), ainsi que leurs hybrides : homme-animal; hommes- technologies... C'est en fait, une science partagée par plusieurs disciplines qui ne répond pas à une définition unique.
Et si tout le monde s'accorde pour la définir comme un processus, les points de vue divergent lorsqu'il s'agit de qualifier ce processus.
  • Un premier courant de pensée, regroupé derrière les "Sciences de l'information et de la communication", propose une approche de la communication centrée sur la transmission d'informations. Il s'intéresse aussi bien à l'interaction homme-machine qu'au processus psychique de la transmission de connaissances (avec l'appui des sciences cognitives).
  • Un second courant, porté par la psychosociologie, s'intéresse essentiellement à la communication interpersonnelle (duelle, triadique ou groupale). La communication est alors considérée comme un système complexe qui prend en compte tout ce qui se passe lorsque des individus entrent en interaction et fait intervenir à la fois des processus cognitifs, affectifs et inconscients. Dans cette optique, on considère que les informations transmises sont toujours multiples, que la transmission d'informations n'est qu'une partie du processus de communication et que différents niveaux de sens circulent simultanément.
  • Enfin, un troisième courant, issu de la psychanalyse, traite de la communication intra-psychique.
  • Art d'accommoder le nouvel esclavage pour le rendre plaisant, souhaitable, voire acceptable et accepté par la masse.
  • "On ne peut pas ne pas communiquer", dit-on en PNL. Même les silences ont leur signification (parfois lourde de sens...). Ce concept tend à montrer que TOUT est communication.
  1. Fraternité.
Troisième terme de la devise de la république, ce mot a tendance à être remplacé dans les faits par un autre, plus égoïste, plus concret et plus dangereux: l'individualisme.
Définitions officielles:
  • Lien de solidarité et d'amitié entre les hommes, entre les membres d'une société.
  • On nomme fraternités un certain nombre d'associations légales ou non dont les membres se considèrent comme frères généralement suite à une initiation ou une intronisation dont les détails cérémoniels sont très souvent secrets. Il existe de nombreuses fraternités de par le monde.
  • Lien qui, selon la nature, existe de frère à frère; Union fraternelle, amitié fraternelle; Liaison étroite que contractent ensemble ceux qui, sans être frères, se traitent néanmoins comme des frères; Organisme, association, à caractère religieux, entre personnes voulant vivre de façon fraternelle.
Le gouvernement préfère appliquer une politique dite « sécuritaire » notamment en proposant un projet de loi appelé « Loi d'orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure » (LOPPSI) qui est à des années-lumière de la fraternité. Mystérieusement, aucune publicité, aucune annonce officielle, pas de débat public ne viennent déranger les citoyens. Tout se passe dans l'ombre, du « côté obscur » dirait quelqu'un des étoiles... (Dans cette histoire, il y avait un personnage qui devenait empereur par un coup de force. Il était à peine moins sympathique que celui qui vit actuellement dans l'ancienne maison de la Pompadour et qui caresse l'espoir de ceindre des lauriers: le premier n'a pas dépassé six épisodes, le second se contentera d'un quinquennat.)
Sujet de rédaction (et sans rapport avec la fraternité): la saison 1 a vu l'empereur Nicolaon mettre la France sur les genoux et les français sur le paille. La saison 2 verra -t-elle la France sur les rotules et les français six pieds sous terre faute de pouvoir prendre leur retraite de leur vivant. Une déprogrammation immédiate de la série est urgente pour insulte à la nation, outrage à la constitution et tentatives multiples de coups d'état. Envoyez vos protestations à l'adresse suivante:
Conseil Constitutionnel
2 rue de Montpensier
75001 Paris.
Téléphone : (+33) 1.40.15.30.00
Télécopie : (+33) 1.40.20.93.27
