dimanche 31 octobre 2010

Où se situe la "Royauté Républicaine" ?

Je vais commencer ce message par une précision concernant la nature de la question. Cela va paraître étrange étant donné que c'est moi qui l'ai posée et qui vais y répondre.
Lorsque je dis « où » se trouve la « Royauté Républicaine », il est possible de situer la question sur un plan purement géographique comme s'il s'agissait d'une adresse postale, une position sur une carte GPS ou des coordonnées stellaires dans une galaxie quelconque. Pour un peu, des fantaisistes (des gens qui le seraient un peu plus que moi, ou différemment) affirmeraient que la « Royauté Républicaine » se situe dans une autre dimension ou un monde parallèle, vu l'anachronisme superficiel et apparent de son nom. Pour éliminer toute sorte d'élucubration sur ce thème (et je ne serais pas forcément le dernier à argumenter dans ce sens) je dirai simplement que la question « où » ne concerne qu'une position dans l'éventail politique français : à gauche, à droite, au centre, aux extrêmes.
Imaginons qu'un journaliste souhaite écrire un article sur ce sujet (qui ne nécessite aucune capacité particulière, aucune compétence professionnelle : seulement un manque d'intérêt pour les théories que je développe.) Les choses pourraient se dérouler ainsi.
Reprenons donc la question, mais formulée autrement. Dans le clivage gauche droite, où se situe la « Royauté Républicaine »?
La réponse est claire : ni à gauche, ni à droite, ni même au centre. S'il fallait vraiment donner une réponse, je dirais qu'elle se situe derrière ou devant: autrement dit, sinon en dehors de l'hémicycle, du moins à part. Je me doute bien que personne ne comprendra cette « situation géographique » inhabituelle dans le paysage politique français mais c'est normal. La « Royauté Républicaine » est un principe qui définit le rôle et les fonctions des acteurs de la société, principalement le Citoyen et le Chef de l'Etat. Le rôle du Président de la République n'est pas de gouverner. Je le dis assez souvent dans les textes que je mets en ligne. Il doit superviser les institutions, arbitrer les débats et surtout, être à l'écoute des français.
Qu'entendez-vous par « écoute des français »?
Il ne s'agit pas, évidemment, de prêter une oreille distraite ou de les mettre tous sur écoute téléphonique. Le Président de la République doit rencontrer les français là où ils sont, c'est à dire là ou surgissent les problèmes et les conflits. Il doit être un médiateur entre la Nation et le Gouvernement. Le Président n'est pas Premier Ministre : il est le garant de la souveraineté de la Nation. Il faut donc établir les bases d'une réelle « démocratie avec implication des Citoyens » par le dialogue, un dialogue continu, constructif et intelligent. Le Président, pour mener à bien cette tâche, doit être indépendant des partis politiques : il n'est ni de gauche ni de droite.
Vous dites que le Président de la République doit être indépendant des partis politiques mais sur votre site internet d'information, vous tenez des propos acides et particulièrement virulents contre l'U.M.P. et Nicolas Sarkozy. Vous avez même réclamé la destitution du Président en citant l'article 35 de la « Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen » de 1793, un texte que la République n'a pas jugé bon de conserver dans son corpus. Pour ce qui est du dialogue, le gouvernement et les syndicats ne parviennent jamais à signer un accord.
Pour commencer, si Monsieur Sarkozy respectait la Constitution et se contentait de remplir ses fonctions telles qu'elles sont décrites, sa côte de popularité serait peut-être un peu plus élevée et il y aurait moins de manifestants dans les rues. Or, ce n'est pas le cas, loin de là. Il cumule les fonctions, se mêle de tout, ne règle rien, promet et ne tient pas ses promesses, et quand il s'engage fermement, il met en oeuvre l'exact contraire. Il est partout, plus préoccupé de sa gloriole éphémère que par les dossiers qui inquiètent les français. Il est prêt à tout pour laisser une trace de son passage, quitte à jouer les apprentis dictateurs. Monsieur Sarkozy n'est pas le Président de la République Française, il est le PDG de l'U.M.P. et considère la France comme une holding américaine. Quant à son Gouvernement, il n'écoute personne. Le plus bel exemple, le dernier en date, c'est le projet de réforme sur les retraites. Où est le dialogue? Où sont les négociations?
Le gouvernement a toujours dit qu'il souhaitait négocier.
Effectivement! Ce n'est pas parce que le Gouvernement dira, au milieu du Sahara et en plein moins d'août, qu'il va débloquer des fonds pour qu'il neige, que la neige tombera (ou que les fonds seront débloqués). Il en est de même avec les négociations, le dialogue en général et la communication. Combien de fois a-t-on entendu le Premier Ministre dire que les français n'avaient pas compris et qu'il fallait leur expliquer la réforme? Est-ce que vous l'avez entendu expliquer quelque chose, vous? Moi, non! Pourtant il l'avait dit. Du reste, la France a développé sa propre conception de la négociation qui a pour finalité de ne servir à rien et de ne déboucher que sur des impasses. En voici la recette. Vous organisez une réunion sur un sujet quelconque (il n'a aucune incidence sur l'issue des discussions : il peut porter sur la réduction du temps de travail, la taxe professionnelle ou la composition de la crème anglaise, les choses finiront pareillement!) Vous placez d'un côté de la table des membres du Gouvernement, des patrons, des industriels ou des managers et de l'autre, des délégués syndicaux, des représentants du personnel ou des employés. Les premiers voudront imposer leur point de vue aussi stupide soit-il, refuseront toutes concessions et resteront sourd et inflexibles. En face, sachant pertinemment que nul n'écoutera les revendications, même si elles sont justifiées, on exigera des avantages exorbitants et on finira par dire n'importe quoi. Si vous appelez ça des négociations, alors nous n'avons pas le même dictionnaire. La problématique est très simple: la France est restée féodale. Tout le monde a fini par croire que le monde était partagé en deux camps, forcément ennemis : d'un coté, les patrons, les riches, les managers et les décideurs, de l'autre, les ouvriers, les employés, les pauvres et les exécutants. Bien sûr, c'est caricatural, mais les grandes écoles qui forment les managers, aussi bien que certains partis et syndicats, entretiennent cette image de lutte des classes. Un bateau peut posséder plusieurs classes pour séparer les voyageurs selon le prix de leur billet, s'il coule, tout le monde se noie.
Vous comptez donc supprimer la lutte des classes?
On ne supprime pas une mauvaise habitude de penser comme ça du jour au lendemain. Si déjà je parviens à convaincre les uns et les autres qu'ils ne sont pas des ennemis et qu'ils peuvent travailler ensemble parce que c'est leur intérêt commun, un grand pas aura été fait. Je vais me répéter: les français ont les solutions aux problèmes qui les touchent. Quand je dis « les français », c'est tous les français : qu'ils soient de gauche ou de droite. Les candidats qui se présenteront aux élections présidentielles de 2012 tenteront de rassembler leurs électeurs sur un programme qui sera de gauche, de droite ou du centre. Moi, je ne poserai qu'une question: est-ce que vous voulez que la France sorte de l'abîme où elle s'enfonce? Pour cela, il faut que tous, ensemble, nous retroussions nos manches. Tout le monde, sans exception, doit participer; tous les avis, toutes les opinions doivent être étudiées. C'est pour cela qu'il faut un président indépendant des partis politiques, un gouvernement représentatif des opinions des français et des « Comités de Citoyens » impliqués dans la vie de la Nation. C'est une excellente occasion pour les français de montrer au monde entier que si les bleus peuvent être ridicules sur un terrain de football, il reste les blancs et les rouges pour redresser la barre même s'ils sont de bords opposés.
C'est un projet utopiste, non?
Il aurait été utopiste si j'avais souhaité voir disparaître le clivage gauche droite. Chacun voit le monde par sa propre fenêtre : les partis politiques rassemblent des hommes et des femmes qui voient les choses d'un certain point de vue. Ce sont ces différences de vue qui engendrent les luttes politiques. Demain, elles alimenteront avec intelligence les débats parce que le but ne sera plus de battre l'adversaire mais de l'écouter. Pour que pareille chose soit possible, il faut rétablir la confiance entre les élus et leurs électeurs. Le Président de la République doit être le moteur de cette confiance. Aujourd'hui, Nicolas Sarkozy, par son comportement de dictateur méprisant, est loin d'inspirer la confiance nécessaire à un projet constructif commun. Son exemple est cependant édifiant: il fait exactement le contraire de ce que j'estime indispensable pour être le Président de tous les français. C'est la raison qui m'a incité à réclamer sa destitution. D'ailleurs, je l'attends toujours.
Fin de l'entrevue.

jeudi 28 octobre 2010

Ordre de Mobilisation Générale.


