samedi 28 mai 2011

A propos des radars automatiques.

Amis lecteurs, avez-vous remarqué que le gouvernement de notre bien aimé empereur Nicolaon Zéro s'était brutalement souvenu que les accidents de la route pouvaient être mortels ? Je suis persuadé que s'ils avaient insisté un peu plus, ils auraient essayé de nous faire croire que la vie des automobilistes était importante, plus que les profits scandaleux de certaines entreprises et plus préoccupantes encore que les frappes aériennes en Libye. C'est pourquoi, dans un but tout à fait humanitaire, notre gouvernement, après des hésitations, d'une seule et même voix, a décidé de remédier à ce mal en prenant un certain nombre de mesures, un peu à la va-vite :
  • Suppression des panneaux qui signalent les radars automatiques,
  • Interdiction des avertisseurs de radars et autres gadgets technologiques,
  • Suppression des cartes des radars sur les GPS.
Et tout ça s'est fait, comme toujours, sans concertation et sans l'avis de qui que ce soit (c'est une habitude de la monarchie quinquennale).
Il est vrai que les automobilistes, équipés de ces cartes et de ces avertisseurs, de ces engins technologiques et d'une panoplie de moyens pour ne pas se faire flasher, avaient une légère tendance à ne ralentir qu'aux endroits où se situaient ces percepteurs automatiques (je ne vois pas d'autres mots pour ces engins) et rouler à tombeau ouvert le reste du temps. Ce mode de conduite, fort hasardeux, avouons-le, était particulièrement propice aux accidents, froissements de tôles, carambolages et autres compressions mécaniques, la plupart donnant du travail aux entreprises de pompes funèbres.
Pour commencer je voudrais attirer votre attention sur ces points particuliers :
  • Jusqu'aux dernières nouvelles, les infractions doivent être relevées par un être humain, assermenté et qualifié pour l'être. On appelle cela un agent de police judiciaire.
  • Les radars automatiques n'ont pas prêté serment et, même si on vous dit que à l'autre bout, il y a quelqu'un d'habilité pour valider l'infraction relevée, le mystère demeure opaque. A quel bout de la machine se situe cet agent assermenté ? A quelle distance ? A partir de quelle longueur de câble le signal n'est plus assez puissant pour que l'infraction se perde ?
  • Si on ne veut pas que les automobilistes roulent à plus de 130 km/h ne serait-il pas plus intelligent de brider les boîtes de vitesse ?
A moins que tout cela ne soit qu'une histoire de gros sous, évidemment. Dans nos sociétés occidentales dites capitalistes (prônant le libéralisme que l'on sait avec les excès que nous vivons au quotidien) les grands industriels, chevaliers d'industrie et leurs serviteurs dociles, issus des grandes écoles où ils sont formatés dans une même optique (étriquée) ont cette manie caractéristique de toujours tout ramener sur un plan purement mercantile. Tout doit pouvoir être évalué, mis à prix, acheté, vendu ou rentabilisé, mais dans tous les cas, rapporter à l'investisseur, surtout s'il n'a rien investi (ou mieux : si c'est un autre que lui qui a investi).
Justement parlons-en, des gros sous. Considérons les éléments suivants :
  1. Tout d'abord le postulat qui fonctionne depuis plus de cinquante ans : « Pour ramasser du pognon, il n'y a rien de mieux que l'automobile et l'automobiliste ». Il y a eu la vignette, souvenez-vous, elle avait été supprimée ! Elle revient !
    « Une nouvelle vignette auto pour financer la suppression des passages à niveau et la sauvegarde des lignes SNCF déficitaires ? Il existerait en France selon le site Wikipedia, 360 passages à niveau jugés comme dangereux. Un programme a été engagé, celui-ci doit réduire de moitié ce nombre d'ici 2012. Le coût de suppression d'un passage à niveau est situé entre 3 et 4,5 millions d'Euros.
    Cette vignette auto pourrait servir au financement de la suppression des passages à niveau les plus dangereux et financerait les lignes SNCF déficitaires, menacées de fermeture. Un prix de 15 € serait un prix juste. En France environ 31 000 000 de voitures sont en circulation. Cette nouvelle vignette pourrait donc rapporter environ 465 000 000 €. 300 000 000 € seraient alors consacrés à la suppression des passages à niveau, 165 000 000 € seraient consacrés à la sauvegarde des lignes SNCF menacées de fermeture. Le prix de 15 € est un prix juste, 2 paquets et demi de cigarettes... une place de cinéma... » (l'article complet est à lire ici : http://www.lepost.fr/article/2010/12/14/2340723_une-vignette-auto-pour-financer-la-suppression-des-passages-a-niveau-et-la-sauvegarde-des-lignes-sncf-deficitaires.html)
  2. Deuxième postulat qui se vérifie facilement : « pour capturer l'automobiliste, il faut le prendre en défaut ! Beaucoup d'automobilistes ne respectent pas les limitations de vitesse ! Il faut les faire payer dès qu'ils roulent trop vite ! Pour cela, il va être installé des radars automatiques sur tout le territoire. Ils seront officiellement placés aux endroits dits dangereux et officieusement aux emplacements les plus lucratifs ! »
  3. Le français pratique une variante de l'humour, typiquement gauloise, caractéristique contagieuse qui touche toute personne mettant le pied sur le plancher des vaches national et que les spécialistes désignent par : râleurs, resquilleurs, chipoteurs, quelque fois menteurs, affabulateurs ou plus simplement mythomanes. Le contrevenant rechignera à payer et contestera le bien-fondé de l'infraction. Il est donc nécessaire de remédier à cette situation par une technique imparable. La subtilité consistera, en cas de litige (inévitable, nous sommes français) à devoir payer d'abord et contester après.
  4. Or, selon un postulat d'ordre logique, « Régler l'amende, c'est la reconnaître ». Sur le plan éthique, comment contester ce qu'on a reconnu ? Le resquilleur saura s'affranchir de cette angoisse psychologique avec une mauvaise foi également caractéristique du gaulois de base (constaté par Jules César dans « la guerre en gaule » et par le général de Gaulle lorsqu'il était Président de la République.)
  5. Il ne faut pas prendre l'automobiliste pour une vache à lait. L'état, les impôts indirects et le gouvernement ne peuvent espérer le traire indéfiniment sans que la victime réagisse. Pour empêcher ce racket légalisé, les automobilistes s'équipent. Du coup, ils ne respectent les limitations de vitesse que lorsque leurs avertisseurs, GPS et autres bidules vendus librement dans les échoppes spécialisées se mettent à braire, meugler ou parler. Le reste du temps, on roule, vite, mais on roule.
  6. Une phrase disait, entre les deux guerres (celles de 1914 et de 1939) que « les français avaient le cœur à gauche mais le porte-monnaie à droite ! » Quand il s'agit de payer, surtout pour des « conneries », disent-ils, car « J'ai tué personne, monsieur l'agent ! », ils redoublent d'ingéniosité et trouvent même le moyen d'identifier des failles dans la loi et de s'y engouffrer avec complaisance. Les radars, du coup, flashent moins et rapportent moins de liquidités au gouvernement. « C'est bien gentil tout ça, mais c'est pas comme ça qu'elles vont se remplir, les caisses de l'état ! »
  7. Un postulat économique, dans le sens libéral et capitaliste du terme, associe un mot à tout : rentabilité. A cause de cette notion désastreuse, le radar automatique doit être rentable. Pour être rentable, il faut qu'il flashe. Et pour qu'il puisse flasher, il faut que l'automobiliste continue à fauter.
  8. Comme aurait pu le dire Son Excellence Nicolas Sarkozy, Président de la République Française, Chanoine honoraire de la Basilique majeure Saint-Jean du Latran à Rome depuis qu'il est allé rendre une visite courtoise à Panzer Kardinal : « Il faut rouler plus pour flasher plus ! » Comment pourrait-on flasher plus ? Facile : si on ne sait pas où sont planquées ces boîtes à malice.
  9. Il y a une particularité du gouvernement français, qu'il soit de gauche ou de droite : il sait prendre les mesures qui s'imposent, et pour cela, on peut leur faire confiance, par expérience, elles s'imposent avec un arbitraire qui relève plus de la dictocratie que de la concertation intelligente. D'où les décisions de supprimer les panneaux signalant la présence des radars, l'interdiction des avertisseurs et autres cartes GPS. Le pire étant que tout le monde obtempère alors que rien n'est voté ! (Vous connaissez la différence entre la démocratie et la magie ? Non ? Lisez donc la presse, n'importe laquelle, vous aurez la réponse!)
