jeudi 3 mars 2011

La Parole au Peuple, leçon 9.

Tout le monde a remarqué que la civilisation occidentale était entrée dans une phase de stupidité dont le grotesque rivalise avec un mépris pour l'être humain. A l'origine de cette situation, une volonté sans doute louable de tout normaliser et de tout vouloir quantifier. Bref, des érudits, des économistes savants, des Karl Marx qui auraient mieux fait de se casser un bras plutôt que de nous gonfler avec des théories du type « lutte des classes » et « prolétaires de tous les pays », des spécialistes et des amateurs de doctrines ont voulu établir des règles, des protocoles, des trucs en -isme dont les politiciens se gargarisent (toutes tendances confondues). C'est ainsi qu'ils ont défini les bases (lunaires) du fonctionnement de l'entreprise.
Au départ, l'entreprise était la petite usine familiale, la fabrique, la boîte, puis les filiales, succursales, les holdings etc... Un rigolo, qui ne fait rire que très peu de personnes, a eu l'idée saugrenue de prendre le pays (la France, par exemple) comme une sorte d'entreprise géante et il a prétendu vouloir le gérer en appliquant les même règles. Du pays, ses émules ont élargi le principe à l'Europe (et aux autres continents) puis au monde entier. Quand on voit dans quel état est la planète, on se demande ce que peut bien donner ce « nouvel ordre mondial » dont il est question dans les discours du président Sarkozy, ardent partisan d'une « gouvernance mondiale ». (Il y a du souci à se faire, c'est moi qui vous le dit!)
D'abord, qu'est-ce qu'une entreprise?
  1. Ce que l’on entreprend, ce que l’on a entrepris, un projet; Unité économique autonome qui, en combinant divers facteurs de production, produit pour la vente ou distribue des biens et des services conformément à des objectifs définis par une direction personnelle ou collégiale.
  2. C'est une organisation disposant d'une certaine autonomie qui produit pour vendre sur un marché en combinant et rémunérant des facteurs de production (travail et capital). L'entreprise capitaliste recherche un profit maximal.
  3. Unité de production qui combine des facteurs pour produire des biens en vue d'une vente sur le marché.
Voilà qui est établi. L'entreprise s'occupe du produit, de la production. J'ai donc rassemblé, dans les paragraphes suivants, tout ce qui gravitait autour des thèmes et notions se rapportant au produit. (source : toupie.org)
  1. Un produit est ce que rapporte une charge, une terre, une ferme, un placement immobilier, un placement financier…, sous forme d'argent, de biens en nature, de droits, etc. ...
  2. En économie, un produit est un bien ou service, matériel ou immatériel, résultant d'un processus de production.
  3. Un produit est dit intermédiaire quand il est consommé ou transformé dans un autre processus de production. Exemple : l'électricité et la tôle sont des produits intermédiaires quand elle sont utilisées par un constructeur automobile.
Du produit à la production, il n'y a qu'un pas.
  1. La production est l'activité économique qui apporte de la valeur ajoutée par création et fourniture de biens et de service, ce qui signifie que la production est création de produits ou de services et en même temps création de valeurs.
  2. Le marketing produit d'une entreprise (la politique de produit) est l'activité d'adaptation, de motivation et de différenciation par la nature de l'offre de ses biens ou services afin de favoriser leur commercialisation. Le marketing produit est un des quatre éléments du plan de marchéage.
  3. Ouvrage, ce qui est produit; Ce que produisent le sol et l’industrie d’un pays, le produit national brut; titres et des écritures qu’on produit; Prolongement, allongement.
D'autres précisions sont livrées ci-dessous :
La production est l'action de produire des biens, ainsi que le résultat de cette action. Exemple : La production industrielle, la production agricole.
Le terme "production" s'emploie aussi pour les œuvres littéraires ou pour la réalisation artistique.
En économie, la production est l'activité qui apporte de la valeur ajoutée par la réalisation de biens et de services. Elle consiste à transformer des facteurs de production (matières premières, produits intermédiaires, main d'œuvre, énergie…) en nouveaux produits.