Avis au Peuple de France et des Départements et Territoires d'Outre-Mer.
La France n'est plus une république.
Le Président de la République Nicolas Sarkozy et ses larbins serviles ont trahi la Constitution de la France, votre Constitution.
Ces traîtres ont perpétré un coup d'état en plusieurs étapes :
  1. Ils ont élaboré la loi constitutionnelle n°2008-724 du 23 juillet 2008 de « modernisation des institutions de la V° République » qui a permis la procédure accélérée et l'adoption de la réforme sur les retraites malgré les millions de manifestants qui ont protesté dans les rues depuis des mois.
  2. Cette loi constitutionnelle prévoit également que certaines fonctions « pour lesquelles, en raison de leur importance pour la garantie des droits et libertés ou la vie économique et sociale de la Nation » le pouvoir de nomination du Président de la République est étendu. Cela concerne notamment les présidents des chaînes de télévision publiques. Autrement dit, Nicolas Sarkozy s'est assuré le contrôle de l'information.
  3. Cette loi a été adoptée par le Parlement avec la bénédiction de personnalités de gauche en perte de vitesse médiatique qui ont cru pouvoir reprendre du service dans le gouvernement d'ouverture (ouverture vers la dictature).
  4. N'oublions pas le bouclier fiscal, l'aide aux banques par centaines de millions d'euros et les autres absurdités financières, toutes antidémocratiques.
  5. Une « loi d'orientation et de programmation pour la performance de sa sécurité intérieure » (appelée LOPPSI 2) a été adoptée et protégera les lobbys industriels au détriment des Citoyens : si jamais vous militez contre le nucléaire ou les OGM parce que vous voulez préserver la vie et le santé de vos contemporains et des générations futures, vous serez désormais considéré comme un terroriste qui veut « mettre en péril la forme républicaine du gouvernement ». Cela n'a pas de rapport, mais ce n'est pas ce genre d'argument qui saurait les émouvoir.
  6. L'Hadopi est la Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet. C’est une " Autorité Publique Indépendante ", dotée de la personnalité morale. Elle a été instituée par la loi du 12 juin 2009 et ses missions sont définies aux articles L. 331-12 et suivant du code de la propriété intellectuelle. Ses missions sont de 3 ordres.
  • encourager le développement de l'offre légale et observer l'utilisation licite et illicite des œuvres sur internet;
  • protéger les œuvres à l'égard des actes de contrefaçon en ligne;
  • réguler l'usage des mesures techniques de protection et d'information.
Au titre des ces missions, l'Hadopi peut recommander toute modification législative ou réglementaire. De la même manière que précédemment, si vous utilisez Internet pour diffuser des avis et opinions qui seront jugés « terroristes » par les autorités, vous pourrez être accusé de télécharger illégalement (Quel joli prétexte!)
  1. Il avait été question de prévoir une procédure de référendum d'initiative populaire. Cet amendement avait été concédé par l'Assemblée Nationale, le Sénat l'a « sérieusement encadré » : autrement dit, vous devrez vous taire.
  2. Le principe de « la liberté des peuples à disposer d'eux-mêmes » (Déclaration Universelle des Droits de l'Homme de 1948) est bafoué par un gouvernement méprisant et irrespectueux de ses propres lois.
Les structures dictatoriales de contrôle et de répression sont en place.
l'Empire autoritaire est, de fait, rétabli.
Ceci motive cet
Ordre de mobilisation générale
Pour l'abdication du dictateur.
Que vous ayez voté pour lui ou non,
Vous avez été trompé, il vous a trompé.
Vous devez rétablir la République, la seule, la vraie :
La République « du Peuple par le Peuple et pour le Peuple »

La « Royauté Républicaine Française »



dimanche 24 octobre 2010

Qu'est-ce que la "polémitique" ?

