vendredi 25 mars 2011

Un article à lire sur le site de la Polémitique...

Extrait:

Petit exercice de littérature potentielle.
J'ai décidé de me détendre en me livrant à un petit exercice de littérature potentielle à partir d'une expression prise tout à fait au hasard dans l'actualité de ces derniers temps. Le dicton populaire qui prétend que « Le hasard fait bien les choses ! » pourra laisser deviner que j'avais une petite idée derrière la tête. 
La littérature définitionnelle : c'est l'art de remplacer un mot par sa définition, de manière de plus en plus spécifique et original. De telle sorte qu'une phrase toute bête comme : " Un chat boit du lait " pourrait devenir : " Un petit mammifère familier à poil doux, aux yeux oblongs et brillants, et aux oreilles triangulaires effectue l'action de boire un liquide nutritif blanc et crémeux riche en lactose."
La suite sur le site de la Polémitique...

mardi 22 mars 2011

Mon premier électeur.

Après avoir mis en ligne les quatre sites d'information et avoir organisé mes idées et opinions pour bâtir un projet qui tienne la route face à un avenir incertain, j'ai décidé de lancer ma campagne officiellement pour le mandat de Président de la République que Monsieur Sarkozy quittera en 2012. Même si les journalistes et autres politologues, experts dans la divination et la prospective, ce qui revient à peu près au même, se perdent dans des pronostics tortueux et imaginent des scénarios dont le grotesque atteint les sommets du comique et réciproquement, qui sait qui sortira des urnes en 2012?
C'est le 1er février de cette année que j'ai engagé le processus. (Parler de campagne électorale est encore prématuré, chaque chose en son temps!)
  • Comme je suis fonctionnaire de l’État, j'ai averti mes supérieurs hiérarchiques (ce qu'on appelle, dans le jargon néo-managérial, mes N+1, N+2 et N+3) par un courrier personnalisé et adapté à leur niveau hiérarchique.
    Note personnelle : malgré une terrible envie de mettre ces courriers en ligne,il faudra se contenter d'imaginer ce qu'ils peuvent contenir. En effet, la diffusion de ces textes, même si elle est envisagée, n'est pas prévue pour l'instant. Mes lecteurs, les internautes qui viennent sur mes sites par hasard, ainsi que nombre de mes collègues, bref tous ceux qui voudraient savoir devront patienter.
  • J'ai fait parvenir à la rédaction d'un hebdomadaire régional (basé sur Yvetot), le texte d'une « lettre ouverte au président de la République » accompagné d'un courrier contenant des compléments d'information.
  • Après une entrevue avec le rédacteur en chef de cet hebdomadaire, un article a été écrit et est paru avec l'édition du vendredi 11 février disponible dans les points de vente habituels. (L'article sera mis en ligne prochainement.)
  • Petit bémol toutefois, le texte de la « lettre ouverte à Monsieur le Président de la République » n'est, pour le moment, disponible que sur deux de mes sites.
  • La prochaine étape consistera à contacter la presse nationale. (Ce qui devrait se faire dans les semaines qui viennent.)
Tout cela pour en arriver où? C'est simple: à une première réaction.
Un lecteur de l'hebdomadaire, après avoir parcouru l'article me concernant, a pris son annuaire et son téléphone pour me faire part de quelques idées et opinions. Ce monsieur, que j'appellerai Hubert P. pour préserver son anonymat, m'a entretenu sur ces quelques points :
  • La Constitution est à amender de fond en comble. Autrement dit, il souhaiterait une nouvelle constitution et, par voie de conséquence, une VIème République.
  • Le mandat du Président de la République devrait revenir à ce qu'il était, à savoir un septennat unique, renouvelable uniquement par référendum.
  • La durée de la législature (mandat des députés) serait de 4 ou 5 ans. On reviendrait donc à un système en quinconce avec possibilité de cohabitation (sauf si le Président n'est pas issu d'un parti). Notons au passage que, dans les principes généraux, j'avais déjà proposé le principe que ce lecteur m'a précisé.
  • Les maires de communes avec un nombre d'habitants supérieur à 20000 (vingt-milles) ne devraient pas pouvoir être député (ou autre chose). La raison invoquée: « On ne peut servir deux maîtres en même temps! »
Après ces quelques propositions, ce lecteur a fait quelques aveux qui ressemblaient à des apophtegmes (des phrases historiques, si vous préférez!):
« La politique n'est pas un métier. »
« Je n'ai jamais voté de Gaulle, ni Pompidou, et encore moins Giscard car il voulait restaurer la royauté!  J'ai toujours voté Radical Socialiste. Le socialisme, tel que les gens l'imaginent, est impossible! »
Je vais donc rappeler ce qu'est le Radical Socialisme.
« Le radicalisme est un courant politique français particulièrement influent pendant la Troisième République. Républicain, très attaché à la propriété privée et à la laïcité, c'est un parti intermédiaire entre la gauche et la droite susceptible de s'allier aux socialistes ou aux conservateurs suivant les circonstances. Les radicaux étaient considérés aux débuts de la IIIe République, très à gauche face aux modérés, ralliés, orléanistes, bonapartistes ou légitimistes. Avec l'apparition des socialistes, ils occupèrent une position centrale et prédominante sur l'échiquier politique français. La bipolarisation de la vie politique française entrainée par la Ve République conduit à une marginalisation du radicalisme qui se divise en 1971 entre un parti radical lié à la droite et un autre lié à la gauche. »
« Le Parti républicain, radical et radical-socialiste, plus communément appelé Parti radical ou Parti radical-socialiste est le plus vieux parti politique français et l'étiquette rad.-soc. a longtemps été fort prisée par les candidats aux diverses élections. »
« Les radicaux existent idéologiquement depuis le début du XIXe siècle, avec de grandes figures politiques, comme par exemple Ledru-Rollin et Louis Blanc. Mais on pourrait facilement retrouver des traces de leur existence aux sources même de la Révolution, par les Lumières, et principalement par Voltaire et Condorcet. Le nom radical vient du fait que ce courant de pensée regroupait les républicains radicaux, qui cohabitaient au parlement avec les républicains modérés, les républicains ralliés et les trois courants monarchistes.
C'est le premier parti politique fondé en France (1901). Jusque là, en effet, il n'existait que des groupes parlementaires de différentes tendances politiques et des comités électoraux locaux aux conceptions encore plus variées. L'idée de réunir au niveau national, dans un même parti des élus et des militants de même tendance.
À sa naissance, le 21 juin 1901 à Paris, le Parti radical hérite de cette tradition radicale qu’avaient porté de grandes figures politiques comme Gambetta ou Clemenceau. Avant même son apparition en tant que parti politique, le courant radical avait fourni à la République plusieurs grands serviteurs de l’État, sans oublier plusieurs Présidents du Conseil (Ferdinand Buisson, Émile Combes ou Charles Floquet par exemple). Outre cet héritage, le nouveau parti fusionne avec plusieurs tendances rivales. C’est un assemblage hétéroclite de comités électoraux, de loges maçonniques, de sections de la Ligue des droits de l’homme, de la Ligue française de l'enseignement, dont la tendance de gauche semble majoritaire à ce moment-là. »
« Le Radicalisme possède une vision spécifique de l’organisation sociale et humaine fondée sur la primauté de l’individu. Il prend sa source dans l’histoire même de la République à laquelle il est étroitement lié. La profession de foi du radicalisme est composée de cinq points : « Laïcité, solidarité, humanisme, tolérance, universalisme».
Lors de la fondation du nouveau parti, la déclaration de clôture de ce premier congrès, lue par Camille Pelletan, servit de cheville ouvrière au programme politique revendiqué par les radicaux durant les premières années du XXe siècle. Cette déclaration insistait donc sur l'union à gauche, la nationalisation des grands monopoles, la séparation de l'Église et de l'État et la création d'un impôt égalitaire fondé sur le revenu.
Ce programme fut partiellement appliqué durant les années suivantes, profitant d'une alliance à l'Assemblée nationale, entre les socialistes (de Jean Jaurès) et les radicaux (qui mirent Émile Combes au gouvernement). Cette période fut marquée par la lutte très dure contre les congrégations religieuses dont les plupart sont expulsées.
En 1907, au congrès de Nancy, le parti adopte enfin un véritable programme politique (présenté par une commission dont le rapporteur était Édouard Herriot). Nettement ancré à gauche, confirmé par le congrès de Pau en 1913, ce programme, avec quelques dépoussiérages, sera la pierre angulaire du programme politique de ce parti durant plus d'un demi-siècle.
Il prône une politique laïque et anticléricale, marquée par l’action du Président du Conseil Émile Combes (1902–1905) qui amènera les lois de séparation de l’Église et de l’État adoptée avec les efforts plus subtils du député socialiste Aristide Briand. Il vante la propriété privée : en effet, les radicaux voient dans l’accession des salariés à la propriété le remède aux problèmes de la société industrielle.
Durant l’entre-deux-guerres, les idées qu'il défend, constituent un ensemble dans lequel se reconnaît une grande partie des Français. Tout d’abord, un attachement profond à la nation et au régime républicain, identifié au système parlementaire, ensuite une conception de la République qui intègre de manière ferme voire intransigeante la laïcité, érigé en l’un des fondements de la République, dont l’instruction dispensée par l’école est le moteur du progrès social. Le tout est mâtiné d’une conception humaniste de la société et de la politique. »
(Source : Wikipedia)
Pour ce qui est de restaurer la royauté, Monsieur Valéry Giscard d'Estaing n'y a probablement jamais pensé sérieusement. Son goût prononcé pour Louis XV, qui fit tant jaser lorsqu'il occupa le palais de l’Élisée, ainsi qu'un patronyme qui fleure bon la noblesse d'antan (mais qui ne s'y rattache pas pour autant) aurait cependant pu le faire croire.
Fort récemment, interrogé sur la Chaîne Parlementaire, VGE a tenu des propos qui laissaient deviner que la charge de Président de la République, quinquennale, rappelons-le, pourrait être confié à quelqu'un dont la description assez évasive se rapprochait étrangement d'un « roi » des français, même si ce mot n'a pas été ouvertement prononcé. Il laissait entendre que le principe de cet autre chose était plus adapté que ce que nous connaissions actuellement, notamment pour l'idée de continuité de l’État.
Le général de Gaulle, quant à lui, aurait pensé au Comte de Paris pour assumer la charge de Chef de l’État, mais il souhaitait que le prétendant au trône se présentât à l'élection (ce qui lui était désormais autorisé – jusqu'alors, le texte des différentes constitutions interdisaient à toute personne issue des familles ayant régné sur la France de se présenter). Le Comte de Paris attendait sans doute qu'on lui amène la couronne sur un coussin : conclusion, il a raté le coche et pour un bon moment (ses descendants semblent avoir adopté la même tactique, lorsqu'ils ne se bagarrent pas pour des vétilles dynastiques avec son cousin espagnol, querelles dont les français n'ont que faire!)
La meilleure des solutions reste la mienne : un Président de la République, élu pour cinq ans dont le mandat peut être renouvelé, qui s'occuperait de faire ce que les français attendent de lui (et rien d'autre) :
  • Rencontrer, écouter et surtout entendre le Peuple de France là où il est.
  • Veiller à ce que le gouvernement et le parlement ne se lancent pas dans des politiques contraires aux intérêts du Peuple de France. Au besoin, les remettre sur les rails.
La Royauté Républicaine a cet incontournable avantage sur la République autant que sur la Royauté de fondre les deux principes (que les politiciens se sont efforcés de croire et faire croire qu'ils étaient radicalement opposés) en ne conservant que les principes fondamentaux qui leur sont communs :
  • Un chef d'état indépendant des partis politiques, garant des institutions et gardien de la Constitution.
  • Un Président de la République choisi par le Peuple (selon des modalités qui peuvent être amenées à évoluer).
  • Un mandat de durée fixe (cinq ans, par exemple)
D'où la réflexion qui m'a été adressée « Finalement, ce que vous voulez d'un Président, c'est qu'il règne ! » Non, pas tout à fait : je veux qu'il respecte à la fois la Constitution et le Peuple de France. Par dessus tout, il faut bien garder à l'esprit que « la souveraineté appartient à la Nation ». C'est donc à la Nation de dire ce qu'elle veut.

