jeudi 25 novembre 2010

Donner la parole au Peuple, leçon 1.

Pour les élections présidentielles de 2012, j'ai élaboré un plan de campagne autour du thème suivant : « donner la parole au peuple » dans le cadre d'une « démocratie avec implication du Citoyen ». Pour ceux qui ne sauraient pas de quoi il est question, ou qui n'auraient encore rien lu, voici un rappel succinct :
  • Donner la parole au Peuple, ce n'est pas lui donner tout le pouvoir. Je fais la distinction entre les élus, qui sont investis d'un mandat pour exercer le pouvoir, et les électeurs qui ne se contentent pas de voter.
  • Pour que le Peuple puisse s'exprimer, je préconise la création de Comités de Citoyens dans toutes les mairies. Ces Comités seront permanents et pourront se réunir de leur propre initiative ou à la demande d'un élu.
  • Ces Comités de Citoyens seront obligatoirement présidés par un élu au moins. L'ordre du jour sera défini par le Comité. Les délibérations pourront être soumises à un vote et les résultats transmis au Gouvernement ou au Parlement.
  • Le but de ces Comités de Citoyens est d'assister les élus dans l'élaboration de la loi. Les travaux des commissions parlementaires seront suivis par les Citoyens qui prendront connaissance des textes. Des commentaires, amendements ou critiques pourront être apportés à ces textes et seront étudiés par les élus.
  • Les Citoyens sont ainsi chargés d'une mission de contrôle et peuvent agir directement par les votations publiques (ou citoyennes) et les pétitions adressées au chef de l'état.
Les objections à cette idée seront nombreuses et parfois justifiées. Je vais vous en donner quelques unes :
  • Les Citoyens ne s'intéressent pas à la vie politique de leur pays, il n'y a qu'à voir les chiffres des abstentions.
  • Les français préfèrent râler que de participer ou s'investir dans quelque chose qui les dépasse.
  • Donner la parole au peuple, c'est bien joli, quoique farfelu, mais qu'est-ce que vous voulez qu'il en fasse... de bon?
  • Les français préfèrent faire la grève. Participer à la vie de la république leur donnerait l'impression de collaborer avec l'ennemi.
Il y en aura bien d'autres, moins drôles mais plus précises, mais on leur répondra en temps voulu. Pour le moment, l'essentiel est de se concentrer sur le point que je voulais aborder dans cette première leçon. Est-ce que les Citoyens seront prêts à prendre la parole de façon constructive? La réponse à une telle problématique doit en tout premier lieu passer par l'examen de ces quelques points :
  • Le citoyen doit sortir de la léthargie dans laquelle il s'est réfugié avec l'aide de son entourage et de ses responsables.
  • Le citoyen devra prendre conscience de ce qu'on attend de lui et résister au chant des sirènes qui lui dira que ça ne vaut pas la peine.
  • Le citoyen devra comprendre pourquoi personne ne lui avait donné la parole jusque là et se préparer à en user.
  • Le citoyen devra réfléchir avant de voter. Il n'y a pas tellement de possibilités : soit il laisse tout se faire sans lui, comme par le passé, soit il décide de prendre son destin en main et de faire changer les choses dans un sens dont il à le contrôle.
  • Le citoyen devra imaginer l'avenir que je lui propose. Que fera-t-il quand il aura la parole? Que dira-t-il?
  • Le citoyen ne devra pas se laisser emporter par les sentiments de défaite et de renoncement qui lui ont été inculqués par son éducation, son milieu social et familial.
Premier point :
Pour commencer, quelques définitions avec leurs commentaires.
  • La léthargie est une forme de vie ralentie (hibernation, estivation) qui permet à certains animaux (invertébrés et vertébrés) de surmonter des conditions ambiantes défavorables.
  • Léthargique : qui est extrêmement nonchalant, indolent, insensible.
  • La léthargie est un sommeil artificiel provoqué soit par la suggestion (hypnose), soit par un médicament (narcose). C'est l'un des trois stades du somnambulisme de Charcot.
Actuellement, les Citoyens, électeurs ou non, sont plongés dans un état de sommeil que je qualifierai de social. J'ai déjà abordé dans les différents textes de ce site quelques unes des méthodes qui ont été utilisées pour vous endormir et obtenir de vous ce que le pouvoir souhaitait. La troisième république s'est servie de l'enseignement public pour diffuser des messages sur des sujets aussi divers que la laïcité, la crainte de la royauté, la grande guerre et ainsi de suite. Avec le temps, les subterfuges sont devenus plus subtils et reposent essentiellement sur des raccourcis historiques, des mensonges pieux ou républicains, une propagande politique distillés par les partis, l'information et la manière particulière de la diffuser. Ces dernières années, avec l'ère de la communication, les méthodes d'endormissement se sont développées tous azimuts.
Des textes circulent sur internet sous l'égide de noms prestigieux. A ce stade, il est possible de parler de pseudépigraphes puisque ceux qui sont supposés les avoir écrits n'en ont pas composé une seule ligne. Voici un exemple précis : « Les dix stratégies de manipulation de masses » de Noam Chomsky. Ce texte navigue depuis quelques temps sur Internet et a pour but de diffuser les méthodes de contrôle social dont voici la définition officielle :
« Le contrôle social désigne l'ensemble des mécanismes sociaux de régulation des comportements d'individus et des groupes d'individus les rendant conformes aux normes et valeurs établies. Le terme vient de la sociologie américaine, et n'a pas de caractère péjoratif en anglais. »
En quoi consiste la manipulation de masse? Voici une réponse (http://asthme-reality.com/manipulations/index.htm)
On appelle "techniques de manipulation des masses", l'ensemble des moyens d'influence permettant la manipulation de l'opinion publique à des fins politiques, économiques ou stratégiques.
Normalement, si je prends en considération ces techniques de manipulation, le pouvoir en place, quel qu'il soit et d'où qu'il viennent, s'efforcerait de distraire la population pour que son attention se focalise ailleurs que sur la politique qu'il entend mener et cela par des moyens, certes grossiers, mais efficaces. Effectivement, un bon nombre de faits divers, le plus gros des informations des journaux télévisés, les divertissements technologiques ou non et une avalanche de détails de la vie ordinaire pourraient être rangés dans cette case. L'avantage, c'est que c'est pratique. L'inconvénient, c'est que ce n'est que partiellement vrai. Endormir les foules, que ce soit intentionnel ou non, n'est pas véritablement une nouveauté : les jeux du cirque du temps des César n'avaient pas d'autres buts. Une autre période riche en manipulation des masses est le « troisième reich » des nazis, avec son grand-prêtre Joseph Goebels. De nos jours, avec les nouvelles technologies et l'avancée des sciences, il n'y a pas de raison objective de croire que des expériences ne sont pas faites : des cas de projection d'image subliminale sur une chaîne de la télévision publique a un temps défrayé la chronique. Il reste les publicités, véritable matraquage commercial, premier exemple, grossier mais lucratif, de manipulation des consommateurs.
