7 - La Démocratie "royale républicaine"

Avant toute chose, cette information parue sur LEXPRESS.fr le lundi 29 octobre 2007.
Une note interne de l'Élysée recommande de faire passer la rémunération annuelle du chef de l'État de 101 488 à 240 000 euros, soit une augmentation de 140%.
L'hebdomadaire Profession politique révèle cette note interne de l'Élysée, signée de la main d'Emmanuelle Mignon, directrice de cabinet de Sarkozy. La demande d'augmentation de 140% du salaire du président de la République a été transmise au rapporteur de la mission budgétaire Pouvoirs publics à l'Assemblée. Cette réévaluation de la rémunération de Nicolas Sarkozy, à 240 000 euros, la situerait à "un niveau comparable à celle du Premier Ministre et des homologues étrangers du Président de la République française", selon la note citée par Profession Politique.
Le salaire du Premier ministre s'élève actuellement à 20 000 euros bruts par mois, contre 8300 pour le chef de l'État. La situation est surprenante. Même un simple ministre (13 471 euros) et un secrétaire d'état (12 795 euros) sont mieux rémunérés que le président.
Le président George Bush est le mieux payé au monde, avec 24 167 euros par mois, selon La Repubblica. La chancelière allemande arrive, elle, en tête des chefs d'État européens, avec 21 262 euros par mois.
Le dernier président français à s'être "augmenté" était le général de Gaulle, selon Europe 1. "Toutefois, il payait les dépenses courantes, électricité, taxe d'habitation, costumes... Contrairement à ses successeurs pour lesquels ‘salaire’ était égal à ‘argent de poche’'', précise la radio.
         Il ne faut pas aller chercher bien loin les informations qui prouvent qu'entre les français et leurs représentants (députés et sénateurs) le fossé se creuse un peu plus tous les jours. Il suffit simplement de prendre le plus gros dossier du moment: les retraites. Pour se convaincre de la tournure que prennent les événements, voici un article paru sur la toile:
La commission des Affaires sociales examine jusqu'à vendredi le projet de loi sur les retraites qui sera présenté à tous les députés à la rentrée.
Le président de la commission, Pierre Méhaignerie, a décidé que les séances de travail se tiendront à huis clos, pour préserver le sérieux et le "naturel" des débats.
En présence des journalistes, les députés auraient tendance à se croire sur une scène de théâtre. "Ce que Pierre Méhaignerie a souhaité, c'est qu'il n'y ait pas d'effets de manche, de théâtralité", a expliqué ce matin sur France Inter le président du groupe UMP à l'Assemblée, Jean-François Copé.
         Il est inutile de dire que ce n'est pas avec ce genre d'information que la confiance va de nouveau s'installer. Pour résumer la situation, voici le constat que tout le monde peut faire:
       Les français, de plus en plus, se désintéressent de la politique  en général et des scrutins en particulier. Les affaires et les scandales qui alimentent la presse, et qui fleurent bon la manipulation de l'opinion, participent autant à la lassitude des français que la manière dont les politiciens règlent les affaires courantes. En effet, pour reprendre l'exemple des retraites, au centre de l'actualité depuis quelques mois, les députés et les sénateurs vont s'atteler à des réformes qui visent tous les français, du moins ceux qui ont exercé un emploi, sauf eux.
       Pour information, voici un article paru dans le Canard Enchaîné du 2 mai 2007: Un retraité qui va cumuler 30 000 euros de pension
Jacques Chirac perçoit aujourd'hui 6594 euros de traitement en tant que président de la République. A partir du 6 mai, date de son départ, il va percevoir une retraite équivalent à 80% de son salaire, c'est-à-dire 5250 euros.
Mais Jacques Chirac, âgé de 75 ans, cumule déjà plusieurs retraites. Selon le Canard Enchaîné, il perçoit par mois 5322 euros de retraite en tant qu'ancien député de Corrèze, environ 5000 euros de retraite en tant qu'ancien conseiller général et maire de Paris, 2900 euros en tant qu'ancien membre de la Cour des comptes.
Mais il y a mieux, en tant qu'ancien président de la République, Jacques Chirac siège de droit au conseil constitutionnel. A cet effet, il va percevoir un salaire de 12 000 euros bruts. Si on fait les comptes, on approche les 30 000 euros de retraite.
- Pour reprendre la citation sur la différence entre la dictature et la démocratie, les français ont vraiment l'impression de vivre dans un pays ou le mot d'ordre de nos dirigeants est « Cause toujours! »  Il suffit de constater les conséquences des grèves et des manifestations qui ont eu lieu ces derniers temps: aucune. Le statut de la Poste, malgré 2,5 millions de signatures, a quand même changé alors que la moindre des choses eût été de soumettre cette décision au référendum (puisque la Poste était une administration de l'état avec son budget propre, et donc non alimenté par les impôts, et bénéficiaire de surcroît).
- Les français n'ont plus confiance en leurs députés. Puisque ceux-ci semblent faire leur petite cuisine dans leur coin, au mépris de l'opinion publique, le chiffre des abstentions atteint à chaque fois des sommets inquiétants. Ainsi, par exemple, lors des régionales de Mars 2010, « On l’avait prévu ou presque. Selon TNS-Sofres, l’abstention devrait dépasser les 52% pour ce premier tour des régionales contre 39,16% en 2004. » (vu sur le site marianne.fr) Le titre de cet article était, lui aussi, particulièrement parlant: « l'abstention, premier parti de France ».
- Il ne faut pas oublier que tout candidat est élu à la majorité du nombre de suffrages exprimés. Ce qui fait que des députés ne sont élus qu'avec un score réel de 25% des électeurs potentiels. Il ne faudra donc ni s'étonner ni se plaindre que le parlement ne reflète qu'une fraction des opinions.
- Avec les règles de calcul qui ont été appliquées jusqu'ici, on peut considérer que les opinions de 75% des électeurs passent purement et simplement aux oubliettes. S'il est permis de penser que personne ne les avait empêché de s'exprimer, personne ne les a encouragé à aller voter non plus. Le comportement des parlementaires (l'absentéisme lors des séances, par exemple), les affaires et scandales politiques et financiers, notre président et le ras-le-bol global sont des indicateurs qui devraient attirer l'attention des sphères gouvernementales. Les acteurs de Mai 68, même s'ils ont évolué, et parfois de façon plus qu'étonnante, sont encore là aujourd'hui: ils devraient se souvenir, qu'en politique, la technique dite du « jusqu'où peut-on aller trop loin? »
- Révolution. 1:  Rotation d'un corps autour de son axe central ou bien autour d'un autre corps. Par exemple, la révolution d'un satellite. 2: Changement d'un régime politique à la suite d'une action violente (1789, révolution française; 1793, abolition de la royauté; 1830, exil de Charles X; 1848, exil de Louis-Philippe; 1870-1871, chute de Napoléon III après le désastre de Sedan et la commune; 1940, Le Maréchal Pétain prend le pouvoir après la débâcle; 1954-1962, guerre d'Algérie, chute de la IVème République, retour du général de Gaulle; 1968, les événements de mai...)
- Depuis la révolution de 1789, la France a accompli de grandes choses. Elle a parcouru une grande boucle pour revenir à une situation qui est similaire à celle de son point de départ. Privilèges et passe-droits en tous genres, situations de conflits, grèves, chômage, pauvreté, précarité (emplois et économie). Pour se convaincre que rien ne va plus, il suffit simplement de regarder le journal de 20 heures sur n'importe quelle chaîne. Il faut agir tout de suite et remettre tout à plat.