dimanche 20 mars 2011

Pour ou contre le nucléaire?

Les diverses catastrophes qui ont déferlé sur le Japon ces derniers jours (les tremblements de terre, le tsunami, et les explosions et autres émanations toxiques des centrales atomiques) ont provoqué dans le reste du monde des interrogations, des inquiétudes, de la colère, des doutes sérieux, des craintes justifiées et, il fallait bien s'en douter, des remous dans le monde de la « phynance » (comme se plaisait à le dire le Père Ubu !). Le sujet qui préoccupe la quasi totalité de la planète tourne autour du nucléaire. Les autres sujets, comme les événements de Libye, terrifiants également, mais dans un autre genre, ont ainsi parfois du mal à se frayer un chemin dans les journaux télévisés.
En France, la question qui préoccupe les personnalités politiques, prétexte pour les prétendants au trône présidentiel de 2012 pour défiler devant les caméras des télévisions, est la suivante :
Faut-il organiser un référendum sur l'avenir du nucléaire ?
Et tandis que la population japonaise se demande si son pays ne va pas être rayé de la carte ces jours prochains, tout ce qui ressemble, de près ou de loin, à un expert, sans oublier son exact opposé, le contre-expert (deux types de charlatan aussi menteurs l'un que l'autre qui ont des opinions parfaitement contradictoires), tous les candidats potentiels aux dix prochaines échéances électorales, tous les journalistes qui ont suivi les dossiers, même s'ils n'ont aucun rapport avec l'énergie atomique, le passant lambda qui vit à côté d'un établissement géré par EDF, même si c'est un transformateur, les collectionneurs d'objets insolites fluorescents (ramenés de Lourdes ou d'ailleurs), bref tout ce qui peut témoigner d'une expertise ès-rayonnement, parle, bavarde et soliloque. On entend un peu de tout, n'importe comment et dans tous les sens : chacun a son mot à dire (ce qui ne veut pas dire qu'on sera entendu ou écouté). Pour résumer de façon abrupte, les conversations s'auto-alimentent et ont une fâcheuse tendance à tourner en rond (et un peu dans le vide puisqu'on sait à l'avance ce que ça donnera : probablement rien !)
Puisque la question d'un référendum sur le nucléaire a mis le feu aux poudres, au point d'éclipser le nucléaire lui-même, essayons d'y voir un peu plus clair dans tout ce fouillis. Commençons donc par cette idée de référendum (une idée saugrenue puisque, dès qu'elle s'impose, elle est arbitrairement écartée !)
Qui veut d'un référendum ?
  • En premier lieu, ceux qui sont contre le nucléaire (les verts, le « Réseau Sortir du Nucléaire » etc...). Ils ont des arguments concrets et convaincants d'autant qu'ils sont parfois issus de documents internes aux industries du nucléaire.
  • D'autres, qui se disent aussi contre le nucléaire, mais qui, fort étrangement, ont des arguments qui ne sont pas nécessairement liés à l'environnement. (Certains habitants proches d'installations nucléaires...)
  • Ceux qui espèrent que la population se ruera sur l'opportunité pour faire faire une marche arrière significative dans ce domaine. On y trouvera pêle-mêle des représentants syndicaux, des chefs de partis, des scientifiques et bien des anonymes qui voudraient simplement donner leur opinion ou plus logiquement, être informés.
  • Une dernière catégorie de personnes, pourraient se ranger dans la catégorie des « parole-au-peuplistes » (C'est à dire moi !), et souhaiteraient soumettre toutes ces questions aux « Comités de Citoyens » (à créer !) C'est là, en effet, un exemple concret des débats et questions qui pourraient être soumis à l'appréciation des Citoyens.
Qui ne veut pas d'un référendum ?
  • Ceux qui savent que la procédure existe mais qui ne veulent pas y recourir parce qu'ils craignent (à tort ou à raison) les résultats. On ne les connaît que trop : ce sont ceux qui changent le statut d'une entreprise de l’État (La Poste, par exemple) sans en référer à la Nation (même si celle-ci s'est exprimée contre le projet), ceux qui bousillent les retraites des autres sans toucher à leur propre régime (les parlementaires), et cela malgré des manifestations régulières et nombreuses.
  • Tous ceux qu'on pourrait qualifier de jacobins (qui partent du principe que les Citoyens seraient des imbéciles et qu'il serait vain de les consulter) et qui veulent continuer à s'occuper seuls, tranquillement et à l'abri des regards indiscrets de leur petites affaires (souvent liées à des intérêts particuliers d'ordre financier). Ce n'est pas forcément lié à une couleur politique.
  • Le Gouvernement, qui brandit le prétexte de « l'intérêt supérieur de l'État », de « l'indépendance énergétique » ou d'autres concepts du même genre. Il n'est pas dit que les membres du Gouvernement (quel qu'il soit) aient une réelle indépendance dans ce genre de décision et que des ordres ne leur soient pas dictés de l'extérieur. (Voir ci-dessous la définition du lobby et de ses variantes.)
  • Des groupes industriels directement concernés par le nucléaire (Je vais citer quelques noms : Aréva, Cogéma, EDF...) et dont les intérêts sont multiples.
  • Toutes les personnalités (tous domaines, tendances, couleurs politiques et activités confondus) qui ont des liens avec tous les points précédents.
  • Il ne faut pas oublier, parmi ceux qui ne souhaitent pas d'un référendum, les abstentionnistes, qui ne votent pas parce qu'ils ne se sentent plus concernés par les questions de ce type depuis longtemps, la catégorie dite des « sans opinion » et les autres, qui se fichent de ces problèmes. Contrairement à d'autres qui les ont abandonnés à leur sort, je suis intimement convaincu que ces gens, qui n'ont (a priori) rien à dire, seraient bien capables de nous surprendre par la pertinence de leurs arguments si les élus prenaient la peine de les écouter. Encore faut-il les rencontrer autrement qu'en serrant des mains sur les marchés la veille de certaines élections.
Définitions liées au lobbying :
  • Étymologie : anglicisme. En anglais, lobby est un couloir, un vestibule. Vers 1830, en Angleterre, "lobby" désignait les couloirs de la Chambre des communes où les membres des groupes de pression pouvaient venir discuter avec les parlementaires.
  • Un lobby est un groupe de pression qui tente d'influencer les lois, les réglementations, l'établissement des normes (industrielles par exemple), les décisions..., pour favoriser ses propres intérêts, économiques en général. Un lobby peut être un regroupement plus ou moins formel d'acteurs qui partagent des intérêts communs ou qui appartiennent à un même secteur d'activité professionnelle. On parle aussi de groupe d'intérêt ou de groupe d'influence.
  • Le lobbying désigne la pratique de ces pressions et de ces influences qui s'exercent sur des hommes politiques, sur des pouvoirs publics et, plus largement, sur des décideurs.
  • Le lobbying est un mode d'action discret et souvent indirect, par opposition aux manifestions de masse, notamment syndicales, qui mobilisent un grand nombre de personnes.
Plus sérieusement, avant de se décider (ou non) à organiser un référendum, il serait judicieux de dire de quoi il retourne. Il faut donc informer la population honnêtement et complètement, c'est à dire en permettant à chacun (experts et industriels concernés aussi bien que les organisations et associations qui se battent contre) de s'exprimer et d'exposer les enjeux (financiers, industriels et ainsi de suite). Il ne peut y avoir de référendum que si les Citoyens appelés à se prononcer sur le sujet ont été informés (par ce que certaines entreprises désignent par des ETC – Espace Temps de Communication).
Pour en savoir un peu plus sur les différentes opinions, suivez ce lien : http://nucleaire-nonmerci.net/pour-ou-contre-le-nucleaire.html
Voici donc une série de questions accompagnées de quelques éléments de réponse (disparates) glanées sur le Net. Chacun peut (et doit) faire ses propres recherches pour approfondir le sujet.
Qui est à l'origine du nucléaire en France ?
« L’industrie nucléaire en France s'est mise en place dans les années 1950 et 1960 avec la mise en service de neuf réacteurs uranium naturel graphite gaz (G1, G2, G3, Chinon A1, A2 et A3, Saint-Laurent A1 et A2 et Bugey 1), un réacteur à eau lourde (Brennilis) et un réacteur à eau légère (Chooz A).
L'industrie nucléaire est progressivement devenue la principale source de production d'électricité en France. Le nucléaire couvre, en 2004, 79 % de la production française d'électricité, et 18,4 % de la consommation finale totale d'énergie en France. »
« Le Commissariat à l'énergie atomique (CEA) est créé par le général de Gaulle dès le 18 octobre 1945.
Le premier réacteur nucléaire français est la Pile Zoé (premier fonctionnement en 1948). Au cours des années 1950, d’autres petits réacteurs nucléaires sont développés à des fins de recherches ou de production de plutonium militaire[4]. Dans les années 60, une douzaine de réacteurs sont mis en service, principalement des réacteurs de type Uranium naturel graphite gaz, filière abandonnée dans les années 1970. Le premier ministre Pierre Messmer décide alors le développement massif de l'industrie nucléaire en France. Cette décision fut prise directement par le gouvernement, sans consultation préalable de la représentation nationale ou de la population[5],[6].
En 1980 survient à la centrale nucléaire de Saint-Laurent (Loir-et-Cher) le plus grave accident nucléaire recensé en France, la fusion de plusieurs éléments combustible du cœur. Cet accident est de niveau 4 sur l'échelle INES, soit un « accident n'entrainant pas de risque important à l'extérieur du site » (par comparaison, la catastrophe de Tchernobyl (Ukraine) est le plus grave accident recensé dans le monde, le seul de niveau 7). »
« 21 juillet 1958 : Première production de plutonium à Marcoule. Le centre de Marcoule, à proximité d’Orange, produit pour la première fois du plutonium. Sous la direction du CEA, l’établissement aura la double fonction de produire du plutonium pour le programme de Défense nationale et de retraiter les déchets produits dans les centrales nucléaires d’EDF.
3 août 1958 : Le Nautilus sous le Pôle Nord. Le premier sous-marin à propulsion nucléaire, nommé "Nautilus" (comme dans le roman de Jules Verne), navigue sous la glace de l'Arctique et passe sous le pôle Nord. Il réalise ainsi la première liaison sous-marine entre l'océan Pacifique et l'océan Atlantique. Le "Nautilus" est un sous-marin révolutionnaire. Lancé par les Américains en 1954, il mesure 97 mètres de long et pèse plus de 3 180 tonnes et est capable de franchir la distance de 60 000 milles à la vitesse de 20 noeuds sans remonter à la surface.
13 février 1960 : Première bombe atomique française. Une bombe A, d'une puissance de 70 kilotonnes et surnommée Gerboise bleue, est testée par l'armée française dans le désert du Tanezrouf en Algérie. "Hourra pour la France ! Depuis ce matin, elle est plus forte et plus fière", s'enthousiasme le général de Gaulle, président de la République. Les Etats du Maghreb réagissent violemment contre ces tests : deux jours plus tard, le Maroc rappellera son ambassadeur à Paris.