Tout cela est bien joli, mais je n'y crois qu'à moitié. Je ne doute pas une seule minute qu'il y ait des tentatives d'endormir la planète. Beaucoup se font avoir par ces techniques multiples, certains se laissent attraper mais sans conviction et des éléments épars, sur les forums et autres blogs diffusés par Internet, non seulement résistent mais dénoncent ces manipulations. Le foisonnement des opinions, la multiplicité des avis et la confrontation des perceptions face à ces sujets supposés endormir (ou distraire, comme il est dit dans le texte attribué à Noam Chomsky) est tel que je pense que ces techniques, mêmes si elles sont avérées, ne fonctionnent pas entièrement sur la population. Et puis il y a un détail qui me gène : à vouloir prouver que les gens sont idiots et qu'ils se font manipuler facilement on ne parvient à avouer qu'une seule chose : les rouler n'est pas aussi facile que cela. Mieux, c'est clairement un aveu d'échec.
Je suis pourtant bien conscient qu'il y a eu des études faites sur la façon dont le grand public appréhendait les informations qu'on lui fournissait, qu'il existe également des méthodes pour orienter l'opinion publique,des variantes de la propagande, des techniques de communication spéciales voire douteuses mais c'est compter sans la curiosité quasi maladive de l'être humain. Admettons que vingt personnes regardent un journal télévisé standard. Elles ne retiendront pas toutes les mêmes choses, garderont certaines données et élimineront le reste. Sur les vingt, les réactions seront toutes différentes et il s'en trouvera même quelques unes pour douter de la véracité de ce qu'il a entendu. Ces vingt personnes n'ont qu'à discuter ensemble de ce qu'elles ont vu et entendu, cela donnera naissance à des commentaires souvent loufoques mais parfois très intéressants, surprenants et cela que les informations de bases soient vraies, fausses ou incomplètes. Les événements, quels qu'ils soient, ne peuvent pas être relatés de façon objectives puisqu'ils sont perçus par un individu qui n'est pas objectif lui-même. Passé ce premier filtre, l'évènement est soumis à une interprétation; le résultat est alors diffusé comme information est sera trituré de la même manière.
La manipulation existe, je n'en doute pas. La publicité est un exemple de tentative de manipulation à but mercantile : les annonceurs, en expliquant que leur produit est le meilleur et qu'il faut l'acheter, vous manipulent. Lorsque vous finissez par voir le produit dans un rayon de supermarché, vous le reconnaissez et vous vous livrez aussitôt à des analyses complexes et inconscientes : allez vous l'acheter, oui ou non. Après cela, rien qu'avec la publicité, la façon de la diffuser, les mises en scène choisies et les personnages qui vous vantent le produit sont aussi importantes que le nombre de passage sur les ondes, les heures de diffusion, l'émission qui la précédait et celle qui la suivra, et ainsi de suite. C'est la même chose pour une information à l'intérieur d'un journal télévisé. L'être humain fonctionne par association d'idées : si vous lui distillez une série de données dans un ordre choisi et de manière particulière, il peut être amené à penser certaines choses. Les mêmes informations mais dans un ordre différent n'auront pas le même impact. Deux spectateurs distincts ne réagiront pas de la même façon devant les mêmes suites de données, alors, des populations entières, c'est une autre histoire. La manipulation de masse n'a d'intérêt que si un groupe entier réussit à penser exactement la même chose, ce qui est loin d'être gagné, surtout si on partait du principe qu'on avait affaire à des idiots.
Deuxième point :
Les Citoyens vont devoir se secouer et prendre conscience qu'ils peuvent exercer un droit nouveau : celui de parler, de donner un avis et de le consigner par écrit. En effet, constituer des Comités de Citoyens dans les mairies ne va pas ressembler à la fête du village ou au théâtre de guignol. Il ne va pas falloir se contenter d'échanger des brèves de comptoir comme au café du coin ou de refaire le monde comme dans les repas de famille bien arrosés, il faudra un minimum de réflexion.
Les Comités de Citoyens seront constitués pour effectuer les tâches suivantes :
  • S'informer de l'actualité. Il ne s'agit pas des mêmes informations que celles diffusées largement par la presse et les journaux télévisés, qui ne sont qu'un condensé de faits divers et d'anecdotes souvent insignifiantes. Les Citoyens prendront connaissance des textes de loi et de tout ce qui touche à leur vie quotidienne. Ils auront donc accès à ces textes par tous les moyens disponibles. Le but est que chacun puisse comprendre et assimiler comment fonctionne la république.
  • S'éduquer par le contact avec autrui et bénéficier de l'expérience des autres. Le principe des Comités de Citoyens est également de diffuser un enseignement d'ordre pratique. Les Citoyens seront amenés à écouter les élus, les divers responsables locaux et pourquoi pas des conférenciers. Le but n'est évidemment pas de transformer tous les Citoyens en savants (en singe savant?) mais de leur donner une culture suffisante, et indispensable, pour les tâches qu'ils devront remplir. Cela peut paraître utopique, voire irréalisable, mais je pense que pour attirer les électeurs dans les Comités il est primordial de leur faire admettre que leur présence est utile, importante et constructive.
  • Discuter et communiquer. Par l'échange des points de vues, la confrontation des opinions, en toute intelligence et sans animosité, la démocratie pourra s'établir sur la base du dialogue social. Dans ces Comités, il n'y aura pas que des petites gens, bien entendu : tout le mode y a sa place. Les chefs d'entreprise, les artisans et les commerçants autant que les ouvriers et employés devront contribuer au dialogue social et républicain. Les représentants des partis et des syndicats, toutes tendances confondues, apporteront les précisions utiles à la bonne compréhension des textes et des lois. La pluralité des opinions exprimées permettra à chacun une approche plus juste des informations sur lesquelles ils auront à se prononcer.
  • Quand je parle de dialogue social, il faut le comprendre dans le sens premier du dictionnaire, c'est à dire : qui concerne la société (entière). Un peu comme les fameux réseaux sociaux qui fleurissent sur Internet et qui permettent à tous les individus de correspondre entre eux, qu'ils se connaissent ou non. En aucun cas, on prendra le terme « social » dans son acception souvent péjorative mais généralement de gauche qu'on retrouve dans l'expression « cas social », pour ne citer que celui-là.
  • Débattre sur des thèmes qui leur sont proposés par un élu. Comme je l'ai précisé, les Comités de Citoyens seront impérativement présidés par un élu (un maire, un député, un conseiller général et même le président de la république) cela donnera un caractère officiel à ces réunions. Même si les Comités ne prendront pas de décisions, un compte-rendu sera envoyé au parlement ou au gouvernement pour être examiné. Dans ce cas, les Comités de Citoyens sont dits « participatifs », bien que je n'aime pas ce mot. Mais comme c'est l'élu qui propose un débat et que ce débat débouche sur un rapport officiel, la procédure relève du partenariat entre l'électeur et son représentant dont j'ai déjà parlé.
  • Les Comités de Citoyens présidés par le Président de la République sont à mettre à part tout d'abord parce que ce sera un devoir pour lui que de présider régulièrement des Comités, n'importe où en France. En effet, le meilleur moyen pour le chef de l'état d'être à l'écoute des français est de les rencontrer chez eux, dans les Comités où ils se réunissent. Le Président pourra alors consulter la population sur des points précis, des événements particuliers ou soumettre un projet (de son ressort). Ces débats feront également l'objet de compte-rendus qui seront diffusés dans toutes les mairies par messagerie électronique. Une banque de données nationale consultable par l'ensemble de la population pourra même être constituée pour faciliter l'accès de ces rapports à tous les Citoyens.