Royauté Républicaine Française.
Après les événements de ces derniers jours concernant l'adoption de projet de loi sur la réforme des retraites,
Suite aux messages diffusés sur ce blog démontrant que la France n'est pas une république démocratique et sociale mais une monarchie quinquennale,
Considérant que le mépris de Monsieur Nicolas Sarkozy, ci-devant Président de la République, envers les Français qui ont défilé dans les rues à plusieurs reprises, était avéré, et sa destitution justifiée,
En attendant l'annonce de la décision d'armer le navire « La Belle Poule » qui avait ramené les cendres de l'Empereur Napoléon et qui conduira le Président déchu en exil, par les voies navigables, partant de Paris, passant par les villes de Châlons en Champagne, Nancy, Coblence, Vienne, Bratislava pour arriver à Budapest,
La perspective de la nomination d'un Gouvernement Provisoire me pousse à proposer cette ordonnance au nom des millions de personnes qui ont manifesté cette année et que le Gouvernement n'a pas souhaité entendre ni écouter.
Titre premier:
Article 1: Dès ce jour, il est créé un Ministère de la "Polémitique" qui aura en charge l'information et l'éducation des Citoyens par tous les moyens que les progrès techniques ont permis.
Article 2: La "polémitique" est une discipline nouvelle dérivant à la fois de la polémique, de la politique (et non de la politique politicienne qui n'a aucun intérêt, comme je vous l'ai déjà fait remarquer) et de la pédagogie.
Article 3: Le but de cette discipline est de faire prendre conscience à tous les Citoyens du pays que les affaires de l'État ne regardent pas que les politiciens, et qu'eux aussi ont leur mot à dire. Il est également de faire admettre à tous que la France est régie par une Constitution, et que celle-ci doit être appliquée.
Article 4: La polémique est une discussion argumentaire sur un sujet de société épineux, souvent vive, voire agressive. C'est aussi un débat contradictoire et souvent acharné, entre des personnes qui ne sont pas nécessairement du même bord, n'ont pas toujours les mêmes opinions et ne sont pratiquement jamais prêtes à admettre que l'autre puisse avoir raison.
Article 5: La politique regroupe l'art et la pratique du gouvernement des sociétés humaines, relatifs aux rapports du gouvernement et de ses oppositions, au pouvoir et à la lutte autour de celui-ci. La politique est la science de gouverner par l'État.
Article 6: La science est le savoir, la connaissance de certaines choses qui servent à la conduite de la vie ou à celle des affaires, acquises par l’étude ou la pratique. Dans le cadre de la démocratie avec implication du citoyen, tout le monde est concerné et tout le monde devra s'investir dans l'intérêt général.
Article 7: La conscience est la faculté mentale d'appréhender de façon subjective les phénomènes extérieurs (par exemple, sous la forme de sensations) ou intérieurs (tels que ses états émotionnels) et plus généralement sa propre existence. La prise de conscience est la faculté de se rendre compte que ce qui se passe autour de soi n'est pas inéluctable et que les choses peuvent changer pour peu qu'on s'en donne la peine.
Titre 2:
Article 8: La première mission dont le Ministère de la Polémitique est chargé concerne l'adoption du projet de loi sur la réforme des retraites. Il est clair que la façon dont le dossier a été traité incite à penser que la démocratie a été une fois de plus piétinée. Si la Loi est l'expression de la volonté générale, le Gouvernement a choisi d'incarner à lui seul cette volonté au mépris des manifestants.
Article 9: Le projet de loi était arrivé au Sénat qui avait plusieurs dizaines d'amendements, voire des centaines, à examiner. Par un prodige qui n'a malheureusement de mystère que pour ceux qui ne veulent rien voir, le texte a finalement été adopté tel quel sans aucune discussion. Il ne faut pas être spécialement clairvoyant pour deviner que les ordres de l'Élysée ont été suivis à la lettre. Et après cela, venez me parler de parlementarisme.
Article 10: Nicolas Sarkozy avait annoncé la couleur : « Les réformes, je les ferai toutes! Tu m'entends, toutes! » Il avait déjà usé de la procédure accélérée lorsque le projet était dans les mains des députés, cette fois-ci, les sénateurs ont choisi de suivre les positions de leur parti plutôt que de remplir leur rôle de représentant. On appelle ça la consigne de vote, la ligne du parti ou le godillot.
Article 11: La ligne du parti, idiotisme politique appliqué à un mouvement social ou à un parti politique, désigne la règle morale ou ligne de conduite officielle à suivre sur un sujet particulier, les éléments idéologiques spécifiques à l'organisation, ou en tant que terme informel, un agenda canonique à respecter. La définition provient de la phrase "suivre la ligne du parti" qui est un élément historique de la Chambre des Communes Britannique. Il fait référence à l'obligation qu'ont les membres d'un parti de respecter la discipline de parti lorsque vient le temps de voter en bloc sur une motion présentée au Parlement.
Article 12: Le terme de godillot (littéralement : grosse chaussure, venant d'Alexis Godillot) est un néologisme politique employé pour désigner péjorativement la personne qui exécute les ordres ou suit les consignes sans discuter, en particulier un parlementaire qui suit sans discuter les consignes de vote de son parti. Par extension, on a les expressions : parlement godillot, parti godillot, vote godillot, député godillot.
Article 13: Jean-François Copée a utilisé en avril 2009 le terme de « parlement godillot » après le rejet de la loi Hadopi le 9 avril pour réfuter le manque de liberté de débat et d'expression pour les députés. Puis il emploie le terme de député godillot et déclare « nous ne sommes plus au temps du député godillot » le 22 avril 2009. Des internautes créent un site Web comme « outil communautaire » afin d'identifier les godillots parlementaires. Ce site reprend des documents officiels tels que des vidéos sur les séances du Parlement.
Article 14: En application de cette ligne du parti, les consignes de vote pour que le projet soit adopté coûte que coûte ont transformé le parlement en chambre d'enregistrement comme dans l'Ancien Régime dont on nous avait pourtant appris tous les méfaits. Ce type de procédure s'appelait un lit de justice. L'expression a d'ailleurs été conservée et appliquée aux institutions actuelles, ce qui n'étonnera plus les lecteurs de ce blog à qui j'ai démontré les similitudes entre la Cinquième République et la vieille royauté.
Article 15: Le lit de justice est une expression de la justice royale, à l'origine de toute autre justice. Puisque jugeant au nom du Roi, le Parlement, en présence du Roi, perd sa qualité de juge pour redevenir simple conseiller suivant l'adage : « adveniente principe, cessat magistratus » (« Quand le Prince arrive, les magistrats se taisent »). La procédure sert à enregistrer des actes importants, comme une déclaration de régence, ou inversement de majorité. Elle sert également au Roi à imposer sa souveraineté à des magistrats réticents, et donc enregistrer des édits contraignants, parfois hostiles au Parlement.
Article 16: Le lit de justice, au sens contemporain du terme, est une expression du juriste français Georges Vedel, désignant le pouvoir constituant du peuple souverain, face au juge constitutionnel. Ce « lit de justice » est constitué par la modification de la Constitution pour infirmer une décision du Conseil Constitutionnel.
Article 17: C'est ainsi que certains traités internationaux, contraires à la Constitution, ont pu être ratifiés (traités de Maastricht, d'Amsterdam, Cour pénale internationale, etc.). Ce lit de justice demeure en tout état de cause facultatif puisque l'on peut abandonner le projet de ratifier le traité. Il peut être exercé par la voie du referendum ou par le Parlement réuni en Congrès.
Titre 3:
Article 18: La soit-disant république française est sur le point d'expirer. Il est urgent de reprendre les choses en main. Le peuple de France doit reprendre possession des pouvoirs qui lui reviennent à qu'il avait confiés à ses représentants. Or, ces représentants ne le représentent plus puisqu'ils suivent la ligne de leur parti et obéissent aux ordres de leur chef .
Article 19: Un journaliste de Libération avait évoqué la personnalisation de l'exécutif. Le président a répondu, cinglant, méprisant, et nia les faits avec ardeur comme s'il avait été pris la main dans le sac et qu'il n'avait plus qu'une seule échappatoire : le mensonge.
Article 20: Pour preuve, cet article consultable à l'adresse suivante :
Je ne reproduis ici que l'introduction : « Le noble objectif de la réforme est devenu le pavillon de complaisance qui couvre l’acheminement vers un pouvoir personnel. La tentative en cours pour faire désigner le fils du président de la République à la tête de l’Epad, l’établissement public qui gère l’aménagement du quartier de la Défense à Paris, est une étape supplémentaire dans un processus en cours depuis deux ans et demi, débouchant sur un système qui n’a de nom dans aucun traité constitutionnel : je veux dire le passage de la république ordinaire à un régime du bon plaisir, du présidentialisme classique à une monarchie élective susceptible de virer à la monarchie népotiste, voire héréditaire… Parmi les procédés mis en œuvre pour y parvenir, l’un d’entre eux doit être souligné. C’est le suivant : toute réforme engagée par le pouvoir comprend désormais deux volets indissociables : primo, la réponse, bonne ou mauvaise, à une question donnée ; secundo, le renforcement du pouvoir personnel de Nicolas Sarkozy.
Article 21: En son temps, Jacques Chirac, alors Président de la République, avait eu recours à des ordonnances, une autre forme de dictature déguisée. La modernisation des institutions, qui avait débouché sur une révision de la Constitution ainsi qu'un bien inutile discours devant le Parlement réuni en Congrès à Versailles, garantit au Président d'autres droits et des moyens de pression supplémentaires.
Article 22: Une ordonnance (du lat. ordinare : mettre en ordre ou donner un ordre) désigne en droit plusieurs textes juridiques différents. En particulier, dans la Constitution française de 1958, une ordonnance est une mesure prise par le Gouvernement dans une matière relevant normalement de la Loi. Règlement et acte qui était fait par le Roi pour l’exécution des lois ou pour des objets d’administration qui ne doivent pas être la matière d'une loi.
Titre 4:
Article 23: L'histoire retiendra de Nicolas Sarkozy quelques expressions brillantes qui ont illuminé un temps les cercles littéraires par leur pertinence et leur haute intelligence.
« Je vais nettoyer les racailles au Karsher !», prononcée par Nicolas Sarkozy lorsqu’il était ministre de l’intérieur. Par cette expression, il voulait dire qu’il allait être sévère avec les voyous et que grâce à lui la délinquance allait baisser : il a tellement dit la vérité que durant la période où il était ministre de l’intérieur la délinquance sur les personnes a augmenté de 7%.
« Je serai le président du pouvoir d’achat », type de comique à retardement.
« Descends de là, si t’es un homme ! », lors d'un entretien avec les pêcheurs.
« Casse toi ! Casse toi Pauvre Con ! », prononcée au salon de l'agriculture.
« Dès que je veux changer quelque chose, toutes les forces du conservatisme se mobilisent pour empêcher. J'étais préparé à ça. J'écoute mais je tiens pas compte! », déclamé à Provins le 20 janvier 2009.
« Proposer des solutions quand tout le monde sera mort, ce n’est pas une solution, c’est un faire-part. », discours du Président de la République, "Un nouvel avenir pour notre agriculture", à Poligny, mardi 27 octobre 2009
Article 24: Monsieur Le Pen, qui a le goût de la bataille politique dans le but (unique) de faire sensation et de faire parler de lui, le paroxysme de la polémique en somme, a déclaré à propos du Président :
« C’est ce magicien de music-hall. Il tape sur son chapeau avec sa baguette magique et il n’en sort rien, pas même des petits foulards! » (source : lemonde.fr)
Article 25 : Si je préconise « La Belle Poule » pour conduire par voie d'eau, le Président, et sa guitariste, vers son exil magyar, c'est « La Basse-Cour », navire imaginaire, qu'il faudrait armer pour se débarrasser de tous les autres qui ne conçoivent la République que comme un mensonge pieux, une fable bonne pour endormir le peuple.
Pour le Peuple Français excédé, le candidat de la RRF.

jeudi 21 octobre 2010

Pétition pour la destitution de Nicolas Sarkozy.