- La convocation des états généraux en 1789 avait amené les bouleversements que l'on sait. Après les prochaines élections présidentielles, il serait judicieux de faire une enquête nationale. Comme je l'ai déjà précisé, les français, quelles que soient leur situation économique et sociale, ont les solutions aux problèmes actuels : ils savent mieux que quiconque ce qui ne va pas parce qu'ils sont confrontés tous les jours à des difficultés, des tracasseries, bref à la crise. D'où l'intérêt, voire l'urgence, de lancer une vaste consultation nationale pour rétablir un équilibre rompu depuis des lustres.
         Pour parvenir à résoudre les problèmes courants de la vie du citoyen et donner à nos gouvernants des ébauches de solution pour sortir le pays du marasme dans lequel il s'est englué, j'énumère ci-après les bases pratiques de la royauté républicaine française.
1)     Pour restaurer la confiance des citoyens avec leurs représentants, une confiance qui doit être mutuelle et non à sens unique, il est indispensable que la Nation soit informée très précisément des actions du gouvernement, du travail des commissions parlementaires et de l'utilisation des fonds publics. Par souci de transparence autant que par devoir, chaque citoyen doit avoir une vision précise de la politique de son gouvernement et la possibilité d'apporter ses remarques et ses critiques.
2)     Afin de prévenir toute dérive des institutions vers la « démocratie cause toujours », le rôle du Président de la République sera de garantir à la Nation qu'elle exerce pleinement sa souveraineté en s'assurant du dialogue entre la Nation, ses représentants et le gouvernement.
3)     Les mairies seront à l'avenir le lieu de rassemblement et d'information de la Nation. Des registres y seront ouverts où chaque citoyen pourra exprimer son opinion, donner son avis et faire les remarques et objections qu'il jugera important. Des compte-rendus seront rédigés périodiquement et transmis à la fois aux députés et aux sénateurs qui auront l'obligation constitutionnelle d'en prendre connaissance.
4)     Le président de la république, dans le cadre de la royauté républicaine, présidera personnellement et régulièrement des assemblées de citoyens pour prendre connaissance directement des avis et des opinions des citoyens. Remarque: actuellement, le président, que la constitution dit être au-dessus des partis, devrait déjà s'acquitter de cette tâche. Il faut croire que faire la une des journaux « people » soit plus gratifiant que de se soucier de la vie des français qui l'ont élu. La vieille royauté prétendait que le souci des rois de France était le bonheur de leurs peuples. La république, pour s'imposer, a affirmé qu'il n'en était rien et qu'elle était établie pour le bien commun. Eh bien! Au travail! Réconcilions tout le monde dans un programme commun: une royauté républicaine qui sachent que la France est faite de français et par des français (dans le sens large: personne habitant et travaillant sur le territoire national) et que l'Europe est faite d'européens, par des européens, pour tous les européens.
5)     Nota Bene: La France est une composante de l'Europe. L'Europe est un grand projet, vaste et ambitieux. Elle se construira avec plus de facilité si on respecte ce principe fort simple : oui, pour une Europe des peuples, non à l'Europe des financiers. Chacun doit pouvoir trouver sa place: n'oublions pas que ce sont des personnes physiques, faites de chair et de sang, qui font l'économie et la finance, le commerce et l'industrie, et non des chiffres dans des cases. De même, ces êtres vivants ne doivent pas considérer la finance et l'économie comme des ennemies.
6)     Définition de la mondialisation
         Étymologie : du latin "mundus", univers.
         La mondialisation (ou globalisation pour les anglo-saxons) est le processus d'ouverture de toutes les économies nationales sur un marché devenu planétaire. La mondialisation est favorisée par l'interdépendance entre les hommes, la déréglementation, la libéralisation des échanges, la délocalisation de l'activité, la fluidité des mouvements financiers, le développement des moyens de transport, de télécommunication...
         Les entreprises multinationales déterminent leurs choix stratégiques (localisation, approvisionnements, financement, circuits de commercialisation, recrutements, débouchés, investissements...) à l'échelle mondiale, en comparant les avantages et inconvénients que leur procurent les différentes solutions nationales possibles.
         Le terme de "mondialisation" est surtout utilisé dans le domaine économique, mais celle-ci touche à toutes les activités humaines : industrie, services, commerce, politique, social... Elle concerne aussi la communication et les échanges entre tous les individus de la Terre devenue "village planétaire" et entre les différentes cultures.
Il devient alors très difficile de fonctionner dans un marché uniquement national.
         Arguments des partisans de la mondialisation : elle est une étape nécessaire pour permettre aux pays du tiers-monde de devenir des pays industrialisés et développés, et ne plus être seulement des exportateurs de matières premières. Par les échanges inter-culturels, elle permet à l'homme d'ouvrir ses horizons.
         Les défenseurs de la mondialisation néo-libérale la présentent comme inéluctable, irréversible et incompatible avec les États-nations. Ces derniers sont stigmatisés en tant que structures trop anciennes et inadaptées, devant être remplacées par un gouvernement mondial.
Critiques faites à la mondialisation :
     la déréglementation des économies nationales ;
     la libéralisation exagérée des échanges ;
     l'hégémonie des grandes entreprises multinationales ;
     la normalisation des rapports humains et la disparition des particularités ;
     l'émergence d'un standard culturel.
                   (définition trouvée sur le site : http://www.toupie.org)
         Il y a juste une chose que je voudrais rappeler à ces économistes, ces théoriciens de l'organisation, ces managers dans les entreprises ou ces politiques qui dirigent nos vies : la planète n'est pas peuplée de données statistiques, ni de croix dans des cases, mais d'êtres humains. L'univers ne se réduit pas à des ressources humaines ou à de la masse salariale, des tas informes qu'on voudrait pouvoir façonner avec une pelle et un seau. A la base de la société, il y a des hommes, des femmes, des enfants : vous feriez bien de vous en souvenir avant qu'ils ne vous le rappellent. Un président de la république ne devrait pas prétendre qu'il   ne peut pas y avoir de travail pour tout le monde, comme s'il s'agissait d'une évidence, d'un fait avéré ou d'une vérité vérifiée. Annoncer publiquement, qu'en somme, le chômage est inéluctable, c'est un manque de respect pour tous ces gens qui ont perdu leur emploi ou qui ne peuvent pas en trouver. Comme le faisait remarquer Anne Roumanoff, l'humoriste, après un autre apophtegme présidentiel, « Les français vont pouvoir travailler plus pour gagner plus! Ils préféreraient simplement travailler! »
         Une montgolfière qui perd de l'altitude lâche du lest pour remonter, sinon elle s'écrase. 
Que devra faire le président de la république en 2012?

  Dans le cadre des élections présidentielles de 2012, je vais partir d'un principe simple : les Français ont placé leur confiance dans mon programme électoral et souhaitent que j'en applique les principes de base. La première question qui viendra à l'esprit sera la suivante : par quoi commencer.

  Il est important de connaître la situation exacte du pays, non pas au travers des données habituelles ( les statistiques officielles et les données des instituts de sondages, par exemple ) mais par les Français eux-mêmes. C'est pourquoi je demanderai à tous, sans limite d'âge, de me transmettre par écrit ou par tous les moyens que les diverses technologies ont apportés, les problèmes rencontrés au quotidien et quelles solutions pourraient être envisagées.

  Certains pourront considérer que c'est une démarche démagogique ou populiste mais puisque mon projet prévoit d'impliquer tous les Citoyens dans la vie de la Nation, c'est certainement la manière la plus simple et la plus efficace de les mettre à contribution ( sans jeu de mot ).

  Pour répondre à ceux qui voient ce « recours au peuple » comme une sorte de manipulation générale dans un but inavouable, je livre quelques définitions  trouvées sur l'inépuisable source d'information qu'est Internet. La pluralité des opinions exprimées dans ces quelques phrases montre bien que le peuple, assemblée de citoyens ou groupes d'employés, fait peur aux dirigeants ( parlementaires et gouvernement mais aussi patrons et cadres des entreprises ) et que lui donner la parole leur semble dangereux. Je tiens toutefois à préciser que s'obstiner à ne jamais donner la parole aux citoyens, quelles qu'en soient les raisons, bonnes ou mauvaises, c'est risquer de les voir s'exprimer par la force.