  • S'intéresser à la vie de la nation. Le partenariat dont j'ai fait mention ci-dessus peut s'adapter à d'autre relations de réciprocité telles que la vie de la nation. Si les Citoyens constatent que la République se préoccupe de leur vie quotidienne et écoute leurs avis, en contrepartie, logiquement, les Citoyens prendront conscience que la République les concerne en premier lieu. Personne ne pourra demander à la population de s'impliquer dans l'organisation de la société si elle a l'impression, parfaitement justifiée actuellement, de parler dans le vide. Il faut donc que cela change.
  • Décider d'un ordre du jour. Les Citoyens pourront (devront) évoquer les problèmes qu'ils rencontrent dans leur vie de tous les jours, que ce soit sur un plan domestique, social ou administratif. Ils pourront donner des ébauches de solutions (qui mieux qu'eux pourrait le faire) et confronter avec leurs voisins, leurs concitoyens ou leurs élus présents les propositions qu'ils auraient à faire. Comme je pense que la loi peut être expérimentée localement et n'être appliquée au niveau national que si elle est efficace, la possibilité de confier une partie du travail aux Comités de Citoyens peut être envisagée avant d'être examinée et mise en forme par les élus concernés.
  • Apporter sa contribution à la formation de la loi. Toujours dans le cadre d'un partenariat entre les électeurs et leurs représentants, les Comités de Citoyens pourront intervenir dans l'élaboration de la loi en apportant des rectificatifs ou en déposant des amendements aux projets étudiés dans les commissions parlementaires. C'est là que les choses risquent de se corser : en effet, les parlementaires ne pourront plus faire tout ce qu'ils veulent. D'une part, cette fonctionnalité des Comités n'a qu'un seul objectif, l'intérêt général; d'autre part, le contrôle de la loi, mission que les parlementaires assurent eux-mêmes aujourd'hui, serait partagé entre les Citoyens et les élus. Les lois qui visent à protéger les intérêts particuliers de groupes industriels ou bancaires devront être justifiées et expliquées avant d'être examinées par les commissions.
  • Cautionner le travail des parlementaires. Une fois que la loi a suivi toute la nouvelle procédure, qui ne demande pas de moyens extraordinaires (juste que chacun fasse un petit effort) la loi sera d'autant mieux appliquée qu'elle aura été conjointement élaborée. Les parlementaires conservent leur pouvoir de décision et les Citoyens exercent leur souveraineté directement par ce qu'on pourrait appeler le pouvoir d'adhésion. Les litiges éventuels seraient arbitrés par le Président de la République et les décisions prises après concertation, un nouvel examen par le Parlement ou le référendum. Les recours seraient les suivants : les pétitions, votations publiques (ou citoyennes).
Vous voyez que le principe de donner la parole au peuple ne sera pas nécessairement de tout repos. Si j'ai choisi de faire fonctionner la République sur ce que j'ai appelé « la démocratie avec implication du citoyen » ce n'est pas pour rien. Cette nouvelle organisation de la société, je ne peux évidemment pas la mettre en place tout seul : les électeurs devront se réveiller et se saisir de l'opportunité tout de suite et dès le premier tour. Les autres, ceux qui ne vont pas voter parce qu'ils ne se sentent pas (ou plus) concernés par les affaires publiques (on ne peut pas les en blâmer) devront également se mobiliser pour qu'une tel projet puisse se concrétiser. Je le répète une fois de plus, les Citoyens peuvent toujours tout changer : encore faut-il qu'ils le veuillent. Cela, je ne peut pas le vouloir pour eux.
Troisième point :
Si vous prenez la peine d'analyser la situation, vous pouvez conclure que la problématique est simple, voire simpliste. En fait, il n'y a qu'une alternative : soit personne ne bouge et tout continue comme maintenant, soit les Citoyens décident de se prendre en main et ils agissent. Le choix est limité mais les raisons qui font pencher la balance d'un côté ou de l'autre méritent d'être décortiquées. Vous vous apercevrez que si on ne peut pas franchement parler de manipulation des masses par d'obscures ectoplasmes ésotériques que certains internautes désignent par « les maîtres du monde », on peut déceler un long travail de sape dont les sources sont multiples. Chose fort étrange, par moment, les initiateurs de ces manœuvres de déstabilisation et leurs victimes sont les mêmes personnes. Le défaitisme ambiant finit même par s'auto-alimenter. Ceux qui savent se sortir de ce jeu sans fin parviennent à profiter de la situation, dans tous les sens du terme.
Commençons par les raisons pour lesquelles les choses ne pourraient pas changer (ne devraient pas changer ou, mieux encore, ne changeraient pas).
  • Beaucoup de français pensent que vouloir agir est vain. Je peux comprendre ce point de vue car les indices qui en démontrent la réalité sont nombreux. Il est également exact que cette opinion est fortement ancrée dans ce que les psychologues appellent l'inconscient collectif. Et fort étrangement, comme il est communément admis que ça ne sert à rien d'agir, personne ne fait plus rien. Quelques uns attendent le Messie, qui ne viendra pas tout de suite, d'autres l'homme providentiel, qui peut revêtir toutes sortes de panoplies, parfois cocasses, et les autres personne en particulier. Et si, par hasard, comme c'est mon cas, quelqu'un se dresse et prétend qu'on peut toujours tout faire à condition de le vouloir, les quolibets fusent dans tous les sens et des mots comme anachronique, farfelu, original, doux rêveur et bien d'autres encore, sont adressés au nigaud à qui ont trouve des tas d'occupations bien plus passionnantes que celle qu'il a choisie. Enfin! Puisqu'on vous dit que tout cela est vain! (Oui, mais non!)
  • Lorsque je présente mon projet à un auditoire quel qu'il soit, il finit toujours par ce trouver un joyeux drille pour me rétorquer : « Dès qu'on essaie de faire quelque chose, ça ne sert à rien! » Et tout l'auditoire approuve sans discuter. Vouloir que les choses changent est considéré désormais comme le pinacle de l'inutilité si bien qu'on ne sait plus si c'est le changement ou la volonté de changer qui est inutile. Finalement, entre la vanité des choses, largement diffusée par une Église catholique toujours à la pointe du progrès quand il s'agit d'être rétrograde, et l'inutilité du reste qui a fait dire « Ce qui nous rebutait le plus dans nos études, c'était l'inutilité de nos travaux. Toujours s'exercer et ne jamais rien faire! » à Valery Larbaud (1881-1957), il n'y a pas grand place pour l'espoir. Alors, vous pensez... L'action!
  • Parfois, comme ça va être encore mon cas, un illuminé, mais pas dans le sens qu'on souhaiterait, pose la question qui aurait pu éliminer tous les candidats de l'antique « jeu des mille francs », à savoir : qu'est-ce qui vous fait croire qu'on ne peut rien tenter pour que les choses changent? Vous n'avez qu'à essayer de la poser autour de vous, sans même avoir à y croire, et écoutez bien la réponse. Invariablement, elle ressemblera à une phrase comme celle-ci : « Tout est figé comme ça et on ne pourra rien changer. C'est comme ça et puis c'est tout! » Nous sommes en présence d'une de ces répliques passe-partout, étincelante de sottise du fait qu'elle ne répond à rien mais qu'elle ne fait que répéter la question. Insister pour que l'interlocuteur développe cette fascinante révélation ne vous amènera qu'à un blocage de l'individu dans une position clinique bien connue de Nicolas Sarkozy et que je désigne par « gouvernement de fermeture ». L'individu ne pouvant et ne voulant répondre à votre question par un argumentaire même sommaire, se fermera comme un huitre et plus rien n'en sortira à part, peut-être un « C'est comme ça et puis c'est tout! » qui est supposé tout régler définitivement.