La production marchande peut se subdiviser en 2 catégories :
* La production marchande simple lorsque le producteur vend son produit sur un marché ou vend un service marchand à titre individuel;
* La production marchande capitaliste lorsque le produit ou le service est la propriété du détenteur de l'outil de production, le capitaliste. La production est ensuite vendue comme marchandise afin de réaliser un bénéfice.
La production non marchande correspond à la fourniture d'un produit gratuit ou dont le prix n'excède pas la moitié du coût de production.
Exemples : administrations publiques, associations à but non lucratif et à caractère social. (source : toupie.org)
La production mène à la productivité, que l'on serait tenté de considérer comme une faculté ou capacité de produire, mais, comme le dit cet adage, « un train peut en cacher un autre ». Et c'est là que les choses commencent à se gâter.
  1. En science économique, la productivité est le rapport de la production de biens ou de services à la quantité de facteurs de production ou intrants (parmi lesquels, le capital et le travail) utilisés pour produire ces biens ou services.
  2. La productivité est la quantité de travail produite au cours d'une période donnée. Elle est liée à la capacité de cette personne de produire une quantité standard de produits, de services ou de résultats telle qu'elle est décrite dans la description de tâches.
  3. La productivité est le rapport entre la quantité totale des facteurs de production mis en œuvre et l'output (biens et services) qui en découle. Elle mesure l'efficience avec laquelle les ressources humaines et matérielles (main-d'œuvre et capital) sont combinées dans la production.
  4. Aptitude d'un équipement de production à produire vite en grande quantité.
  5. La productivité est le rapport entre une activité et les moyens mis en œuvre pour générer cette activité. La productivité, dans son calcul, ne fait pas intervenir le résultat.
La productivité, dans la tête de l'économiste, amène une autre notion : le rendement. On en a tous entendu parler, depuis l'école primaire, et ce thème obsède totalement la civilisation.
  1. Le rendement est l'effort véritable que déploie la personne pour exercer ses fonctions. Il est lié à la capacité de cette personne d'effectuer toutes les tâches et fonctions exigées dans le cadre d'un travail précis.
  2. Le rendement est un profit tiré d'un placement sous la forme d'intérêts, de dividendes ou de l'accroissement de la valeur du placement (voir rendement attendu)
  3. Le rendement correspond au travail réalisé dans une certaine unité de temps.
  4. Surface couverte par unité de conditionnement du produit.
  5. Le rendement électrique indique le pourcentage d'énergie que restitue un système, car tout système énergétique engendre des pertes lors du fonctionnement. Une batterie par exemple va restituer 85 % de la totalité de l'énergie qu'elle a accumulée.
  6. le rendement d'une obligation correspond au rapport de son coupon sur la valeur de l'obligation, le cours du marché. Il s'agit de la meilleure façon de mesurer la performance d'un placement. Production évaluée par rapport à une norme. Pour les céréales, le rendement s'exprime en quintaux par hectare.
Parmi les définitions du produit, il à a un concept qui n'a pas été abordé : le service. Il caractérise pourtant la société de consommation moderne. Sous couvert de services, on vous vend des assurances, des contrats divers et variés, avec votre voiture, votre télé, votre téléphone portable, votre électroménager et ainsi de suite.
Rappelons plutôt ce qu'il faut comprendre par « service ».
  1. Un service est une production économique qui « se caractérise essentiellement par la mise à disposition d'une capacité technique ou intellectuelle » et non par la fourniture d'un bien tangible à un client.
  2. État, fonctions, devoirs de quelqu’un qui sert une personne ou une collectivité; Par civilité, indique le fait d'être à la disposition de quelqu'un, prêt à faire ce qui pourra lui être utile ou agréable.
  3. action ou ensemble d'actions portant sur la dématérialisation d'une procédure administrative comme la déclaration, le télé-réglement.
  4. Toute prestation en travail directement utile pour l'usager, et sans transformation de la matière.
Je l'ai dit plus haut, l'économiste, le politique (et le mélange des deux, un être pire que ses deux composants, « l'éconopoliste ») veulent tout quantifier, calculer et évaluer. Bref, pour gérer, il veulent savoir et comprendre (ce qui, à la base, n'est pas forcément idiot. C'est le résultat qu'ils ont pondu qui l'est). Ils ont donc déterminé que ce produit avait une valeur (puisqu'ils veulent le vendre (le louer, qui est encore mieux) et que c'est avec elle que toute l'économie de la planète allait devoir se bâtir. J'ai rassemblé les thèmes et notions liées à la valeur (souvent pécuniaires) dans les paragraphes qui vont suivre.