Puisque la « déclaration des droits de l'homme et du citoyen » dans son article 6 stipule que « la loi est l'expression de la volonté générale. Tous les citoyens ont droit de concourir personnellement ou par leurs représentants à sa formation. » profitez de l'occasion pour déposer des projets ou des ébauches de textes pour le maintien de cette valeur républicaine en voie de disparition qu'est la fraternité.
  1. Justice.
Voilà un terme que l'actualité a pris l'habitude de malmener. Comme personne n'est plus certain de pouvoir donner un sens concret et précis (voire honnête) à ce concept, je vous livre quelques significations usuelles.
  • Vertu morale qui fait rendre à chacun ce qui lui est dû.
Rappelons-nous quelques affaires: Bernard T et Adidas, Tatie Liliane B est ses millions, Les emplois fictifs de la mairie de Paris, le sang contaminé...
  • Action ou pouvoir de prononcer sur les droits de chacun de punir ou récompenser.
La république française, par l'intermédiaire de son gouvernement, ne sait que réprimer: radars automatiques, quotas appliqués dans les services de polices et dans les gendarmeries. Tout est motif à punition (lois hadopi, loppsi etc...)
  • La justice est, dans sa conception occidentale, un principe philosophique, juridique et moral reposant sur le respect du droit et de l’équité comme fondement de la vie sociale et de la civilisation.
Dans certaines contrées, et à la fin des entrées du dictionnaires, le fondement c'est une façon moins crue de parler du cul, celui sur lequel on s'assied.
  • Au sens abstrait, la justice est l'exacte répartition des droits et devoirs de chacun dans la société, et aspiration vers un système de rapports harmonieux conçu pour satisfaire l'équité ; au sens concret, ensemble des juridictions d'un pays, chargées de trancher les litiges de tous ordres.
  • Justice sociale: objectif d'une politique menée en vue d'assurer entre les individus et les familles une égalité -au moins relative- en matière de satisfaction des besoins.
Le dossier du moment illustre bien qu'il y a un mensonge éhonté quelque part (mais où?) le projet de loi sur les retraites. Le nouveau mot d'ordre de l'empereur Nicolaon: « Bossez, bossez! Fainéants! Grévistes et manifestants! J'avais dit: travailler plus pour gagner plus! Ça oui, pour travailler plus, vous allez travaillez plus. Mais plus longtemps! Pour votre retraite, votre repos ne sera pas doux mais... éternel! »
  • Rendre justice: reconnaître les droits, les mérites d'une personne.
  • Rendre justice: (version alternative) redonner la justice après qu'elle ait été volée. Saint Louis rendait la justice sous un chêne, allons creuser pour voir si elle n'y est pas.
Si la justice est une valeur républicaine, elle ne doit pas être cotée en Bourse.
  1. Laïque.
Attention! Prononcer ce mot plusieurs fois de suite peut déclencher d'épouvantables catastrophes cosmiques incontrôlables. Il peut être également utilisé comme insulte, interdiction, manière d'agacer le monde avec pas grand chose. Il permet de montrer du doigt des catégories de français qui sortent de l'ordinaire, ou de rien de particulier, qui ont des croyances ou n'en ont pas, et de séparer les citoyens en groupes selon des critères dont tout le monde se fichait complètement il y a quinze années seulement. Pour ce terme qui caractérise la république et qui en est une valeur de toute évidence fondamentale, vu le tapage que cela occasionne, les définitions ressemblent plus à un fourre-tout sémantique qu'à une syntaxe claire et précise. En effet, la laïcité semble regrouper (pêle-mêle) les notions et concepts suivants:
  • Qui n’est ni ecclésiastique, ni religieux, ni du clergé séculier, ni du clergé régulier; Qui est étranger à toute confession ou doctrine religieuse.
  • Qui ne distribue pas d'enseignement religieux.
  • Ne favorise aucun culte.
  • N'en dénigre aucun non plus.
  • Qui ignore complètement l'existence des religions.
La laïcité ce n'est pas faire comme si les religions n'existaient pas, c'est admettre qu'elles existent toutes (même celles qu'on ne comprend pas, volontairement ou non)
Sujet de dissertation pour une classe de catéchisme: si la république est laïque, comme on le prétend, pourquoi l'essentiel des jours fériés sont des fêtes catholiques? Est-ce par respect pour les autres religions professées en France, qu'aucune place ne leur est accordée dans le calendrier?