  • Ce genre de réaction est à ce point répandu que tous, moi compris, avons pensé à un moment ou un autre de notre existence, que c'était comme ça et puis c'est tout. L'avantage d'une telle opinion est que c'est pratique et que, finalement, ça simplifie bien des choses dans notre petite vie que nous rêvons la plus calme possible. Cette commodité de penser, étriquée et simpliste, si elle vous facilite (apparemment) la vie, assure un confort et une tranquillité à ceux qui gèrent vos existences, votre vie professionnelle, votre chômage, vos salaires, vos économies et vos retraites (Tiens, ça faisait longtemps!) Heureusement, de temps à autres, des fantaisistes (dont je fais partie) parviennent à vous sortir de votre léthargie sociale. Pour prendre un exemple (le mien, ce sera plus facile) lorsque j'ai parlé de mon programme qui consistait à donner la parole au peuple, il m'a été répondu quelque chose qui ressemblait à ça : « Est-ce que les gens vont savoir prendre des décisions? ».
  • S'il se trouve quelqu'un pour m'expliquer par quel prodige « donner la parole au peuple » s'est transformé en « donner le pouvoir au peuple » il sera le bienvenu. Je pense plutôt que ceux qui commettent cette modification s'en servent comme d'une excuse. Derrière cette appréhension se cache en fait le grand mythe de la connaissance. Les Citoyens ont tellement l'habitude de ne jamais être écoutés qu'ils en sont venus à douter d'eux-mêmes, de leur compétence, de leur expérience. Si on ajoute à cela quel personne ne les dissuade de ces sombres pensées (c'est même le contraire qui se produit) le peuple finit par croire qu'il est trop bête pour pouvoir agir, d'où la réflexion qui a été citée plus haut et qui se termine par : « C'est comme ça et puis c'est tout! »
  • Il est proposé d'appeler "connaissance" tout élément intellectuel qui, après un (long) travail de réflexion et d'objectivation des perceptions et des représentations, peut être évalué comme ayant un degré acceptable de probabilité d'être, au moins en partie.
  • L'expérience est l'ensemble des connaissances acquises par des années de pratique. C'est également le fait de ressentir quelque chose comme un enrichissement du savoir, de la connaissance, des aptitudes (expérience professionnelle) et de provoquer quelque chose pour l'étudier, pour l'infirmer ou le confirmer ou pour en recevoir des informations nouvelles (faire une expérience de physique).
  • Parmi les nombreuses raisons qui font que rien ne doit ou ne peut changer, il y a une certaine paresse et un goût prononcé pour le laisser aller, pour la grogne. C'est tellement plus pratique de râler que d'agir et puis quel plaisir d'être dans l'opposition. Il y a une bonne vingtaine d'années, un ouvrage « Que le meilleur perde. Éloge de la défaite en politique. » était consacré aux joies d'être dans l'opposition. Le syndicalisme peut être également interprété comme une position confortable dans le camp des opposants qui permet toutes les critiques. En bref, tout est bon pour rester tranquille, même les récréations manifestatoires qui permettent de se défouler.
Fort heureusement, tandis qu'ils pensent que tout est figé et que rien ne pourra jamais changer, les Citoyens espèrent que les changements interviendront malgré tout. C'est paradoxal, illogique et complètement idiot mais c'est ainsi. Les changements sont attendus avec une fébrilité toute mesurée dans des temps qui sont situés à une proximité indéfinissable et qui se résument par cette supplique entendue lors de toutes les manifestations : « Ça va péter! » Cela ressemble à une menace, une prédiction ou une fatalité, on ne saurait trop dire, à moins que ce ne soient les prémices d'une future fête religieuse. Mon sentiment est que les changements doivent s'opérer, sinon d'eux-mêmes, du moins par un acteur extérieur qui prendrait tout le scénario en charge. Autrement dit, cet homme (ou cette femme) providentiel ferait tout tout seul. Les caractéristiques de ce personnage varient selon les individus, les croyances des une ou les attentes des autres. J'ai déjà évoqué cette particularité, je n'y reviendrai pas. Par contre, je vais me pencher sur les raisons qui font que les Citoyens veulent que les choses changent.
  • Lorsqu'on prête une attention aux sondages, sans le côté obsessionnel qui caractérise ces temps dits modernes, il est évident qu'il se dégage un sentiment de ras-le-bol général. Je ne ferai aucun commentaire sur les côtes de popularité des personnalités politiques qui ressemblent plus à des hit-parades qu'à des thermomètres sociaux cohérents pour des raisons évidentes : les magazines, hebdomadaires et autres quotidiens ont adopté le principe et l'ont adapté à leurs besoins. Que le ras-le-bol général soit téléguidé ou non, il n'en demeure pas moins palpable. L'ensemble de la population, au moins celle qui défile dans les rues, souhaite un changement de la société. Le problème est que nul ne serait capable de dire en détail ce qui doit changer et comment.
  • Même si nous ne sommes pas vraiment à la veille d'une révolution, des manifestations, ces dernières années, ont parfois tourné à l'émeute et à l'insurrection. Bien sûr, tout le monde sait que certaines échauffourées ont été purement et simplement organisées, intentionnellement, par le pouvoir en place. L'apparition de bandes de voyous, fauteurs de troubles, jeunes des banlieues triés sur le volet, les vitrines cassées et les magasins pillés ainsi que les policiers en civil, reconnus par des syndicalistes et dénoncés aux médias, tout cela ne peut se faire qu'avec une spontanéité concertée et une volonté supérieure. La polémique est ici inutile. Le malaise ambiant, les magouilles dictatoriales du gouvernement et du Président de la République, les mesures impopulaires et antidémocratiques et les autres tracasseries telles que le chômage, le coût de la vie, l'Europe des technocrates et j'en passe, commencent sérieusement à énerver les français. On peut même dire qu'ils n'en veulent plus.
  • Les têtes pensantes des partis politiques se mettent à la recherche d'idée neuves la veille des élections importantes. Tout cela est burlesque et ressemble à ces bandes dessinées que je lisais dans ma prime jeunesse. On croirait assister pêle-mêle à des expériences du laboratoire Muppet, à un recours au nid-d'idées de Géo Trouvetout, au manuel du castor junior ou encore à l'intégrale de Bécassine. La seule chose réellement originale à faire serait de rencontrer les français sur le terrain, c'est à dire là où ils sont (chez eux, à l'usine, au bureau, au supermarché, chez le coiffeur, bref partout) et de rassembler tout ce qu'ils ont à dire. Malheureusement, nos responsables politiques ont peur du peuple (une peur bleue, une peur panique!) et ne veulent pas recourir à ce procédé qui est pourtant le seul valide. Ils préfèrent considérer le peuple comme de simples électeurs qui votent et puis c'est tout!