1963 : EDF produit pour la première fois de l'electricité nucléaire. EDF met en service la centrale EDF1 sur le site de Chinon. Située en réalité en bordure de la Loire à proximité d’Avoine, la centrale est la première du territoire français à être exploitée par EDF. Une production avait auparavant eu lieu à Bugey mais sous le contrôle du commissariat à l’énergie atomique.
24 août 1968 : La France devient la 5ème puissance nucléaire. La première bombe H (bombe thermonucléaire ou à hydrogène) française explose à 600 mètres au-dessus de l'atoll de Fangataufa, dans le Pacifique. Sa puissance équivaut à 170 fois celle d'Hiroshima. Les Etats-Unis avaient fait explosé la première bombe H, issue des recherches effectuées à partir de la bombe A, en 1952, suivis de l'URSS en 1953, de la Grande-Bretagne en 1957 et de la Chine en 1967. En 1998, l'Inde et le Pakistan deviendront les sixième et septième puissances nucléaires. »
« La nucléarisation de la France. Les premiers réacteurs nucléaires apparaissent en France à la fin des années 50. Mais c'est au début des années 70, dans le contexte du premier choc pétrolier, qu'un programme de grande ampleur est lancé. C'est le « plan Messmer ». Il veut généraliser le recours à l'énergie nucléaire en France et prévoit la construction de trois réacteurs par an. Ce programme a fait de la France le pays le plus nucléarisé au monde.
Aujourd'hui, on compte 58 réacteurs sur le territoire français. Tous sont des réacteurs de deuxième génération (réacteurs à eau pressurisée). Mais des réacteurs dits de troisième génération (de type EPR) devraient faire prochainement leur apparition. L'un est en construction à Flamanville (près de Cherbourg). Un autre est en projet à Penly (près de Dieppe). L'annonce de ce second réacteur EPR a été faite par le président Nicolas Sarkozy en janvier 2009. La mise en service est programmée pour 2017.
Dans le même temps, dix réacteurs sont en démantèlement, notamment celui de Superphénix à Creys-Malville. Abandonné à la fin des années 90, il s'agissait d'un réacteur à neutrons rapides. Un autre réacteur de ce type (Phénix, à Marcoule) doit être fermé en 2009. »
Qu'est-ce que le nucléaire ?
Une centrale nucléaire représente en fait la chaudière la plus chère du marché. La fission atomique chauffe de l’eau, et la vapeur ainsi générée fait tourner des turbines qui produisent de l’électricité, comme c’est le cas pour les centrales classiques.
La première étape du processus consiste en la fission d’atomes. Un atome est un élément minuscule composé d’un noyau autour duquel ‘gravitent’ des électrons. Le noyau de l’atome lui-même est composé de protons et neutrons.
A la base de l’énergie nucléaire, on trouve une réaction en chaîne. Dans le réacteur, l’uranium-235 est utilisé comme combustible. Le noyau d’un atome d’uranium est bombardé par un neutron et éclate en morceaux (on parle de fission), libérant deux ou trois nouveaux neutrons. Lors de cette réaction, de la chaleur est également dégagée. Les neutrons ainsi libérés peuvent à leur tour provoquer la fission d’autres atomes d’uranium, et ainsi de suite.
La grande quantité de chaleur qui est ainsi dégagée sert à chauffer de l’eau. Cette eau se transforme en vapeur, qui fait tourner un générateur d’électricité. Lors de la production d’électricité nucléaire, une grande partie — environ deux tiers — de l’énergie primaire est perdue sous forme de chaleur.
Afin d’éviter que la réaction ne s’emballe, ce qui provoquerait la fonte du combustible et une explosion du réacteur, la réaction doit être contrôlée. Les neutrons excédentaires sont ‘capturés’ par des barres faites de matériaux absorbants, qui agissent comme une sorte d’éponge à neutrons.
La fission d’atomes d’uranium provoque des rayonnements radioactifs dangereux. Il n’existe pas de seuil minimum: la moindre dose augmente le risque de dommages à la santé. La radioactivité diminue avec le temps. La demi-vie d’un élément est le temps nécessaire pour que la radioactivité diminue de moitié. Selon les éléments, cette demi-vie peut aller d’une seconde à des millions d’années. Le plutonium-239, par exemple, a une demi-vie de 24.000 ans.
Quels sont les risques?
Le risque nucléaire majeur provient principalement des usines ou installations destinées à fournir le combustible des centrales ou à retraiter ce combustible et à conditionner et stocker les déchets. Les transports d'éléments radioactifs, l'utilisation de radio-éléments dans certaines applications industrielles, certaines installations à usage médical (appareils pour la radiothérapie en particulier) peuvent de même être générateurs d'accidents graves.
La nature et les effets du risque nucléaire sont les suivantes :
  • Irradiation externe : Une source radioactive émet des rayonnements. Si un individu séjourne à proximité, ces rayonnements peuvent l'atteindre, il est soumis à une irradiation externe. S'il s'éloigne de la source, l'irradiation diminue. Plus il reste longtemps au voisinage de la source, plus son irradiation sera importante.
  • Contamination et irradiation interne : Des éléments radioactifs peuvent être rejetés accidentellement dans l'air extérieur. Ceux-ci sont transportés au gré des vents, souvent très loin de leurs lieux d'émission : on dit qu'il y a eu contamination de l'air. En respirant cet air contaminé, nous absorbons certaines des particules radioactives véhiculées par l'air, on dit qu'il y a inhalation d'éléments radioactifs. Une certaine quantité de particules radioactives véhiculées par l'air se redépose sur le sol, sur les végétaux, dans l'eau des cours d'eau ou lacs, s'infiltrent dans les nappes phréatiques, il y a contamination de l'environnement.
Les déchets.
1-Les déchets de faible radioactivité, à vie courte : Type A
Ces déchets représentent 90% de la totalité des déchets radioactifs. Ils sont à vie courte et d’activité faible ou moyenne. Ils contiennent essentiellement des radio-éléments émetteurs de rayon bêta et gamma (Filtres, Gants et petit matériel venant de l’exploitation de centrales, de laboratoire de recherche ou des hôpitaux). Ils sont compactés et conditionnés dans des fûts de métal ou de béton. La période de leur radioactivité est inférieure à 300 ans et dont la radioactivité devient négligeable au bout de 300 ans.
La plupart du temps les opérations de compactage et de conditionnement s’effectuent jusqu’à présent sur les lieux mêmes de production.
2-Les déchets de moyenne radioactivité, à vie longue : Type B
Ils sont aussi appelés « déchets alpha » en raison du rayonnement qu’ils émettent, présentent une activité moyenne, mais qui peut durer des dizaines de milliers d’années. Ces déchets représentent un peu plus de 9% de la totalité des déchets radioactifs. Il s’agit des résines d’épuration, concentras, filtres, coques métalliques ayant contenu l’uranium. Ils proviennent principalement des usines de retraitement (boues, gaines de combustibles). Ces déchets sont traités en vue d’une réduction de leur volume, conditionnés dans des fûts de métal ou de béton et entreposés à La Hague. Une des options envisagées pour leur stockage final est de les enterrer en profondeur.
3-Les déchets de forte radioactivité, à vie longue : type C
Ces déchets sont aussi appelés « déchets vitrifiés » parce qu’on les coule dans du verre. Ce sont des déchets a très haute activité. Pendant quelques centaines d’années, ils émettent surtout des rayonnements bêta et gamma ; Ils émettent ensuite des rayonnements alpha.
Ils représentent environ 0.5% de la totalité des déchets radioactifs. Il s’agit principalement des cendres de la combustion de l’uranium- ou produits de fission- engendrés par les réactions nucléaires dans le cœur des réacteurs et récupérés dans les combustibles usés grâce aux opérations de retraitement. La radioactivité de ces déchets reste élevée pendant une longue période. Plusieurs étapes sont prévues : actuellement, les produits de fission sont stockés sous forme de liquide pendant environ cinq ans dans des cuves en acier inoxydables où ils perdent une partie de leur chaleur et de leur radioactivité.
« Comment les installations nucléaires sont-elles contrôlées? Qui fait quoi?
EDF et Areva
L'exploitant de l'installation est le premier responsable de la sûreté nucléaire. Il est chargé de veiller au bon fonctionnement et réalise des contrôles au quotidien de son installation. Il doit par ailleurs signaler les incidents à l'ASN qui réalise alors une inspection. En juillet 2008, par exemple, l'ASN était intervenue à Tricastin suite à un rejet d'uranium dans un cours d'eau. L'accident avait été déclaré niveau 1 sur une échelle internationale qui en compte 7. L'accident nucléaire au Japon à la centrale de Fukushima a atteint le niveau 6 pour l'instant. Le niveau 7 n'a été atteint qu'une fois dans le monde : en 1986 à Tchernobyl.
L'ASN, "gendarme du nucléaire français"
L'Autorité de sûreté nucléaire réalise environ 500 inspections chaque année, certaines sont annoncées d'autres sont inopinées. La plupart du temps, deux inspecteurs interviennent quelques jours sur un thème particulier comme les règles incendies ou le bon respect des règles de préservation de environnement.
L'ASN effectue chaque année ce qu'elle appelle des "inspections de revue". Elle choisit une exploitation et une thématique précise. Cette année, c'est Saint-Alban, dans le Rhône, qui a été choisie sur la rigueur de l'exploitation.
Le gendarme du nucléaire réalise également des inspections plus poussées dites de chantier quand les réacteurs sont arrêtés.
Révisions décennales
Tous les dix ans, les installations subissent des contrôles qui durent entre 4 et 6 mois. L'exploitant réalise de nombreux tests et doit ensuite envoyer les résultats à l'ASN. Cette étape prévue par la loi est importante pour décider de la poursuite d'exploitation d'une centrale nucléaire. C'est à partir de ce bilan que l'ASN donne son feu vert ou non à EDF pour poursuivre l'exploitation du site. C'est le cas actuellement de la centrale de Fessenheim. L'ASN doit rendre en avril son avis autorisant ou non une prolongation de l'exploitation alsacienne.
L'AIEA, "chien de garde nucléaire" de l'ONU
Enfin, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) réalise chaque année un audit dit OSART pour Operational Safety Review Team ou "équipe de vérification de la sûreté opérationnelle". Contrairement à l'ASN, l'AIEA n'a pas de pouvoir coercitif et ne peut obliger une centrale à réaliser des travaux ou à fermer.
Elle aurait averti le Japon il y a deux ans qu'un séisme important pouvait poser "un problème sérieux" à ses centrales nucléaires, selon des câbles américains obtenus par le site WikiLeaks et auxquels le quotidien britannique Telegraph a eu accès. On connaît la suite. »
Pour aller plus loin :