Par esprit de fraternité, dont il a été question plus haut, nous ne répondrons pas à cette question licencieuse. Nous promettons désormais, par esprit de laïcité, par respect pour l'être humain, le développement durable et responsable, pour observer la charte de l'environnement et le bonheur de notre prochain, plutôt que d'aller à la messe le dimanche (à la mosquée le vendredi ou à la synagogue le samedi) de consacrer quelques heures de notre temps dans une activité bénévole tel que l'arrachage volontaire des plantations d'OGM, au risque d'encourir de lourdes sanctions pour actes de terrorisme comme le prévoit la loi.
  1. Liberté.
Au nom de la liberté, premier terme de la devise nationale, combien de méfaits ont été commis? La France, en son temps, a soufflé sur l'Europe des tyrans, son vent de liberté. Puis le vent est tombé et depuis, c'est le calme plat. Les américains, plus habitués aux tornades, cyclones et autres typhons, soufflent désormais sur la planète entière leur démocratie et leur liberté. C'est depuis la maison blanche que tous les vents du globe sont commandés. De temps en temps, ils font des erreurs d'appréciation, ils en oublient un en route, soufflent le chaud ou le froid, ravivent des braises qu'on croyait éteintes, et pour le peu qu'il y ait du pétrole, ils manipulent la météo pour être forcés d'intervenir.
Qu'est-ce que la liberté?
  • La liberté est la faculté d'agir selon sa volonté en fonction des moyens dont on dispose sans être entravé par le pouvoir d'autrui. Elle est la capacité de se déterminer soi-même à des choix contingents.
  • « La liberté politique est le droit, ou la possibilité, d'autodétermination comme expression de la volonté individuelle. »
  • C'est l'absence de contrainte et l'indépendance. La loi garantit le principe selon lequel la liberté individuelle s'arrête où commence celle des autres.
La liberté doit être une sorte de grande invalide civile étant donné qu'elle est toujours accompagnée d'un autre concept qui la complète ou la précise, sauf dans la devise de la république ou elle est lâchée, seule et en tête, comme pour insister sur toute l'étendue de sa solitude. Là, vidée de tout sens, ou pourvue de tous à la fois, elle semble guider le peuple comme sur le célèbre tableau de Géricault, mais où? Sais pas!
« Dans la devise "Liberté, Égalité, Fraternité" de la République française (issue de la Révolution), le terme "liberté" sous-entend que la contrainte et le devoir ne peuvent venir que des lois établies par l'Assemblée Nationale, librement élue par le Peuple. » (http://www.toupie.org)
La liberté est la faculté d'agir selon sa volonté dans des domaines qui relèvent de la conscience (avec un rappel de laïcité), de l'expression (voir le dialogue), de la nature (relire ses classiques: Rousseau, celui qui, après avoir abandonné ses propres enfants, a prétendu donner des leçons d'éducation, Montesquieu) le gros morceau étant la liberté individuelle.
Parlons donc de cette liberté individuelle. Définitions.
  • Les libertés fondamentales ou droits fondamentaux représentent juridiquement l'ensemble des droits subjectifs primordiaux pour l'individu, assurés dans un État de droit et une démocratie. Elles recouvrent en partie les droits de l'homme au sens large.
  • Liberté individuelle : droit de chacun d'agir librement sans encourir de mesures arbitraires (emprisonnement, astreinte à résidence, interdiction de se déplacer, etc.).
La liberté doit être une maladie contagieuse, à l'instar du chikungunya, de la grippe A1H1N1, pour laquelle il faut se faire inoculer 94 millions de vaccins en une fois (Merci qui?) ou ces pandémies terribles et antipodiques que les manifestants anti-retraites s'obstinent à ne pas vouloir attraper (pour mourir plus vite) car les moyens pour l'éradiquer désormais légalement disponibles (loi LOPPSI II) sont particulièrement corsés (Plus fort que les antibiotiques!)
Cette loi fera l'objet d'un prochain billet, c'est pourquoi je ne m'attarderai pas.