  10. Oui mais, me dira-t-on, tout partait d'un bon sentiment, pour une fois : la vie des automobilistes est au centre des préoccupations du gouvernement. Êtes-vous certain de ne pas en faire trop ? Auriez vous voté Sarko en 2007 ? La seule préoccupation du gouvernement c'est l'élection présidentielle de 2012 et la réélection du mari de la chanteuse aphone. Comment s'appelle-t-elle déjà...
  11. Postulat gratuit (une fois n'est pas coutume) en guise de conclusion : chers amis automobilistes, l'état vous volait déjà avec le carburant, il vous plumera avec les radars automatiques que vous le vouliez ou non.
Voilà ! Vous croyiez que le gouvernement avait pris conscience que les automobilistes étaient avant tout des êtres humains, que leur vie était précieuse, vous vous trompiez ! Il fallait remplir les caisses de l’État, ils ont les solutions et les moyens de les mettre en place ! Et comme dit le proverbe shadok, « pour faire le moins de mécontents possibles, il faut toujours taper sur les mêmes ! »
Un peu de documentation.
« Depuis fin 2003, les radars automatiques fleurissent le long des routes et autoroutes françaises. Installés dans le cadre d’une campagne pour le renforcement de la sécurité routière, ils ont aussi provoqué de vives réactions de certains automobilistes qui n’apprécient guère d’être "espionnés" et verbalisés continuellement. Dans ces conditions, on comprend facilement que circulent depuis des fausses rumeurs et autres approximations sur le sujet.
Le 18 janvier dernier, un radar automatique situé le long de la RN7 au sud de Moulins a été mis hors service pendant 2 semaines par EDF, en raison de factures d’électricité non payées par Atos, société exploitante des radars automatiques. En effet, si les radars sont bien la propriété de l’Etat, celui-ci a confié leur entretien et fonctionnement à la société Atos, choisie après un appel d’offre en juin 2003. Cette procédure est habituelle, il s’agit d’une délégation de service public, tout comme le ramassage des ordures, le nettoyage des rues, etc…
La mise hors service de ce radar, qui porte à sourire et qui a ravi certains automobilistes, a commencé à se diffuser sur Internet sous forme d’un message polémique, accusant l’État d’enrichir Atos aux dépends du contribuable. Certes, afin de couvrir les frais de fonctionnement, Atos prélève 2% des montants des procès-verbaux de chaque radar, dont 98% va donc directement à l’État. Il ne s’agit donc pas d’un prélèvement très substantiel comme le message le laissait entendre. D’autre part, ce coût est le même, qu’il soit payé par l’État ou par une société privée. La société n’a donc pas pour but de "se sucrer sur le dos des contribuables", mais plus simplement de couvrir des frais réels inclus dans sa mission de délégation. »
« LE FIGARO. - Pourquoi contrôler le Centre national de traitement du contrôle automatisé (CNT) de Rennes ?
Hervé MARITON. - Je veux savoir précisément l'usage qui est fait de l'argent des radars. À l'origine, le gouvernement avait clairement indiqué que l'intégralité du produit des amendes devait être versée à la Sécurité routière. Aujourd'hui, ce n'est plus le cas. En 2008, sur les 447 millions d'euros rapportés par le système de sanction automatisé, 194 millions d'euros ont assurément servi à l'amélioration de la sécurité routière. Le reste a été versé aux collectivités locales et à l'Agence de financement des infrastructures de transport de France (AFITF), structure créée en 2004 pour financer des équipements en France. Il est certain qu'une partie de cette somme a été détournée de sa vocation initiale pour financer divers autres projets sans rapport avec la sécurité sur nos routes. Il faut resserrer les contrôles. Il serait souhaitable que les préfets s'assurent de la nature des projets portés par les collectivités et de leur contribution à la sécurité routière. Je compte rendre mon rapport avant l'été. »
« Quand le gouvernement se prend les pieds dans les radars… Fin 2007, notre confrère Auto Plus soulevait un loup lié à l’installation et au contrôle des radars automatiques fixes sur le bord de nos routes. Un fichu angle non respecté mettait en cause la mécanique bien huilée du contrôle sanction automatisé. Pire pour l’État, des avocats spécialisés utilisent régulièrement l’arme des visites techniques obligatoires, dans le but de faire sauter les prunes de leurs clients.
Visite technique obligatoire. Le gouvernement a réagi l’année dernière : un arrêté daté du 4 juin 2009, émis par la ministre de l’Économie, de l’Industrie et de l’Emploi, fixe des règles nouvelles quant au respect, par les autorités locales qui en ont la charge, des visites techniques obligatoires sur les appareils de contrôle.
Rappelons qu’un cinémomètre fixe doit faire l’objet d’une visite technique tous les deux ans pendant quatre ans. Il est ensuite soumis à une visite technique annuelle, à l’instar de tous les cinémomètres mobiles (lunettes, jumelles et autres « hiboux » automatiques).
Trois contrôleurs en France… L’arrêté du 4 juin 2009 précisait que le ministère de l’Industrie désignerait le nom des entreprises agréées à mener ces visites. Ce même ministère a donc émis trois décisions, datées du 18 et du 31 décembre 2009, indiquant le nom des entreprises élues : Cete Apave Sud Europe, Laboratoire national de métrologie et d’essais et SGS Qualitest Industrie sont les heureuses gagnantes.
Trois entreprises pour l’ensemble du territoire français… Si ces winners peuvent s’estimer heureux (ils vont avoir du boulot !), d’autres s’affichent (en privé…) plus circonspects : nos amis policiers et gendarmes, en l’occurrence. En effet, les diverses entités chargées du contrôle routier avec les radars, notamment jumelles ou hiboux, voient venir le méga embouteillage au moment de programmer la visite technique annuelle de chaque appareil…
Allié des usagers. L’arrêté du 4 juin pourrait en fait se révéler un allié des usagers en excès de vitesse. Soit les appareils seront remisés dans l’attente de la visite technique, soit ils seront utilisés sans ladite visite. Nous conseillons à chaque conducteur contrôlé d’exiger de vérifier, sur le cinémomètre, la dernière vérification (elle doit être mentionnée sur l’appareil). En cas de « date limite de consommation » dépassée, l’usager disposera d’un atout maître lors d’un éventuel passage au tribunal. (Nicolas Grumel – 17/02/2010)
Fin du monopole de SAGEM sur le marché des radars automatiques. (Pour lire l'article complet, suivez ce lien : http://blog.radars-auto.com/index.php?post/fin-du-monopole-de-sagem-sur-le-marche-des-radars-automatiques-422)
« L’histoire des radars automatiques…
14 juillet 2002 : Déclaration du Président de la République Jacques Chirac : « Je voudrais marquer ce quinquennat par trois grands chantiers mais qui ne sont pas de pierre. C’est d’abord la lutte contre l’insécurité routière. Je suis absolument horrifié par le fait que les routes françaises sont les plus dangereuses d’Europe. »
18 décembre 2002 : Comité Interministériel de la Sécurité Routière annonçant la mise en place d’un système de « contrôle automatisé » : consulter le dossier de presse
27 octobre 2003 : Inauguration à la Ville au Bois du premier radar automatique
Avril 2004 : 100 radars déployés.
31 décembre 2005 : 1000 radars déployés.
Juin 2007 : 1500 radars déployés.
3 juillet 2009 : Mise en service des premiers dispositifs feux rouges.
Septembre 2009 : Lancement de l’expérimentation des dispositifs passages à niveau.
31 décembre 2010 : 3193 radars déployés
Janvier 2011 : Déploiement des premiers radars discriminant
Second semestre 2011 : Déploiement des premiers radars tronçons
A venir : Lancement de l’expérimentation des radars « mobiles-mobiles »
Enfin, depuis le 29 mars 2011 existe l’Agence Nationale de Traitement Automatisé des Infractions!
Cette agence a pour mission de:
L’agence nationale agit en qualité de prestataire de services de l’État, de collectivités territoriales ou de tout organisme public ou privé chargé d’une mission de service public.
