samedi 14 avril 2012

L'anosognosie est-elle une maladie politique? (3ème partie)

« La culture, c'est ce qui demeure dans l'homme lorsqu'il a tout oublié. »
« On tient d'autant plus aux honneurs qu'on en est moins digne. »
« Une vérité est un mensonge qui a longtemps servi. »
« La solidarité est un système qui permet à l'intérêt particulier de manœuvrer en se servant de l'intérêt général. »
« L'opportunisme est la forme politique de l'égoïsme. »
« La statistique : une personne complaisante qui ne refuse rien de ce qu'on lui demande habilement. »
« Dans les ruines du théâtre romain de Vaison, on a trouvé des statues de personnages municipaux à têtes interchangeables. Comment ne pas admirer la sagesse de cette invention ? »
« Si je voulais punir une de mes provinces, écrit Frédéric II, je la ferais administrer par un philosophe. »
« Appuyons-nous sur les principes, ils finiront toujours par céder. »
(Toutes ces citations sont d'Edouard Hérriot, Homme politique français (1872-1957) qui fut, durant l'entre-deux-guerres, l'une des principales figures du radicalisme.)
Le mensonges et ses adeptes : les menteurs.
« Le mensonge est l'énoncé délibéré d'un fait contraire à la vérité, ou encore la dissimulation de la vérité (dans ce dernier cas on parle plus particulièrement de mensonge par omission). Il ne faut pas le confondre avec la contrevérité, qui désigne simplement une affirmation inexacte, sans préjuger du fait que son auteur le sache ou non. Le mensonge est une forme de manipulation qui vise à faire croire ou faire faire à l'autre ce qu'il n'aurait pas cru ou fait, s'il avait su la vérité. En général, le mensonge s'oppose à la véracité (le fait de dire le vrai), à la sincérité ou à la franchise.
Plus précisément, mentir consiste à dire le contraire de sa pensée dans l'intention de tromper. L'intention de tromper permet de distinguer le mensonge d'autres usages faux de la parole, faits dans le but de divertir ou par pur procédé rhétorique (comme dans le cas de la litote). À ce titre, il est considéré comme un vice ou un péché par la tradition morale philosophique et religieuse, même si certaines formes de mensonges sont légitimées par quelques philosophes – comme Benjamin Constant, dans son célèbre débat avec Emmanuel Kant sur le « droit de mentir ». Ainsi, certains mensonges sont punis par la loi, comme l'usage de faux, le non-respect des contrats dans le commerce, ou la fausse déclaration en justice. »
Mythomane n’est pas menteur…
Si le mythomane ment bel et bien, il n’en a pas conscience. Bien au contraire, il a besoin de croire à ses mensonges pour se sentir bien. C’est que, derrière un mythomane, se cache avant tout un être qui souffre. Les mensonges lui servent uniquement à fuir une réalité trop difficile à affronter. Une pathologie difficile à comprendre et encore mal définie…
Qu’est-ce qu’un mythomane ?
Un mythomane est une personne souffrant d’un besoin irrépressible de mentir. Du point de vue psychiatrique, on parle de propension au mensonge compulsif. Cette pathologie est appelée mythomanie, mais on la trouve aussi parfois sous l’expression « pseudologia fantastica ». Elle a été décrite pour la première fois en 1905, par le médecin psychiatre Ernest Dupré. Il y voyait l’un des symptômes de l’hystérie. Il décrivait la mythomanie comme une « tendance constitutionnelle à l’altération de la vérité, à la fabulation, au mensonge et à la création de fables imaginaires ». Le nom qu’il donna à cette pathologie signifie « folie des légendes » (du grec muthos : légende, et du latin mania : folie). Le mythomane aurait besoin de mentir pour fuir une vérité, dont il sait plus ou moins consciemment qu’elle est bien réelle.
Le mythomane est-il un menteur ?
Oui et non… Car si le mythomane ment, il n’en a pas vraiment conscience. Ses mensonges sont avant tout destinés à se tromper lui-même. Il construit ainsi une représentation mentale qui lui permet de fuir une réalité trop difficile à accepter. C’est à lui, et à lui seul, que le mythomane ment. Il finit par ne plus faire la différence entre la réalité et les récits issus de son imagination. Cette faculté mentale existe aussi chez les enfants aux alentours de 3 ou 4 ans, qui vont raconter comme vraies des histoires qu’ils ont imaginées. Et ils ne mentent pas, puisqu’ils les croient réelles. Il s’agit alors d’une étape normale du développement psychique. Mais, si elle persiste chez l’adulte, cette caractéristique devient pathologique.