Les valeurs républicaines - partie 1.

Un sujet amuse régulièrement nos politiciens, qui en débattent avec fougue comme si le monde risquait de s'arrêter s'ils n'en évoquaient pas la nature ou le fond : non, ce n'est pas « l'identité nationale », autre prétexte à discorde tapageuse, certes, mais « les valeurs républicaines ». Dès qu'ils sont pris d'une colère calculée à propos d'un événement souvent anodin au départ, nos élus, toutes opinions confondues, les exhibent et les agitent bien haut dans un ciel médiatique déjà fortement encombré de billevesées. Que contiennent-elles donc, ces valeurs, et qu'est-ce qu'elles ont de si républicaines? Avant toute chose, où les trouver? C'est très simple : dans les textes fondateurs de notre république. Le premier libraire sérieux aura un exemplaire du texte complet de la Constitution, contenant la « Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen » (celle de 1789 et non les suivantes; c'est à dire celle de 1793 et celle de 1795), le préambule de la Constitution de 1946, la « Charte de l'Environnement » de 2004 et la « Constitution de la Cinquième République » contenant toutes les révisions (dont celle de 2008) et mise à jour. Tout cela est commercialisé depuis peu.
Petite note. L'article 35 de la « déclaration des droits de l'homme de 1793 » (noté ici sans les majuscules requises pour un texte de référence) précise ceci: « Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs. » Les français, dont le gouvernement va saccager les retraites, qui ont manifesté contre le projet de loi pourraient se comporter différemment s'ils connaissaient cet article. Il est vrai qu'à l'époque où il a été rédigé (période dite de « la Convention ») les choses étaient différentes : on avait un goût prononcé pour les effusions...
Pour revenir à nos moutons, les valeurs républicaines sont les suivantes (dans l'ordre alphabétique):