       Le populisme désigne un type de discours et de courants politiques, critiquant les élites et prônant le recours au peuple ( d’où son nom ), s’incarnant dans une figure charismatique et soutenu par un parti acquis à ce corpus idéologique.
       Populisme : discours politique favorable aux classes défavorisées, et souvent hostile aux élites; Courant littéraire français cherchant à dépeindre avec réalisme la vie des gens du peuple.
       La démagogie ( du grec demos « le peuple » et ago : « conduire » ) est une notion politique et rhétorique désignant l'état politique dans lequel les dirigeants mènent le peuple en s'attirant ses faveurs, notamment en utilisant un discours flatteur.
       Action politique qui vise à conquérir ou à conserver le pouvoir en flattant le peuple, dans le seul but de satisfaire son intérêt personnel. À l'origine, le terme n'a pas le sens péjoratif qu'il a acquis depuis : « demagogia » signifie en grec l'art de gouverner le peuple.
       Démagogue - Trait spécifique du mode de pensée et du discours des gauchistes qui consiste à faire passer sournoisement leurs idées qui sont totalitaires et antidémocratiques, sous le couvert d'idéaux comme la démocratie et la liberté.
       Démagogue - Littéralement « celui qui conduit le peuple » avec à l'origine, une idée de justice. C'est à partir de la guerre du Péloponnèse que le terme prendra une connotation péjorative et s'appliquera à tous ceux qui mènent le peuple par la flatterie.

  Je voudrais, par la même occasion, réfuter de façon catégorique une objection qui va immanquablement m'être présentée et qui s'enracine dans un passé assez lointain. Le peuple a-t-il la connaissance ou l'éducation suffisante pour se prendre en charge? La question est amusante dans le sens où les élus ne se posent jamais ce genre de question lorsqu'ils veulent se faire élire. Imaginons le syllogisme suivant : les électeurs sont des « cons », les électeurs élisent leurs représentants, donc les représentants sont élus par des « cons ». Personne n'a jamais entendu pareille réflexion de la part d'un maire, d'un conseiller général ou d'un député. Seul le Général de Gaulle s'est aventuré à proclamer que « les Français sont des veaux ! » mais avait-il entièrement tort ? Le manque de connaissance et d'éducation des citoyens est un thème récurrent dans des mouvances politiques qui se servent de ce thème pour justifier des régimes où le Citoyen n'a pas de place dans la sphère de décision ( vieille droite réactionnaire, monarchistes et autres légitimistes, pour ne citer que ces exemples ). Si le peuple n'a pas les connaissances théoriques ou la science suffisante pour se gérer lui-même, il a au moins l'expérience du terrain et de la vie quotidienne : la France, il la vit tous les jours, personne ne pourra le nier. Rabelais avait dit « Science sans conscience n'est que ruine de l'âme ». J'ajouterai qu'il n'y a pas de science sans expérience, sans expérimentation.

  J'attendrai donc des Français qu'ils s'expriment principalement sur les thèmes suivants, dans lesquels ils regrouperont les informations qu'ils souhaitent communiquer. Pour ceux qui n'auraient pas la maîtrise suffisante de la langue ( soit qu'ils ne la parlent pas assez bien, soit qu'ils ne l'écrive pas ou mal ), ils pourront se faire aider par toute personne de leur convenance ou se rendre à la mairie de leur commune où ils trouveront toujours quelque personne bénévole et compréhensive pour s'acquitter de cette mission.
       Le monde du travail. Conditions de travail, les tracasseries, les recherches d'emploi, les paperasseries, les horaires, le travail du dimanche et des jours fériés.
       La vie quotidienne. Le coût de la vie, les fins de mois, les problèmes domestiques.
       La santé. Services de santé, remboursement des médicaments, la Sécurité Sociale, les médecins, les cliniques et hôpitaux.
       L'éducation. Les programmes scolaires, les enseignants, les moyens financiers, les garderies.
       Les institutions. L'administration, le Gouvernement, le Parlement, les services de l'État, le Service Public, la Police, les radars automatiques.
       La communication. Officielle, la presse, la télévision, le rôle des médias, liberté d'expression.
       La laïcité. Problèmes rencontrés avec les religions, quelles qu'elles soient, les églises, le financement des bâtiments, les fêtes religieuses. Opinions diverses, le comportement de la République face aux religions.
       L'économie de la France. Les importations, les exportations, l'industrie française.
       L'Europe. Comment est-elle ressentie.
       La place de la France dans le monde.
       Civisme et ordre public. Le comportement des Français, le drapeau, la Marseillaise, le Service Militaire, la Police, le Gouvernement.
       La Justice.

  À partir des informations fournies par les Français, l'INSEE établira un document avec un certain nombre de questions qui servira de base de travail pour une enquête nationale plus standardisée. Cela permettra d'interroger les Français sur des points qu'ils n'auront pas nécessairement mentionnés individuellement mais qui auront été rapportés dans la première phase.

  Dans le même temps, le Chef de l'État rencontrera les Français dans plusieurs communes réparties sur tout le territoire national dans ce que j'appellerai des « Assemblées de Citoyens ». Les Français pourront donner directement leur avis sur les projets gouvernementaux.
  Ces assemblées devront se constituer et se réunir régulièrement dans toutes les communes où les maires et les conseillers municipaux arbitreront les débats. Un compte-rendu sera ensuite publié et transmis aux parlementaires ou au Gouvernement qui auront l'obligation d'en prendre connaissance.

  Avant de parvenir à la démocratie intégrale, ou plus simplement la Démocratie, il faudra passer par des périodes désignées en ce moment par l'expression de « démocratie participative ». Qu'on le veuille ou non, même si cela est considéré comme du populisme ou de la démagogie, il faut garder à l'esprit le texte de la Constitution de 1958 qui déclare que la République Française a pour principe « le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple ». J'ajouterais même que c'est la Nation qui est souveraine, pas le Président de la République.

Faut-il craindre la "Royauté Républicaine" ?
J'ai construit ce site d'information, et de propagande (dans le sens de publicité) dans la perspective d'une candidature à l'élection de Président de la République qui aura lieu en 2012. Pour rassurer les lecteurs de ce site et pour éviter toute confusion, j'ai imaginé une entrevue avec un journaliste fictif : je pourrai ainsi répondre à des questions précises et sans tourner autour du pot (méthode dite de la « langue de bois »). Cela pourrait donner quelque chose qui ressemble à ce qui suit.
Monsieur Dequéant, vous présentez votre candidature à la Présidence de la République avec une étiquette pour le moins étonnante : « La Royauté Républicaine Française ». Pouvez-vous me dire ce qu'est la « Royauté Républicaine »?
Avant de dire ce qu'elle est, je préciserai ce qu'elle n'est pas. Malgré son nom, la « Royauté Républicaine » emprunte plus à la République qu'à la royauté. Pour résumer :
·                     La royauté républicaine n'est pas un parti politique, mais un principe général.
·                     Elle n'est pas royaliste. Elle est républicaine.
·                     Elle ne se range donc derrière aucun des prétendants au trône que, tout comme la République, elle ne reconnaît pas.
·                     Elle ne souhaite pas le rétablissement de la royauté, telle qu'on l'entend traditionnellement, mais le rétablissement de la République telle que la décrit la Constitution de la Cinquième République.
·                     Elle n'a qu'un seul but : rendre au Peuple la souveraineté qui lui appartient et mettre en place les structures nécessaires pour « un gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple ».
·                     Pour cela, elle s'en tiendra au texte en cour de validité, après la révision de 2008, qu'elle respectera et fera respecter, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui, loin de là.