lundi 14 mars 2011

La parole oui, mais pas au peuple...

(Et c'est à vous de décider si cela doit changer ou non!)


« L'esclavage humain a atteint son point culminant à notre époque sous forme de travail librement salarié. » (George Bernard Shaw, extrait du Bréviaire d'un révolutionnaire)
« Les deux types de révolutionnaires : les apôtres et les techniciens. » (Roger Martin du Gard) Mon commentaire : je ne suis pas apôtre !
J'ai choisi de bâtir ma campagne électorale (qui a commencé officiellement et timidement) autour de des trois points suivants :
  • Replacer le Président de la République dans son rôle de médiateur entre le gouvernement (quel qu'il soit) et la Nation (souveraine, rappelons-le!)
  • Donner la parole au Peuple en établissant un partenariat entre les élus et les électeurs, par la mise en place des Comités de Citoyens,
  • Considérer le bulletin blanc comme l'expression d'un refus et le comptabiliser comme tel.
Ainsi, je ne le répéterai jamais assez, si je veux que le Peuple (un mot qui n'a rien de vulgaire, bien au contraire) puisse s'exprimer, et surtout, être entendu et considéré comme une composante à part entière de la République (ce qu'il est dans le texte, mais uniquement là!) ce n'est pas pour lui donner le pouvoir. Les slogans du type « le pouvoir au peuple » même s'ils finiront par être d'actualité un jour, sont pour l'instant à oublier. Sous couvert de pouvoir au Peuple, des régimes ont bâti des totalitarismes qui ont fini par s'effondrer d'eux mêmes. Il est des dictatures du prolétariat comme des démocraties occidentales : les concepts qu'on agite devant le foules pour calmer les ardeurs sont des illusions auxquelles nous faisons tous semblant de croire jusqu'au jour où les faits nous démontrent qu'on nous a bernés.
Donner la parole au Peuple, cela semble, a priori, un argument de campagne fort maigre. Les faits, l'actualité du moment et nombre d'indices relevés un peu partout démontrent que le Peuple (c'est à dire vous et moi!) n'a pas la parole et que, pour le peu qu'il la prenne, des efforts démesurés sont entrepris pour la lui retirer. Voici quelques exemples qui illustreront que prendre la parole n'est pas une chose aisée et qu'il faut parfois s'imposer pour se faire entendre.
  1. « La Révolution tunisienne de 2010-2011, parfois appelée en Occident « Révolution de jasmin », est une suite de manifestations insurrectionnelles survenues en Tunisie en décembre 2010 et janvier 2011 et ayant abouti au départ du président de la République, Zine el-Abidine Ben Ali, en poste depuis 1987. Pour les Tunisiens, le terme « Révolution de jasmin » faisant référence à la prise de pouvoir de Ben Ali, ils préfèrent eux-mêmes le nom de « Révolution pour la dignité ».
    Parties de la ville de Sidi Bouzid, d'où le nom original de « révolte de Sidi Bouzid » ou d'« intifada de Sidi Bouzid », ces manifestations sont menées en protestation contre le chômage qui touche une forte proportion de la jeunesse, plus particulièrement les jeunes diplômés, la corruption et la répression policière. Elles débutent le 17 décembre 2010, après l'immolation par le feu d'un jeune vendeur ambulant de fruits et légumes à Sidi Bouzid, Mohamed Bouazizi, dont la marchandise avait été confisquée par les autorités. » (source wikipedia)
  2. « Le 11 février. L'Egypte s'apprête à une journée d'intense mobilisation après l'annonce en demi-teinte du président Moubarak la veille. Tandis que la protestation enfle, une première information, qui tombe en milieu d'après-midi, enflamme les protestataires. Le président Moubarak a quitté la capitale. Son parti annonce qu'il s'est rendu à Charm El-Cheik. A 18H00 (heure locale), la nouvelle tombe, le vice président annonce qu'Hosni Moubarak a démissionné. Il a donné autorité à l'armée pour gérer les affaires du pays, précise Omar Souleimane. Au 18ème jour de révolte, la rue égyptienne renverse son président au pouvoir depuis 30 ans. » (source www.metrofrance.com)
  3. « Au Maroc, tout le monde s'est posé la question de savoir si l'effet de contagion pouvait atteindre le royaume. Question secrètement posée, mais presque jamais débattue en public. Les gens se limitent à en discuter dans le secret de leur domicile, et la simple évocation de la question en public pourrait faire changer les couleurs de votre interlocuteur.
    Les revendications sociales n'ont pas particulièrement émergé ces derniers jours, en tout cas, pas à la vue du citoyen lambda. Et quand bien même on voudrait s'en informer, la une des médias officiels s'est encore enquis des déplacements royaux pour inaugurer des projets quand la presse du monde entier a fait la une de toute sa semaine sur l'actualité tunisienne. » (source : lemonde.fr)
    « Dans son premier discours adressé à la nation marocaine depuis les manifestations du 20 février, le roi Mohamed VI a pris de court ses soutiens comme ses détracteurs. Jeudi 9 mars au soir, il a annoncé qu'une commission ad hoc allait s'atteler à préparer une "réforme constitutionnelle globale", qui sera présentée en juin pour approbation au peuple marocain lors d'un référendum. Outre le renforcement du pluralisme, des droits de l'homme et des libertés individuelles, le souverain a promis que le statut du premier ministre, "en tant que chef d'un pouvoir exécutif effectif", et celui des partis politiques seront "renforcés" dans le cadre de cette réforme constitutionnelle.
    Les réformes annoncées par le monarque laissent présager que "tout se fera dans une dynamique de réformes et non de révolution, ce qui est plus rassurant pour la population marocaine", estime M. Ferrié. Abdelouahed Radi, secrétaire général de l'Union socialiste des forces populaires (USFP), qui compte trente-huit députés à la chambre des représentants, estime en effet que "ce discours constitue une révolution tranquille faite conjointement par le peuple et le roi". Il se dit satisfait du contenu et de la forme, tout ayant été fait "pour la première fois" dans la transparence. » (source : lemonde.fr)
  4. « Redoutant que l'onde de choc les atteigne, les dirigeants algériens ont mis en oeuvre des mesures sans précédent pour tenter de s'assurer le soutien du peuple. Mais les adversaires du président Abdelaziz Bouteflika jugent qu'en dépit de ses immenses réserves pétrolières et gazières, l'Algérie est confrontée à de profonds problèmes structurels: déficit de libertés démocratiques, chômage persistant et vétusté du logement.
    Ces questions-là, ajoutent-ils, ne seront pas réglées si facilement. Quant aux mesures prises par le pouvoir, dit Mohamed Lagab, politologue et enseignant à l'université des sciences politiques d'Alger, "c'est comme une aspirine prescrite à un malade du cancer. Ça apaise la douleur un moment, mais ça ne règle pas le problème". » (source : http://fr.news.yahoo.com/4/20110305/twl-algerie-contestation-bd5ae06_1.html)
  5. « Après la Tunisie et l'Egypte, la Libye, le plus gros pays producteur de pétrole et de gaz d'Afrique, est entrée à son tour en ébullition. Le 13 février 2011, des émeutes contre le régime du colonel Kadhafi, au pouvoir depuis 1969, ont éclaté à Benghazi la deuxième ville du pays. Malgré la répression sanglante qui a fait plusieurs centaines de victimes, les manifestations ont rapidement gagné le reste du pays. La communauté internationale alarmée par la violence de la répression, fait pression pour exiger le départ du dictateur. L' ONU, puis les Etats-Unis et l'Union européenne, ont adopté des sanctions contre Kadhafi. Plusieurs dizaines de milliers de ressortissants libyens et étrangers ont fui le pays. » (source : http://www.courrierinternational.com/dossier/2011/03/01/la-revolution-libyenne)
    Pour compléter le tableau libyen, voir cet article à l'adresse suivante : http://www.fonjallaz.net/RPCon/Kadhafi/Kadhafi.html
  6. « Le chef de l'Etat yéménite Ali Abdoullah Saleh, au pouvoir depuis plus de 30 ans et confronté lui aussi à des manifestations hostiles, a annoncé ce mercredi qu'il ne chercherait pas à briguer un nouveau mandat, l'actuel expirant en 2013. De même, il s'est engagé à ne pas transmettre les rênes du pouvoir à son fils.
    «Pas de prolongation, pas de transmission», a dit Ali Abdoullah Saleh, qui s'exprimait à la veille d'un grand rassemblement prévu dans la capitale Sanaa à l'occasion d'un «jour de colère» dirigé contre lui. Fin janvier, le parti au pouvoir au Yémen a proposé à l'opposition de nouer un dialogue dans le but de mettre fin au mouvement de manifestations antigouvernementales.
    A l'image de la révolution tunisienne et de la contestation en cours en Egypte, des milliers de Yéménites sont descendus ces derniers jours dans les rues de Sanaa pour demander le départ du président Saleh. » (source : http://www.20minutes.fr/ledirect/663084/monde-revolte-yemen-president-briguera-nouveau-mandat-2013)
Voilà ce qui se produit quand le Peuple est prié de se taire. Souvenons-nous que notre pays a plusieurs fois traversé des temps de révoltes, d'émeutes et de révolutions.