  1. Démocratie.
Rappel des définitions communément admises.

  • La démocratie est le régime politique ou, plus largement, un corpus de principes philosophiques et politiques, voire le phénomène social égalitaire, dans lequel le peuple est souverain et détient le pouvoir collectivement.

  • Système politique fondé sur le respect de tous qui généralise le dialogue et encourage la participation du peuple à tous les niveaux de tous les organes de la société civile.

  • État dans lequel les représentants élus du peuple détiennent le pouvoir.
La démocratie et ses diverses variantes ont déjà fait l'objet d'un développement particulier. Le lecteur, s'il le souhaite, pourra consulter le message du blog correspondant. J'ajouterai que la démocratie a cela de pratique qu'on peut la mettre à toutes les sauces sans jamais la mettre à exécution: tout dépend du sens donné à ce dernier mot (exécution, du verbe exécuter).
Exécuter:

  • Mettre à effet ; agir pour qu'une chose soit faite.

  • Faire un ouvrage quelconque, d’après une esquisse, un projet, un plan, etc...

  • Effectuer les commandes d'un programme, jouer une partie musicale, réaliser un document au net (ou au propre).

  • Tuer, assassiner, mettre à mort.
Autre particularité de son adjectif, tout comme islamique, pourtant considérés comme incompatibles (pour toutes une série d'imbéciles des deux camps), n'importe quel objet, concept, idée farfelue ou régime gouvernemental peut être bombardé démocratique (ou islamique). Les exemples ne manquent pas. Pire même, deux états démocratiques (ou islamiques) similaires en apparence, peuvent très bien se faire une guerre dévastatrice parce que l'un des deux prétendra être plus démocratique (ou islamique) que l'autre.
La démocratie est souvent utilisée comme paravent pour permettre à une caste, une élite, des anciens élèves de l'ENA, bref des gens qui savent (ou s'imaginent qu'ils savent sans rien connaître) de faire leur petite cuisine dans leur coin en organisant de temps à autres des élections dont les résultats ont autant d'influence sur leur politique que le Comité Miss France sur le développement des énergies durables. On parle, dans ces cas-là, de vitrine démocratique.