Elle a pour mission :
1° La participation à la définition des normes techniques relatives au traitement automatisé des infractions, le contrôle et l’évaluation de leur application, la contribution à leur évolution et à la surveillance de l’interopérabilité des dispositifs techniques correspondants ;
2° La conception, l’entretien, la maintenance, l’exploitation et le développement des systèmes et applications nécessaires au traitement automatisé des infractions ;
3° L’édition, le publipostage, le routage et l’affranchissement des différents avis de contravention établis par voie électronique ou dans le cadre du traitement automatisé des infractions, ainsi que les différents courriers nécessaires ;
4° Le tri du courrier reçu dans le cadre des recours émis par des contrevenants ou de tous autres courriers ;
5° L’information des contrevenants par l’organisation d’un centre d’appels ou de tout autre moyen de communication ;
6° L’organisation et la gestion du traitement automatisé des infractions qui lui est confié en qualité de prestataire.
L’agence accomplit sa mission dans le respect des orientations générales fixées par l’Etat, qui peut lui confier le déploiement et la maintenance des appareils de contrôle automatique et des outils de verbalisation.
Pour l’accomplissement de sa mission, l’agence réalise des études techniques, administratives, juridiques et financières.
En somme l’État officialise et légalise 8 ans après la mise en place du système, des arrangements qui existaient déjà entre la Sté ATOS ORIGIN, la Sté SAGEM et certains fonctionnaires du Ministère de l’Intérieur, le tout avec l’absolution condescendante de la Cour de Cassation…
C’est étonnant que ce décret soit totalement passé inaperçu dans la presse ( décret ) puisqu’il permet finalement à une société privée et donc commerciale d’installer et d’entretenir des radars qui fondent des poursuites judiciaires et permettent de retirer des points de permis pourtant si chers à préserver.
S’affranchir du droit et du respect des droits de la défense lorsque l’on est une société qui fabrique des radars, c’est tentant… y arriver…ça devient par contre inquiétant… mais cela dépasse la sphère juridique de ce site. »

lundi 23 mai 2011

Une certaine vague...

Mensonge : Assertion contraire à la vérité énoncée pour tromper.
« Les journalistes ne croient pas les mensonges des hommes politiques, mais ils les répètent, c'est pire ! » (Michel Colucci, dit Coluche)
« La véracité n'a jamais figuré au nombre des vertus politiques, et le mensonge a toujours été considéré comme un moyen parfaitement justifié dans les affaires politiques. » (Hannah Arendt)
« C'est la forme la plus exquise du comportement politicien, qui consiste à utiliser un fait vrai pour en faire un mensonge. » (René Barjavel)
« Cette histoire est vraie puisque je l'ai inventée ! » (Boris Vian)
Depuis quelques semaines, la mer est au centre de toute l'actualité. Il n'est pas seulement question de cette étendue d'eau calme et tranquille, cette « mer qu'on voit danser le long des golfes clairs (qui) a des reflets d'argent (… et des) reflets changeants sous la pluie » de Charles Trenet : il serait plutôt question du déchaînement des éléments.
  • Le tsunami qui a ravagé le Japon, causant les désastres que l'on sait,
  • La « vague bleu Marine » qui a déferlé sur notre pays à un an des élections présidentielles.
La catastrophe japonaise a suscité l'émoi, voire l'épouvante de la planète entière dès lors qu'il fut question des centrales nucléaires. Quand je dis la planète entière, c'est beaucoup dire : c'est compter sans un optimisme presque indestructible de nos gouvernants, guidés, téléguidés et sous les ordres de la junte du lobby nucléaire qui est capable de nous dire les pires sottises qui soient. En voici quelques unes :
  • En France, il n'y a aucun risque car c'est un pays merveilleux et magique où les nuages tchernobyliens ne pénètrent pas. La force magnétique autant que burlesque de la ligne Maginot II (un machin d'autant plus inefficace qu'il est virtuel, sur le modèle de l'autre qui, même si elle avait été bâtie en dur n'avait pas arrêté la blitzkrieg de qui vous savez!) peut nous prémunir de toutes les radiations, si toutefois l'intelligence peut être considérée comme faisant partie de la liste. Force est de reconnaître que ce pouvoir cosmique qui se dégage de nos frontières s'il ne nous protège pas de la bêtise des autres, parvient quand même à maintenir la notre à l'intérieur des « quatre coins de l'hexagone » ce qui permet de ne pas contaminer le reste de l'Europe.
  • En France, le pays où tout est désespérément possible (sur le plan linguistique, bien sûr, car sur le reste, il y aurait à redire!), le nucléaire est une énergie propre. Ceux qui disent que les déchets sont radio-actifs et que leur conservation pose des problèmes à n'en plus finir, n'y connaissent rien. Si on vous dit qu'elle est propre, elle est propre ! Un point c'est tout ! Et puis s'il le faut, on fera une loi où les militants anti-nucléaires seront considérés comme des terroristes qui mettent en péril « la forme républicaine du gouvernement » (il serait intéressant de développer ce point précis. Il s'agit encore d'un de ces prodiges sémantiques typiquement gaulois qui place la logique cartésienne – ou aristotélicienne, si on préfère – au même rang que la prestidigitation !)
  • « Le nucléaire assure à la France (c'est nous !) l'indépendance énergétique. » C'est du moins le discours officiel et tout le monde sait que les discours, lorsqu'ils sont officiels, sont sujets à caution.
    « Les pays les plus dépendants sont ceux dont les ressources énergétiques nationales sont faibles. La France, avec un taux d'indépendance énergétique de 50 % en 2006 se situe dans la moyenne par rapport aux autres pays. À l'inverse, certains pays de l'OCDE produisent plus d'énergie qu'ils n'en consomment (taux supérieur à 100 %) : la Norvège, l'Australie, le Canada, le Mexique et le Danemark. » (source : france-stats.fr)
    « Le mythe de l’indépendance énergétique française a la peau dure. Il dénature le débat en imposant une vision totalement déformée de la réalité. La France est en fait doublement dépendante, du pétrole ET du nucléaire. Ce sentiment d’indépendance est à rattacher à l’histoire du développement du nucléaire en France. Vision gaullienne d’indépendance stratégique avec la mise au point de la bombe tout d’abord, puis lancement d’un vaste programme électro-nucléaire à la suite du choc pétrolier de 1973. Le nucléaire est donc perçu comme élément majeur pour la position de la France comme grande puissance indépendante des Etats-Unis pour sa défense via la dissuasion nucléaire, et ensuite indépendante des importations de pétrole pour sa production d’électricité. Ce deuxième point étant immédiatement extrapolé en indépendance énergétique puisque le fait d’importer massivement le pétrole utilisé comme carburant est ignoré dans un pays où l’ensemble des problèmes énergétiques est largement assimilé aux problèmes de fourniture de l’électricité. » (je vous invite à lire l'article complet que vous trouverez sur ce lien : http://www.terraeco.net/Le-nucleaire-assure-l-independance,16425.html )
Une autre vague fait la une de l'actualité. Que dis-je, la une de tous les journaux, magazines, hebdomadaires. Si quelqu'un me le demandait, je ne saurais pas dire si la presse, à parler continuellement de Mme Marine et en faire obstinément un phénomène de société, ne lui fait pas sa publicité, à moins que ce ne soit tout simplement de la propagande.
Front National :
  • « Le F.N. est un parti politique français nationaliste fondé en 1972 par Jean-Marie Le Pen et présidé, depuis le 16 janvier 2011, par Marine Le Pen. Son nom complet, à l'origine, était Front national pour l'unité française (FNUF).
  • La plupart des observateurs politiques situent ce parti à l'extrême droite de l'échiquier politique, même si le Front national récuse cette appartenance et se définit comme un mouvement patriote, populiste et souverainiste. Marine Le Pen considère pour sa part que le Front national n'est « ni de droite, ni de gauche ».
  • À l'issue du scrutin interne pour désigner son nouveau président, le parti compte 22403 adhérents. » (sources : wikipédia)
Patriote, patriotisme :
  • Le patriotisme est un sentiment partagé d'appartenance à un même pays, la patrie, sentiment qui en renforce l'unité sur la base de valeurs communes. Il conduit à ressentir de l'amour et de la fierté pour sa patrie. Le patriote est prêt à se dévouer ou à se battre pour elle afin d'en défendre les intérêts.
  • Pour le soldat, le patriotisme est le sens moral qui le pousse à combattre pour défendre son pays, plutôt qu'à céder aux attaques de l'ennemi.