  • Je n'ai pas peur du peuple. Je ne pense pas que les électeurs ne soient faits que pour glisser leur bulletin dans l'urne ou s'abstenir (pour faciliter le calcul des résultats). Ils ont des choses à dire et il faut les écouter. Cette écoute, ce n'est pas ce « Cause toujours » qui caractérise le dialogue social en France, c'est entendre, comprendre, tenir compte et adapter. Pour développer, voici quelques significations du verbe entendre : percevoir un son, écouter d'une oreille attentive, comprendre (dans ce sens, le nom correspondant est entendement), apprendre, prendre connaissance, consulter (sens administratif), recueillir des dépositions (terme de droit), assister à une réunion publique en tant qu'auditeur. Pour que le citoyen puisse être entendu (dans tous les sens décrits ci-dessus) il faudrait organiser quelque chose qui ressemblerait à des états généraux. C'est par là qu'il faudra commencer avant de créer les Comités de Citoyens.
  • Les élus (représentants du peuple) ne font guère confiance à leurs électeurs. De ce fait, la réciproque est également vraie. Il y a aussi cette idée grotesque et absurde de la connaissance que les français n'auraient pas en quantité suffisante. Tout le monde finit par le reconnaître sans même se poser la question suivante : une connaissance suffisante, ça veut dire quoi? Est-ce que ça se mesure en litres, en part comme la tarte, en pot comme la confiture, en tranche comme le cake ou le jambon? Quelqu'un qui aurait la connaissance suffisante, il en aurait combien? Comment peut-on évaluer que quelqu'un les a, ces fameuses connaissances? La réponse est sans intérêt. A connaissance, j'ai déjà répondu expérience. Le tout est d'admettre que les français, les Citoyens, sont plus intelligents que ce que leurs représentants leur font croire. La méfiance des uns vis-à-vis des autres doit impérativement céder la place à une confiance mutuelle établie sur les bases d'un partenariat où les électeurs et leurs élus seraient complémentaires. Ce principe n'est pas utopique. Il suffit que le chef de l'état montre l'exemple, chose qui est à des années lumières des préoccupations de notre actuel Président, et fasse confiance en la bonne volonté des français. Je suis prêt à assumer cette tâche : c'est avec ce principe que j'ai bâti ma campagne électorale.
Les Citoyens doivent donc prendre conscience qu'il peuvent tout changer s'ils le souhaitent, qu'ils savent mieux que quiconque ce qui doit changer et par quels moyens. Malgré tous les traquenards technologiques, télévisuels et psychologiques qui leur sont tendus, beaucoup de français, contrairement à ce que les rumeurs de manipulation des masses laissent entendre, résistent et réagissent par le biais de ces gadgets qui étaient supposés les distraire ou les écarter de la vraie réalité (dont on ne sait pas en quoi elle consiste!). Donner la parole au peuple et l'entendre est la base de la démocratie. Si la France en est une, qu'elle l'assume!

mardi 23 novembre 2010

La Sarko-magouille est-elle une valeur républicaine?

Si vous avez consulté mon site internet, vous avez eu l'occasion de lire des billets consécutifs aux manifestations qui se sont déroulées, pendant plusieurs mois, avec un franc succès pour refuser le projet de réforme des retraites. Vous pensez que vous avez été trahis, roulés dans la poussière, abusés et que sais-je encore? Étant donné que le projet est passé en force au Parlement, avec cette fameuse procédure accélérée malgré les millions de personnes qui ont défilé dans les rues, et qu'il a été promulgué la semaine dernière, je peux bien vous le dire, mais vous l'avez deviné de vous même, oui, le traitre qui se dit président de la république vous a bien eus. Alors que certains pays nordiques (la Suède, par exemple) avaient mis sept années pour se mettre d'accord et adopter une réforme de leur retraite, en France, il n'a suffit que quelques mois et une procédure dictatoriale pour aboutir à une aberration totale, inique et stupide. Nicolas Sarkozy est l'auteur de ce que j'appelle un coup d'état puisque la caution populaire du référendum, qui aurait mis tout le monde d'accord et définitivement, n'a pas été utilisé. La démocratie, la république et le peuple de France ont reçu une gifle cinglante.
Cet outrage est difficile à avaler mais le pire est encore à venir. Car oui, il y a pire que cette réforme des retraites. Jugez-en par vous-même:
[France - Corruption] Guillaume Sarkozy (Malakoff-Médéric) fait une OPA sur les retraites des français !
Publié le octobre 27, 2010 par yakucheo
« La semaine dernière, des sénateurs de gauche se demandaient publiquement si le but de cette reforme ne serait pas de « tuer » le système par répartition au profit d’un système par capitalisation… ce dont pourrait profiter un certain Guillaume Sarkozy.
Pourquoi Guillaume Sarkozy est-il ciblé par l’opposition ?
Le frère du chef de l’Etat est le délégué général du groupe d’assurance Malakoff-Médéric, un groupe développant des produits d’épargne de retraite complémentaire privés, avec le soutien de la Caisse des Dépôts et Consignations, institution contrôlée par l’Etat. »
« La société de Guillaume Sarkozy a passé un accord avec la Caisse des Dépôts et Consignations, contrôlée par l’Etat. Il est impossible que cela ne se fasse pas sans l’accord de l’Elysée »
« l’article 32 du projet de loi ouvre une brèche pour la retraite par capitalisation [cet article 32 rend obligatoire, dans certains cas, l'épargne retraite, ndlr]. Y a un pactole de 40 à 100 milliards d’euros à la clé ! », ajoute-t-il. Avant de souligner que « le patronat se félicitait de cette modification de la réglementation de l’épargne retraite ».
« D’ailleurs, à l’Assemblée, j’ai demandé à François Fillon si le gouvernement avait donné une consigne à la Caisse des Dépôts et Consignations, il ne m’a pas répondu… »
Déclaration d'André Guérin, député communiste
Pour certains, la réforme des retraites est indispensable. Selon Médiapart, Guillaume Sarkozy, le frère du président vise le pactole du marché de la retraite complémentaire privée et prépare pour cela une alliance avec des acteurs semi-publics.
 Le site d'information Médiapart affirme jeudi 14 octobre que la réforme des retraites pourrait favoriser les intérêts du groupe Malakoff Médéric, dont le délégué général n'est autre que Guillaume Sarkozy, le frère du chef de l'État.
Selon Médiapart, la réforme "va conduire à l'asphyxie financière des grands régimes par répartition" et sera donc "propice à l'éclosion de ces grands fonds de pension qui n'étaient pas encore parvenus à s'acclimater en France, à quelques rares exceptions près".
Parmi les opérateurs privés d'ores et déjà sur les rangs, figure le groupe Malakoff Médéric.
"Il ne s'agit pas que d'une coïncidence, mais bien plutôt d'une stratégie concertée en famille", écrit Médiapart, l'un assèche les régimes par répartition tandis que l'autre pose les fondements du système par capitalisation". 
Le site ajoute : "Guillaume Sarkozy a engagé son entreprise dans une politique visant à en faire un acteur majeur de la retraite complémentaire privée.