  1. La Jacquerie ou Grande Jacquerie est un soulèvement paysan survenu en 1358 dans les campagnes d'Île-de-France, de Picardie, de Champagne, d'Artois et de Normandie, lors de la Guerre de Cent Ans dans un contexte de crise politique, militaire et sociale. Ses causes sont multiples, conjoncturelles - ainsi l'impopularité de la noblesse après la bataille de Poitiers (1356) - et structurelles - misère des campagnes dévastées par les armées.
  2. La jacquerie des gautiers est une révolte paysanne du XVIe siècle.Elle se déroule dans le contexte des guerres de religions au moment de la huitième guerre de religion (1588-1598) qui fut appelée aussi la guerre des Trois Henri, alors que la situation économique est préoccupante. Elle tire son nom du village de La Chapelle-Gauthier dans le département actuel de l' Eure d'où la révolte partit en 1589, à la suite du viol d’une femme par un soldat. Les révoltés sont rejoints par les villageois des alentours et réunit 6 000 hommes. Elle est surtout antifiscale.
    Un dénommé Vaumartel en prend la tête mais le contrôle de la révolte est vite récupéré par les Ligueurs catholiques sous les ordres du Comte Charles de Cossé-Brissac, qui les envoie combattre les troupes royales de Montpensier qui assiègent Falaise tenue par les partisans du duc Henri Ier de Guise. Laissant Falaise, les troupes royales se portent à la rencontre de cette armée hétéroclite qui arrive et remporte la victoire. Cossé-Brissac se réfugie à Falaise alors que Vaumartel est tué. Le reste des troupes paysannes se dirige vers Vimoutiers, poursuivie par une partie de l'armée royale qui les extermine presque complètement. En 1590, les survivants retournent à leur village en signant une promesse de me plus prendre les armes.
  3. Révoltes de 1593 – 1595 : Ces révoltes ont lieu dans le contexte des guerres de religion. À partir de Turenne en Limousin en 1594, elle se répand ensuite dans le Périgord. Massacrés par la noblesse en juin 1594, les révoltés rejoignent le camp des royalistes. En juillet 1595, les croquants se révoltent à nouveau et, en septembre, ils combattent la noblesse locale : les batailles de Saint-Crépin d'Auberoche et de Condat-sur-Vézère mettent fin à la révolte.
    D'autre part, en Guyenne, de 1593 à 1595, des insurrections se développent, encadrées par les notables royalistes, catholiques modérés ou protestants, partisans d'Henri IV. Leurs principales revendications sont néanmoins toujours fiscales et l'influence de la question religieuse est faible. Ces croquants ont le mépris des villes et leurs principaux ennemis sont les chefs ligueurs. Il arrive que ces révoltés deviennent dangereux pour le pouvoir royal, tels les croquants du Languedoc massacrés par les troupes royalistes.
    On trouve des révoltes similaires en Bourgogne où les vignerons se révoltent.
  4. Révolte de 1624 en Quercy : Les paysans du Quercy se révoltèrent au printemps 1624 suite à l'annulation de l'exemption à la gabelle dont bénéficiait le Quercy. Entre 5.000 et 16.000 hommes, armés de bâtons, d'outils, de piques et certains de fusils et ont brûlé les propriétés et récoltes des collecteurs d'impôts. Les révoltés ont été dispersés à Cahors sans combat par l'armée de Richelieu. Les chefs de la révolte ont été exécutés: Doüat a été écartelé le 8 juin 1624 à Figeac et Barrau pendu à Gramat le 10 juin. Les paysans ont été soumis aux collecteurs d'impôts.
  5. Révoltes de 1635 – 1637 : Une autre révolte de croquants a lieu plus tard dans le contexte de la guerre contre l'Espagne : la pression fiscale est lourde et des émeutes éclatent en Guyenne en 1635. À l’origine, elles sont dues à la taxe des cabaretiers (sur le vin), mais la contestation porte aussi sur les trop fortes tailles et les insurgés réclament également une dîme qui ne profiterait qu’aux petits curés, car ils méprisent le haut clergé. La révolte est proche des petites villes mais voue une haine au pouvoir centralisateur parisien.
    En 1636, des soulèvements dans les campagnes apparaissent contre les tailles en Angoumois et au Périgord. La Mothe de la Foret, un gentilhomme, prend leur tête en 1637. Sous son commandement, la guerre est ordonnée et il interdit le pillage. C’est le début de l’une des plus grandes guerres civiles déclenchées par des paysans.
    Le duc de La Valette, envoyé par le roi, arrive du Pays basque avec trois mille hommes et met fin à la révolte le 1er juin 1637 à la bataille de La Sauvetat-du-Dropt. Un millier de croquants meurent, mais une amnistie sera accordée.
  6. Révoltes de 1638 – 1642 : Mais dès 1638, Pierre Grellety prend la relève et poursuit les embuscades et les coups de main, tout en repoussant les soldats du Roi, beaucoup plus nombreux. En 1642, la révolte s'arrêtera avec l'amnistie des rebelles par Richelieu, plus préoccupé par les relations avec le royaume d'Espagne.
  7. Révolte de 1643 : En juin 1643, à la mort de Louis XIII, les paysans du Rouergue, dits les croquants, se soulèvent. Les révoltés menés par Bernard Calmels, dit Lafourque investissent Marcillac, la révolte s'étend, ils sont 1200 ensuite à de rendre à Villefranche-de-Rouergue. Dirigés par le chirurgien Jean Petit et le maçon-aubergiste Guillaume Bras, ils contraignent l'intendant de Charreton à signer deux ordonnances, l'une donnant décharge des tailles de l'année pour tout le Rouergue, l'autre les ramenant au taux de 1618. Forts de cette réussite, les croquants reviennent au cœur de l'été, au nombre de 10.000, mettre le siège devant Villefranche, mais ils sont défaits par le gouverneur de province. Les meneurs sont arrêtés. Jean Petit et Guillaume Bras sont roués vifs. Bernard Calmels parvient à s'échapper et se replie au château de Najac.Les troupes de Mazarin, menées par le comte de Noailles, gouverneur de Najac, reprennent Najac. Bernard Calmels et deux de ses lieutenants, Ferrier, et le tisserand Mathieu Vergnes, sont arrêtés, condamnés et roués vifs en octobre 1643. La tête de Bernard Calmels sera exposée au bout d'un pic sur une tour de Marcillac d'où était partie la révolte. (source : wikipédia)
  8. Pour conclure cette liste (incomplète), il faudra se souvenir de ses cours d'Histoire des années de collège et de lycée et se pencher sur les révolutions suivantes :
  • La grande Révolution, celle de 1789, et plus particulièrement les années 1789 à 1791, qui ont apporté « la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen », la Constitution de l'An I, et les bases de la République actuelle. (Pour les années suivantes, celles qui vont de 1792 à 1794, la Convention a imaginé le Comité de salut public, la guillotine et le massacre des vendéens)
  • La révolution de 1830 qui a débarrassé la France de Charles X, frère à la fois de Louis XVI (guillotiné le 21 janvier 1793) et de Louis XVIII (que le Congrès de Vienne avait remis sur le trône après les deux abdications de l'Empereur Napoléon, et qui régna de 1815 à 1824). Charles X est le dernier des Bourbons à avoir régné (son petit-fils, Henri « V », comte de Chambord serait revenu sur le trône après le désastre de Sedan et la Commune s'il n'avait pas eu la lubie d'exiger le drapeau blanc au lieu du tricolore)
  • La révolution de 1848 qui a vu le roi des français Louis-Philippe partir en catastrophe et en exil parce qu'il ne voulait pas connaître le même sort que son cousin Louis XVI.
  • « La Commune de Paris est une période insurrectionnelle à Paris qui dura deux mois environ, du 18 mars au 28 mai 1871 (« Semaine sanglante » des 21-28 mai). Cette insurrection contre le gouvernement issu de l'Assemblée nationale, qui venait d'être élue au suffrage universel masculin, établit une organisation proche de l'autogestion pour la ville. Elle est la réaction à la défaite lors de la Guerre franco-allemande de 1870 conduisant à l'annexion de l'Alsace-Lorraine par l'Empire Allemand nouvellement créé. Dans plusieurs autres villes de France (Marseille, Lyon, Saint-Étienne, Narbonne, Toulouse, Le Creusot, Limoges[1]), des communes furent proclamées à partir du 23 mars 1871, mais elles furent toutes rapidement réprimées. Pour Karl Marx, c'est la première insurrection prolétarienne autonome. »
  • « Le Front populaire est une coalition de partis de gauche qui gouverna la France de 1936 à 1937. Il réunissait les trois principaux partis de la gauche, la SFIO, le Parti radical-socialiste et le PCF (qui soutenait les deux premiers sans participer directement au gouvernement), mais également toute une nébuleuse d'autres mouvements. Le gouvernement de Front populaire fut le premier de la IIIe République dirigé par les socialistes. Il initia plusieurs réformes sociales importantes et constitue encore aujourd'hui une des références incontournables de la mémoire et de l'histoire de la Gauche française. L'assemblée élue lors des élections de 1936 demeura inchangée jusqu'à la défaite de la France face à l'Allemagne en juin 1940. »