  • Le "patriotisme économique" est un comportement des consommateurs, des entreprises et des pouvoirs publics qui, dans un contexte de mondialisation de l'économie, cherchent à favoriser les biens et services produits dans leur pays. Il est basé sur le concept de la légitime défense économique. Une de ses manifestations récentes est le protectionnisme financier face à des multinationales étrangères voulant acquérir des entreprises considérées comme "stratégiques" pour l'économie du pays. L'expression est apparue en 2003 dans le rapport parlementaire "Intelligence économique, compétitivité, cohésion sociale" du député Bernard Carayon.
  • En 1789, les patriotes désignaient les partisans des idées nouvelles portées par la Révolution, par opposition aux aristocrates. Le mot patriote resta longtemps synonyme de révolutionnaire. Le patriotisme a trouvé sa consécration pendant la Révolution avec l'idée de nation souveraine lorsqu'elle était menacée par les coalitions étrangères : "La patrie en danger !"
Le terme qui suit n'est pas une caractéristique du F.N. C'est un synonyme qui est donné à patriotisme (dans le dictionnaire aussi bien que sur les sites internet) c'est la raison pour laquelle il a sa place (logique) ici. (comprenez : dans le sens de progression mathématique).
Chauvinisme :
  • Le chauvinisme est une forme excessive et agressive du patriotisme ou du nationalisme qui dénigre systématiquement tout ce qui est étranger. Le chauvinisme s'exprime par une admiration inconditionnelle et exclusive pour ce qui est national.
  • Le mot "chauvin" a pour origine le nom de famille de Nicolas Chauvin, soldat de la Révolution française puis de la Grande Armée de Napoléon Ier. Son enthousiasme et son patriotisme naïf furent ridiculisés dans des pièces de théâtre, comme la comédie "La cocarde tricolore" des frères Cogniard. (cet ouvrage est consultable sur le site google books.)
  • L'adjectif "chauvin" est utilisé, le plus souvent avec un sens péjoratif pour qualifier des personnes faisant preuve d'un patriotisme étroit, belliqueux, voire fanatique ou xénophobe.
Nationalisme :
  • Sentiment qui consiste dans l’exaltation de l’idée nationale; Attitude ou courant de pensée en faveur de l'affirmation nationale du Québec, généralement par opposition à la fédération canadienne.
  • Idéologie politique moderne fondée sur le principe de l’autodétermination des peuples, ou sur le “droit des peuples à disposer d’eux-mêmes”, impliquant à la fois la souveraineté populaire, l’indépendance de l’État national territorialisé, ainsi que l’unité et l’homogénéité culturelle de la population nationale.
  • Ensemble de comportements ordonnés à la défense des intérêts de la nation au-dessus de tout.
  • Doctrine de la conservation inconditionnelle de l’identité nationale (définie en termes de culture, d’ethnicité ou de race), fondée sur le devoir des peuples de demeurer eux-mêmes.
  • volonté d'un peuple de créer un état dans les limites d'un territoire. Ce peuple a le sentiment de former une nation, ils veulent partager un même destin.
  • idéologie, manière de penser qui met la nation au - dessus de tout. La personne qui est nationaliste a la certitude que sa nation, son pays, sa culture est supérieure aux autres. Le nationalisme peut déboucher sur la haine des autres, sur le racisme : c'est le cas du nationalisme au XXe siècle. Le régime nazi était nationaliste comme le fascisme en Italie.
Fascisme :
  • Régime politique s'appuyant sur un pouvoir fort, prônant un État sécuritaire, l'exaltation du nationalisme et une politique réactionnaire.
  • C'est une doctrine et une pratique politique visant à établir un régime hiérarchisé, corporatiste et nationaliste. Elle a servi de base au régime établi par Mussolini en Italie entre 1922 et 1945 sur la base de la dictature d'un parti unique.
  • doctrine politique du XXe siècle qui veut organiser une société autoritaire, hiérarchisée, avec un parti unique. Les gouvernements fascistes développent le culte du chef, de l'Etat et de la nation. Ils sont donc étatistes (dirigistes) et nationalistes.
Souverainisme :
  • Le souverainisme est une doctrine politique soutenant l'acquisition ou la préservation de l'autonomie politique d'une nation ou d'une région dans l'exercice de la souveraineté.
  • Le souverainisme est un mouvement ou une doctrine politique qui défend la souveraineté des nations en Europe. Il s'agit d'un mouvement récent lié à la construction de l'Union européenne. Les souverainistes militent pour une Europe confédérale, "l'Europe des Nations", où l'autonomie politique des nations est préservée et respectée. Ils s'opposent en cela aux partisans du fédéralisme européen et du "jacobinisme" de Bruxelles.
Populisme :
  • Le populisme désigne un type de discours et de courants politiques, critiquant les élites et prônant le recours au peuple (d’où son nom), s’incarnant dans une figure charismatique et soutenu par un parti acquis à ce corpus idéologique.
  • Discours politique favorable aux classes défavorisées, et souvent hostile aux élites; Courant littéraire français cherchant à dépeindre avec réalisme la vie des gens du peuple.
  • il ne s’agit nullement de l’expression de la peur du peuple par les classes dirigeantes, comme le croient les populistes eux-mêmes. C’est au contraire une notion indispensable permettant sans effort intellectuel inutile d’amalgamer et de rejeter tous les « archaïsmes » qui entraveraient le « nouvel élan », la « flexibilité » et la « mondialisation ». Un bon journaliste devra donc utiliser ce concept aussi souvent que les expressions « c’est vrai que », « d’une certaine manière » et « en fait », ou les adjectifs « incontournable », de préférence accolé à « mondialisation » et « surréaliste », de préférence accolé à « acquis sociaux ». (Sources diverses dont toupie.org)
Rien que sur le populisme, je pourrais assommer mes lecteurs de commentaires qui, finalement, ne serviraient pas à grand chose. Je vais simplement me contenter des quelques mots clés des définitions citées un peu plus haut pour ne dire que l'essentiel :
Critiquer les élites :
Pointer du doigt les élites et les accuser de tous les maux ne fera pas avancer le schmillblick (pour reprendre une expression populaire). Il est tout de même nécessaire de partir d'un principe simple et logique : nous sommes tous dans le même navire et si nous ne voulons pas qu'il coule, il faut se retrousser les manches, ensemble, en mettant un terme à des querelles issues de notions et concepts complètement dépassées même si elles sont encore un beau succès auprès de la population. (la lutte des classes est un exemple significatif du désastre que pareille idée peut causer. Le fait de croire que le monde est divisé en deux, d'un côté les décideurs et de l'autre le reste de l'humanité, n'est pas moins stupide. Le libéralisme à outrance et le capitalisme aveugle, le monde de la finance et de la vitrine démocratique qui n'endort plus grand monde désormais, il va falloir y mettre un terme au plus tôt. La planète est peuplée d'êtres humains et non de pions, de chiffres ou de cases dont on peut disposer et pressurer à sa guise dans le but d'asseoir un pouvoir sur des bases uniquement boursières dont on sait ce qu'elles valent (se référer aux crises régulières qui secouent la planète!) Entre la mondialisation et la théorie du chaos il n'y a plus aucune différence désormais (ce qui est regrettable) un battement d'aile de papillon peut déclencher aux antipodes des catastrophes. Pour le peu que l'homme y mette du sien, ça peut devenir cauchemardesque (voyez le japon : un tsunami plus une centrale nucléaire...)
Définitions du mot élite :
  • Au sein d'un groupe ou d'une communauté, l'élite est l'ensemble des individus considérés comme les meilleurs, les plus dignes d'être choisis, les plus remarquables par leur qualité. Exemple: une troupe d'élite, un tireur d'élite, l'élite intellectuelle.
  • L'élite est une minorité qui se distingue du groupe auquel elle appartient et à laquelle on reconnaît une supériorité, une autorité morale. Le mot "élites", au pluriel, est utilisé avec une connotation négative lorsque l'accent est mis sur la domination d'une catégorie sociale sur les autres et la contestation de sa légitimité.
  • Dans l'Antiquité, l'élite est liée à la recherche de la perfection esthétique, de l'exemplarité spirituelle (Grèce) ou citoyenne (Rome). Au XVIIe siècle, l'élite est composée des "honnêtes hommes", avec pour fondement la mesure et l'élégance, avant de céder la place aux élites "économiques" au XIX et XXe siècle.
  • Le mot "élite" est utilisé par opposition aux "petites gens".