Et il a trouvé des alliés autrement plus puissants que lui, en l'occurrence la Caisse des dépôts et consignations (CDC), le bras armé financier de l'État, et sa filiale la Caisse nationale de prévoyance (CNP).
Ensemble, tous ces partenaires vont créer, le 1er janvier prochain,  une société commune qui rêve de rafler une bonne part du marché qui se profile."
"Cette société n'aurait jamais vu le jour sans l'appui de l'Elysée", écrit Médiapart.
En effet, la Caisse des dépôts et consignations est une institution publique présidée par un parlementaire.
Pour sa part, la Caisse nationale de prévoyance (CNP) est une filiale de la Caisse des dépôts et consignations, de la Banque postale et du groupe Caisses d'Epargne, lui-même présidé par François Pérol, ancien secrétaire général adjoint de l'Elysée.
En outre, la Caisse des dépôts gère le Fonds de réserve des retraites.
Guillaume Sarkozy est le frère du président de la République. Il est également le délégué général de Malakoff Médéric, société spécialisée dans les assurances, la mutuelle santé, l'épargne, la prévoyance et ... la retraite !
Auparavant, Guillaume Sarkozy était spécialisé dans le textile. Mais en 2006, il a du mal à joindre les deux bouts, et son entreprise dont il était le patron connaît des difficultés. Il a donc été purement et simplement écarté de la direction. Malgré cet échec, il a su rebondir. Ses connaissances et son réseau ayant réussi à le parachuter au sein du groupe Médéric. Le groupe est financièrement puissant et Guillaume Sarkozy l'a bien compris.
En 2008, grâce à la participation au capital que détient Médéric, Guillaume Sarkozy parvient à faire son entrée au conseil de surveillance du groupe Le Monde, conseil qu'il devrait quitter dans quelques temps suite au rachat du groupe.
Guillaume a bien compris que sa place au sein du groupe Médéric -devenu entre temps Malakoff Médéric- était cruciale. Il a donc décidé d'en tirer avantage en créant une sorte de participation ou "co-entreprise" avec la Caisse des Dépots et Consignations (CDC) -organisme d'Etat-, et  sa filiale la Caisse Nationale de Prévoyance (CNP).
L'ambition affichée de cette alliance entre la CNP, CDC et le groupe Malakoff Médéric est claire : jouer un rôle majeur sur le marché de la retraite complémentaire dans les années à venir. Ce sera chose réelle le 1er janvier prochain avec la création d'une société commune qui regroupera le groupe Malakoff Médéric, la CDC et la CNP.
Nicolas Sarkozy arrive donc à point nommé dans cette affaire avec sa réforme des retraites qu'il souhaite faire adopter à tout prix. La réforme "va conduire à l'asphyxie financière des grands régimes par répartition" et sera donc "propice à l'éclosion de ces grands fonds de pension qui n'étaient pas encore parvenus à s'acclimater en France, à quelques rares exceptions près", nous explique le site Médiapart. Le Président assècherait donc la retraite par répartition au profit d'un mode de capitalisation.
"Cette société n'aurait jamais vu le jour sans l'appui de l'Elysée", nous explique le site du Nouvel Obs. En effet, la CDC est une institution publique présidée par un parlementaire, la CNP est une filiale de la CDC et présidée par François Pérol, ancien secrétaire adjoint de l'Elysée.
Pour rappel, la CDC gère le fond de réserve des retraites. Une raison réelle de cette réforme des retraites ? On comprend mieux pourquoi Nicolas Sarkozy s'entête à vouloir passer en force cette réforme.  Avec quelques 40 à 100 milliards d'euros en jeu, on comprend mieux la motivation de la famille Sarkozy et de leurs intérêts...

dimanche 7 novembre 2010

Une valeur républicaine : l'honnêteté.

« L'honnêteté est plus inébranlable que la loi. L'une, personne ne pourra jamais l'ébranler par la parole; l'autre, en la tournant et la retournant souvent, un rhéteur la met à mal ».
(Euripide, 480 avant J.-C. - 406 avant J.-C.)
« Il n'est pas possible de vivre heureux sans être sage, honnête et juste, ni sage, honnête et juste sans être heureux ».
(Épicure, 342 avant J.-C. - 270 avant J.-C.)
« Nous savons tous ce qu'est une action malhonnête, mais ce qu'est l'honnêteté, personne ne le sait ».
(Anton Tchekhov, 1860 - 1904)
« Le gouvernement est avant tout une organisation coûteuse qui sert à surveiller les indisciplinés et taxer les bons citoyens : le gouvernement ne fait pas grand chose pour les gens honnêtes à part les ennuyer ».
(Edgar Watson Howe, 1853 - 1937)
« L'honnêteté est rarement une marque d'intelligence, mais c'est toujours une preuve de bon sens ».
(Auguste Detoeuf, 1883 - 1947)
Une démocratie ne peut fonctionner efficacement si des règles élémentaires n'ont pas été clairement définies et leur acception partagée par tous. Nos dirigeants, beaux parleurs et adeptes de la langue de bois, désignent cet ensemble de conventions par la locution fourre-tout de « valeurs républicaines » sans préciser ce que cette terminologie est supposée contenir. Dans un précédent message, j'ai tenté de faire une liste de ces valeurs en puisant dans les textes officiels de la République et je me suis efforcé d'en donner quelques définitions plus ou moins justes selon les possibles interprétations.
Les hommes et les femmes qui peuplent ces hautes sphères de la politique, où le verbe se conjugue au gré des sondages et de la stratégie partisane à but électoral (quand elle n'est pas purement et simplement électoraliste : c'est à dire focalisée sur ce qu'on pourrait résumer par « Tu mets ton bulletin dans mon urne et tu te tais! »), ont la capacité d'interpréter, d'ergoter et d'alimenter des débats creux et déconnectés de toute réalité tangible sans pour autant avoir de sujets de discussion précis. Ils se demanderont pourquoi les électeurs désertent les isoloirs en prenant cette mine chagrine des enfants qui sont surpris à faire des bêtises et qui font semblant de ne pas savoir pourquoi on les punit. D'ailleurs, est-ce qu'ils se posent la question? Si tous les électeurs votaient, les résultats seraient moins commodes à calculer et les chaînes de télévision ne diffuseraient pas les scores dès la fermeture de la porte du dernier bureau de vote avant même le commencement du dépouillement.
Si une démocratie ne peut fonctionner efficacement sans la connaissance des quelques règles élémentaires que je continuerai de désigner comme ci-dessus (les « valeurs républicaines » pour ceux qui auraient déjà oublié!), mettre en place les principes d'une Démocratie avec l'implication des Citoyens posera un certain nombre de problèmes que je ne préfère même pas énumérer. J'entends déjà les critiques acerbes de mes concurrents, adversaires et autres spécialistes lorsqu'il sera question de mon projet démocratique qui vise à donner la parole au Peuple.