  1. Dialogue.
Le dialogue n'est pas considéré comme une valeur républicaine à part entière. Il faut dire que lorsqu'un ministre ou un député brandit le lampion des valeurs républicaines, c'est généralement restrictif. S'il parle de laïcité, c'est pour empêcher un phénomène qui le gène ou qu'il voudrait voir gêner ses compatriotes, dans un but purement polémique sans doute, à moins que ce ne soit une méthode psychanalytique nouvelle pour dire « J'existe aussi! » S'il parle de dialogue, c'est également restrictif : soit il ne va rien écouter ni entendre de ce qui va se dire, soit il va faire taire ses interlocuteurs par un pirouette législative ou constitutionnelle nouvellement adoptée. La définition du mot « dialogue » pourrait être : « Faites silence car je vais parler et vous allez m'écouter. Si vous ne voulez pas obtempérer j'ai les moyens de vous imposer mes vues! »
Plus sérieusement, le dialogue, c'est quoi?

  • Le dialogue est une communication entre deux ou plusieurs personnes ou groupes de personnes visant à produire un accord. Il doit y avoir au minimum un émetteur et un récepteur. Une donnée émise, c'est le message. Un code, c'est la langue et/ou le jargon. Un objectif, c'est le but du message.

  • Conversation, entre deux ou plusieurs personnes; Discussion ou négociation, souvent dans un contexte social ou politique; Répliques échangées par les personnages d’une pièce de théâtre, d’un film, d’une églogue, et la manière dont l’auteur fait parler entre eux les personnages qu’il met en scène.

  • Chez Platon, forme de recherche philosophique de la vérité. Dans la pensée contemporaine, communication des consciences. En politique, effort de conciliation par la discussion. Dans tous les cas, respect de l'autre.
Dans ces définitions officielles (disponibles dans le dictionnaire ou sur wikipédia) le dialogue est l'instrument qui permet d'arriver à un accord (sans jeu de mot, s'il vous plaît!) pour la réalisation d'un objectif, d'un but commun. Ce n'est pas pour rien non plus si on retrouve le termes de négociation, conciliation et discussion. On peut donc conclure que c'est par le dialogue, et la bonne intelligence, que les problèmes trouvent leurs solutions et que la force, dans la balance, fait généralement pencher tout projet du mauvais côté.
Le dialogue est donc une vertu républicaine aussi importante que n'importe quelle autre. Elle n'est pas restrictive, puisque tout le monde est invité à exprimer son opinion, à écouter les avis contradictoires et à œuvrer en commun. Elle s'impose avec une égale nécessité sur les représentants (ministres ou parlementaires, patrons et managers des entreprises) et sur les citoyens (électeurs, employés, etc...)

  1. Egalité.
Quelques définitions et acceptions pour commencer.

  • Principe selon lequel tous les citoyens peuvent invoquer les mêmes droits.

  • Uniformité, continuité.

  • Les anarchistes revendiquent l'égalité à la fois économique, sociale et morale pour tous les individus. Egalité et liberté sont indissociables, dans la mesure où elles procèdent toutes deux de l'autonomie et de la prise en charge individuelle et collective.

  • Valeur de référence de la démocratie, elle s'entend comme égalité des droits. Elle est, avec la liberté et la fraternité, l'un des fondements de la République Française proclamés par l'article 2 de la Constitution de 1958.

  • Mot trompeur ; ayant changé de sens à la fin du XXe siècle, il ne désigne plus l'égalité juridique des personnes ni l'égalité des revenus mais celle des statuts sociaux réduite à une question de parité statistique (qui menace moins l'élite au pouvoir que la remise en cause du pouvoir économique).