Le coût (l'obsession du moment que l'on retrouve dans des phrases prononcées à longueur de journées par des cadres des entreprises, des députés et sénateurs, bref, des empêcheurs de tourner en rond, et qui revêt souvent cette forme « On voulait savoir combien vous coûtiez! ». Dans leur bouche, ce n'a pas l'air d'être un compliment, dans les faits, ce n'en est effectivement pas un.) Voici quelques définitions:
  1. Un coût désigne une dépense de l'entreprise nécessaire à la réalisation de sa production
  2. Le coût est une accumulation de charges correspondant soit à une fonction ou à une partie de l'entreprise, soit à un objet, une prestation de services, un groupe d'objets ou de prestations de services, à un stade autre que le stade final.
  3. Forme de vente dans laquelle le prix de vente englobe le coût du transport de la marchandise jusqu'au port de destination ainsi que l'assurance, l'acheteur supportant les frais éventuels de débarquement.
  4. Un coût ou cout est un terme général signifiant l'appauvrissement généré dans le cadre d'une activité économique.
La notion de coût a un coté négatif particulièrement pesant dans le monde du travail. L'impression très nette que tout ce qui a un coût coûte toujours trop cher a tendance à se répandre parmi les cadres supérieurs qui se sont mis dans l'idée de les réduire, de les maîtriser, ce qu'il ne font pas, ou jamais comme il le faudrait.
La maîtrise des coût c’est quoi exactement.
  • Une réflexion sur les pratiques.
  • Une réflexion sur le fonctionnement des services.
  • Une réflexion sur l’organisation du travail.
Loin de répondre précisément à la question, ce trois points donnent des indications précieuses sur les domaines qui vont être touchés (et détériorés) par la maîtrise des coûts. Pour ceux qui ne l'auraient pas encore compris, ceux qui n'ont pas la chance de connaître ces plans économiques farfelus, la maîtrise des coûts, c'est une autre façon de faire des économies. Or, si faire des économies est utile et capital (ne serait-ce que pour éviter les gaspillages trop nombreux ou les dépenses excessives et reconnues comme telles par tous), maîtriser les coûts relève d'une science (très approximative) qui vise à faire des victimes plutôt que les fameuses économies.
Pour revenir au sujet de départ de cette partie (le coût), l'économiste a inventé la facture où (schématiquement) tout ce qui coûte est quantifié et reporté. Mais, plus précisément, quelques définitions :
  1. Une facture est un document qui atteste de l'achat ou de la vente de biens ou services.
  2. Une facture est un papier faisant office de preuve
  3. La facture est un document administratif qui doit être réalisé pour chaque vente de bien ou d'un service. La facture permet d'identifier, le vendeur, l'acheteur et les conditions de la vente (prix, taxes…).
  4. La facture est un document comptable, relatif à un achat ou un service, comportant des mentions obligatoires ayant un rapport avec l’opération ou la transaction concernée. Encore appelée «quittance», la facture peut concerner un achat, peut être relative à un service ou une prestation (facture d’électricité, facture de téléphone, quittance de loyer..) ou alors relative à un ensemble de frais (frais d’hospitalisation, frais de déplacement pour les commerciaux…). Parfois, la facture est établie suite à l’acceptation d’un devis et peut donner lieu, dans certains cas, à un remboursement (soins médicaux, frais de restauration).
La facture a amené la facturation qui est, comme chacun l'aura deviné :
  1. Action d'établir des factures
  2. Action de facturer, de marquer sur une facture la marchandise livrée et son prix.
  3. Service administratif qui s'occupe de faire les factures.
La facture, émise par le service facturation (il n'est pas nécessairement au même endroit que le reste de l'entreprise pour laquelle il établit les documents, et peut même être carrément indépendant) sert à réaliser des bénéfices et à générer du profit. Et là, la dispute fait rage. Le grand public a tendance à confondre les bénéfices avec les profits : voici donc, pour rectifier.
Qu'est-ce que le profit?