« Mais enfin, Monsieur Dequéant! Est-ce que vous croyez vraiment que votre idée saugrenue de démocratie participative, implicative ou je ne sais quoi encore, est judicieuse! Vous rêvez! Vous êtes un rêveur, un idéaliste, un utopiste! Votre projet de société, basique, farfelu, grotesque et populiste ne marchera jamais! Vous n'y connaissez rien, vous mélangez tout et, sous vos airs faussement érudits, vous inventez n'importe quoi! Ce n'est pas ça la démocratie!  Donner la parole au peuple! Elle est bonne celle-là! Et pourquoi pas le pouvoir, pendant qu'on y est... Retournez donc dans votre bureau de poste et occupez-vous de distribuer le courrier, ce sera bien plus utile que de répandre de pareilles inepties... »
Remarque : toute polémique, aussi tonitruante et avec cette pointe d'ironie voltairienne, ne se produit que devant un parterre de spectateurs avides de bons mots. C'est souvent à ces occasions que les acteurs de ces batailles rangées et linguistiques font la démonstration, souvent involontaire, de leur mauvaise foi.
Une réponse possible pourrait ressembler à ceci :
« Monsieur le député Machin-Chose, je vous remercie d'avoir avoué devant toutes les personnes ici présentes votre angoisse et votre terreur face à mon projet de « Démocratie avec implication des Citoyens » qui est l'intitulé exact. Vous devriez l'admettre tout de suite : vous ne voulez pas que les Citoyens de ce pays se mêlent des affaires de la République parce que vous pensez qu'ils sont trop bêtes ou pas assez instruits! Ce ne sont que des prétextes, des prétextes de vantards et de prétentieux.
« Vous savez donc mieux que les Français ce qu'est la Démocratie et comment il faut en appliquer les règles. Dans ce cas, pourquoi ne le faites-vous pas? Vous affirmez que la « Démocratie avec implication des Citoyens » ne marchera jamais alors que la Démocratie, celle qui répond aux critères de base précisés dans la Constitution, personne ne l'a encore essayée. Je me permets de vous rappeler un point essentiel : « un régime démocratique est fondé sur le respect de tous. Il généralise le dialogue et encourage la participation du peuple à tous les niveaux de tous les organes de la société civile ». Vous allez dire que je parle comme un livre et vous n'aurez pas tort : je vous ai donné la définition du dictionnaire. Les Français attendent depuis 1789 que vous respectiez votre contrat. Deux cents ans après, votre échec est cuisant! Votre démocratie de façade a ruiné la France, elle va ruiner l'Europe, (c'est déjà commencé : la Grèce est en faillite. Les autres pays sont sur la liste et attendent leur tour). Les Français en ont assez, assez de vous, assez des réformes qui détournent les fonds publics au lieu de résorber les déficits artificiellement créés, ils ne veulent plus entendre vos mensonges, vos promesses insipides et vos discours creux : il veulent autre chose. Moi, je leur propose cet autre chose qui peut fonctionner, contrairement à ce que vous croyez, et qui fonctionnera parce qu'on ne peut plus faire autrement. L'époque n'est plus à l'hésitation : c'est maintenant qu'il faut agir. Chacun devra retrousser ses manches! Pour commencer, il conviendra de restaurer la confiance : une confiance réciproque et sincère entre le Peuple de France et ses représentants. Je vais conclure mon propos par une boutade (qui n'en est peut-être pas une) : le candidat de la « Royauté Républicaine Française » ne restaurera pas la royauté, il rétablira la Nation dans ses droits et ses devoirs. Le mot d'ordre devra être honnêteté!
Normalement, après une réponse pareille, le député Machin-Chose n'a plus qu'une seule alternative : soit il se lève et s'en va furieux en lâchant une bordée d'injures déplacées et gauloises, soit il en remet une couche, comme disent les peintres en bâtiments, et ajoute le ridicule à sa mauvaise foi. Je le laisserai vitupérer sottement pour reprendre le cour de mon exposé.
La France n'est pas une démocratie. Les éléments qui le prouvent ne manquent pas, il suffit de prêter une attention, même discrète, pour s'en rendre compte. Les manifestations de ces derniers mois sont les indicateurs les plus éclatants de cette situation. La façon de procéder du gouvernement et du président de la république qui tire les ficelles et ne s'en cache même plus est particulièrement honteuse et scandaleuse. Il n'y a aucune négociation, aucun respect des Français : la France n'est même pas une république. Bien malin celui qui pourrait dire dans quel régime les Français sont plongés : la dictature, l'empire, la monarchie absolue (il ne manque plus que le droit divin pour achever le travail, car tout le reste a été fait et est opérationnel). Même le concept de « Monarchie républicaine » du Général de Gaulle, qui avait sa vision personnelle de la Démocratie (mais démocratique tout de même), est malmené par la bande de sourds et de traîtres à la Démocratie qui règnent sur le pays. Dans ces conditions, demander aux Citoyens de voter ne va pas être une mince affaire, les inciter ensuite à s'impliquer dans cette Démocratie qui est la seule solution pour sortir le pays du marasme où il s'engloutit ne va pas être une partie de plaisir non plus, et quand enfin, je parlerai de l'honnêteté comme une valeur républicaine prioritaire, un doute viendra s'installer.
L'honnêteté est une valeur républicaine. La République n'est pour rien dans cette valeur, comme la plupart des autres, c'est simplement une question de logique et de bon sens. Pour reprendre la citation d'Anton Tchekhov, les différentes malhonnêtetés de nos dirigeants sont bien connues : les emplois fictifs, les écoutes téléphoniques, les scandales financiers et toutes ces affaires qui font la joie des quotidiens. Il en va de même de la réforme des retraites qui a été adoptée contre l'avis unanime et général des Français. Vous voulez une preuve? Les manifestants ont défilé par millions pour protester et refuser cette réforme malhonnête. Les chiffres officiels fournis par les services de police ont eu beau être divisés et amoindris pour déconsidérer le mouvement social; pour autant, personne n'a défilé pour dire qu'il était d'accord. En d'autres temps, sur d'autres sujets de société tout aussi délicats et épineux (l'école privée et l'école publique, sous le septennat de François Mitterrand, par exemple) les défilés se formaient pour exprimer le pour aussi bien que le contre. Mais pour les retraites, seuls les contres étaient dans la rue. Il y a bien eu des cortèges de chefs d'entreprises qui se sont timidement constitués ça et là, mais il n'avaient pour objet que de dénoncer les grèves qui avaient menacé leur petits commerces. Je leur donne entièrement raison : le responsable de leur faillite c'est le président de la république avec la complicité du gouvernement et du parlement, et de tous leurs sbires, tant au pouvoir que dans ses coulisses.
Une République véritablement démocratique ne peut être bâtie que sur la confiance et l'honnêteté. Ces deux vertus, ces qualités morales ou ces valeurs républicaines, comme on voudra, sont étroitement liées. Il ne peut y avoir de confiance sans honnêteté. J'ai pu déterminer quatre façons d'appréhender ce concept.
La première regroupe les principes suivants :
  • Observation scrupuleuse des règles et des lois. Ce seul critère pourrait mettre l'humanité tout entière dans le camp des malhonnêtes et des scélérats. Passer au début du feu rouge, brûler un stop, rouler en moto sans casque, dépasser la vitesse autorisée même de peu, tricher au Monopoly, boire un dernier verre avant de reprendre la route, voyager en train sans billet, et toutes les autres petites infractions sans conséquences sont des transgressions et en user, même avec de bonnes raisons, fait de nous des malhonnêtes. Rectifier ce comportement n'est pas insurmontable : il est nécessaire. Il ne demandera pas des efforts surhumains : il suffit simplement d'admettre que ces règles ont été instaurées pour la sécurité de tous et non pour nuire à la population (et, accessoirement, rapporter des sous à l'État).