  • « La résistance intérieure française, appelée en France la Résistance, désigne l'ensemble des mouvements et réseaux clandestins qui durant la Seconde Guerre mondiale ont poursuivi la lutte contre l'Axe et ses relais collaborationnistes sur le territoire français depuis l'armistice du 22 juin 1940 jusqu’à la Libération en 1944. Cette lutte a consisté en des actions de renseignement, de sabotage ou des opérations militaires contre les troupes d'occupation (essentiellement allemandes) et aussi les forces du régime de Vichy. Mais elle englobe aussi des aspects plus civils et non-violents, ainsi l'existence d'une vaste presse clandestine, la diffusion de tracts, la production de faux papiers, l'organisation de grèves et de manifestations, la mise sur pied de multiples filières pour sauver les prisonniers de guerre évadés, les réfractaires au STO et les Juifs persécutés.
  • L'histoire de la Résistance intérieure, toute différente qu'elle soit de celle de la France libre, n'est pas dissociable de cette dernière. Le général de Gaulle, chef des Français libres, a ses agents en métropole occupée par le biais des réseaux du BCRA ou d'envoyés tels que Jean Moulin, Pierre Brossolette et Jacques Bingen. Ces derniers reçoivent la charge d'unifier la Résistance intérieure, sous l'égide de Londres puis d'Alger. La création du Conseil national de la Résistance par Jean Moulin, le 27 mai 1943, puis celle des Forces françaises de l'intérieur (FFI) par Jacques Bingen, le 1er février 1944, marquent les jalons essentiels d'un processus d'unification parfois difficile, mais sans équivalent dans le reste de l'Europe occupée. »
  • « Le nom de Mai 68 désigne un ensemble de mouvements de révolte survenus en France, en mai-juin 1968. Ces événements constituent une période et une césure marquantes de l'histoire contemporaine française, caractérisées par une vaste révolte spontanée, de nature à la fois culturelle, sociale et politique, dirigée contre la société traditionnelle, le capitalisme, l'impérialisme, et, plus immédiatement, contre le pouvoir gaulliste en place. Enclenchée par une révolte de la jeunesse étudiante parisienne, puis gagnant le monde ouvrier et pratiquement toutes les catégories de population sur l'ensemble du territoire, elle reste le plus important mouvement social de l'Histoire de France du XXe siècle. »
    « Les événements superposèrent essentiellement un mouvement étudiant et un mouvement ouvrier tous deux d'exceptionnelle ampleur. Au-delà de revendications matérielles ou salariales, et de la remise en cause du régime gaullien installé depuis 1958, ils virent se déployer une contestation multiforme de tous les types d'autorité. Une partie active du mouvement lycéen et étudiant revendiqua notamment la « libéralisation des mœurs », et au-delà, contesta la « vieille Université », la société de consommation, le capitalisme et la plupart des institutions et valeurs traditionnelles. »
    (source : les parties entre guillemets sont issues de wikipedia)
La liste ne s'arrête pas là : on peut y ajouter les différentes luttes pour l'indépendance des anciennes colonies ainsi que la guerre d'Algérie qui se termina en 1962 avec les accords d'Evian et dont les blessures des uns et des autres sont toujours vives.
Pourquoi parler de tous ces événements extérieurs et intérieurs, passés et présents ? C'est très simple : la chose pourrait bien arriver chez nous sans qu'il y ait de lien de cause à effet avec « les révolutions du monde arabe » (je mets cette expression entre guillemets exprès parce que c'est le terme utilisé par la presse. C'est une façon trop raccourcie de voir les choses!) Il suffit d'écouter ce qui se dit dans les cortèges, lors des manifestations, pour constater des analogies, sortes de constantes sociales, dues sans doute à la mondialisation et la généralisation de la dictocratie (ou démotature). Les « On en a marre ! » et autres slogans, quelle que soit la langue, sont de parfaits indicateurs.
Dans nos contrées soi-disant civilisées et occidentales, la démocratie règne déjà. Euh ! La démocratie est déjà établie. En effet, la Très Sainte Démocratie, sorte de prétexte magique autant que cosmique, est supposée contrecarrer les mouvements sociaux et résoudre tous les problèmes grâce au bulletin de vote du dimanche d'élection. Les Grands Seigneurs du Royaume et les Princes du Sang (Mais qu'est-ce que je raconte...) Je corrige. Les élus et les membres du gouvernement, les grands industriels et les banquiers (je ne me trompais pas de beaucoup!) nous font croire que la démocratie qui est établie dans nos contrées et qui loge au fond d'un placard que l'on appelle le « Bloc de Constitutionnalité », est la panacée universelle. Autrement dit, vote (en silence) et tais-toi !
Rappel : En droit français, le bloc de constitutionnalité désigne l’ensemble des normes de valeur constitutionnelle. Celles-ci sont donc protégées par le Conseil constitutionnel.
En France, la démocratie ressemble au cœur de Louis XVII : lorsque les politiques ont fini par mettre la main dessus, ils l'on enfermé dans un vase en cristal en prétendant qu'il n'y avait plus aucun doute possible et l'on exhibé dans un lieu saint pour que chacun témoigne de sa présence. Tous, historiens et politiques, espèrent que le Peuple (la Nation, quoi!) se contentera de ça, dans cet état, et qu'elle va les laisser « faire leur petite cuisine dans leur coin » (comme disait le Général de Gaulle).
La démocratie est tellement bien implantée, dans les esprits, que le gouvernement ne dissimule même plus ses manœuvres pour revenir en arrière sur tous les domaines (sociaux, liberté d'expression, internet... ) Les lois Hadopi et Loppsi (1 et 2) en sont des signes avant-coureurs. Loin de donner la parole au peuple ou de le faire participer, chose qui serait pourtant parfaitement logique et normal, surtout en ce début de XXIème siècle, le gouvernement, Président de la République en tête, a entrepris de poser les brides un peu partout. Ce n'est malheureusement pas une exception française : les Etats-Unis (le pays de la Liberté! Le temple de la Démocratie!) ont déjà pris des mesures pour museler son monde, la Hongrie est en train de l'imiter....
Dans la série « La parole, oui, mais pas au peuple ! » les entreprises (publiques ou privées : quand il s'agit de reculer, toutes se valent!) ont imaginé une solution miracle pour bâillonner ses agents : les compétences comportementales.
Définition officielle : Ce sont les compétences qui s'appliquent à la façon dont une personne agit, comparativement à ce qu'elle connaît, qui sont généralement requises pour toutes tâches ou rôles similaires au sein de l'organisation. Elles sont issues de motifs ou traits personnels ou de l'image de soi.
Une fois remodelé par les spécialistes en communication, les responsables des R.H. (les Ressources Humaines!), cela donne quelque chose d'impressionnant. Jugez donc !
« Accompagnement des évolutions de l’entreprise.
Définition : C’est la compétence qui permet d’être porteur de l’image, des choix, orientations et évolutions de l’Entreprise.
NIVEAU 1 : Véhiculer une image positive de l’Entreprise au travers, en particulier, de ses pratiques et de son professionnalisme.
NIVEAU 2 : S’approprier et être le relais des choix de l’Entreprise. Mettre en oeuvre les actions décidées par l’Entreprise au regard de sa stratégie même si celles-ci suscitent des difficultés et/ou oppositions.
NIVEAU 3 : Expliquer, défendre et soutenir les choix de l’Entreprise même si ceux-ci suscitent des oppositions. Engager des actions permettant de mettre en oeuvre et promouvoir la stratégie de l’Entreprise.
NIVEAU 4 : Traduire les impacts des orientations stratégiques de l’Entreprise et de ses évolutions sur les organisations et les systèmes. Définir et conduire les changements et actions associés.
Cette compétence est requise à différents degrés d’exigence selon le rôle, les activités et le niveau de responsabilité de la fonction/emploi occupé, et selon le contexte dans lequel elle s’exerce. »
(Source : « Dictionnaire des compétences professionnelles communes, comportementales et managériale »)
Il y aurait tant de choses à dire, trop de critiques à apporter que je préfère me taire et laisser le lecteur méditer ce passage. Tous ceux qui travaillent dans une entreprise importante (avec beaucoup de personnel) ont déjà été ou vont être confrontés à ces modes de penser supposés modernes. Au lieu de mettre en place un dialogue constructif où tout le monde serait gagnant, les temps modernes revisitent les vieilles recettes (les seigneurs avec leurs serfs, les patrons et autres managers avec leurs collaborateurs et autres ouvriers) pour museler ceux qui auraient le plus à dire, non pas pour sottement revendiquer, comme on le croit trop vite, mais pour avancer.
Après cela, il paraît que je me trompe lorsque j'affirme que notre pays, deux siècles après la révolution, est revenu à une situation qui s'apparente à celle de l'ancien régime (celui de Louis XIV, le monarque absolu – qui l'était bien moins que Nicolas Sarkozy!)