Pourquoi, dans ce cas, avoir donné un nom à ce principe qui sonne royaliste s'il est républicain?
La réponse tient en ces quelques points :
·                     Pour attirer l'attention des électeurs, des abstentionnistes et des Français en général. Il est bien connu que dans notre pays, pour attirer l'attention, il faut soit faire scandale, une solution pour laquelle je n'ai guère de disposition, soit marquer les esprits. Et puis les Français ont été conditionnés depuis la proclamation de la République en 1875 pour considérer la royauté comme mauvaise, opposée à la République, et, pour tout dire, anachronique. Voir ce mot en entête de programme électoral au XXIème siècle en surprendra certains et en choquera d'autres.
·                     Par provocation ensuite : non par goût mais par choix. Associer les deux ennemis historiques que sont la royauté et la République en un principe unique et fédérateur qui puise ses racines dans ces deux types de gouvernement est une alternative à ce que les Français connaissent aujourd'hui et que les journalistes désignent par « la Monarchie Républicaine ».
·                     Enfin, pour démontrer que la Cinquième République, dans la définition du rôle et de la fonction du Président de la République est déjà une royauté républicaine. Il suffit de mettre en parallèle les attributions du Chef de l'État en France avec celles des royautés européennes pour constater qu'il a a de très nombreuses et fort troublantes similitudes. La différence fondamentale ne tient qu'en deux mots : le titre et la succession.
N'avez-vous pas peur que les Français ne retiennent que le terme « royauté » et oublient la République et qu'en fin de compte ce choix vous desserve?
L'inconvénient, effectivement, c'est que tous les Français ont appris à l'école que la France était une République, que cette République était le meilleur gouvernement, qu'elle avait vaincu la royauté parce que les rois de France ou des Français étaient des despotes sanguinaires. Savoir si c'est vrai ou faux n'est pas important. La véritable question est la suivante : si la République est la forme de gouvernement idéale, pourquoi ne pas l'avoir établie? Et si les Français ne retiennent que le mot royauté je ne pourrai les convaincre que plus facilement que la République est effectivement le type de gouvernement qu'il faut à la France. Une République qui tienne compte de tout l'héritage institutionnel de l'histoire de notre pays.
Comment comptez-vous y arriver?
C'est très simple : je me présente sans programme politique. Le rôle du Président de la République n'est pas de gérer les affaires courantes, c'est le Gouvernement, issu des élections législatives, qui conduit la politique de leur programme. Toute ma campagne est basée sur le plan des institutions et du respect de la Constitution. Je suis ce qu'on pourrait appeler un anti-sarkozy. Pendant les cinq années de son mandat, Monsieur Sarkozy n'a fait que bafouer la Constitution en outrepassant continuellement ses droits. Vous voulez des exemples? En voici :
·                     Le Président de la République devrait être au-dessus des partis, il a démontré qu'il était le président de sa majorité en méprisant les Français.
·                     Le Président de la République est un arbitre. Il n'a jamais rien arbitré du tout, passant les projets les plus importants de force.
·                     Le Président Sarkozy a également accumulé les fonctions : celle de Président omni-présent, de Premier Ministre en conduisant lui-même la politique du Gouvernement, de ministre et de secrétaire d'état, pour les mêmes raisons, et s'il est question, dans les médias de monarchie républicaine, ce n'est pas pour rien. Le rapprochement entre Nicolas Sarkozy et Napoléon Bonaparte,dans la presse et les librairies, n'est pas innocent. Le premier Consul est devenu Empereur des Français, le président actuel finira au placard.
·                     Le Président de la République veille au respect de la Constitution. Souvenez-vous que c'est en 2007 que Monsieur Sarkozy a été élu. En 2008, sous le patronage de son ancien mentor Edouard Balladur, les guignols de Canal+ en avaient fait un de leurs thèmes récurrents, le texte de la Constitution a été remanié en profondeur. On avait appelé ça, à l'époque « modernisation des institutions ». Les spécialistes évoquent carrément un changement de constitution, voire même de république. En guise de république, c'est une belle dictature qui nous a a été offerte.
Tout cela ne tient pas dans un programme de campagne, surtout que vous avez dit qu'il n'était pas politique.
J'y viens. Le point de départ de mon action est double : le comportement de Monsieur Sarkozy, que je prends pour modèle mais de ce qu'il ne faut pas faire, et le texte de la Constitution. Les différents textes qui régissent nos institutions, on désigne ce corpus par « bloc de constitutionnalité », ont déjà tout ce qu'il faut pour l'établissement de cette République démocratique, sociale et laïque autrement que par une vitrine ou une illusion. Il est possible d'instaurer une démocratie directe, en faisant appel à l'assistance de tous les Français, électeurs ou non, dans ce que j'appelle une démocratie avec participation. La démocratie « participative » de Ségolène Royal, loin d'être une mauvaise idée, est trop timide et ne laisse pas penser à une implication des Citoyens dans la vie de la Nation.
Croyez-vous sincèrement que les Français soient prêts pour un tel projet?
Qu'ils soient prêts ou non, je ne me pose même pas la question. Ce que je constate, c'est que les Français en ont assez d'être continuellement pris pour des crétins, des laissés pour compte et délibérément laissés à l'écart de toutes les décisions. Pour preuve, Monsieur Bayrou, lors d'une très récente intervention, a dit, je cite :  « ce n’était plus le temps des mises en garde et des questions, mais des « réponses à apporter à nos concitoyens . » ce après quoi, il a souhaité qu'on restaure la démocratie. Je ne suis donc pas le seul à penser que la France n'est plus démocratique, alors, vous pensez, la République...
Votre projet n'est-il pas trop utopique ?
Je suis conscient que les choses ne vont pas se faire du jour au lendemain et que des élus attachés à leurs prérogatives vont vouloir freiner des quatre pieds. Ils se font une idée fausse du mandat qui leur est confié (temporairement) : ils sont élus par les électeurs pour les représenter et non pour imposer leurs propres vues ou celles du parti auquel ils appartiennent. La participation des Citoyens dans l'élaboration des projets ne retirera rien au rôle d'arbitre de l'élu ; au contraire, cela renforcera sa légitimité. Je veux transformer le Français râleur et toujours insatisfaits en législateurs. Ce n'est que comme ça que les réformes de fond seront élaborées durablement : avec la participation de tous. Le Président de la République, en veillant personnellement à l'application de ce processus ne fera que respecter les termes de la Constitution. Pour cela, il doit être non seulement au-dessus des partis mais indépendant de tout parti. Les candidats à l'élection présidentielle sont tous issus d'un parti et ne sauraient faire preuve d'une réelle indépendance.
Croyez-vous que cela suffise à vous faire élire?
Ce que les Français souhaitent, c'est un président qui les écoute et les comprenne. Ils ne veulent pas d'un dictateur ni d'une parodie de démocratie. La France ne pourra se faire qu'avec tous les Français et non pas avec une poignée pour l'intérêt de quelques industriels qui ne pensent qu'à réaliser des profits au mépris de toutes autres considérations. Si les Français le veulent, je serai le Président qui remettra la République sur les rails, la démocratie en application, et qui rendra au terme social tout son sens.
Nous verrons ce que les électeurs pensent de tout ceci en 2012.
Merci.


Faut-il craindre la "Royauté Républicaine" - épisode 2.