Monsieur le Président du Conseil Constitutionnel,
Le Peuple de France vous soumet la proposition ayant pour objet de rétablir la « République Démocratique et Sociale » définie par la Constitution de 1958. Pour éviter que le pays ne sombre dans une guerre civile, il est indispensable de prendre en considération les éléments qui vont suivre.
Le Peuple de France vous rappelle que la « Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen » de 1789 proclame ceci :
  • Article 3 : « Le principe de toute Souveraineté réside essentiellement dans la Nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d’autorité qui n’en émane expressément. »
  • Article 6 : « La Loi est l’expression de la volonté générale. Tous les Citoyens ont droit de concourir personnellement, ou par leurs Représentants, à sa formation. Elle doit être la même pour tous, soit qu’elle protège, soit qu’elle punisse. »
Le Peuple de France vous rappelle également que le « Préambule de la Constitution de 1946 » proclame ceci :
  • « La constitution garantit à tous, notamment à l’enfant, à la mère et aux vieux travailleurs, la protection de la santé, la sécurité matérielle, le repos et les loisirs. Tout être humain qui, en raison de son âge, de son état physique ou mental, de la situation économique, se trouve dans l’incapacité de travailler a le droit d’obtenir de la collectivité des moyens convenables d’existence. »
Le Peuple de France vous rappelle encore que la Constitution de 1958 proclame ce qui suit :
  • Article 2 : « Son principe est : gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple.»
  • Article 3 : « La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum. Aucune section du peuple ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice. »
  • Article 5 : « Le Président de la République veille au respect de la Constitution. Il assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l’État. »
Après les manifestations contre le projet du Gouvernement visant à réformer les régimes de retraites, qui ont eu lieu dans plusieurs villes de France aux dates suivantes : le 24 juin, les 7 et 23 septembre, les 8, 12 et 16 octobre, le Peuple de France a constaté que le Gouvernement, ainsi que le Président de la République, ne respectaient pas les principes fondamentaux de la République ni les textes constitutionnels qui la régissent.
Le Peuple de France accuse le Gouvernement et le Président de la République d'avoir commis les manquements suivants :
  • Refus du dialogue et de la négociation avec les syndicats.
  • Non respect des règles élémentaires de la démocratie.
  • Absence de référendum, recours du peuple garanti par la Constitution.
  • Spoliation de la souveraineté du peuple à des fins personnelles.
  • Tentative d'établissement d'une dictature du parti de la majorité.
  • Intimidation de la Nation par le chantage, la propagande mensongère.
  • Absence de concertation qui pousse le mouvement populaire à se radicaliser
  • Incitation à la révolte, à la violence et l'organisation d'une répression démesurée.
Le peuple de France, se réfère à la « Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen » de 1793 qui proclamait ceci:
  • Article 28 : « Un peuple a toujours le droit de revoir, de réformer et de changer sa Constitution. Une génération ne peut assujettir à ses lois les générations futures. »
  • Article 32 : « Le droit de présenter des pétitions aux dépositaires de l’autorité publique ne peut, en aucun cas, être interdit, suspendu ni limité. »
  • Article 35 : « Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs. »
En conséquence, le Peuple de France demande que soient prises immédiatement les mesures suivantes :
  1. Monsieur Nicolas Sarkozy est déclaré déchu de sa fonction de Président de la République et des pouvoirs que lui avait conféré la Constitution.
  2. La démission du gouvernement devra être remise au plus tôt.
  3. Des élections anticipées doivent avoir lieu dès que possible.
Le peuple Souverain de France.
(Ici devraient figurer les signatures des 3 millions de manifestants. Cette image les représentera.)

mercredi 20 octobre 2010

De la Nation.