Petite citation :
"Le véritable progrès démocratique n'est pas d'abaisser l'élite au niveau de la foule, mais d'élever la foule vers l'élite." (Gustave Le Bon - 1841-1931 - Hier et demain)
Le populisme est un discours favorable aux classes défavorisées et hostile aux élites, soi-disant. Pour certains chefs de partis, sans aucun doute, pour moi non. Au risque de me répéter, je vais faire le point sur quelques éléments.
La République est l'affaire de tous, c'est d'ailleurs sa définition la plus juste. Nous avons donc tous à y travailler : depuis le financier, le chef d'entreprise, le haut fonctionnaire jusqu'au balayeur qui ramasse les feuilles le long des trottoirs de villes, ceux qui vous débarrassent de vos poubelles et les caissières des supermarchés, en passant par les commerçants, les fonctionnaires, les paysans, les élus et ainsi de suite. Tous ont quelque chose à apporter à la société car tous voient la France de là où ils sont.
La France, c'est bientôt soixante-cinq millions d'habitants qui sont les témoins de ce qui se passe en réalité sur le terrain. Ils savent ce qui va, ce qui ne va pas, ils en connaissent les raisons et les motifs parce qu'ils les côtoient au quotidien et il est fort à parier que, même si ce ne sont que des détails, ils sauraient dire quoi faire pour régler ces petits défauts ne serait-ce que pour ne plus avoir à les rencontrer. Bien des solutions qui doivent venir d'en haut où on n'a qu'une vision lointaine des faits se trouvent en réalité en bas, sur le terrain. Un gouvernement qui aurait la possibilité de faire résoudre toutes sortes de broutilles locales grâce à la compétence et à la connaissance de ceux qui les vivent et qui ne servirait pas de ces ressources, ne serait pas bien malin. La France, c'est soixante-cinq millions d'habitants, uniformément réparti sur tout le territoire (métropole, départements et territoires d'outre-mer) qui ont l'expérience irremplaçable du terrain. Ne pas utiliser ces possibilités est une erreur impardonnable.
Il n'est pas question de faire plaisir au peuple, comme je l'ai déjà entendu dire, en lui disant ce qu'il veut entendre. Je laisse à certains partis le soin de se perdre dans des discours vains et inutiles, je préfère croire que les habitants de ce pays, en n'excluant personne (pour quelque motif que ce soit) ont les réponses que les politiques cherchent (ils disent qu'ils cherchent mais nul n'est forcé de les croire). Ces réponses, ils les ont sous le nez. Il n'est plus temps de tergiverser, il faut agir.
La République, c'est soixante-cinq millions d'habitants :
  • Des hommes et des femmes des provinces de France, avec leur langue régionale (parfois), leurs coutumes locales (qui remontent au moyen-âge) et parfois un costume folklorique (même si leur usage s'est perdu). Ces provinces ont rejoint la France à différentes époques (François Ier pour la Bretagne, Louis XV pour la Corse, Napoléon III pour Nice et la Savoie, et ainsi de suite)
  • Des hommes et des femmes des anciennes colonies ou des départements français d'Algérie qui, à un moment de leur histoire ont tout abandonné pour rentrer en métropole. (Les raisons de ces départs et les motifs de leurs retours sont divers et souvent dramatiques, il faut en être conscient)
  • Des familles qui ont quitté leur pays pour venir travailler dans les mines du nord de la France (polonais, marocains, algériens) d'autres qui ont fui leur pays à des époques troublées (Espagne, Italie, Algérie -je pense aux Harkis) ou qui sont venus, attirés par les sirènes d'un riche occident (les africains) quand ils n'ont pas été tout simplement enrôlés de force dans les rangs de nos armées pour servir de chair à canon (il serait bon de ne pas oublier ces épisodes peu glorieux de la République qui ne sait pas toujours être reconnaissante).
  • Des hommes et des femmes qui professent des religions différentes et qui ne voudraient pas être contraints de les dissimuler pour ne pas choquer les autres. Ces autres qui sont tour à tour catholiques, musulmans, juifs, protestants ou simplement athées agitent la laïcité (positive ou négative, encore une belle invention, ça.) à des fins mystérieuses.
Je résumerai les choses ainsi : la République, c'est soixante-cinq millions d'habitants, c'est soixante-cinq millions de râleurs. Pour ma part, l'énergie qu'ils mettent à râler je veux la canaliser et l'utiliser pour construire la France de demain. Faire ensemble une France avec soixante-cinq millions de différences mais tous heureux de les mettre en commun pour avancer.
Pour revenir à ce parti porté par une certaine vague, j'ai lu sur un de leurs derniers tracts, disponibles en libre téléchargement sur le site officiel, cette phrase dont il revendique, tout comme moi, l'application : « Le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple ». Mais que faut-il comprendre par là ?
Le gouvernement du peuple.
Contrairement à ce qu'on pourrait penser, le terme « gouvernement », dans ce cas précis ne veut pas dire que c'est le peuple qui va gouverner.
Gouvernement :
  • Action de gouverner ou d'administrer.
  • Ensemble de ceux qui gouvernent ou administrent.
Ainsi, pour un même terme, il y a deux façons de comprendre : soit c'est le peuple qui gouverne, soit c'est lui qu'on gouverne. Mais dans l'expression « gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple », en première place (avec donc un ordre bien précis), il faut entendre « gouverner le peuple » même si, en deuxième position, il nous est spécifié que c'est par le peuple qu'il sera gouverné. Pourquoi ne pas avoir dit simplement que c'est le peuple qui gouvernerait. La réponse est simple : tout comme la république démocratique et sociale, on l'écrit mais on ne l'applique pas. Depuis le temps, ça se serait su. Dans les faits, alors qu'il est écrit que c'est la peuple qui se gouvernera lui-même dans l'intérêt général, c'est tout à fait autre chose qui se produit. (Il en va de même pour la république alors que la France n'est rie d'autre qu'une monarchie quinquennale.)
Sur le tract vu sur le site du F.N., Mme Marine revendiquait donc un « Gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple » mais elle ne disait pas comment elle allait s'y prendre pour appliquer cette maxime. Ce principe fait partie des paroles en l'air qui plaisent d'autant plus qu'elle ne sont suivies d'aucune recette pour les appliquer.
J'en viens donc à opposer deux concepts qui reposent sur les mêmes postulats : le populisme, dont il a été question jusque là, et ce que j'appellerai le « parole-au-peuplisme », un néologisme de mon invention.
Qu'est-ce que le parole-au-peuplisme ?
Ce néologisme est formé à partir de l'expression que je ne cesse d'employer dans mes messages et qui consiste à donner la parole au peuple.
Donner la parole au peuple, si c'est pour ne rien écouter, ne sert à rien du tout. On le sait déjà depuis longtemps. Il ne faut pas simplement le faire parler mais le consulter, l'associer dans les décision, lui redonner sa place dans la république : plus simplement, il faut que le peuple s'implique dans la gestion de la république parce qu'elle lui appartient. Et plutôt que parler du peuple, je préfère le terme de Nation qui est beaucoup plus vaste et, même s'il a des connotations révolutionnaires, englobe l'intégralité de la population. Pour ce qui est d'utiliser le mot peuple, j'ai forgé le concept de « Peuple de France » dont on verra la définition sur le site de la constitution RRF accessible depuis un des liens de cette page.
Comment la nation peut-elle s'impliquer concrètement dans la démocratie ? Simplement en mettant en place mon programme électoral qui repose sur les points suivants : (petit rappel)
  • Un Président de la République qui rencontre les français. Un médiateur entre les actions du gouvernement et les attentes de la Nation.
  • Formation des Comités de Citoyens qui assisteront les élus dans un partenariat constructif.
  • Donner la possibilité aux électeurs de refuser une politique en comptabilisant le bulletin blanc comme suffrage exprimé.
Tous les détails figurent sur mon site de la constitution.
En conclusion, plutôt que d'exciter la haine des uns pour les autres, de pointer du doigts tous ceux qui ne plaisent pas, sans donner de raison valables, et d'accuser à tort et à travers, offrons à la France une harmonie dont elle a besoin pour se redresser. L'harmonie, c'est l'affaire de tous, tout comme la France, la construction de l'avenir, et l'Europe. Votez pour le rétablissement de la République et l'instauration d'une véritable démocratie.

samedi 21 mai 2011

Du nouveau...

Annonces de mises-à-jour:

Vous trouverez, sur le site de la Constitution RRF, deux choses:
1) Ma proposition pour l'élection des futurs Présidents de la République.