Je reviens avec cette question parce que je tiens à ce que les choses soient claires. Donner le titre de « Royauté Républicaine Française » à ce site, donne l'impression,ou fait craindre, que je souhaite instaurer un type de gouvernement jugé par beaucoup, à tort, comme désuet, dépassé, hors de propos, irréaliste, irréalisable, voire même anachronique. Je n'ai pas la prétention, ni l'envie, ni l'intention d'instaurer quelque régime exotique que ce soit mais de remettre celui de la Cinquième République sur les rails. La frayeur causée par cette « Royauté Républicaine Française » m'étonnera toujours du fait qu'elle existe déjà, que je n'ai rien inventé, que le général de Gaulle, lorsqu'il a promulgué la Constitution en 1958 parlait déjà de la « monarchie républicaine ». Qu'on le veuille ou non, notre république est royale. Le général de Gaulle pensait qu'il fallait un roi à la France et c'est dans cette optique qu'il a défini le rôle et les fonctions du chef de l'état. Il lui a donné le titre de Président de la République uniquement parce que « Roi de France » ou « Roi des français » n'aurait pas été accepté par les électeurs. On n'efface pas un siècle de conditionnement anti-royaliste d'un trait de plume même si on est un héros de la deuxième guerre et qu'on manie la langue comme personne.
Ce qui va suivre est à mettre au conditionnel car les spécialistes de l'histoire contemporaine, les historiens de la Cinquième République et les proches du Général de Gaulle ne sont pas tous d'accord sur la « royalité » (un néologisme de mon cru) de la période en question. Pourtant, on peut aligner quelques éléments troublants qui permettent d'y porter un certain crédit.
·                     Le comte de Paris, dans les années 60, était persuadé (ou s'était persuadé) que le général avait pensé à lui pour lui succéder à la tête de l'état. On peut penser ce qu'on veut de ce personnage, il n'a pas pu inventer de toute pièce un truc pareil.
·                     Certains proches du général on rapporté la réponse suivante à l'éventualité d'une telle succession : « Au comte de Paris! Au comte de Paris! Et pourquoi pas la reine des gitans! » D'autres, tout aussi proches, prétendent que le général n'a jamais dit cela. Pourtant, une réponse comme celle-là est bien gaullienne dans le style.
·                     Le comte de Paris était régulièrement consulté par le général. Ils avaient en commun une vision de la France faite de grandeur et d'unité.
·                     Les visites de « Monseigneur » à l'Élysée n'étaient pas toujours appréciées par les collaborateurs du général. Lorsqu'ils le voyaient attendre pour être reçu, ils disaient « Tiens, le Roi de France est encore là! »
·                     Parmi les interprétations qui ont été apportées, on trouve celle-ci. Le général, s'il avait songé au comte de Paris pour lui succéder, souhaitait que les français décident eux-mêmes. C'est pourquoi, il attendait de lui qu'il se présentât aux élections présidentielles : pour que les français choisissent, il fallait bien les mettre au courant. Or le comte de Paris attendait qu'on mette spontanément la couronne entre ses mains et ne s'est jamais présenté à aucune élection.
·                     Lorsque le Général de Gaulle s'est porté candidat pour un deuxième mandat, le comte de Paris a considéré que tout était désormais perdu et qu'il ne reviendrait jamais sur le trône.
·                     La Constitution de 1958 stipulait que le Président de la République était élu par un collège électoral constitué de grands électeurs (suivait une description de ce collège). En 1962, le suffrage universel a remplacé ledit collège. Le comte de Paris aurait pu profiter de cette révision de la Constitution pour se proposer, il n'en a rien fait. Tant pis pour lui! Ses successeurs font pareil. Les français ne risquent pas de les choisir s'ils ne proposent pas d'alternative à la pseudo-démocratie française.
·                     Une autre étrangeté : la Constitution de 1946, dans son article 110, précisait que « Les membres des familles ayant régné sur la France sont inéligibles à la Présidence de la République. » On ne peut être plus clair. Dans celle de 1958, cette précision (draconienne) disparaît purement et simplement. On trouve, à sa place, le fameux article 89 qui dit : « Seules les formes républicaines du gouvernement ne peuvent faire l'objet d'une révision. »
·                     Pour être plus précis, d'un côté, on leur signifie que « Messeigneurs, vous n'êtes pas les bienvenus! On ne veut pas de vous, c'est indiscutable! » tandis que de l'autre, on les invite presque : « Messeigneurs, vous pouvez tenter votre chance mais ne touchez pas à la République! » Une République avec un roi comme Chef d'État qui arbitre les débats, est au-dessus des partis et assure la continuité de l'État, c'est une « Royauté Républicaine ». Modifier le titre du Chef de l'État, l'appeler Président de la République mais conserver son rôle est ses fonctions, ne change rien : la Cinquième République est une royauté républicaine.
Pour les victimes de l'intoxication républicaine, quelques éléments complémentaires. Le texte de la Constitution est conçu comme une royauté républicaine : tout y est déjà. L'argument principal tient dans ceci : « le Président de la République assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l'État. » Il est communément admis que le Président de la République est au-dessus des partis (il devrait même être indépendant des partis) d'où cet empressement du nouvel élu à proclamer « Je serai le président de tous les français ». Dans les faits, le président ne peut se détacher du parti qui l'a fait élire, et sa politique repose sur une majorité parlementaire. Les seules périodes où un équilibre a pu être trouvé sont les différentes cohabitations. Mais les politiques n'en veulent plus : les députés et le président exercent leur mandat pour une même période. Ceci limite toute forme d'arbitrage. Le comportement de Monsieur Sarkozy vis-à-vis des Français en élimine même l'idée. La « royauté républicaine » du général s'est transformée en « monarchie républicaine », une espèce de dictature quinquennale édulcorée que les sophistes modernes désignent par « régime présidentiel » en ajoutant « à l'américaine » comme si ça pouvait justifier l'abandon notoire des formes démocratiques élémentaires au profit d'une vaste illusion.
Nous avons appris que la république avait fini par vaincre toute espèce de royauté en établissement une forme de gouvernement qui se voulait (par voie de conséquence) résolument différent. Examinons donc cela de plus près par quelques comparaisons.
1.                  Constitution de la Deuxième République du 4 novembre 1848.
« Le peuple français délègue le pouvoir exécutif à un citoyen qui prend le titre de Président de la République. » (article 43)
« Le président de la république nomme et révoque les ministres. » (article 64)
2.                  Constitution du 14 janvier 1852.
« Le gouvernement de la République Française est confié pour dix ans au Prince Louis-Napoléon Bonaparte, l'actuel président de la république. » (article2)
« Le Président de la République gouverne au moyen des des ministres, du conseil d'état, du sénat et du corps législatif. » (article 3)
« La puissance législative s'exerce collectivement par le Président de la République, le sénat et le corps législatif. » (article 4)
3.                  Senatus consulte du 14 mars 1867.
« L'Empereur et le corps législatif ont l'initiative des lois »
4.                  Senatus Consulte du 21 mai 1870.
Forme du gouvernement de l'empereur : « L'empereur gouverne au moyen des ministres, du conseil d'état, du sénat et du corps législatif. » (article 10)
« La puissance législative est exercée collectivement par l'Empereur, le sénat et le corps législatif. » (article 11)
5.                  Loi constitutionnelle du 25 février 1875 (Troisième République).
« Le Président de la République a l'initiative des lois concurremment avec les membres des deux Chambres. » (article 3)
Avant tout cela, il y avait eu le Roi Louis-Philippe (de 1830 à 1848). Dans la Charte constitutionnelle du 14 août 1830, le lecteur trouvera ceci :
Article 14 : La puissance législative s'exerce collectivement par le Roi, la Chambre des Pairs (l'équivalent de la Chambre des Lords anglaise et qui est devenu par la suite le Sénat) et la Chambre des Députés.
Article 15 : La proposition des lois appartient au Roi, à la Chambre des Pairs et à la Chambre des Députés.
Il est particulièrement amusant de remarquer que la France, au XIXème siècle, est supposée avoir changé de régime politique un certain nombre de fois avant de voir triompher le régime idéal : la République. Bien malin celui qui saura trouver des différences fondamentales entre la Charte de 1814, pour les rois Louis XVIII et Charles X, et celle de 1830, pour le cousin régicide (pardon, le roi des Français Louis-Philippe) de même qu'entre la Constitution du Second Empire et celle de la Troisième République qui confie la puissance législative à un groupe de personnes (dont le Chef de l'État, quel que soit son titre) qui était déjà le même sous la Monarchie de Juillet.