La parole au Peuple, leçon 10 (partie 2)

En guise de résumé, voici quelques extraits d'articles trouvés sur le Net (sources en fin de page)
Comment organiser une réunion constructive sans passer à côté de ses objectifs ? En utilisant ces quelques techniques de la programmation neurolinguistique (PNL), vous rendrez vos réunions plus productives. Extrait de PNL Communiquez Intelligent, publié par L'Entreprise.
Concentrons-nous sur les six étapes majeures que comprend toute réunion – en supposant toujours qu’une réunion est la meilleure façon d’atteindre son ou ses objectif(s) :
- Spécifiez le ou les objectif(s).
- Acceptez l’évidence.
- Confirmez le ou les objectif(s).
- Servez-vous de l’acuité sensorielle.
- Résumez les décisions importantes.
- Mettez-vous d’accord sur l’action à entreprendre.
- Contestez la pertinence
1. Spécifiez le ou les objectif(s)
En règle générale, l’ordre du jour d’une réunion indique les thèmes à traiter, mais il contribue peu ou pas au succès de cette réunion. Lorsqu’on évoque le ou les objectif(s) d’une réunion, on s’intéresse à l’issue des débats – pas seulement à leurs débuts.
Ainsi, on accorde une concentration et une orientation à la session, et on évite le problème bien trop banal des diversions et des discussions stériles.
2. Acceptez l’évidence
On considère généralement que le fait de discuter de ce que l’on doit faire est un exercice qui fait perdre du temps et que le seul moyen de réussir est de « s’y coller ». Un certain nombre d’études ont montré que cela était absolument faux.
En effet, il est possible de diviser de carrément un tiers le temps nécessaire pour obtenir un résultat donné simplement en discutant de la tâche avant d’entreprendre quoi que ce soit. Sur cette base, la discussion des objectifs au tout début d’une réunion est loin d’être une perte de temps.
De même, il est précieux de se mettre d’accord sur les critères grâce auxquels vous déterminerez (conjointement) le moment où vous aurez atteint ces objectifs de façon satisfaisante avant de tenter réellement de vous mettre d’accord.
3. Confirmez le ou les objectif(s)
La troisième (et dernière) étape de l’ouverture d’une réunion réside dans la vérification que vous avez tous « pris le même bus ». C’est-à-dire qu’il faut à présent résumer et confirmer les objectifs sur lesquels vous vous êtes mis d’accord, et ce qui devra s’avérer pour savoir que ces objectifs ont été atteints.
Cela fonctionnera beaucoup mieux si les articles en question sont écrits et circulent entre les participants. S’ils peuvent être envoyés à l’impression pendant que la réunion se poursuit, c’est encore mieux.
4. Servez-vous de l’acuité sensorielle
Tout au long du déroulement de la réunion, il est important de faire attention à ce qui se passe (c’est-à-dire, tenez compte de ce que font les individus – ne vous fiez pas à ce qu’ils disent).
Si quelqu’un donne son accord sur un point précis, mais montre des signes non verbaux de confusion ou de doute, assurez-vous de traiter ces signaux non verbaux avant la fin de la réunion, sous peine que l’accord auquel vous êtes parvenu ne fasse pas long feu.
Souvenez-vous que les individus possèdent des modes de persuasion différents – un accord ne fait pas (forcément) un contrat.
5. Résumez les décisions importantes
De même que vous avez solidement confirmé le(s) objectif(s) de la réunion, assurez-vous que toutes les décisions importantes prises au cours de la session soient également résumées et qu’elles fassent l’unanimité.
Avantage supplémentaire que constitue le résumé : c’est une bonne façon de vérifier que vous approuvez tous, non seulement la formulation, mais également la signification de chaque décision.
6. Mettez-vous d’accord sur l’action
Et pour finir, mettez-vous d’accord sur l’action à suivre en fonction des décisions qui ont été prises. Ces actions doivent figurer dans le compte-rendu distribué à tous les participants, afin que chacun sache ce qui se passe, qui est responsable des différents suivis des actions, et que toutes les disputes puissent être détectées (et résolues) aussi vite que possible.
7. Contestez la pertinence
Chaque fois (si cela se produit) qu’une réunion semble s’égarer parce quelqu’un entre (selon vous) trop dans les détails, en prenant une vue d’ensemble trop large, ou simplement en s’écartant du sujet, osez demander fermement et poliment au locuteur d’expliquer la pertinence de son propos par rapport aux objectifs préétablis de la réunion.
Cela dit, souvenez-vous de contester les propos, et non la personne qui les tient. Le but est de garder la session sur les rails, pas de provoquer des frictions. Toute action comporte une intention positive, et même le tatillon le plus irritant peut avoir une remarque valable à faire.
8 . Pour compléter le tableau.
Comment rater une réunion:
  • Laisser s ’instaurer le bavardage, l’expression d’opinions, les critiques personnelles
  • Manquer au devoir de bienveillance vis à vis des participants
  • Prendre parti dans un conflit ou l’expression d’un désaccord
  • Jouer les professeurs, les vedettes, les donneurs de leçon, se mettre en avant
  • Sortir de son chapeau en fin de réunion la décision ou la solution qui prouvera aux participants que la réunion était parfaitement « bidon ».
9. Comment bien gérer un conflit en réunion ?
Le conflit est normal, inhérent au travail en équipe. L’important n’est donc pas de chercher à l’éviter à tout prix, mais de savoir le transformer en une discussion constructive, génératrice de solutions et non dommageable pour les relations interpersonnelles de l’entreprise. Un des secrets d’un bon management est de savoir désamorcer un conflit avant qu’il ne dégénère !
Remarque : Distinguez conflit et désaccord.
Sachez discerner en premier lieu si vous êtes en face d’un conflit ou d’un simple désaccord. Dans le second cas, il n’est pas forcément nécessaire de chercher à le solutionner. En revanche, un désaccord peut se transformer en conflit si l’émotionnel est trop sollicité. Calmez alors le jeu, et rationalisez les propos de chacun.
I. Comprendre les comportements de chaque protagoniste :
A. Identifier l’origine du conflit :
Chacun réagit de manière différente. L’introverti aura besoin d’un temps de réflexion tandis que l’extraverti sera au contraire très spontané dans ses réactions. L’un peut aussi être plus intuitif dans sa perception des choses, l’autre plus rationnel… la simple différence de personnalité peut être une source de conflit majeure, qu’il faut savoir décrypter à temps. Le premier travail à faire est donc de reconnaître ces différences de comportement, puis d’apprendre à accepter cette différence.
B. Gérer les comportements :
Un individu en colère sera très difficile à calmer « à chaud ». Préférez alors reporter la réunion d’un quart d’heure, proposez une pause café, etc.. pour lui laisser le temps de se calmer.
Une autre solution est d’ignorer ses paroles et ses actes, en restant concentré sur le sujet de la réunion. Au bout d’un moment, votre interlocuteur se calmera de lui-même, voyant que son agressivité ne donne aucun résultat.