(Certains parleraient volontiers d'une VIème République, ils aiment compter dirait-on. Moi, je préfèrerais tout simplement dire La République)

2) La dernière mise à jour du texte de la Constitution de la RRF (simplifiée dans sa structure html - les liens avaient une légère tendance à ne mener nulle part).
Attention, ce n'est pas vraiment une constitution, c'est juste une proposition de modification de celle qui est en cours.
Si le temps me le permets (avant les élections de 2012) je tâcherai de mettre une version "consolidée" de la Constitution de la Vème république à la date de l'AN1 de la R.R.F.

Bonne lecture à tous (du moins ceux que la chose publique intéresse!)

samedi 14 mai 2011

Le drôle de jeu de la presse (partie 2)

« Le droit à l’information est un des fondements de la démocratie. C’est un droit qui n’est jamais définitivement acquis car le pouvoir a toujours tendance à cacher un certain nombre de choses. Parfois les hommes de pouvoir se servent de la nécessité du secret dans l’exercice de leur fonction, pour cacher. Un journaliste doit pouvoir le dire. Le risque existe aussi que des journalistes soient trop impliqués dans certains évènements (amitié…) et ils ne donnent pas l’information. Ceci est grave sur le plan éthique, de plus tout finit par se savoir. Il y va de la confiance que le lecteur a dans le journaliste. Il doit pouvoir résister aux pressions venant des gens de pouvoir, des amis. Les lecteurs doivent avoir confiance dans leur presse. La qualité d’une démocratie peut s’apprécier à la confiance que les citoyens ont dans leur presse. » (Extrait de « l'éthique du journaliste », intervention de Dominique Gerbaud, rédacteur en chef du journal « la Croix », 12 janvier 2005)
« En baisse dans les sondages, Ségolène Royal veut remonter la pente. Elle cherche un monte-charge pour remplacer le Montebourg! »(Citations de Jacques Ramade)
« (A propos d'Edith Cresson) A force de descendre dans les sondages, elle va finir par trouver du pétrole. » as
Quelques définitions pour bien planter le décor (les sources de ces définitions sont issues du dictionnaire, google et wikipédia) :
Sondage :
  • Un sondage est une méthode statistique visant à évaluer les proportions de différentes caractéristiques d'une population à partir de l'étude d'une partie seulement de cette population, appelée échantillon.
  • Un sondage en sciences humaines (sociologie, démographie, économie, marketing, ...) est l'application de la technique des sondages à une population humaine.
  • le marketing, notamment l'étude de marché, emploie fréquemment l'enquête par sondage sur un échantillon représentatif de la population que l'on veut connaître.
  • Un sondage d'opinion est une application de la technique des sondages à une population humaine visant à déterminer les opinions (ou les préférences) probables des individus la composant, à partir de l'étude d'un échantillon de cette population. Par métonymie, le mot sondage désigne également le document présentant les résultats de l'étude par sondage.
    Les sondages d'opinion les plus connus du grand public sont réalisés par les instituts de sondage. Le développement des sondages d'opinion est intimement lié à l'extension de l'usage de cette méthode en sciences humaines.
Echantillon :
  • Partie d'un ensemble sur laquelle on se base pour avoir une idée de l'ensemble complet. Par exemple, lors d'un sondage, on interroge un nombre restreint de personnes afin de faire un portrait d'une population plus grande.
  • Partie ou fragment d'un élément entier. Une tranche de population ou un extrait de ce qui est étudié. Dans une étude sur les personnes, par exemple, l'échantillon est le groupe de personnes choisies au sein d'une population plus large.
  • Fraction représentative d'une population permettant de mesurer des paramètres ou caractéristiques applicables à l'ensemble de la population.
Pour connaître la valeur d'un sondage, il est primordial de savoir comment ils sont constitués, qui est sondé, comment, en quelle proportion, sachant que la France va bientôt atteindre les 65 millions d'habitants. Voici donc quelques exemples empruntés à la presse du moment :
  • Sondage réalisé par BVA pour Orange, l'Express et France Inter. Enquête réalisée par téléphone du 29 au 30 avril 2011 avec un échantillon de 964 personnes. Marge d'erreur: environ 3,2%. La question posée : « Parmi les personnalités suivantes, quelles sont celles qui, selon vous, défendent le mieux l'environnement ? (trois réponses possibles) »
  • Sondage réalisé par CSA pour BFM TV/RMC/20 Minutes. Enquête réalisée par téléphone le 26 avril 2011 avec un échantillon de 831 personnes inscrites sur les listes électorales. Marge d'erreur: environ 3,4%. La question : « Quels sont selon vous les deux domaines dans lesquels Nicolas Sarkozy pourrait agir le plus efficacement s'il était réélu Président de la République en 2012 ? En premier ? En deuxième ? »
  • Sondage réalisé par Ifop pour Paris Match Et Europe 1. Enquête réalisée par téléphone du 20 au 21 avril 2011 avec un échantillon de 1106 personnes. Marge d'erreur: environ 2,9%. La question : « Si le premier tour de l’élection présidentielle avait lieu dimanche prochain, quel serait le candidat pour lequel il y aurait le plus de chances que vous votiez…? »
  • Sondage réalisé par Ifop pour France Soir. Enquête réalisée par téléphone du 20 au 21 avril 2011 avec un échantillon de 1106 personnes. Marge d'erreur: environ 2,9%. La question : « Selon vous, qui de la gauche ou de la droite l’emportera lors de la prochaine élection présidentielle ? »
  • Sondage réalisé par Harris Interactive pour Le Parisien/Aujourd’hui-en-France. Enquête réalisée par Internet du 19 au 20 avril 2011 avec un échantillon de 926 personnes inscrites sur les listes électorales. Marge d'erreur: environ 3,2%. La question posée concernait les intentions de vote pour le 1er tour de l’élection présidentielle de 2012.
  • Sondage réalisé par OpinionWay pour Metro/Krief Group. Enquête réalisée par téléphone du 8 au 13 avril 2011 avec un échantillon de 1010 personnes. Marge d'erreur: environ 3,1%. La question : « Pensez-vous que Nicolas Hulot ferait un très bon, un assez bon, un assez mauvais ou un très mauvais candidat à l'élection présidentielle ? »
  • Sondage réalisé par Harris Interactive pour Le Parisien/Aujourd'hui en France. Enquête réalisée par Internet du 29 au 31 mars 2011 avec un échantillon de 594 sympathisants de droite. Marge d'erreur: environ 4%. La question : « Pour chacune des personnalités suivantes, souhaiteriez-vous qu’elle soit candidate à l’élection présidentielle de 2012 ? »
  • Sondage réalisé par Harris Interactive pour Parisien/Aujourd’hui-en-France. Enquête réalisée par téléphone du 29 au 31 mars 2011 avec un échantillon de 597 Sympathisants de Gauche. Marge d'erreur: environ 4%. La question « Pour chacun des sujets suivants, souhaitez-vous qu’il occupe une place très importante, assez importante, peu importante ou pas importante du tout dans le projet politique des candidats pour lesquels vous pourriez voter à l’élection présidentielle de 2012? »
Les éléments constitutifs du sondage :
Rappel de la loi : L’article 2 de la loi du 19 juillet 1977 prévoit en effet que « la publication et la diffusion de tout sondage tel que défini par l’article 1er (ayant « un rapport direct ou indirect » avec l’élection) doivent être accompagnées des indications suivantes établies sous la responsabilité de l’organisme qui l’a réalisé (le nom de l’organisme qui a réalisé le sondage ; le nom et la qualité de l’acheteur du sondage, le lieu de l'enquête (par téléphone, internet etc...), la date et la durée du sondage, la nature et taille de l'échantillon interrogé, la question posée.
A propos des instituts de sondages : Un institut de sondage est une société de droit privé qui réalise des études d'opinions. On ne peut appeler une société de sondage institut, car, comme le rappelle Pierre Weill, président directeur général de Sofres France et directeur général de Taylor Nelson Sofres (ITNS), « le terme institut est devenu obsolète pour caractériser ce métier. Le terme institut en rappelle les origines, avec un côté universitaire et sociologique, alors que la réalité actuelle est celle des entreprises et du business. »
Sondocratie :
  • « La sondocratie est un néologisme, utilisé avec un sens péjoratif, pour qualifier un système politique, un parti ou un gouvernement qui oriente son action au gré des sondages d'opinion. Le terme sondocratie met l'accent sur les dérives des dirigeants qui cherchent à accéder au pouvoir ou à s'y maintenir en se mettant au diapason de la population par de multiples sondages.