  1. Équité.
Autre terme généralement assimilé à l'égalité mais avec des nuances.

  • Sentiment naturel, spontané, du juste et de l’injuste; Traitement de chacun selon ce qui lui revient de droit, selon son mérite.

  • L'équité est un principe de droit administratif. Le « devoir d'équité » signifie que l'évaluateur doit demeurer ouvert lorsqu'il examine avec soin toutes les preuves d'un cas afin de déterminer si l'invalidité répond ou continue de répondre au critère d'invalidité « grave et prolongée ».

  • Le principe d'équité caractérise le droit de chacun à « en chier » comme tout le monde. Synonymes : égalité, justice. « Ce sur quoi on ne peut pas transiger c'est le principe d'égalité, d'équité. Tout le monde doit cotiser 40 années » (Nicolas Sarkozy - septembre 2007).

  • Reconnaissance de la nécessité d’appliquer des mesures pour assurer la justice. Des pratiques visant à assurer l’équité sont mises en œuvre pour éviter que des groupes donnés soient désavantagés et corriger les inégalités, notamment par des mesures d’adaptation visant à tenir compte des différences et des programmes destinés à éliminer les obstacles.

  • Recherche d'une réalisation réelle et effective de l'égalité des chances, en favorisant plus certaines catégories (principe de la discrimination positive).
Les deux notions se complètent et se rejoignent. Que dire d'autre sinon que le devise de la république est « Liberté, égalité, fraternité » et que l'application des ces trois mots dans la vie quotidienne de chaque habitant du pays (quelles que soient ses nationalité, origines, croyances, opinions et modes de vie) devrait être une référence incontournable et faire l'objet d'une attention toute particulière plus que les questions préliminaires de constitutionnalité dans l'élaboration de tout projet de société.
Messieurs, vous qui avez élaboré le texte de cette constitution, pensez à en respecter les articles, les citoyens de ce pays vous en seront reconnaissants.

jeudi 23 septembre 2010

Projet de loi sur les retraites, épisode suivant

Aujourd'hui, jeudi, premier jour de l'automne, était un jour de revendication et de manifestation en France : dans 232 localités différentes. Bel effort ! Le comptage des manifestants a donné ceci :
  • les chiffres officiels du ministère de l'intérieur : 1 million de participants.
  • Les chiffres syndicaux sont un peu plus importants : 3 millions de participants.
  • Il y a deux millions de personnes qui ont disparu entre les deux dénombrements.
J'ai évoqué, dans le dernier message concernant la précédente manifestation les raisons qui expliquaient les disparitions de personnes dans les défilés. Et je dois avouer que j'avais raison : aujourd'hui, et ça personne ne le savait, il fallait défiler en file indienne sur la ligne au milieu de la route, et uniquement à quatre pattes. C'est pour cette raison que n'ont été comptabilisés que les chiens et les chats des promeneurs ainsi que les quelques syndicalistes habitués à ramper.
On remarquera quand même que la différence entre les chiffres officiels et les chiffres syndicaux grandit à chaque fois. De source non autorisée, donc peu sûre, il est arrivé à mes oreilles une information intéressante. Les compteurs du ministère de l'intérieur ont reçu des objectifs extrêmement précis : arriver à dénombrer aucun manifestant c'est à dire zéro, personne, rien. Au contraire, pour contrecarrer des méthodes de calcul de plus en plus complexes pour parvenir à un tel résultats, les syndicats et groupuscules politiques qui d'ordinaire ne se mêlent pas à ce genre de festivités, ont accepté de s'entendre pour arriver à un nombre de manifestants proche de l'infini.
C'est ainsi que j'ai pu voir, dans le cortège des mécontents, des syndicats de cadres, de travailleurs chrétiens, des anarchistes, des radicaux de gauche et même, fait historique, Tatie Liliane B, la bienfaitrice de notre magistrat suprême. Certes, elle n'était là qu'en photo et sur des pancartes de protestation, mais elle était là au milieu du bon peuple, arborant un brushing impeccable et une mine un peu défraîchie mais songeuse. Elle avait l'air de se demander : « Les retraites, les retraites ! C'est quoi, ça ! Mon petit Bratwurst ! (c'est ainsi que Tatie Liliane, qui connait l'allemand, appelle un proche collaborateur du gouvernement). La retraite dont ces gens parlent dans la rue, j'y ai le droit ou pas ? En tout cas, ça a l'air plus difficile à obtenir qu'une légion d'honneur ! »
Petit point. Qui est Tatie Liliane B (extrait de Wikipedia) :
Liliane Bettencourt est à la tête d'une importante fortune, gérée par le holding de patrimoine Thétys, dirigé par Patrice de Maistre.
Selon l'édition du quotidien Le Monde du 7 juillet 2005, la participation directe détenue par Liliane Bettencourt dans L'Oréal fait d'elle la seconde femme la plus riche du monde. En 2009, elle reste la femme la plus riche d'Europe. En 2010, elle devient selon Forbes, la troisième femme la plus riche du monde avec une fortune personnelle évaluée à 20 milliards de dollars. Elle prend ainsi la 17e place du classement des fortunes mondiales. Elle est la deuxième fortune française en 2010 selon ce magazine ou la troisième selon le magasine Challenges [9].
Elle possède une résidence de vacances sur la pointe de l'Arcouest construite par son père, en face de l'île-de-Bréhat en Bretagne.
Son gestionnaire de fortune a reconnu en juin 2010 qu'elle disposait de deux comptes non déclarés en Suisse, pour un montant de 78 millions d'euros.
Non, Tatie Liliane, vous n'avez pas droit à la retraite des gens du peuple, par contre, à vous seule, vous pourriez la leur payer sans que ça modifie votre train de vie !