Remarque : Même si vous devez faire preuve d’écoute envers vos interlocuteurs, gardez vos distances avec vos émotions. Soyez centré sur des objectifs rationnels, sur les problèmes à résoudre plutôt que sur ce que vous ressentez. Ne prenez pas les comportements agressifs de vos interlocuteurs pour vous.
II. Pratiquer l’empathie :
A. Ecouter plus qu’argumenter :
Face à une ou plusieurs personnes en colère, usez de tous vos talents d’écoute. Même si vous êtes tenté d’enfoncer le clou en confirmant vos positions, soyez ouvert à la discussion. Donnez-leur également des preuves que vous les avez bien entendues. Acquiescez aux remarques que vous jugez pertinentes.
B. Equilibrer la discussion :
Une fois vos interlocuteurs plus calmes, affirmez vos positions en les étayant de bonnes raisons rationnelles. S’il n’y a pas de discussion possible, tentez de faire intervenir une tierce personne dans le débat, ou envisagez un compromis. Votre réaction doit en fait être adaptée à l’importance de l’enjeu.
10 talents pour gérer un conflit :
- Reconnaître l’existence de l’autre.
- Accepter la différence.
- Savoir justifier son point de vue.
- Ne pas se disperser.
- Laisser de côté ses émotions.
- Se concentrer sur les problèmes, non sur les hommes.
- Ecouter l’autre de manière active.
- Reformuler les idées de chacun pour les clarifier.
- Trouver des compromis.
- Proposer des alternatives.
10. Comment résoudre des conflits sans massacrer quelqu'un
Si vous avez à négocier avec les gens , tôt ou tard vous avez à résoudre à des conflits. Avoir des conflits n'est pas nécessairement mauvais, cela indique qu'il y a des points de vue différents.Puisque les gens ne voient pas le monde de la même façon, les désaccords sont normaux. Si quelqu'un est toujours d'acccord avec vous, il vous dit tout simplement ce que vous voulez entendre, pas ce qu'il croit.
La raison pour laquelle, le mot conflit reçoit une mauvaise presse, se rapportent surtout aux aspects émotionnels qui en sont les résultats. Quand il y un conflit, ça veut dire qu'il y a désaccord entre un et plusieurs individus. Le conflit est d'ordinaire à cause des intérêts ou des idées qui sont importants à l'un ou l'autre des personnes engagées.
Un conflit non traité peut amener à la violence et à l'insubordination. Remarquez , j'ai dit "non traité" . La clé pour la résolution d'un conflit est d'apprendre les techniques nécessaires pour devenir un bon négociateur de conflit.
Nous allons examiner trois endroits importants où les conflits se présentent: les rapports interpersonnels entre deux personnes; dans les réunions et dans les négociations. Bien qu'il y ait des similarités entre ces trois occasions, chacune assume une légère différence dépendant du cadre où le conflit prend place. Regardons chaque occasion en détails.
Conflits dans les rapports interpersonnels- Quelquefois dans les rapports interpersonnels, comme ceux entre vous et vos employés, il peut y avoir un conflit dont vous n'êtes pas conscient. Si quelqu'un qui est normalement heureux, gentil avec vous semble soudainement bourru ou essaie de vous éviter, il y a une raison. Surtout si la personne est joviale avec tout le monde, sauf vous. Dans cette situation, vous devrez prendre soin du problème en prenant ces actions:
Essayez de determiner s'il y a un problème entre vous et l'autre personne.
Si vous pensez qu'il y a un problème, arrangez un rendez-vous avec la personne pour en discuter.
D'un manière très paisible, demandez à la personne s'il y a un problème. Si sa réponse est négative , dites-lui que vous pensez qu'il y a un problème et expliquez pourquoi.
Pendant que vous parlez, demandez des réactions. N'attaquez pas l'autre personne avec des accusations.
Essayez d'écouter avec un esprit ouvert.
Respectez l'opinion de l'autre personne.
Prenez quelques minutes pour bien comprendre ce que dit la personne.
Essayez de comprendre pourquoi cette personne a des sentiments pareils.
Evitez d'accuser sans raison.
Trouvez un compromis pour satisfaire les deux parties.
Conflits lors des réunions-Les conflits pendant les réunions peuvent être turbulents. Mais ils peuvent être aussi utiles. Rappelez-vous, les conflits sont des désaccords. Si la personne qui n'est pas d'accord, soulève des questions valides, ce serait profitable au groupe de disscuter les problèmes présentés. En effet, en les écoutant vous pourrez avoir une idéee de ce qui marche ou ne marche pas dans votre organisation. Cependant si la personne dépasse les bornes jusqu'à la turbulence, vous devez prendre les dispositions nécessaires. En -dessous, il y a une liste de techniques pour résoudre les conflits dans les réunions et pour aider maintenir les bonnes manières.
Trouvez un brin de vérité dans la position de la personne sur lequel vous pouvez bâtir.
Identifiez les points d'accord des deux positions.
Renvoyez le sujet pour la fin de la réunion.
Documentez le sujet et laissez-le de côté pour la prochaine réunion.
Demandez à l'individu de vous parler après la réunion.
Voyez si quelqu'un d'autre dans le groupe a une réponse ou recommendation.
Présentez votre point de vue, mais ne demandez pas qu'on soit d'accord avec vous. Continuez avec un autre sujet.
Acceptez que la personne a un point valide et trouvez moyen de résoudre la situation pour satisfaire les deux opinions.
Conflit dans les négociations- Quand vous négociez avec vos clients, vendeurs et même vos employés, il est important de vous rappeler que les deux parties veulent gagner. Personne ne veut penser qu'il est entrain de tout perdre pour rien. En effet, la majorité des conflits se posent quand un individu pense qu'un autre prend avantage de lui. Pour éviter ces genres de situations, il y a certains principes à appliquer pour augmenter les chances d'une bonne négociation.
Evitez les "attaque-défense" interactions: elles ne produisent rien.
Cherchez plus d'informations: demandez beaucoup de questions.
Voyez si tout est compris et faites un résumé de tout: soyez certain que vous comprenez tout ce qui s'est passé.
Essayez de comprendre les points de vue de l'autre individu: la communication c'est plus que de simplement écouter, essayez de le voir à sa façon
Les règles pour être en désaccord "diplomatiquement".
Sans regarder le genre de conflit que vous avez à résoudre, il y a quelques règles à suivre quand vous essayez d'apporter la paix dans une mauvaise situation. Les voilà.
Montrez votre compréhension de la position opposée ou opinion. " Je pense, veux, etc.." Ça signifie, " j'écoute, je fais attention à votre opinion et avant de prendre des décisions."
Dites à la personne que vous appréciez son opinion, même si elle est différente de la vôtre. " je comprends, j'apprécie, je respecte votre opinion".
Présentez votre opinion. " Je sens,. pense, veux etc.." Ça veut dire: je ne suis pas d'accord, mais je vous apprécie- Échangeons d'idées confortablement pas comme en adversaires."
Il faut beaucoup pratiquer pour devenir un bon négociateur de conflits. Rappelez-vous que le but est d'atteindre un compromis qui puisse satisfaire les deux côtés.
(Tous ces textes sont de source diverses, notamment :