Une autre chose commune à la royauté et la république, c'est la succession du Chef de l'État. Qu'il soit monarque ou président, le thème de la continuité de l'État est omniprésent. Il suffit de parcourir les dispositions successorales (dynastiques ou non) des chartes, constitutions ou senatus-consultes pour s'en convaincre. Pour conclure, il ne faudra retenir que cette constante de l'histoire institutionnelle de notre pays : la Nation, qu'elle soit souveraine ou non, n'a pas eu son mot à dire en dehors de « Non » quand on lui demandait de voter non, ou « Oui » pour accepter ce qu'on lui disait d'accepter. Pour preuve, le plébiscite du 8 mai 1870 qui approuvait le dernier senatus-consulte de l'Empire, fut suivit, quatre mois après, de la proclamation de la République. Cette dernière n'a été définitive que cinq années plus tard, une fois qu'on fut assuré que le comte de Chambord, descendant de Charles X, qu'on pensait rappeler sur le trône (des pièces de monnaie ont même été frappées à cette occasion) ne souhaitait pas régner. L'Empereur parti et le roi ne venant pas, la République s'est imposée (à une seule voix). Les Français ont-ils été consultés pour savoir ce qu'ils voulaient? Non!
Pour en revenir à la « Royauté Républicaine », beaucoup se poseront la question suivante : quel peut être l'intérêt de vouloir à tout prix défendre l'idée de royauté surtout si, en définitive, je suis un ardent défenseur d'une véritable République dont le fonctionnement se base sur une démocratie avec implication et participation des citoyens, une démocratie directe, en somme. La réponse tient en ces points :
·                     La royauté et la République ne sont pas des principes opposés, comme on vous le fait croire, mais complémentaires. Ils peuvent même être associés pour justifier, assurer et maintenir la stabilité des institutions. La Constitution de la Cinquième République le fait déjà.
·                     Je tenais à rectifier des erreurs et dénoncer des mensonges éhontés. Depuis 1875, la Troisième République, qui n'était autre qu'une royauté sans roi, et tout ce qui a suivi, s'est livré à un véritable lavage de cerveau, grande anesthésie générale qui n'avait qu'un seul but : que vous les laissiez faire leur petite cuisine à leur guise.
Si j'avais voulu passer inaperçu, discrètement, j'aurais pu choisir un autre titre avec les variations habituelles et creuses autour de termes galvaudés comme : républicain, progrès, rénovation, réforme, démocratique et ainsi de suite. Les universités d'été sont fertiles en idées de ce genre. Mais quitte à ne pas faire de vagues, autant rester tranquillement chez soi et attendre que les choses changent d'elles-même, ce qui a fort peu de chance de se produire, ou espérer qu'un homme providentiel, ou la nouvelle Jeanne d'Arc, pourquoi pas, surgisse de nulle part pour sauver Dieu seul sait quoi. J'ai choisi de frapper les esprits pour que mes lecteurs s'interrogent sur ce qu'ils croient savoir.
Pour satisfaire les exigences de la Constitution actuelle, il faut que le Président de la République, pour un arbitrage efficace et non partisan, soit au-dessus et indépendant des partis politiques. Pour cela, nul n'est besoin d'un prince : un candidat avec un projet de construction démocratique pour la société de demain suffit. C'est dans ce but que j'ai émis la possibilité d'une candidature à l'élection présidentielle de 2012.
Voilà qui est dit...

Faut-il craindre la "Royauté Républicaine" - Episode 3.
Nous avons tous appris à l'école qu'avant la Révolution Française, il y avait ce qu'on appelait un « ancien régime », décrit de façon souvent étrange mais toujours avec une pointe d'ironie ou de mépris. Tout le monde se souvient qu'avant, du temps des rois de France, qui étaient tous des tyrans et des despotes sanguinaires, rappelons-le, l'agriculture se réduisait à une leçon sur l'assolement triennal. Pour contrer ce principe forcément archaïque, puisque d'une époque révolue, on nous vantait les mérites des techniques modernes: il était entre autres question de rendement, de quintaux par hectares et j'en passe. Deux siècles après que ces temps soient révolus, avec les écologistes, des gens qui ont à cœur la préservation de la planète, je me pose la question suivante: n'aurait-on pas mieux fait de continuer comme avant plutôt que d'assassiner la terre à coup de produits chimiques et de s'obstiner à un acharnement thérapeutique à l'aide des engrais divers et variés qui, non seulement pourrissent le sol, mais polluent aussi la nappe phréatique.
La Révolution Française a été une réponse à un problème donné après une série d'événements qui avaient fini par bloquer les institutions. Il ne sert à rien de la remettre en cause, de la critiquer ou de vouloir nier tout ce qu'elle a produit, en bloc, elle a fait ce qu'elle a pu après avoir échappé au contrôle de ceux qui l'avaient déclenchée. La France d'aujourd'hui lui est autant redevable que de cet « ancien régime » que les manuels scolaires ce sont efforcés de noircir. Si on y regarde de plus près, cet ancien et ce nouveau régime se ressemblent étrangement, ils se rejoignent parfois et par moment, se superposent avec une étonnante exactitude. Finalement, pour reprendre une définition que j'avais déjà donnée, la France a fait sa révolution, d'une part en 1789, d'autre part en ferment le cercle et en revenant à une situation qui est similaire à celle du point de départ.
Le premier exemple est particulièrement intéressant. La France se vante d'être une république démocratique (avec tous les adjectifs qui s'y rapportent) mais à voir les français défiler régulièrement dans les rues, être dénombrés comme des moutons avec autant de sérieux que si c'en était réellement, on peut se demander où se niche la démocratie (dans une des branches de l'arbre de la liberté qu'on plante le 14 juillet et qui crève après le 21 septembre, me dira-t-on!). Récapitulons: nous avons d'un côté, un gouvernement UMP, avec un président UMP (arbitre de rien du tout puisque c'est lui qui tire les ficelles) et un parlement à majorité UMP; de l'autre, nous avons les français dans les rues, les sondages épouvantables (26 % de satisfaits ça fait 74 % de mécontents). Au milieu du stade le ballon sur les retraites est entre les mains de l'arbitre, un parlement qui porte bien son nom (Parlement, endroit où l'on parle... Trop... Beaucoup trop... Mais qu'ils se taisent...) Mais là, l'arbitre est partagé (genre combat intérieur): l'opposition crie à hue et à dia, poursuit le monde dans les couloirs dans des courses grand-guignolesques au risque d'abîmer le parquet des bâtiments historiques mais tout cela fera de très belles photos dans Paris-Match. Quitte à faire la une de la presse, notre bien aimé président, arrivé sur les flonflons de la « Marche consulaire » et qui repartira au son de « La Carmagnole » veut marquer son règne présidentiel par une réussite spectaculaire: faire passer son projet sur les retraites. Et ça, pour être spectaculaire, c'est plus fort que le cinémascope: mieux que l'article 49-3, la question de confiance, bien connue des démocrates, la révision de la constitution de 2008 a été taillée sur mesure. On appelait ça, jadis, sous Louis XIV, Louis XV et Louis XVI, un « lit de justice ». Les parlements récalcitrants étaient sommés d'enregistrer les édits royaux sans discuter. Aujourd'hui, il y a la « procédure accélérée »: c'est exactement le même principe, l'opposition crie et gesticule, certes, mais dans le vide. S'il a fallu deux siècles pour que les choses redeviennent comme avant, c'est qu'il y a une raison. J'en vois deux: soit le lit de justice n'était finalement pas une si mauvaise chose que cela soit sa redécouverte peut s'avérer fort utile pour un gouvernement qui ne connaît pas (et ne reconnaît pas) le dialogue.