mercredi 22 septembre 2010

Quelques notions de démocratie directe: l'exemple suisse.

La démocratie directe est l'une des formes premières de la démocratie dans laquelle le peuple exerce directement le pouvoir politique, alors que dans une démocratie représentative, il l'exerce de manière indirecte.
Dans l'antiquité et en particulier au VIème siècle avant notre ère, des cités ou des groupes sociaux étaient organisés en démocratie directe.
Les états démocratiques modernes qui se sont construits à partir de la fin du XVIIIème siècle, sont caractérisés par une démocratie représentative. La seule exception notable est la Suisse, dotée d'une forme originale de démocratie directe.
La démocratie représentative est critiquée sur le fait qu'elle dépossède le peuple souverain de son pouvoir. La démocratie directe devient alors une alternative. Certains pays ont ainsi intégré des éléments de démocratie directe dans leurs institutions pour que les citoyens soient davantage impliqués dans les décisions politiques.
Exemples d'institutions ou de mécanismes qui relèvent de la démocratie directe ou semi-directe :
  1. Participation politique. Les Suisses et les Suissesses peuvent non seulement élire les membres des différents parlements au niveau communal, cantonal et fédéral et voter sur les objets qui leur sont soumis, ils peuvent aussi s'engager dans la politique et faire des propositions de modifications des dispositions légales.
  2. Modes de participation à la politique. Au niveau fédéral, les Suissesses et les Suisses peuvent faire usage de deux instruments de démocratie directe : l'initiative populaire et le référendum. De plus, toute personne peut adresser une pétition aux autorités. Sur le plan cantonal et communal, il existe encore d'autres instruments au service de la démocratie directe.
  3. Droits politiques. Rares sont les pays où le peuple participe autant à l’activité de l'État qu’en Suisse. Une longue tradition démocratique, une population relativement faible sur le plan numérique, un taux d’alphabétisation très élevé et la richesse de l’offre médiatique permettent à notre forme d’Etat, qui prévoit des droits de co-décision étendus, de fonctionner.
  4. Droit d'initiative. Les citoyens peuvent demander par une initiative qu'une proposition de modification de la Constitution fédérale soit soumise à votation populaire. Pour que l'initiative aboutisse elle doit recueillir les signatures de 100 000 citoyens actifs dans un délai de 18 mois. Les initiatives populaires n'émanent ni du Parlement ni du Gouvernement mais directement des citoyens et des citoyennes. Le droit d'initiative est reconnu également sur le plan cantonal et communal.
  5. Initiatives populaires. L’initiative populaire peut revêtir la forme d’une proposition conçue en termes généraux ou, plus fréquemment, proposer un texte constitutionnel rédigé de toutes pièces, dont la teneur ne peut être modifiée ni par le Parlement ni par le gouvernement. Les autorités peuvent opposer un contre-projet, généralement plus modéré, à une initiative populaire, dans l’espoir que le peuple et les cantons marquent leur préférence pour celui-ci. Depuis 1987, il existe la possibilité du double oui: tant l’initiative populaire que le contre-projet peuvent être acceptés: c’est la réponse donnée à la question subsidiaire qui emporte la décision. Entre en vigueur le texte qui, à cette question, recueille le plus de voix d’électeurs et le plus de voix de cantons Votation populaire du 24 septembre 2000. Les initiatives populaires sont le moteur de la démocratie directe car elles n’émanent pas du Parlement ni du gouvernement mais directement des citoyens.
  6. Droit de référendum. Si une partie de la population n'est pas d'accord avec une loi du Parlement fédéral, elle peut déposer une demande de référendum. La législation en question sera soumise au vote du peuple si 50 000 citoyens signent la demande de référendum en l'espace de 100 jours. C'est ce qu'on appelle le référendum facultatif. Seule la majorité du peuple est requise. Toute modification de la Constitution fédérale, de même que l'adhésion de la Suisse à une organisation supranationale, doit faire l'objet d'un référendum obligatoire. Elle est donc nécessairement soumise au vote du peuple. Ces projets requièrent la double majorité, du peuple et des cantons (États membres de la Confédération suisse).
  7. Référendum obligatoire. Votation populaire qui doit avoir lieu lorsque l' Assemblée fédérale demande la révision totale ou partielle de la Constitution, l'adhésion à des organisations de sécurité collective (ex. l'ONU) ou à des communautés supranationales (ex. UE), ou encore lorsqu'elle a adopté une loi fédérale déclarée urgente et dépourvue de base constitutionnelle. L'acceptation de l'arrêté requiert la majorité du peuple et celle des cantons.
  8. Référendum facultatif. 50 000 citoyens disposant du droit de vote (référendum populaire) ou huit cantons (référendum demandé par les cantons) peuvent exiger p.ex. qu'une loi fédérale, nouvelle ou modifiée, ou un traité international soit soumis au vote du peuple. La proposition de l' Assemblée fédérale est acceptée si le peuple a donné son accord (majorité du peuple).
  9. Droit de pétition. Toute personne capable de discernement , qui n'est donc pas nécessairement citoyen ou citoyenne en possession des droits civiques, peut adresser une pétition écrite à une autorité concernant n’importe quelle activité de l'État. L'autorité est tenue de prendre acte des pétitions mais pas d'y répondre. Cependant, en règle générale, les autorités traitent les pétitions et y répondent. L'objet d'une pétition peut concerner n'importe quelle activité de l'État et peut prendre la forme d'une requête, d'une réclamation ou d'une suggestion.
  10. Engagement politique. Les personnes qui souhaitent s'engager en politique peuvent adhérer à une association, un mouvement ou un parti. Les partis sont des groupements d'opinion à caractère politique dont les membres partagent une même vision de l'État, de la société, de l'économie. Ils se situent à mi-chemin entre l'intérêt général et les intérêts de groupes et sont un lien entre le peuple et l'État. Tous les habitants de Suisse peuvent adhérer à un parti, généralement à la section du parti de la région où ils sont domiciliés. Il existe sur le plan fédéral une liste des partis enregistrés.