Un mythomane peut-il guérir ?
Le mensonge sert au mythomane à fuir une réalité trop pénible. Elle lui permet en quelque sort de trouver un équilibre mental satisfaisant. Ainsi, il ne sert à rien d’argumenter avec un mythomane sur la vérité de ses propos. Tant que la situation qui provoque la souffrance existe et que le mythomane n’est pas prêt à l’affronter, il aura besoin de mentir. Au contraire, une contradiction frontale risque de créer une obstination et de le renforcer dans ses affabulations. On ne peut pas non plus l’écouter en faisant mine de croire à ses mensonges, car cela risquerait de l’encourager. La seule chose qui puisse guérir un mythomane, c’est la prise de conscience de la réalité qui le fait souffrir. Ainsi, pour les psychiatres, le travail consiste à placer le mythomane devant la situation déniée, jusqu’à ce qu’il en prenne conscience. D’ailleurs, en psychiatrie, la mythomanie n’est pas un trouble isolé, mais le signe d’un désordre psychique plus grand (névrose ou psychose). Une analyse psychiatrique permettra au mythomane de retrouver les causes profondes de son trouble, afin de pouvoir l’affronter.
Le cas particulier du syndrome de Korsakoff
De façon très exceptionnelle, la mythomanie peut aussi être l’expression d’un syndrome de Korsakoff. Il s’agit d’une complication d’une encéphalite, qui a pu passer inaperçue. Les patients souffrent alors d’une amnésie très sévère. Ils ont perdu la mémoire du passé et ne peuvent plus enregistrer de nouvelles informations. Cette situation très angoissante sera déniée par l’invention de faux souvenirs. Le patient se servira de fabulations pour compenser ce vide et niera complétement son amnésie. Ce type de mythomanie très particulière est pris en charge par des injections de thiamine et un traitement complet de l’amnésie.
La paradoxe du menteur.
« Le paradoxe du menteur est dérivé du paradoxe du Crétois (ou paradoxe d'Épiménide). Sous sa forme la plus concise, il s'énonce :
On peut y voir deux interprétations :
  • en tant qu'énoncé, cette phrase dit : " Cette phrase est fausse. "
  • en tant que propos, il faut comprendre : " Je mens maintenant. "
Histoire
La plus ancienne trace de ce paradoxe est relatée dans la Bible :
" Quelqu'un d'entre eux, leur propre prophète, a dit : Les Crétois sont toujours menteurs, de méchantes bêtes, des ventres paresseux. " (épître à Tite, Paul de Tarse)
Ce prophète, qui vécut au VIIe siècle av. J.-C., serait Épiménide le Crétois. Toutefois, cette première formulation du paradoxe du menteur n'est apparue paradoxale que bien plus tard ; lorsqu'au IVe siècle av. J.-C., Eubulide de Milet énonça : " Un homme disait qu'il était en train de mentir. Ce que l'homme disait est-il vrai ou faux ? "
De nombreuses formulations virent le jour, par la suite. Parmi les plus récentes : " Épiménide, penseur crétois, émit une affirmation immortelle : Tous les Crétois sont des menteurs. " (Gödel, Escher, Bach, Douglas Hofstadter, page 19.)
Tentatives d'explications
Attribuons à Épiménide le Crétois le propos " Tous les Crétois sont des menteurs." Épinémide étant Crétois lui-même, si cette affirmation est vraie, alors Épiménide est un menteur, donc son affirmation est fausse : contradiction ! En fait, il n'y a pas vraiment de paradoxe : tout ce qu'on peut déduire de la citation d'Épiménide, c'est qu'elle est fausse ; en particulier tous les Crétois ne sont pas des menteurs, mais Épiménide, lui, en est un. On résout ainsi le paradoxe en l'étalant dans l'espace.
En fait, la négation de " Tous les Crétois sont des menteurs. " n’est pas : " Tous les Crétois disent la vérité ", mais : " Il existe au moins un Crétois qui dit la vérité " (et il faudrait même dire, dans le sens où menteur est utilisé jusqu'ici, " Il existe au moins un Crétois qui dit parfois la vérité "). Donc, il peut exister un ou plusieurs menteurs Crétois.
De manière analogue, la phrase paradoxale : " Je mens toujours " cesse de l'être lorsqu'on l'étale dans le temps : au moment où je dis " Je mens toujours ", je mens nécessairement (sinon, on a le même problème qu'avec Épiménide), ce qui implique que je ne mens pas toujours. Il n'y a pas de contradiction : il m'arrive de mentir, mais pas toujours !