Une deuxième exemple est tout aussi significatif de l'héritage à la fois de la conception de l'administration d'un Napoléon Bonaparte, autant que de l'ancien régime (qui était la base de la formation de l'Empereur): la voie hiérarchique et toutes ses déclinaisons, aussi bien dans le fonctionnement de l'État, des collectivités locales, les administrations et les entreprises. Qu'on le veuille ou non, la France est restée féodale: même si le duc, le comte et le marquis ont été supplantés par le chef, le directeur et le PDG, la forme et la structure de la société française est restée la même. Pourtant, s'il y avait bien une chose dont il fallait se débarrasser au plus vite, c'était bien celle-là. Manque de bol, pour une fois, c'est raté. Le devoir d'obéir à son supérieur a permis à beaucoup de lâches de se disculper au lendemain de la collaboration avec les allemands comme aux habitants de Buchenwald ou d'Auschwitz de prétendre qu'ils ne savaient pas ce qui se passait sous leur nez. Un adage reflète d'ailleurs parfaitement ce que je dis « Réfléchir, c'est commencer à désobéir! » Combien de fois ai-je entendu, lors de réunions techniques avec des hiérarques fiers d'occuper des places situées en haut-lieu s'exclamer « Ce n'est plus négociable, c'est applicable! » La voie hiérarchique, comme la féodalité d'antan, n'a qu'un seul sens: du haut vers le bas « Je dis et tu appliques! » (Même les sottises, ce qui pose souvent des problèmes!) Une preuve irréfutable que cette chaîne est construite sur un axe orienté: un individu qu'on appellera « N » aura en-dessous de lui un « N-1 » (puis un « N-2 » etc...) et au-dessus de lui, un chef « N+1 » (puis un « N+2 » etc...) Un individu lambda se vengera de l'obéissance qu'il doit à son supérieur en l'appliquant avec la même perfidie à ses subordonnés (qu'on appelle aussi des collaborateurs, c'est tout dire!)
La différence entre l'ancien régime et les temps dits modernes tient également sur une idée qu'on peut considérer comme inexacte (dans le sens où elle n'est pas franchement vraie ou fausse): les constitutions et le Code Civil. Il est exact de dire que la volonté des députés des États Généraux réunis en 1789 était de doter la France d'une constitution mais il ne faut pas pour autant prétendre que rien n'existait: chaque province avait son coutumier, ensemble de règles, de coutumes et de traditions. On pourra trouver les textes des coutumiers de Normandie et d'Artois sur le site de google-books, pour ne citer que ceux-là. Le rôle des parlements de l'ancien régime était justement de mettre les édits, lois et ordonnances des rois de France en conformité avec les coutumes locales, de les adapter aux coutumiers en vigueur. Il se passe de nos jours exactement la même chose avec les directives européennes lorsqu'elles sont adaptées aux législations des différents pays de la communauté. Pour ce qui concerne le Code Civil, dit aussi Code Napoléon, la volonté de classer et d'ordonner la loi a permis aux législateurs de faire ce que l'ancien régime n'avait pu réussir avec l'antique droit romain et ses avatars. Le droit de l'ancien régime était une superposition de textes qui s'étalaient sur près de 1500 ans: romains d'abord, byzantins ensuite puis canons (issus du droit catholique). Quelques auteurs anciens ont voulu y mettre de l'ordre, ils n'ont pu qu'en faire des compilations. L'Empereur, militaire dans l'âme et organisateur de génie sut insuffler à ce projet de Code Civil une rigueur et une précision qui subsiste encore aujourd'hui.
Le dernier point est la décentralisation ou plutôt ses effets. Le pays, physiquement et administrativement, est formé de régions, de départements, de cantons, mairies et communautés de communes. Cet enchevêtrement de compétences, toutes liées à des impôts et autres contributions versées par le citoyen, finit par créer un embrouillamini presque aussi complexe que le découpage de la France sous l'ancien régime (avec ses provinces, pays d'état et pays de parlements, sénéchaussées, évêchés etc...) Le découpage de la France en départements était sans doute trop simple : mais pourquoi reprendre le fouillis de l'ancien régime? Peut-être veut-on nous montrer toute la modernité de l'ancien régime avant son agonie à moins que ce ne soit une façon détournée de tirer la sonnette d'alarme pour dire que notre monde moderne est sur le point de s'effondrer.
En conclusion, que faut-il penser de mon exposé? La réponse est simple: si l'ancien régime et la république de notre temps ont tant de points communs c'est simplement pour que les citoyens se mobilisent pour édifier une république différente et inédite. Il ne faut rien détruire, et surtout pas tout en bloc, qui a été une erreur commise par la grande révolution, mais prendre les structures qui existent, les débarrasser des aberrations qui coûtent cher au contribuable, les aménager différemment. Il faut que chacun puisse donner son opinion sur la société qu'il souhaite et qu'il dise comment il veut la construire. Bref, il faut que la république, par le biais de ses représentants, entendent et écoutent ses administrés. Pour le cas où elle voudrait quand même ignorer l'expression de la souveraineté de la nation, c'est au Président de la République qu'il revient de remettre le dialogue à l'ordre du jour. En aucune façon, comme cela se produit aujourd'hui, le président ne doit jouer les dictateurs en usant des stratagèmes constitutionnels qu'il a cru bon de mettre en place pour exercer une autorité que nul ne lui reconnaît (à part sa majorité servile et rampante) et que la constitution n'évoque même pas.
Petite citation finale: Constitution de la Cinquième République, article 3.
« La souveraineté nationale appartient au peuple qui l'exerce par ses représentants ou par la voie du référendum.
Aucune section du peuple ni aucun individu ne peut s'en attribuer l'exercice. »
Ni monsieur Sarkozy ni sa majorité parlementaire ne peuvent imposer leur projet sur les retraites, seul un référendum peut trancher.
La constitution est respectable, respectez-la!

Que faut-il attendre de la "Royauté Républicaine"?
Parmi les derniers messages mis en ligne, j'ai expliqué les motifs pour lesquels il ne fallait pas craindre la « Royauté Républicaine ». J'ai apporté les précisions nécessaires pour dissiper des doutes et, même s'il en restera toujours, j'estime que j'en ai assez dit sur le sujet. Le lecteur attentif saura donc ce que ce principe est ou n'est pas, je peux désormais passer à l'étape suivante : que doit-on attendre de la « Royauté Républicaine ». Les points suivants résument ma démarche :
1.                  Dénoncer l'hypocrisie de la République telle qu'elle fonctionne aujourd'hui, relever les erreurs de jugement du Gouvernement et attirer l'attention des Citoyens sur les fautes commises, les atteintes aux droits fondamentaux et la tendance du régime à devenir autoritaire, voire par moment franchement dictatorial.
2.                  Proposer une évolution des institutions qui permette à la République de retrouver son cadre constitutionnel originel sans pour autant revenir en arrière, bien au contraire.
3.                  La forme républicaine du gouvernement ne sera pas modifiée ni altérée : au contraire, elle sera renforcée par l'application des articles de la Constitution dans sa version mise à jour.
4.                  Le but de cette nouvelle République est d'étendre la démocratie en impliquant chaque Citoyen dans la vie et l'organisation du pays. L'objectif que je me suis fixé est de rendre la souveraineté à la Nation en en faisant une composante active des institutions.
5.                  Le principe de base de cette nouvelle République est « gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple » en respectant les quelques règles énumérées ci-dessous :
·                     Le Président de la République est un arbitre, indépendant des partis politiques. Il est à l'écoute des Citoyens, il les consulte par la voie du référendum, de la votation publique ou répond aux pétitions qui lui sont adressées. Il a le devoir de rencontrer la population et de donner une réponse à chacune de ses interrogations. Il n'est pas un acteur direct de la politique menée par le Gouvernement mais peut l'orienter par ses observations ou s'opposer à ses décisions si elles ne sont pas conformes à la volonté publique. Le Président de la République a le devoir d'informer la Nation des suites qui sont données aux pétitions et votations publiques. Il peut imposer la discussion de leur contenu au Parlement. Il dispose du droit de véto et du recours au référendum.