Ce texte n'a pas la prétention de résoudre de quelque manière que ce soit le débat sur l'identité nationale, qui avait fait la une de l'actualité, il y a quelques mois. Je me contenté d'apporter quelques éléments et définitions communément admises pour avancer quelques idées concernant la citoyenneté dans un espace qui n'est plus seulement français mais européen. Dans le cadre des « principes de la royauté républicaine », un ensemble de points qui permettront d'établir les bases d'une république véritablement démocratique, j'ai souhaité donner des précisions sur un sujet que j'avais déjà abordé. Je définirai les notions de « citoyen français », de « citoyen en France » et du « peuple de France ».
  1. Du Français:
  1. De la nationalité:
  • La nationalité est un concept multiforme relatif à l'appartenance d'une ou d'un groupe de personnes à une nation culturelle ou politique déterminée ou possédant la volonté d'exister.
  • État d’une personne qui est membre d’une nation particulière; caractéristique d’un groupe de personnes unies par une communauté de langue, de culture ou de religion et existant en tant que nation.
  • La nationalité est le caractère propre à un mouvement d'individus ayant une même origine ou tout au moins une histoire et des traditions communes. Les nationalités tendent toutes à s'organiser en états.
  • Lien juridique et politique qui rattache un individu à un Etat et lui confère des droits (droit de vote, droit d'accéder à des fonctions publiques…) et des devoirs.
  • Formalité pour le moment encore nécessaire au sein de l'Union européenne à l'exercice de certains droits ou à l'accès à certaines professions ; depuis la loi Pleven de 1972 la préférence nationale est jugée discriminatoire (trad. : avantage).
  • L'article 15 de la Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948 précise que « Tout individu a droit à une nationalité et nul ne peut être arbitrairement privé de sa nationalité, ni du droit de changer de nationalité. »
  1. De la nationalité française:
  • Une personne est dite de nationalité française lorsqu'elle est régie pour ses droits civils par le code civil des Français et pour ses droits civiques ou politiques par la Constitution de la République française et particulièrement son Préambule.
  • La nationalité française peut résulter :
    - d'une attribution par filiation (droit du sang) ou par la naissance en France (droit du sol) ;
    - d'une acquisition à la suite d'évènements personnels (mariage avec un Français, par exemple) ou d'une décision des autorités françaises (naturalisation).
  • La nationalité française est attribuée de plein droit à la naissance :
    - à l'enfant, légitime ou naturel, dont l'un des parents au moins est français (droit du sol) ;
    - à l'enfant, légitime ou naturel, né en France lorsque l'un de ses parents au moins y est lui-même né (double droit du sol).
  1. De l'identité:
L'identité est, en psychologie sociale, la reconnaissance de ce que l'on est, par soi-même ou par les autres. La notion d'identité est au croisement de plusieurs disciplines : la philosophie, la biologie, la sociologie et enfin la psychologie.
  1. De l'identité nationale:
  • L'expression identité nationale date des années 1980 et désigne le sentiment, ressenti par une personne, de faire partie d'une nation.
  • L'identité nationale est le sentiment qu'éprouve une personne à faire partie d'une nation. Ce sentiment est propre à chaque personne. Cependant pour la sociologie, il est une intériorisation de repères identitaires, résultant de la visibilité permanente des "points communs" de la nation, qui peuvent prendre la forme de symboles. Cette visibilité est, en général, organisée volontairement par l'Etat afin d'en imprégner les individus dès leur enfance.
    Le concept d'identité nationale désigne aussi l'ensemble de "caractéristiques communes" entre les personnes qui se reconnaissent comme appartenant à une même nation.
  • Voir aussi ce qui est dit sur le lien : L’« identité nationale » au miroir des sciences sociales.
  1. Du citoyen:
  1. La citoyenneté:
  • La citoyenneté est le fait pour une personne, pour une famille ou pour un groupe, d'être reconnu comme membre d'une cité (aujourd'hui d'un État) nourrissant un projet commun et qu'ils souhaitent y prendre une part active.
  • qualité à acquérir pour devenir un citoyen, c'est-à-dire un individu capable de participer à la vie civique d'une société, donc conscient de ses droits et de ses devoirs et capable de les assumer activement.
  1. Le citoyen:
  • Un(e) citoyen(n)e est une personne qui est autorisée à devenir membre officiel d'un pays. Si vous êtes né au Canada, vous êtes citoyen canadien. Si vous venez y vivre en provenance d'un autre pays, vous devez passer un examen pour devenir citoyen.
  • Qui est citoyen; Qui se rapporte à la citoyenneté ou au civisme; Homme libre de l'empire romain, qui non seulement était né à Rome, mais aussi pouvait avoir acquis ces droits et ces privilèges, quoiqu’il fût d’un autre pays; Personne faisant partie de ceux qui, dans un état organisé, jouissent .
  • Personne qui participe à la vie de son pays et dispose de droits politiques.
  1. Du citoyen français:
  • Je fais une différence entre nationalité et citoyenneté dans le sens où, comme il a été précisé plus haut, la nationalité se rapporte à un pays tandis que la citoyenneté se réfère à un ensemble de droits et de devoirs civiques et politiques liés à la vie de la Nation.
  • Je conçois donc ainsi les choses: une personne peut très bien être française par sa naissance sur le sol français mais exercer sa citoyenneté dans un autre pays, c'est à dire être impliquée dans la vie d'une autre nation.
  • Inversement, comme on le verra plus loin, un personne étrangère, appartenant à la Communauté Européenne, munie d'un passeport d'un autre pays que le nôtre, pourra être citoyen en France.
  • Pour toute personne dont la nationalité est française, quelles que soient ses origines, la citoyenneté revient à observer ces quelques principes: respect des lois et règlements, participation à la vie de la nation et exercices des droits civiques. Cela inclut les libertés d'expression, d'opinion, de religion dans le cadre défini par la loi.
  • J'ajouterai à ces libertés habituelles dans les démocraties (même si celle qui nous régit en use de façon parfois particulière) celle du mouvement. Nul ne peut être contraint à se sédentariser si des habitudes liées à un mode de vie itinérant ou à l'exercice d'une profession nécessitant des déplacements fréquents, ont été prises. Inversement, nul ne peut être contraint d'abandonner la sédentarisation pour une vie itinérante.
  • Pour permettre au citoyen français itinérant, donc sans domicile fixe, de pouvoir exercer les nouveaux droits civiques que je préconise dans l'énoncé des principes de la « royauté républicaine » des aménagements seront nécessaires. Les droits civiques en question sont énumérés ci après.
  • Tout citoyen français, s'il n'est pas privé de ses droits civiques, possède les droits suivants:
  1. S'inscrire sur la liste électorale de son lieu de résidence habituelle dans les délais fixés par la loi. Les personnes itinérantes pourront s'inscrire sur les listes électorales de la commune où elles seront au moment du scrutin dans la mairie du lieu où ils résident au moment où elles entreprendront les démarches. Les dispositions actuelles sont toutefois encore valides si le délai de quatre mois est dépassé. Dans ce cas, les inscriptions sont temporaires et ne sont actives que deux mois. Un citoyen ne peut être inscrit que sur une seule liste.
  2. Voter pour ses représentants. Tout citoyen peut voter librement pour un candidat, une liste ou voter blanc. Le bulletin blanc sera obligatoirement proposé comme choix de vote: il s'agit d'un bulletin vierge de toute inscription, de la même couleur que les autres bulletins. Le vote blanc est comptabilisé comme suffrage exprimé. Lors du décompte des voix, l'élection est annulée si le nombre des blancs est supérieur à celui du candidat ayant le plus de voix. Pour ce cas particulier, des conséquences sont en cour d'étude. Les bulletins qui sont raturés ou non blancs sont comptés comme nuls.
  3. Voter pour les référendums, plébiscites ou tout scrutin national. Les règles du bulletin blanc s'appliquent également pour ces cas.
  4. Pour le président de la république, je vais avancer deux options: le cas d'une élection dans le cadre des institutions de la cinquième république, conformément aux dispositions constitutionnelles, et le cas où les modifications institutionnelles décrites dans les principes qui figurent sur les pages annexes de ce site ont été apportées.
  • 1er cas: le citoyen élit le président de la république selon les modalités en cours actuellement. Les règles du bulletin blanc sont valables ici aussi. Dans l'éventualité où les bulletins blancs seraient « gagnants » au premier tour, le second tour est reporté de six mois. L'intérim est assuré par le président du sénat si le président sortant s'était présenté pour un autre mandat. Si le président sortant ne s'est pas présenté aux élections, c'est lui qui assure la continuité de l'Etat.
  • 2ème cas: le citoyen propose le nom du candidat qu'il souhaite voir à la tête de l'état selon des modalités qui restent encore à déterminer. En effet, comme le président devrait être indépendant des partis politiques pour assurer un arbitrage qui ne soit pas partisan, j'ai pensé que des conditions particulières pouvaient être exigées pour l'accès à la magistrature suprême. Quelles qu'elles soient, les électeurs (c'est à dire tous les citoyens qui peuvent voter) valideront le choix du président.
  1. Exprimer son opinion par les pétitions adressées à la présidence de la république à l'initiative de groupes de citoyens, d'associations. De participer aux votations publiques demandées par les partis et syndicats et adressées au parlement ou au gouvernement. Tout citoyen peut adresser personnellement une requête signée et datées, comportant les éléments nécessaires à la compréhension de son objet au président de la république qui a le devoir d'y répondre.
  2. Assister, participer et s'impliquer dans les comités de citoyens qui se réuniront dans les mairies pour faire part de leurs opinions, remontrances, observations et critiques. Ces comités peuvent être consultatifs mais peuvent également donner lieu à des votes locaux, régionaux ou nationaux.
  • Il n'est pas exclus que d'autres droits et devoirs plus larges soient ajoutés à l'avenir pour que la démocratie soit le reflet des opinions de la Nation.
  1. Du citoyen en France:
  • J'ai expliqué plus haut les raisons qui m'ont fait séparer les notions de nationalité et de citoyenneté. Un individu pourra être considéré comme citoyen même s'il n'est pas français (par exemple s'il souhaite garder sa nationalité d'origine dans la perspective d'un retour au pays).
  • Pour être citoyen en France, il faut être domicilié sur le territoire national, avoir un emploi rémunéré, payer ses impôts ou être inscrit dans les listes des Finances Publiques (pour les non-imposables) et figurer sur les listes électorales de la commune où il habite.
  • Savoir parler et écrire notre langue n'est pas une obligation mais une recommandation: le fait d'exercer un emploi dans notre pays amènera de toute façon le demandeur à l'apprendre. Pour l'exercice des droits et devoirs civiques, la pratique de la langue française est impérative pour la pleine compréhension des textes.
  • Tout nouvel arrivant en France aura toute possibilités pour apprendre la langue officiel qui est, comme le précise l'article premier de la constitution, le français.
  • Les droits et devoirs civiques sont exactement les mêmes que pour les citoyens français. La priorité est faite aux personnes issues des pays de la communauté européenne mais les ressortissants des autres nations ne sont pas exclues et ne doivent pas être exclues de ces procédures.
  • Une réserve (et non une restriction) concerne la candidature des citoyens en France à certaines élections. Si la fonction de maire peut être confiée à un citoyen en France, les autres mandats restent (pour le moment) réservés aux citoyens français.
  • Si les conditions minimales citées plus haut sont réunies, un ressortissant étranger qui souhaite s'inscrire sur les listes électorales pour participer à la vie de la nation ne pourra voir sa demande refusée.
  • La citoyenneté en France ne pourra être refusée pour des motifs à caractère raciaux, religieux et politiques. Seuls des troubles graves de l'ordre public avec récidives constatées ou avérées peuvent motiver un refus. La déchéance de la citoyenneté en France ne peut être décidée que par la justice et pour des motifs liés à l'exercice des droits civiques.
  1. Du peuple de France:
  • Pour désigner les habitants de notre pays, j'ai utilisé les termes de citoyens, de français, de peuple et de nation avec des distinctions sur le sens que je leur accordais.
  • Les français désignent les habitants de nationalité française, qu'ils soient de parents français ou non, quelles que soient leur couleur, leur race, leur religion et leur pays d'origine.
  • Les citoyens (français ou en France) sont les habitants qui exercent leurs droits et devoirs civiques. S'il faut avoir 18 ans pour voter, assister et participer aux comités de citoyens n'est soumis à aucune condition d'âge minimal. Pour des motifs particuliers, et pour certains types de scrutins, l'âge minimal pour voter peut être modifié.
  • Les notions de citoyenneté et de nationalité sont indépendantes l'une de l'autre.
  • Le peuple de France est composé des habitants de nationalité française, des citoyens français et des citoyens en France. Le terme de Nation ajoute un coté géographique à cette notion.
  • Tout ce qui a été payé, entretenu, bâti et établi avec l'argent public et prélevé sur les impôts est automatiquement la propriété du peuple de France. De même, tout ce qui est réputé propriété de l'Etat est propriété du peuple de France. (Je tiens à préciser pour les lecteurs qui penseraient que je vais un peu loin, que ces notions figurent déjà dans le préambule de la constitution de 1946 et que je ne fais que les reprendre.)
  1. De la naturalisation:
  • Les règles en vigueur pour devenir français restent inchangées.
  • Des modifications constitutionnelles seront à apporter pour mettre en place le principe de citoyenneté en France (autrement dit, pour le droit de vote aux étrangers qui habitent et travaillent chez nous) Comme ces modifications sont importantes, elles feront l'objet d'une étude approfondie et d'une consultation nationale obligatoire.
  • Le cas des sans-papiers et autres clandestins ne peut pas se régler par une loi générale. Il ne faut simplement pas oublier que la France est le pays des droits de l'homme. Nos dirigeants l'ont suffisamment clamé depuis deux siècles pour que les nations étrangères en aient entendu des échos (comme le chant des sirènes). Les cas doivent être traités avec humanité.
  • L'intégration ne doit pas être comprise comme un broyeur sous les mâchoires duquel toutes les particularités doivent disparaître. La seule chose qui soit demandée et impérative est le respect des principes de fonctionnement de la république (et non de se conformer aux valeurs républicaines dont personne n'est capable de donner une liste exacte avec les méthodes officielles pour s'y conformer). La république ne demande à personne de renoncer à sa religion, sa langue maternelle ou son costume traditionnel, même folklorique. La république démocratique, laïque et sociale est un espace de liberté et d'expression, d'échange et de cultures, non une contrainte à laquelle il faut se plier. Il suffit tout simplement de respecter les lois comme dans n'importe quel autre pays.
Pour conclure, il est évident que ces points ne seront possibles que si la perception de la démocratie et de la république évolue. C'est au président de la république de mettre en place ces structures pour que les termes de la constitution puissent enfin se concrétiser. Or, le pouvoir exécutif actuel, loin de prendre le chemin de cette démocratie avec implication des citoyens, s'oriente plutôt vers un régime de type autoritaire. Il croit pouvoir imposer ses vues en méprisant le peuple de France. Si ces vues étaient si justes, avec du dialogue et de la concertation, elles s'imposeraient d'elles-mêmes. Est-ce le cas? Non!
En 2012, vous aurez le choix entre deux options: soit vous votez pour un politique issu d'un parti qui vous embobinera mais continuera sur la même voie soit vous décidez de prendre le destin de la France en main avec moi. Les solutions, c'est vous qui les avez, je saurai vous faire confiance.