  • Respect de la morale sociale, des devoirs imposés par la justice. Dans ce second critère, quatre notions de base se croisent : le respect, la morale, les devoirs et la justice. Une fois encore, la société dans sa totalité pourrait être montrée du doigt, depuis le Français moyen et anonyme jusque dans les sphères gouvernementales. L'Église elle-même, qui s'était donné pour mission de diriger les âmes de ses ouailles dans les voies de la bonté et de la justice, est touchée de plein fouet par ces affaires dont les révélations se multiplient et qui entachent sa réputation autant que son crédit auprès des chrétiens. Avec de pareils exemples, parler de confiance va être une tâche ardue.
  • Qui est conforme à la loi, au droit, à la raison et à la justice. Pour construire cette République Démocratique, dans laquelle le Citoyen est un acteur aussi important que l'élu qui le représente ou le ministre qui le gouverne, il sera nécessaire d'aménager les institutions pour garantir à chacun (élu et électeur) ses prérogatives et ses devoirs. Pour cela, il faudra dialoguer, en bonne intelligence, s'écouter et se faire confiance. Le Président de la République, arbitre et médiateur, comme il devrait l'être et qu'il deviendra, veillera à ce que toutes les propositions reposent sur des bases saines, humaines, et conformes à l'intérêt général.
  • Qui est fondé, légitime, sincère, droit, franc. Pour comprendre ces quelques notions, il convient de se reporter à la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789. Cette façon d'aborder l'honnêteté puise dans le texte fondamental de la Révolution Française les principes qui deux siècles après ont toujours autant de force. Cette définition se fonde sur la légitimité : celle du droit, du Peuple et de l'intérêt commun. Les Citoyens, lorsqu'ils seront appelés dans les Comités que je compte former dans toutes les mairies de la République devront se souvenir de ces quelques préceptes simples : le respect, la confiance, le sens du devoir (ce qui ne signifiera jamais obéir sans comprendre) et l'implication dans les affaires de la République. Souvenez-vous toujours que les affaires de la République ce sont les vôtres, et que la République, c'est vous.
La deuxième manière de comprendre l'honnêteté regroupe ces principes :
  • Qui se comporte, en affaires, avec l'exigence constante de ne pas tromper, voler ou falsifier. Les membres du Gouvernement, lorsqu'ils siègent au Conseil des Ministres devraient toujours se souvenir de cette définition lorsqu'ils conçoivent des lois qui vont à l'encontre de l'intérêt général. Ils ont une fâcheuse tendance à s'occuper de leurs propres affaires avec une priorité qui n'a d'égal que leur mauvaise foi. L'être humain en général est égoïste, voire égocentrique. L'autre semble n'exister que pour vouloir le spolier, c'est pourquoi il préfère le devancer. Il est bien connu que « les privilèges, ce sont les avantages des autres! » et que l'herbe est toujours plus verte dans le jardin du voisin.
  • « L'honnêteté tient d'abord à l'absence de proposition malhonnête. De la même façon que la tentation de trahir est subordonnée à l'intérêt que peut susciter la trahison chez quelqu'un susceptible de la récompenser. » (Philippe Bouvard, 2005)
  • Qui mérite d’être honoré, considéré, respecté. Si chacun s'efforce à plus d'honnêteté, par exemple autour des tables de négociation, en acceptant de s'écouter, le progrès social ne sera pas un vain mot ni une utopie. Je tiens d'ailleurs à rappeler que le progrès social ne consiste pas à vider les caisses de l'État ni dilapider les deniers publics au profit d'une catégorie de personnes moins favorisée et que l'on classe arbitrairement, avec mépris et dédain, dans ce qu'on nomme vulgairement « les cas sociaux ». On y trouve pêle-mêle tout un tas de gens : depuis le chômeur de longue durée jusqu'aux habitants des banlieues en passant par les étrangers (qui sont parfois aussi Français que n'importe qui d'autre), les pauvres (ou supposés tels) et les ouvriers sans qualification (mais qui ne sont pas sans expérience, celle de la vie quotidienne, par exemple). Ce ne sont que quelques exemples de clichés dont il conviendra de se débarrasser.
  • Qui jugent ou qui agissent selon l’équité, la justice. Tout le monde l'aura compris, cette définition est une conséquence de la précédente. Les jugements hâtifs et irréfléchis, les idées toutes faites, les préjugés et toutes ces sottises qui encombrent l'esprit de nos contemporains devront laisser la place à un raisonnement simple et constructif. Il suffit de se poser quelques questions pour comprendre les événements qui se produisent autour de nous. Chercher des solutions plutôt que des responsables peut s'avérer plus efficace, penser que, dans une discussion, l'autre puisse avoir raison et noter les arguments pour y réfléchir au lieu de brailler peut avoir des résultats spectaculaires.
La troisième façon d'appréhender l'honnêteté concerne la vie quotidienne : on parle dans ces cas là de civilité, de politesse, de courtoisie et de respect. C'est ce que j'appelle la bonne intelligence. D'autres évoquent l'altruisme.
(Sur le lien suivant vous aurez un article sur ce thème).
(http://lesdialoguesstrategiques.blogspot.com/2010/05/laltruisme-peut-il-survivre-dans-un.html)
La dernière façon d'aborder l'honnêteté est par les synonymes suivants.
  • Honorable, satisfaisant, acceptable, raisonnable, qui ne s'écarte pas d'un niveau moyen et convenable.
  • Il est possible de parler, dans ce cas, de compromis (qu'on prendra soin de ne pas confondre avec compromission, terme voisin, mais au sens différent).
  • Le compromis est le résultat d'une négociation entre les parties en présence où chacune aura fait des concessions pour arriver à une solution commune qu'elles devront conjointement mettre en oeuvre.
  • Pour compléter, le compromis est aussi le résultat d'une négociation qui tient compte des souhaits, des besoins et des valeurs de l'autre. Peut contenir des idées auxquelles on n'adhère pas totalement.
  • La compromission : action de se compromettre ou d'être compromis dans des engagements discutables; renoncement à ses principes par lâcheté ou par intérêt. « Il est difficile de se faire élire sans promesses démagogiques et sans certaines compromissions. » (citation anonyme). Liberté que l'on prend avec la morale, en s'arrangeant avec sa propre conscience. « De compromission en compromission, il en est arrivé à mentir et à escroquer. » (citation anonyme). Ce mot est à distinguer du précédent, malgré leur parenté d'origine.
Je donne, à titre indicatif, les définitions les plus courantes de l'altruisme. Qu'on se rassure, personne ne vous demandera d'aller jusque là. Il faut faire des efforts, certes, mais il faut savoir rester honnête.
  • L'altruisme est un terme employé pour désigner l'amour désintéressé d'autrui (définition du Petit Larousse), c'est-à-dire le souhait qu'autrui trouve le bonheur et la générosité n'attendant rien en retour.
  • Altruiste - Il vit pour son entourage. Il s'oublie au profit des objectifs des groupes dans lesquels il évolue. Il est primordial pour lui d'éviter les conflits et que la concorde règne entre tous les membres ayant ensemble partie prenante.