  • Il est reproché à la sondocratie, outre son opportunisme, d'être une forme de populisme, de favoriser les visions à court terme et de solliciter en permanence les passions du peuple. Certains y voient aussi un effet pervers qui conduit les citoyens à voter, non pas selon leurs convictions profondes, mais en fonction d'un pronostic, au détriment des "petits candidats". La sondocratie est perçue comme une confiscation du pouvoir souverain des élections par les sondages et ceux qui les utilisent, au détriment de la démocratie.
    Exemples de responsables politiques accusés de faire appel à la sondocratie ou d'en profiter :
  • Ségolène Royal, lors de la campagne électorale pour la présidence de la République en 2007, pour l'emballement médiatique qui a conduit à son investiture par le Parti Socialiste, ainsi que son projet de "démocratie participative".
  • Nicolas Sarkozy, en particulier durant les deux années qui ont précédé son élection comme Président de la République en 2007. » (source : toupie.org)
Démocratie d'opinion :
« L'expression "démocratie d'opinion" désigne un mode de fonctionnement du pouvoir politique dans lequel les décisions sont prises pour répondre aux désirs de l'opinion publique, censée correspondre à celle de la majorité des citoyens. C'est aussi la tendance à recourir aux enquêtes et aux sondages pour orienter les choix politiques avec un plus grande réactivité.
La démocratie d'opinion traduit souvent une dérive vers le populisme et la démagogie. Elle considère l'opinion publique comme l'acteur politique prépondérant. Elle a pour conséquence de minimiser le rôle des partis politiques et de favoriser le carriérisme politique.
L'émergence de la notion d'opinion publique est liée à l'apparition des sondages. Leurs résultats sont analysés et disséqués. Les moindres variations constatées sur un sujet donné entraînent des réactions quasi immédiates de la part des acteurs concernés, notamment de certains hommes politiques. L'opinion publique devient alors un déclencheur de l'action politique.
Critiques faites à la démocratie d'opinion :
  • Les sondages ne donnent qu'une somme des opinions privées instantanées sur des questions suscitées par le sondage lui-même. Ils sont une représentation faussée de l'opinion publique.
  • Il n'est pas souhaitable que l'action politique soit guidée de manière immédiate par l'opinion publique qui n'est n'une photographie à un moment donné. Il est important que le débat politique, à même de faire évoluer les consciences des citoyens, puisse avoir lieu.
    "Celle-ci [la représentation politique] ne lui [l'opinion publique] ne sera jamais adéquate, elle respire, délibère et décide à d'autres rythmes. On peut aussi redouter la tyrannie des mouvements d'opinion. La vitesse, "au jour le jour", même dans la "longue durée", affecte parfois la rigueur de la discussion, le temps de la "prise de conscience", avec des retards paradoxaux de l'opinion sur les instances représentatives." (Jacques Derrida, 1930-2004)
  • Elle privilégie les sentiments, les passions, les frustrations, les peurs et les rancoeurs au détriment de la rationalité, de la connaissance, de la cohérence, de l'expérience, etc.
La démocratie d'opinion constitue une dérive de la démocratie représentative qui s'est accentuée, en France, depuis les dernières élections présidentielles. Le développement des relations publiques, du marketing et de la communication dans le domaine de la politique constituent des moyens de séduction, d'influence, voire de manipulation pour orienter le vote des citoyens de la même manière que la publicité cherche à orienter le choix des consommateurs. » (source : toupie.org)
Après avoir pris connaissance de ces quelques éléments disparates, il est permis de voir un petit peu plus clair dans l'actualité de cette période pré-électorale. Il n'a en effet échappé à personne que nous étions entrés dans la campagne des présidentielles même si celles-ci sont programmées pour l'année prochaine. La presse se passionne donc pour les candidatures, essaie de déterminer qui sera ou qui ne sera pas de la partie. Je vais passer en revue ce qui se dit, ce que j'en pense et ce qu'il faudrait en penser (et qui n'est pas toujours pareil, croyez-moi!) :
Que se passe-t-il à gauche ?
1: Depuis quelques jours, le fondateur du NPA (le Nouveau Parti Anti-capitaliste), le facteur de Neuilly Olivier Besancenot, a annoncé qu'il ne serait pas candidat à la présidentielle.
« Ce n'est qu'un petit coq qui veut à n'importe quel prix arriver plus haut que la selle de son vélo, mais je trouve qu'il a quelque chose de l'ancien pays de l'est. » (petite citation trouvée à l'adresse suivante : http://fr.answers.yahoo.com/question/index?qid=20100210230432AASBbLU)
2: « C'était un secret mal gardé depuis janvier, c'est désormais la ligne officielle : la direction nationale du PCF soutient la candidature de Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche) à la présidentielle de 2012. L'annonce a été faite par le secrétaire national Pierre Laurent, le même qui voulait attendre le résultat des élections cantonales avant de donner un blanc-seing à l'ancien socialiste. » (Information diffusée par le Parisien le 8 avril 2011)
Internet a des avantages mais aussi des inconvénients. Pour trouver des informations (comme celles contenues dans le paragraphe immédiatement au-dessus) n'importe quel moteur de recherche (je ne veux pas faire de publicité) est idéal car il livre tout ce qu'on veut, tout et son contraire, toutes les nouvelles et leurs démentis. Le principal est de regarder les dates de parution et de les remettre dans l'ordre.
Jean-Luc Mélenchon a dit ceci : « Vite, la Révolution citoyenne ! Qu'ils s'en aillent tous ! Cette consigne ne visera pas seulement ce président, roi des accointances, et ses ministres, ce conseil d'administration gouvernemental de la clique du Fouquet's ! Elle concernera toute l'oligarchie bénéficiaire du gâchis actuel. "Qu'ils s'en aillent tous !" : les patrons hors de prix, les sorciers du fric qui transforment tout ce qui est humain en marchandise, les émigrés fiscaux, les financiers dont les exigences cancérisent les entreprises. Qu'ils s'en aillent aussi, les griots du prétendu "déclin de la France" avec leurs sales refrains qui injectent le poison de la résignation. Et pendant que j'y suis, "Qu'ils s'en aillent tous" aussi ces antihéros du sport, gorgés d'argent, planqués du fisc, blindés d'ingratitude. Du balai ! Ouste ! De l'air ! » (Qu'ils s'en aillent tous ! Vite, la Révolution citoyenne, Jean-Luc Mélenchon, éd. Flammarion, 2010)
3: Au parti socialiste, c'est le marché à la criée. Ce n'est qu'à peine exagéré de dire qu'il y a bientôt plus de présidentiables que de socialistes. Heureusement, ils nous ont pondu des primaires où tout se décidera mais les candidatures pleuvent depuis un bon moment déjà. Que disent-ils donc, ces candidats à ces primaires à défaut des présidentielle (quoique le mélange et l'amalgame soient désespérément possible!) :
Ségolène Royale :
  • « C'est moi qui maîtrise la rareté de ma parole politique, pour dire des choses intelligentes quand j'ai besoin de les dire. »
  • « Comme le disent les chinois, un chinois qui ne vient pas sur la grande muraille n'est pas un brave et un chinois qui vient sur la grande muraille conquiert la «bravitude». »
  • « Même quand je ne dis rien, cela fait du bruit ! »
  • « Mon opinion est celle du peuple français ! »
Martine Aubry : (sources : http://c-culte.fr/martine_aubry_citations )
  • « Je ne suis pas faux-cul, je dis toujours ce que je pense et tant pis si ça ne plaît pas. »
  • « Je n'ai jamais trop aimé la gauche plurielle comme nom, moi je préfère parler de gauche rassemblée, cette gauche ouverte aux idées des autres, dont aucun d'entre nous n'est propriétaire. »
  • « George Frêche a dit récemment "Je ressemble à Brad Pitt". On a regardé plusieurs films, on n'a pas trouvé la ressemblance. »
  • « François Fillon, c'est Poulidor. »
  • « J'y pense tous les matins en mettant mes boucles d'oreille, je ne pense pas du tout à la présidentielle. »
  • « En 2009, des gens m'arrêtaient dans la rue et me disaient : "Tenez bon ! Bon courage !". J'avais l'impression qu'ils disaient : "Ma pauvre fille !". »