Le paradoxe du menteur devient plus intéressant lorsqu'on en considère la version suivante : " Je mens en ce moment même ". Si la phrase est vraie, alors c'est qu'elle est fausse. Mais si elle est fausse, alors elle devient vraie !
Cela indique que quand une phrase peut se prendre elle-même pour énoncé, cela peut conduire à une situation instable (voir pangramme autodescriptif). »
Sarkozy « Menteur Menteur »… Meilleur que les Autres
S’il n’y avait que le #pauvcon qui mentait comme un arracheur de dents, inutile de dire que la Politique serait un monde de bisounours.
Comme ce n’est point le cas, amusons-nous à référencer les déclarations les plus mensongères de nos si chers politiciens.
- Eric Besson qui explique que si les autres opérateurs baissent les tarifs, grâce en revient au gouvernement! « la décision du gouvernement du 12 janvier 2009 de réserver une bande de fréquences et d’accorder des conditions financières plus favorables à un nouvel entrant sur le marché de la téléphonie mobile »
Le traitre du PS oublie bien vite, comme le rappelle universFreebox, que les autres opérateurs ont eu droit à des licences GSM gratuites contrairement à Free, que les autres opérateurs se sont illégalement concertés (condamnation en 2005 confirmée en appel) pour imposer des tarifs prohibitifs et ce malgré l’amortissement du réseau sans-fil au fur et à mesure des années, prenant en otages de fait les français et en réduisant d’autant leur pouvoir d’achat. (A lire « Orange, le nouveau bras armé économique de l’UMP? » et Free Mobile: Fin du Cartel Télécom, Fin de l’Arnaque, mais…)
- Rama Yade invoque un « dégât des eaux » pour expliquer l’absence de meubles (lit, table…) et de tout autre objet dans son appartement vide de Colombes!
Ceci intervient après la décision de la magistrate du tribunal d’instance de la ville ayant été saisie de la demande de réinscription sur les listes électorales de venir vérifier in situ la domiciliation de l’intéressée.
- Nadine Morano nous gratifie de ses savoureux twitters plus pitoyables les uns que les autres, que seuls des écervelés du Mouvement des Jeunes Populaires peuvent croire: #Hollande a besoin « des forces de l’esprit de Mitterrand » la France a besoin d’un projet crédible et donc de #Sarkozy ». Quoique sur Hollande…
Encore meilleure quand elle affirme haut et fort que la TVA en Allemagne est de trois points plus élevée qu’en France. Démenti cinglant de l’espiègle Bourdin: « Vous dites des bêtises, Nadine Morano ». La ministre de l’Apprentissage devrait apprendre…et surtout se taire!
- Benoist Apparu avec son virtuel travail contre le mal logement « Entre 1978 et 2003, on en faisait en moyenne 50.000 (logements sociaux) par an. Depuis 2004, on en fait 100.000 par an. Cette année, 131.509. C’est le record absolu depuis 30 ans. » Apparu compte honteusement des logements financés en 2010 mais indisponibles avant 2014.
- Nicolas Sarkozy chantre de la vidéosurveillance « Il y aura 60.000 caméras en France en 2011. En Grande-Bretagne, il y en a quatre millions. Il faut développer la vidéosurveillance » Manque de chance, seuls 3% des crimes sont résolus avec ces caméras à la résolution faible et facilement contournable (pencher la tête ou une simple casquette)
- Jean-François Copé ose l’amalgame avec « Voter FN c’est faire gagner la gauche » Un mensonge digne du culot du bonhomme.
- François Fillon admire les agences de notation et propose donc que Hollande « pourrait soumettre son programme électoral à Standard & Poor’s » car « Il serait intéressant de savoir ce qu’une agence de notation pense d’un programme dans lequel il n’y a que des augmentations de dépenses et des hausses d’impôts (…) ».
Alors que le même Fillon oublie qu’il n’y a pas si longtemps que « Les agences de notation ne font pas la politique de la France »
Inquiétant de voir un premier ministre ignorer ses propres propos de la veille.
Mais le meilleur reste le plus petit d’entre eux:
« Il faut lutter contre le cancer du chômage » [...] « Je travaillerai jusqu’à la dernière minute de mon mandat » [...] « Nous n’avons plus le droit de mentir, de manquer de courage. Nous devons travailler ensemble, les uns avec les autres, parce que personne n’a la vérité »
Pour le moment, il n'y a qu'un seul remède! Je vous engage à réfléchir sur son programme, à voter utile dès le premier tour, c'est le moment ou jamais.
Pour une véritable alternative! Un vrai changement! Je soutiens le Front de gauche.

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