lundi 18 octobre 2010

L'apprenti dictateur (épisode 0 + 1)

Il y a eu, dans un passé que la Troisième République avait souhaité faire oublier, et pour cause, un Président de la République qui s'était senti pousser des ailes, et pas n'importe quelles ailes : celles de l'aigle impérial. Le seul président de la Deuxième République, le Prince-Louis Napoléon Bonaparte, a été élu en 1848 pour un mandat de quatre ans. En 1852, au lieu de rendre le pouvoir, quitte à se présenter pour un second mandat, le Président Bonaparte s'est imposé pour dix ans, suite à un coup d'état resté célèbre. De là à rétablir l'Empire, il n'y avait qu'un pas, il fut franchi et les français, à l'époque, l'approuvèrent (même si on peut discuter les chiffres). Depuis quelques temps, il est question de ramener les cendres de la famille impériale (Napoléon III, l'impératrice Eugénie et le prince impérial, Napoléon IV). Je n'ai pas d'opinion arrêtée sur le sujet mais ailleurs, le débat est houleux entre les pour et les contre.
Beaucoup plus près de nous, bien trop près, un Président de la Cinquième République voudrait caresser des ailes du même genre. L'idée peut paraître surprenante (ou incongrue) mais des analogies sont trop nombreuses pour n'être que des coïncidences :
  • Lors de son investiture, ce n'est pas la Marseillaise que la Garde Républicaine a interprété devant Nicolas Sarkozy mais la marche consulaire (Du consul Napoléon Bonaparte)
  • La littérature napoléonienne s'est mise à fleurir dans les librairies de façon fort étonnante. Des rapprochements, des comparaisons et des études visant à mettre en parallèle la politique du président avec celle du consul cité plus haut deviennent franchement explicite. Le seul élément rassurant dans cette histoire, c'est que les deux derniers empereurs qui ont régné sur la France (les deux Napoléon, le I et le III) ont fini leur existence en exil. Le fameux avion présidentiel, qui a fait couler beaucoup d'encre, aurait-il été acheté pour cet ultime voyage? Ce serait donc de la prévoyance?
  • Le mythe de l'homme providentiel est une marche indispensable vers le trône. Certains la franchissent, d'autres non. Le général de Gaulle, quoiqu'on en pense, avait une autre envergure, un prestige et un passé plus glorieux : cette marche-là, il ne l'a pas gravie. Il est même parti, en 1969, suite à un référendum où il avait mis sa place dans la balance.
  • Dans un message précédent, j'ai parlé des différents types de droite (rappelez-vous : légitimiste, orléaniste et bonapartiste) Nicolas Sarkozy voudrait mettre en place un gouvernement autoritaire (de type bonapartiste, donc) mais il oublie que la constitution précise que la France est une république laïque, sociale et démocratique. Si les français rejettent sa politique, il est vain de vouloir l'imposer.
  • Ce n'est plus un président qui siège à l'Elysée : c'est un paon qui aime se pavaner, se veut omniprésent, touche à tout et menteur qui loge chez la Pompadour (Le palais de l'Elysée, autrefois hôtel d'Evreux, était la propriété de cette courtisane).
Les journalistes évoquent depuis quelques temps une personnalisation de l'exécutif. La Cinquième République se comporte déjà comme une monarchie quinquennale, il ne manque plus qu'un déclic, une glissade, pour qu'elle accouche d'une régime où la Nation n'aura plus qu'un seul droit : se taire. Il n'est même pas certain que les électeurs soient appelés encore aux urnes, même pour dire « Amen », dans un futur proche. Ainsi, à défaut d'une « royauté républicaine » qui prépose l'établissement d'une véritable démocratie avec implication des citoyens dans la gestion des affaires publiques, la France serait soumise à un « Nicolaon Zéro, empereur de l'UMP ».
Pour éviter que ces tentations deviennent des réalités, il faudrait murer la galerie d'Apollon, au musée du Louvre : c'est là que sont conservés les joyaux de la couronne de France (ou ce qu'il en reste, car ce n'est que de la verroterie : la république a vendu les pierres précieuses et les a remplacées par des cailloux). Charlemagne était allé se faire couronner Empereur d'Occident par le pape de l'époque, il est fort heureux que notre président, lors de sa visite au Vatican, ne se soit pas souvenu de l'anecdote (très scolaire). On n'échappera pas au reste, mais ça, au moins, on ne le verra pas!
La tentation est forte, très forte. Il existe une caricature de Daumier, datant du XIXème siècle, qui a pour titre « la tentation ». Ce dessin est consultable sur internet sur un site consacré à Talleyrand mais non libre de droits. Je ne peux donc le reproduire, le lien ci-dessous vous aidera.
On y voit des personnages présenter une couronne à un prétendant qui fait mine d'hésiter. L'hésitation n'est qu'un décor de carton-pâte pour une mascarade qui est ancrée dans une réalité palpable. Et c'est là que les analogies deviennent des faits.
  • Sous les auspices de l'ancien mentor de notre président, je veux dire Edouard Balladur, et sous couvert d'une modernisation des institutions, la constitution a fait l'objet d'une remise à niveau en 2008. Heureusement que le « ministre éternel de la culture », comme l'appelle Laurent Gerra, a donné sa voie (contre une promesse non tenue) sinon le projet ne passait pas. Parmi les améliorations (ou prétendues telles), figure la procédure accélérée qui a été bien pratique pour passer le projet des retraites en force à l'Assemblée Nationale (devenue pour l'occasion « chambre d'enregistrement ».)
  • Le Sénat a adopté, en un temps record (4 jours), la seconde loi « d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure » dite Loppsi II. Un « fourre-tout  » incroyable, qui traite de tout : Roms, terroristes, pédophiles, détectives, vidéo-surveillance, ventes à la sauvette, ou peines planchers. Cette loi est un fatras de 48 articles, des dispositions, tantôt d’affichage, tantôt dangereuses, présentées comme les nouvelles garanties indispensables à notre démocratie contre la nouvelle délinquance ou les menaces terroristes. Vendredi 10 septembre 2010, après quelques hésitations en commission des lois, rapidement contrecarrées par l’Elysée, la loi a donc été adoptée par les sénateurs, dans une version conforme aux souhaits présidentiels.
  • Je passerai sur les tribulations autour d'un autre texte dont la stupidité est sans égale : la loi Hadopi. Au départ, elle n'est pas passée car personne n'en voulait. Elle a fini par être votée, en catimini, comme c'est souvent le cas. Elle aura pour particularité de coûter plus cher que ce qu'elle sera supposée rapporter, sans parler du reste.
  • Très certainement pour garantir à la diffusion de l'information, par les chaînes de la télévision publique, une indépendance logique et démocratique, la loi organique qui précise la liste des nominations dévolues au chef de l'état inclut désormais les présidents des chaînes suscitées. Normalement, si le concept de démocratie n'était pas à ce point ignoré par ceux qui prétendent agir en son nom, le personnel choisirait lui-même ses dirigeants. Or, dans les magasins républicains équipés de vitrine démocratique, ce n'est pas ainsi que l'on conçoit les choses. La démocratie, on ne la conçoit pas, on s'en fout!
  • Le plus bel exemple de la politique autoritaire et de la dérive bonapartiste de l'exécutif, avec une légère tendance à la personnalisation de la fonction de Président de la République, avant le prochain (qui ne saurait tarder) est la façon dont la réforme des retraites est menée. On ne dialogue plus, on ne communique plus non plus, sauf par spots publicitaires télévisés qui ressemblent à de la propagande (donc mensongère) on promet d'expliquer mais on ne le fait pas et surtout, on prend les électeurs pour des imbéciles. Nous avons donc, d'un côté, la population qui fait grève sur grève et manifeste deux à trois fois par semaine selon les villes dans des cortèges impressionnants, et de l'autre un gouvernement qui reste sur ses positions et qui prétend (sans rire) que le dialogue est toujours resté ouvert.
Le Président de la République ne respecte pas le peuple qui l'a élu, le mandat qui lui a été confié, la constitution qu'il enfreint continuellement et la démocratie dont il se moque. S'il veut jouer les apprentis dictateurs, qu'il le fasse, mais ailleurs (en simulateur, par exemple, avec un jeux sur PC et en réseau, ce qui lui permettra de vérifier si les autres joueurs n'ont pas téléchargé illégalement leur version, tout ça dans le cadre de la loi Hadopi.)
Monsieur le Président, les français vous prient, sinon de rétablir la démocratie, du moins d'en respecter les principes de bases communément admis. Vous constaterez qu'un climat de confiance et de dialogue permet toute les avancées sociales possibles : mais il faut y mettre les formes, avec sincérité...

samedi 16 octobre 2010

L'apprenti dictateur (épisode 0).