·                     Le Gouvernement détermine et dirige la politique de la Nation. Il est issu des élections législatives. Sa composition doit refléter la diversité des opinions de l'Assemblée Nationale. Plus qu'un gouvernement d'ouverture, il doit être motivé par une volonté « d'union nationale ». Il aura à cœur de préserver en priorité les intérêts de la France et des Français. Les intérêts privés ou particuliers feront l'objet d'une information officielle à la Nation et pourront être soumis à son approbation.
·                     La Nation élit ses représentants, leur délègue un mandat pour exercer le pouvoir législatif au sein du Parlement. Les deux assemblées, le Gouvernement et la Nation ont l'initiative des lois. Le Parlement discute et vote les lois qui lui sont soumises. Les commissions parlementaires doivent soumettre une version du texte à la Nation : les citoyens en prennent connaissance et peuvent demander la modification des articles. Le texte définitif présenté en séance publique devra inclure les amendements de la Nation.
·                     La Nation est une composante des institutions. Elle exerce sa souveraineté de la manière suivante : par l'élection de ses représentants, par l'apport de son expérience dans l'élaboration des lois, par une implication directe dans l'organisation du pays. La Nation dispose de la pétition adressée au Parlement, au Gouvernement ou au Président de la République. Elle dispose également de la votation publique, à l'initiative des partis, syndicats et associations, et du référendum.
·                     Rien de ce qui est décidé ne doit l'être sans que la Nation en soit clairement informée et consultée. Les textes qui répondent à ces critères sont promulgués par le Président de la République et publiés au journal officiel. Le Chef de l'État peut y opposer un véto s'il estime que la procédure n'a pas été convenablement respectée.
·                     Lorsque la loi doit être promulguée, le Président de la République a recours à deux types de vétos :
1.                  Suspensif. Le texte est renvoyé devant les assemblées pour un examen complémentaire ou reporté à la session parlementaire suivante.
2.                  Définitif. Si le Président de la République estime le texte contraire aux intérêts des Français, si une pétition ou votation publique lui a été adressée, avant de recourir au référendum, le texte peut être réexaminé mais pas avant la législature suivante.
3.                  Si, après référendum, un texte est rejeté par la Nation, il est définitivement retiré et il ne peut plus faire l'objet d'un réexamen, sauf sur demande expresse de la Nation par pétition ou votation publique.
J'ai entrepris de mettre au point ce projet de « Royauté Républicaine » pour établir les bases d'une véritable démocratie, ce qu'on appelle parfois démocratie participative ou directe. Officiellement, la France est une République démocratique mais les faits nous démontrent continuellement le contraire. Si j'ai décidé de me consacrer à un projet que certaines personnes de ma famille considèrent comme anachronique c'est à cause des éléments suivants :
·                     L'enseignement de l'Histoire est tel que des pans entiers de notre passé sont systématiquement déconsidérés dans le seul but de faire admettre que la République est le seul régime acceptable et qu'il n'y a rien d'autre de valable à part elle. Si l'idée ne s'est pas imposée d'elle-même, c'est que des alternatives étaient envisageables. Mon propos n'est pas de remettre en cause la République, mais de faire admettre à mes lecteurs qu'il n'y a pas qu'une seule et unique façon de l'appliquer ni même de la concevoir. En effet, la République n'est qu'un principe avec des règles de fonctionnement basiques : des élections libres, la pluralité des opinions, une liberté de penser et de conscience, les notions de mandats et de représentativité pour ne citer que les principales.
·                     La République est régie par une Constitution qui contient un certain nombre de thèmes humanistes, de notions intéressantes et d'idées généreuses. L'inconvénient majeur est que ces éléments ne sont que très peu ou pas du tout utilisés dans les faits. Ces manquements font que la République passe pour une menteuse alors qu'elle est supposée être le régime idéal. Elle possède en elle-même tout ce qu'il faut pour que « le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple » soit une réalité. Or les gens qui nous gouvernent, et qui sont supposés observer ces règles constitutionnelles, n'en tiennent absolument pas compte dans leur comportement et prouvent quotidiennement leur forfaiture aux Français.
·                     Il faudrait être aveugle ou de mauvaise foi pour ne pas se rendre compte que tout va de travers dans notre pays. Le chômage, la précarité, le retour de la pauvreté et les nombreux suicides qui égrènent l'actualité en sont des indices plus qu'inquiétants. La façon dont sont traités les électeurs, les retraités, les étrangers, avec ou sans papiers, les ouvriers, les exclus, les fonctionnaires et toutes les couches de la population qui constitue le peuple de France, est inadmissible et révoltante. Tant de mépris ne laisse pas indifférent. Messieurs les membres du Gouvernement, regardez dans le passé de la France et de l'Europe, vous verrez où mène le mépris : à la révolution. Si vous, vous ne voulez pas d'une République sociale et juste, un équilibre entre capitalisme et humanité, le peuple de France n'aspire qu'à la voir se dresser sur les bases que la Constitution était parvenu à établir.
·                     Impliquer les Citoyens dans l'élaboration des réformes, en faire des associés et des partenaires des élus, et les consulter régulièrement par tous les moyens que le siècle de la communication nous offre, donnera plus de souplesses aux institutions, canalisera l'énergie que les Citoyens dépensent pour râler au profit du bien-être de la Nation et pourra régler des problèmes actuellement délicats avec une rapidité et une efficacité accrue.
Pour que les Français prennent conscience que des solutions existent mais qu'elles sont volontairement piétinées par un Gouvernement trop habitué à mépriser jusqu'à ses propres électeurs, j'ai décidé de dénoncer les égarements du régime quasiment dictatorial de ce quinquennat et ses méthodes contraires à l'esprit républicain. Cette république qui est imposée à la France n'est qu'une hypocrisie, une illusion. Il faut la débarrasser de ses scories pour qu'elle puisse de nouveau rassembler l'ensemble de la population, toutes classes sociales confondues, dans un but commun et juste.
Petites précisions :
·                     L'hypocrisie est le caractère d'une personne qui dissimule sa véritable personnalité et affecte, le plus souvent par intérêt, des opinions, des sentiments ou des qualités qu'elle ne possède pas.
·                     L'hypocrisie est un vice consistant à s'attribuer une vertu, une piété ou un sentiment noble que l'on n'a pas.
·                     Mandat : acte par lequel on commet le soin d’une affaire à quelqu’un qui s’en charge gratuitement; (Spécialement) (Langage parlementaire) Sorte de contrat moral qui existe entre un député et ses électeurs, par suite des opinions qu’il s’est engagé vis-à-vis d’eux à défendre, avant son élection.
·                     Mandat : délégation d'un pouvoir d'une personne à une autre afin d'accomplir quelque chose (location, vente…) au nom du mandant.
·                     Mandat : mission confiée par les électeurs à un élu pour une durée déterminée. La Constitution de 1958 interdit le mandat impératif : dans ses fonctions, l'élu s'exprime et agit librement au nom de la Nation tout entière.
·                     Mandat : fonction, d'une durée variable, donnée par un individu, une collectivité à un tiers ou à plusieurs personnes, pour qu'il(s) la remplisse(nt) en leur nom.
·                     Amendement : en droit, un amendement est une modification, soumise au vote d'une assemblée, apportée à un projet de loi ou à une loi.
·                     Amendement : modification d'un projet (déposé par le Gouvernement) ou d'une proposition (déposée par un député) de loi présentée soit par un député, soit par le Gouvernement, soit au nom d'une commission, au vote de l'Assemblée.