  • « C'est quoi ce climat qu'on est en train de nous installer en France: un jour c'est les mariages gris, le lendemain c'est la burqa, le troisième jour ce serait les drapeaux étrangers dans les mairies. »
  • « Jack Lang avait toutes les qualités pour briguer la Présidence de la République. C'est pour cela que je l'ai chaudement encouragé à se retirer. »
  • « Ne pas faire carrière est la meilleure façon de réussir. »
  • « Sarkozy est passé de la présidence bling-bling à la présidence couac-couac. »
  • « Ne laissez jamais dire que la droite gère l'économie française comme un bon père de famille. Avec des bons pères de famille comme ça, on préfère encore être orphelins. »
Dominique Strauss-Kahn (dont on ne sait toujours pas s'il va être candidat. Les journalistes, eux, construisent déjà les analyses les plus alambiquées sur des fondations faites des sondages et des fantasmes des uns et des autres) :
  • « Rien n'est pire que le rêve qui ne débouche sur rien ! » (Télérama, mars 2002)
  • « (A propos de l'alliance Lutte Ouvrière avec la LCR) C'est l'union d'un postier et d'une timbrée ! » (dicocitations.com 2004)
  • « De là où je suis, la France, c'est loin et c'est petit ! » (le Nouvel Observateur décembre 2010)
  • « Si on arrive à vivre 100 ans, on ne va pas continuer à avoir la retraite à 60 ans. Il va bien falloir que d'une manière ou d'une autre ça s'ajuste ! » (France 2, 20 mai 2010)
Manuel Valls figure également parmi la liste des candidats. « Sa carrière politique commence en mars 1986 lorsqu'il est élu membre du conseil régional d'Ile-de-France. Un mandat qu'il tient jusqu'en 2002. Entre 1998 et 2002, il évolue et devient le vice-président du conseil régional d'Ile-de-France. Cet homme n'a pas d'autre activité que la politique. Au début de sa carrière, il est animateur de l'UNEF-ID et conseiller pour les affaires étudiantes auprès de Michel Rocard. Fidèle lieutenant de Lionel Jospin, il est chargé de la communication et de la presse lorsque ce dernier est Premier ministre entre 1997 et 2002. En mars 2001, il change de statut en devenant maire d'Evry dans l'Essonne. Le 18 juin 2002, l'ambitieux socialiste est élu député de l'Essonne. Sa carrière est marquée par l'affaire du 'Franprix halal'. Suite à la défaite de Ségolène Royal à l'élection présidentielle 2007, l'homme politique pointe du doigt la responsabilité de François Hollande à qui il demande de quitter la présidence du parti. Pour lui l'avenir de la formation de gauche est entre les mains de la nouvelle génération qu'il forme avec Arnaud Montebourg. Fort d'une grande détermination, Manuel Valls se présente comme l'un des nouveaux visages de la politique française. » (sources : http://www.evene.fr/celebre/biographie/manuel-valls-25027.php)
  • « Au fond, c’est assez normal que ceux qui ont du talent, qui pensent qu’ils ont la capacité d’être président de la République (…), soient candidats. »
  • « La gauche doit pleinement se réapproprier la question de l’identité nationale. »
  • « Maintenant je sais exactement où j’en suis. Si on ne me prouve pas qu’un autre socialiste peut mieux que moi porter le renouvellement - et pour l’instant je ne vois pas - je porterai ces idées moi-même (…) »
  • « Déboussolés par nos défaites consécutives (…), certains responsables de notre parti cherchent encore leur cap entre le gauchisme infantile et l’anti-sarkozysme obsessionnel. »
  • « Ce serait un événement politique si nous étions en capacité de nous rassembler. » (sources pour toutes les citations de Manel Valls : http://www.buzzle.fr/tagged/Manuel_Valls)
Que se passe-t-il à droite ?
Si le Parti Socialiste est connu pour l'interaction de ses courants, le télescopage de ses idées, ses conflits, batailles et guéguerres internes qui frisent parfois le ridicule, un même schéma se reproduit à droite. D'abord, qu'est-ce que c'est que cette droite et de quoi est-elle composée ? Il y a d'abord l'UMP, un joyeux fourre-tout qui avait été bâti autrefois pour Jacques Chirac « Mangez des pommes » et qui ne veut pas dire « Union pour une Majorité Présidentielle », comme on l'avait entendu à l'époque. A la place de « Majorité » il faut entendre « mouvement » et à la place de « Présidentielle » il faut lire « Populaire ». Dans ce machin qui l'on voudrait populaire (Pensez à vos retraites, mes braves gens!) il y avait des membres de l'ancien R.P.R. Dirigé par Jacques Chirac (que l'on donnait perdant jusqu'à ce qu'il finisse quand même à l'Elysée) et des adhérents de l'UDF, une autre formation politique qui, sur le plan des courants, n'a rien à envier au Parti Socialiste. Ajoutons à cela des transfuges centristes qui ont rejoint « Zébulon » in extrémis pour pouvoir ramper comme tout le monde, laissant un Modem fraîchement constitué en puzzle politique dont il manquerait l'essentiel des pièces pour faire une belle image.
Pour faire le tour de quelques candidats possibles ou probables, voici quelques noms et ce qu'ils ont dit de remarquable ces derniers temps. (Je n'ai pas dit intelligent, juste remarquable!)
Nicolas Sarkozy, alias « Nicolaon Zéro » ou encore « Zébulon », « Le Karcher des banlieues » ou le mari de Carlita.
« Je suis un libéral, au sens où je crois à la liberté. Et je suis un humaniste, dans le sens où je pense qu'on ne fait pas n'importe quoi avec l'homme, qui n'est pas une marchandise comme les autres. » (9 novembre 2006, Saint-Étienne)
« Je veux proposer aux jeunes Français une grande ambition, parce que les petites sont médiocres. »
« La Turquie n'a pas sa place en Europe parce que c'est en Asie Mineure, et si l'Asie Mineure c'était l' Europe ça ce saurait ! »
N'oublions pas la dernière qui disait, en résumé : « Les français sont jaloux parce que j'ai un super job et que je suis marié à la plus belle des femmes ! » (Pour expliquer les sondages désastreux)
Dominique Galouzeau de Villepin, ancien premier ministre et lié (en quelques sortes) à l'affaire Clearstream.
  • « Nicolas Sarkozy est un des problèmes de la France. »
  • « Nicolas Sarkozy m'a proposé toutes sortes de possibilités pour le futur, des responsabilités à l'échelle européenne, à l'échelle nationale. J'ai dit à Nicolas Sarkozy que la seule chose que je demandai, c'est la paix. »
  • « Il y a des gens qui jouent des rôles très néfastes dans la République. Cela peut être des journalistes, cela peut être toutes sortes de gens, d'industriels ou autres qui remontent comme des pendules les hommes politiques... »
  • « Le droit devient moyen quand le juge se dépouille de son rôle d’arbitre pour revêtir la tunique de combat du justicier. Le plus souvent, il se met au service d’une croisade menée au nom de la morale alors que sa légitimité ne repose que sur le respect de la loi. »
François Bayrou, inventeur du Modem, parti de tout pour arriver à rien. Homme politique capable de se saborder lui-même après avoir fait un score étonnant aux présidentielles de 2007. Il vaut mieux qu'il se taise, même ici, dans ma chronique.
Marine X, qui dans ma chronique, préfère rester anonyme pour ne pas attirer sur son nom, s'il était prononcé, les chiffres alarmants des sondages. Nous l'appellerons donc soit Mme X, soit Mme Fukushima vu le point commun avec la mer, la houle et la pollution, le sel, les embruns et les mouettes. (J'avais bien un autre nom à proposer mais je le garderai pour moi ! Il est encore trop tôt pour un procès!) Pour ce qui est des citations, j'ai peur d'avoir trop de lacunes en allemand. Il n'y en aura pas !
Que se passe-t-il ailleurs ?
Rien ou pas grand chose, ce qui est peu ! La presse est actuellement trop occupée à vouloir déterminer qui sera le concurrent de madame Fukushima (ou Marine X) lors du débat télévisé d'entre le deux tours de la présidentielle de 2012 pour se préoccuper des autres candidats, surtout les petits comme moi.
Personne n'a encore eu cette idée pourtant classique de détourner l'attention presque obsessionnelle de cette candidate FN en se concentrant sur autre chose, un candidat qui lui serait opposé en tout, obscur et discret, et dont on parlerait avec grand enthousiasme, même s'il est exagéré, uniquement pour que l'autre ne fasse pas sa star continuellement.
Il va falloir proposer ça et au plus vite.