La France est un grand pays qui a choisi de laisser s'écrouler son économie, d'abandonner ses scientifiques et ses chercheurs dans les mains des puissances étrangères et de laisser le pays dans une friche industrielle et agricole terrifiante de désolation pour se concentrer sur ce qu'elle sait faire de mieux : du vent. Et lorsque je dis du vent, il ne s'agit pas de n'importe quel vent : la formation des individus aux toutes dernières techniques de management, au summum de la science du néant, à un abîme de vide que les discours soporifiques de nos dirigeants peinent à combler. Mais quels sont ces instituts qui diffusent à travers le monde cette image éblouissante dont les bleus (le footballeurs) avaient été des précurseurs (ou des continuateurs) et qui font que nous, les français, passons pour des guignols aux yeux de la planète entière. Qu'y enseigne-t-on pour que ce soit considéré comme typiquement français? Et à qui profite cet enseignement?
Les disciplines enseignées:
  1. La langue de bois
  • La langue de bois est une figure de rhétorique consistant à détourner la réalité par les mots. C'est la langue parlée et écrite des magistrats, politiciens, policiers, militaires, érudits, prélats, alchimistes, banquiers, agents d'assurances, notaires, ectoplasmes, vampires, critiques d'art et autres diseurs de bonne aventure.
  • Parler pour ne rien dire ou, pour prendre un exemple concret, avoir toujours une réponse évasive à n'importe quelle question. (On a dit réponse, et non solution!)
  • Un exemple: « Et ce n'est certainement pas vous, mes chers compatriotes, qui me contredirez si je vous dis que la situation d'exclusion que certains d'entre vous connaissent oblige à la prise en compte encore plus effective d'un programme plus humain, plus fraternel et plus juste. »
  • Le pipotron ou générateur de phrases creuses, issu d'un cour de l'ENA est facilement disponible sur internet. Il vous fabrique des phrases ou des discours bourrés de slogans, de beaux sentiments et de fort jolies expressions mais qui ne veulent rien dire de précis. Lorsque vous aurez joué avec ce type de programme, vous serez à même de reconnaître quelles versions sont utilisées par les ministres, journalistes, leaders des partis, syndicalistes et ainsi de suite.
  • La langue de bois est la discipline principale de l'ENA. L'École Nationale d'Administration est une grande école française créée en 1945 pour « démocratiser » l'accès à la haute fonction publique de l'État. Elle est chargée aujourd'hui d'assurer la sélection et la formation initiale et continue de hauts fonctionnaires français et internationaux, offrant à ses anciens élèves un accès aux postes de direction et d'encadrement de la fonction publique française.
  1. La politique
  • La politique, c'est l'art et la pratique du gouvernement des sociétés humaines, relatif aux rapports du gouvernement et de ses oppositions, au pouvoir et à la lutte autour de celui-ci. La politique est la science de gouverner par l'État.
  • La politique est considéré également comme un mensonge sur les rapports humains selon lequel il est inévitable que la vie de l'immense majorité des hommes soit dirigée par une minorité de « spécialistes » autoproclamés sous prétexte de circonstance, de race ou de savoir.
  1. La politique politicienne.
  • (Péjoratif) Attitude des hommes politiques consistant à se préoccuper des questions de pouvoir entre politiciens et partis politiques davantage que de la politique au sens étymologique du terme, c'est-à-dire des affaires de la cité.
  • Politique politicienne : concept paradoxal, puisqu'on ne peut le nommer sans le mettre immédiatement en pratique. S'apparente par certains côté au « principe de McCaïn » : il est avéré que c'est ceux qui le dénonce le plus qui en font le plus.
  • « la politique politicienne », sous-entend qu’il en existe une autre : la politique non-politicienne.
  • Cette spécialité, une spécificité française, est dotée d'une particularité fort étonnante: elle est capable, dans un même temps, dans un même lieu et avec les mêmes personnes, de déclencher simultanément des discours passionnés et virtuoses (dans le genre brèves de comptoir ou philosophie de Monoprix) et une vague de dégout profond mais tout aussi volubile. Elle peut s'apparenter à la langue de bois, dont elle est à la fois issue et à l'origine, car elle peut contaminer les mêmes individus quels que soient leurs milieux sociaux et professionnels. En effet, un député sorti d'une prestigieuse école et un chômeur en fin de droit acculé à la mendicité, seront capables de refaire le monde, à leur sauce, en usant parfois des mêmes argumentaires et en s'adressant les pires insultes, pour arriver à des conclusions similaires mais qu'ils affirmeront diamétralement opposées. Le manège peut même durer des heures, s'étaler sur plusieurs jours (ou sessions) et ne débouchera jamais sur rien (parce que qu'on ne sait jamais de quoi il est question)
  1. La polémique.
  • Le terme de polémique (du grec πολεμικός, polêmikôs « qui concerne la guerre », « disposé à la guerre», « batailleur, querelleur ») fait aujourd'hui l'objet d'emplois multiples.
  • Vive controverse publique consécutive d'une ânerie ministérielle : « Ecoutez, je crois que les Français aujourd'hui sont fatigués de toutes ces polémiques stériles et de cette politique politicienne. »
  • La polémique relève de la dispute. Il se dit des querelles, des disputes par écrit, sur les questions se rapportant à la théologie, à la politique, à la littérature, ou n'importe quel sujet aussi futile soit-il.
  • La polémique est un échange d'opinions opposées, de manière vive, voire violente. Les synonymes sont: dispute, querelle, débat, controverse, réfutation.
  • Pour établir les bases solides d'une bonne polémique, il faut les ingrédients suivants: au moins deux personnes (une troisième personne pourra apporter son soutien et faire rebondir les débats selon qu'elle prendre parti pour l'un ou pour l'autre ou, plus amusant encore, pour l'un et contre l'autre, mais à tour de rôle) Une bonne polémique n'est efficace qu'en présence de témoins qui peuvent participer, prendre parti, crier, voire même échanger quelques uppercuts. Le summum (the best of the best) pour une polémique nationale est d'appliquer cette recette à un pays tout entier. Pour quelle fasse la une des chaînes d'information en continu de la planète (jusqu'aux contrées les plus insignifiantes et prétendues intellectuellement inférieures) vous mettez dans une grande bassine: un gouvernement inflexible avec une réforme qui n'apporte aucune réelle solution (genre cataplasme sur une jambe de bois) et qu'il faudra renouveler tous les trois à quatre ans; des partis et des syndicats qui avaient des idées à avancer pour régler une bonne partie des problèmes mais qu'on n'a pas pris la peine d'écouter; la population que les uns et les autres prennent en otage, des fonctionnaires, des salariés, des chômeurs, des retraités, des lycéens qui déferlent dans les rues et qu'on compte comme on compte les moutons (pour s'endormir); on n'oublie pas les médias qui loin de se contenter d'informer les citoyens, attisent les rancœurs des uns et les jalousies des autres.
  1. Le management imbécile.
  • Le management ou la gestion est l'ensemble des techniques d'organisation de ressources qui sont mises en œuvre pour l'administration d'une entité, dont l'art de diriger des hommes, afin d'obtenir une performance satisfaisante.
  • Le Management est considéré ici autant comme la capacité à s'imposer que comme la capacité à échanger. Cette norme prend en compte ces deux dimensions.
  • S'il y a des techniques de management, il en existe aussi pour faire le contraire (et les deux peuvent se rejoindre) : l'antimanagement.
  • Le management peut devenir une véritable calamité et un outil de génocide social particulièrement efficace et monstrueux. Pour obtenir un philtre magique de pourrissement social vous pouvez mélanger dans un creuset les éléments suivants: une volonté politique et hiérarchique obscure de restructurer des services qui tournent correctement, des buts et objectifs définis officiellement qui laissent supposer d'autres finalités, un système de promotion des employés aléatoire, injuste mais ciblés pour semer la pagaille, des réorganisations de sites, terrains, bureaux et services jamais terminées mais qui s'enchaînent les unes aux autres sans logique, des nominations de cadres qui ne connaissent rien au travail des gens qu'ils vont diriger, un pincées de principe de Peter (chacun atteint son plus haut niveau d'incompétence) une louche de loi de Murphy (loi de l'emmerdement maximum). Vous pouvez détruire une solide entreprise qui accumulait les bénéfices depuis deux siècles, en la ruinant au préalable, en l'espace de quelques mois, voire deux ans. Le comble du mauvais goût : vous serez parvenu à culpabiliser les employés que vous prendrez soin d'accuser (forcément à tort) de ne pas avoir voulu coopérer.
  1. L'utilisation des observations et études médicales dans l'évolution des carrières.
  • Commencer par un changement de statut (exemple : les employés de France Télécom) ou une privatisation (même déguisée) puis restructurer l'entreprise sans aucun plan social. « Ceux qui résistent sont placardisés, ballottés d'un poste à l'autre. »
  • Exercer une pression à distance: l'absentéisme, les accidents du travail, les troubles du sommeil, la tristesse, l'angoisse, les troubles somatiques, les dépendances, montent en flèche. Ce mal être est difficile à évoquer en interne puisque le management et le service ressources humaines se retrouvent éloignés des salariés, parfois à des centaines de kilomètres. Isoler pour mieux régner ?
  • Remanier les postes, les entités, jongler avec les affectations, pousser les employés au départ, mutations forcées, postes non définis, retrait de responsabilité ou au contraire surcharge de travail, "l'entreprise passe son temps à réorganiser les services, à délocaliser, à sous-traiter et à déménager. Le seul but : faire des économies de bouts de chandelles"
  • Quand la machine à broyer est en vitesse de croisière et dès l'apparition des premières victimes, dépôts de plainte et autres recours, la hiérarchie s'applique à nier l'évidence.
  • Exploitation du stress, des dépressions et pousser les employés au suicide (avec l'arrière pensée qu'ils n'iront pas jusque là)
  • Pour plus d'information, suivre quelques uns de ces liens:
  1. Le chômage.
  • Sont au chômage toutes les personnes au-dessus d'un âge déterminé, qui n'exercent pas d'emploi rémunéré ou ne sont pas travailleurs indépendants, sont disponibles pour travailler, et s'efforcent de trouver un emploi rémunéré ou de devenir travailleurs indépendants.
  • Drame humain, catastrophe économique, résultant d'une recherche locale de productivité au détriment de la productivité globale. Une hausse globale de productivité déplace le travail, exige une reconversion mais ne peut provoquer de chômage. Le chômage n'est pas une fatalité technologique.
  • Excédent de demandeurs d'emploi par rapport aux besoins objectifs de l'économie de marché. Résultat naturel et logique du progrès technique et de la rationalisation de la production. Le plein emploi est une illusion archaïque (voir "utopie").
  • Normalement, si le gouvernement respectait le bloc de constitutionnalité en cour de validité, l'emploi devrait être une priorité. Cela, en plus, réglerait des problèmes liés à des cotisations, retraites et autres caisses actuellement déficitaires voire proches de la faillite et de l'effondrement. Plutôt que de vouloir que les travailleurs meurent de vieillesse derrière leurs bureaux, à leurs ateliers ou n'importe où ailleurs, sous prétexte de cotiser plus et je ne sais quel autre mensonge éhonté, ne serait-il pas plus judicieux de donner un emploi aux chômeurs et aux jeunes diplômés? A moins que respecter les termes de la constitution soit considéré depuis la loi LOPPSI 2 comme un acte de terrorisme. En France, quand un citoyen se pose des questions sur la logique de la politique du gouvernement, il y a une loi pour le considérer comme un dangereux terroriste. Les musulmans sont tournés vers la Mecque, la droite vers l'Élysée, l'Élysée vers les chenilles de Panzer Kardinal, et les avions de nos aéroports vers les destinations de départ.
  1. Le mensonge.
  • Le mensonge est l'énoncé délibéré d'un fait contraire à la vérité, ou encore la dissimulation de la vérité (dans ce dernier cas on parle plus particulièrement de mensonge par omission). C'est aussi un propos contraire à la vérité, tenu avec dessein de tromper.
  • Politique générale qui consiste à informer les citoyens, à les éduquer et leur inculquer des notions erronées, fausses, contrefaites ou parfois même inventées de toutes pièces. Ce concept, lié à celui de propagande, pour le peu qu'il soit relayé par la presse, peut faire des ravages désastreux. Les exemples sont nombreux et concernent des pans entiers de notre histoire dont les sujets, quand ils sont trop récents, sont considérés comme tabous.
Mise en application numéro 1: comment ruiner une entreprise?
  • Mettre en pratique une politique de maîtrise des coûts. Le but avoué sera de faire des économies, d'en faire faire aux employés en leur supprimant ou restreignant l'accès à certains outils de travail (retrait des photocopieuses, diminution du nombre d'imprimantes, réduction des fournitures de bureau, utilisation de papier recyclé de mauvaise qualité) En réalité, mettre en place cette politique coûtera bien plus cher à l'entreprise que les économies qu'elle était supposée réaliser (comme ce sont des techniques américaines et que tout ce qui vient de là-bas, même si c'est la pire sottise du siècle, c'est forcément bien! Et si, par hasard, ces techniques étaient abandonnées, il y aura toujours une entreprise de France pour en racheter le brevet, pour un prix pharaonique, l'appliquer et s'y casser les dents!)
  • Pour réaliser ces fameuses économies, des spécialistes avaient eu des éclairs de génie mais qui se sont avérés calamiteux. Retirer les photocopieuses avait mis fin aux contrats liés au machines: conclusion, les employés ont du faire sous-traiter ce travail à une boîte de reprographie. Retards dans le traitement des dossiers, dépenses liées au carburant ou au transferts télématiques, perte de temps en tout genre et de documents. La diminution du parc d'imprimantes avait nécessité le concours d'une société de service informatique pour que les employés puissent accéder, par le réseau, à celles qui restaient et qui n'étaient pas forcément compatibles. Le papier recyclé, moins cher, occasionnait de nombreux bourrages dans les imprimantes qui restaient plus souvent en panne qu'opérationnelles. Je pourrais aligner d'autres exemples pendant des heures.
  • Réduire le personnel est une méthode pratique et efficace pour réaliser des économies. On remplace un employé par une machine ce qui coûte beaucoup moins cher. Est-ce si sûr? La personne qui pesait les légumes au supermarché a été remplacée par une balance qui reconnaît les fruits et les légumes par leur couleur. Payer les tomates au prix des fraises, et inversement, ne réalise pas toujours le vœu des économes. Il en va de même pour les engins qui scannent les codes barres des produits et que des hôtesses, qu'on licenciera par la suite, vous incitent à utiliser. Qui disait: « Le progrès ne vaut que s'il est partagé. » Je crois que c'est un individu qui songeait plus aux actionnaires et autres fonds de pension qu'au personnel humain de son entreprise.
  • Il est également recommandé de mettre en place un service de facturation déconnecté de toute réalité et indépendant des autres services pour lesquels il établit ses factures. Prioriser la facturation interne peut s'avérer utile (pour le naufrage final) car même s'il n'a aucune utilité autre que celle d'exiger des quotas imbéciles et des taux de ci ou de ça à des employés récalcitrants, elle permettra de faire croire à une compétitivité (avec personne puisque c'est en interne). Donner une importance à tous les chiffres quels qu'ils soient, même du thermomètre ou de la trotteuse de la pendule de la salle de repos, donnera l'illusion qu'il se passe encore quelque chose alors que tout est irrémédiablement bloqué.
  • Pour achever le travail, penser à réduire de façon drastique toute sorte de stocks. Les autres services, notamment ceux de facturation et de gestion du parc, auront pris soin d'immobiliser les matériels encore disponibles, de les rendre inaccessibles ou les auront même revendus pour en retirer des liquidités. Comme plus personne ne sera capable de sortir l'entreprise concernée de la faillite, accélérer sa ruine ne sera qu'un jeu d'enfant. Penser à conserver deux ou trois employés, vos chouchous, jusqu'aux derniers instants : vous aurez besoin de responsables, ils seront tout désignés.
Mise en application numéro 2: le stage d'apprenti dictateur (fiche pratique)..
  • Scolarité en alternance. Dans une mairie, avec un ministre et sous les auspices de deux figures de la politique qu'une compétition électorale aura séparé après des années d'amitié.
  • Formation sur cinq ans. Logé aux frais du contribuable, salaires auto-négociables et avantages multiples (parc de véhicules automobiles, avion officiel, presse muselée, parlement rampant, châteaux...)
  • Des outils pédagogiques modulables: une constitution bidouillable à l'envi, des textes de loi fabriqués sur mesure, des réformes idéales pour mener la partie entre les centristes qui ne sont pas encore venus lécher les bottines présidentielles et les troupes hirsutes de la gauche où il y a plus de chefs que de militants. Accès possible vers la galerie d'Apollon du musée du Louvre où se trouve conservée, dans une vitrine pleine des dorures de l'illusion, à côté du mythe de l'homme providentiel qui a servi à d'autres bien plus grands, la tentation monarchique ultime: the french crown.
  • Le sujet de mémoire sera au choix « Comment j'ai ruiné définitivement la France » ou « Méthodes pour discréditer la France aux yeux des investisseurs étrangers » ou encore « Comme je ne ferai pas un second mandat, celui (ou celle) qui viendra après moi aura beaucoup de mal à redresser la barre! »
Vous pouvez déjà vous munir de votre « A » autocollant, monsieur le président, et le coller sur le véhicule qui vous raccompagnera.