  1. Rémunération variable, incertaine mais espérée, du risque pris par le détenteur d'un capital investi. L’existence du profit permet de rémunérer le risque pris par le détenteur du capital.
  2. Revenu de l'entreprise résultant de l'excédent des recettes sur l'ensemble des charges.
  3. Marge bénéficiaire entre le coût réel d'une marchandise et la valeur à laquelle on aimerait la vendre à un individu crédule et mal informé.
  4. Part résiduelle de la valeur ajoutée destinée à rémunérer les propriétaires des entreprises (apporteurs de capitaux) sous forme de dividendes et l'entreprise elle-même pour son autofinancement.
  5. Le profit correspond à l'excédent de ressources qui reste à la disposition de l'entreprise une fois rémunéré l'ensemble des agents économiques ayant contribué à la production.
Et le bénéfice?
  1. Dans la société médiévale, sous le régime féodal, un bénéfice est une terre, une charge ou un honneur concédés à un aristocrate, un évêque ou un monastère, pour une période limitée ou non, en échange de services ou de soutien. ...
  2. Un bénéfice ou excédent ou solde positif, provient de recettes et autres produits comptables supérieures à des dépenses et autres coûts (charges comptables).
  3. Le Bénéfice comptable d'une entreprise traduit l'excédent des produits sur les charges comptabilisés au compte de résultat au cours d'un exercice fiscal.
  4. Les bénéfices représentent les gains d'exploitation d'une entreprise moins l'impôt sur le revenu ou l'impôt des sociétés à payer sans pénalité pendant la période d'inscription.
Pour réaliser des bénéfices ou du profit, il faut que l'entreprise soit rentable. Et cette notion de rentabilité sent le souffre. La définition de rentable est simplement celle-ci : qui donne un bénéfice ou un gain satisfaisant, suffisant. Personne n'ignore les méfaits que peuvent engendrer les deux adjectifs satisfaisant et suffisant lorsqu'ils sont liés à la notion de rentabilité. L'actualité mondiale économique et quotidienne est remplie (et même prête à déborder) de ces conceptions subjectives qui divisent l'humanité en petits groupes qui sont : le travailleurs, les managers, les gestionnaires, les économistes, les banquiers, les actionnaires, les riches, les traders, les épargnants, les fond de pension, les retraités, les syndicalistes, les capitalistes, les libéraux, la droite et la gauche, le centre et tout ce qu'il y a autour (c'est à dire tout le monde, sans exception, partout et tout le temps).
Comme je l'ai dit dans l'introduction, les politiques voient notre pays comme une grosse entreprise qu'il faut gérer. Il est vrai que des points sont communs aux deux : un personnel à réguler, des syndicats à museler et des politiques à mener. J'ai donc rassemblé les thèmes et notions liées à l'entreprise.
L'évaluation (que celui qui n'a jamais entendu ce mot soit béni ! Avec ce qui se prépare dans les coulisses, le livret personnel de compétences, par exemple, il ne restera pas grand monde à bénir!). Définitions d'évaluation.
  1. Méthode systématique visant à obtenir, à analyser et à utiliser l'information qui permettra de déterminer si les projets, les programmes et les initiatives sont appropriés, satisfaisants, efficaces et efficients.
  2. La détermination de l'actif, du passif et des valeurs transactionnelles. Il existe diverses méthodes d'évaluation (valeur transactionnelle, prix du marché, prix d'émission, valeur comptable, valeur au marché, valeur à l'échéance, etc.
  3. Opération consistant, à partir d'un recueil de données sur l'évolution ou le résultat d'un élève, à émettre un jugement, en vue de prendre une décision. - évaluation diagnostique : établir un bilan des acquis - évaluation formative : évaluer les difficultés - évaluation sommative : bilan, examen.
Commentaire: je ne puis que vous renvoyer vers des informations, fort récentes, relatives à ces livrets personnels de compétences, fichiers informatisés qui ne sont pas sans rappeler les livrets ouvriers du XIXème siècle. On les trouve facilement sur Internet. La lecture de quelques articles sur le sujet vous en diront plus que n'importe quelle analyse. Mais revenons à nos moutons.
La compétence.
  1. L'évaluation est le processus systématique consistant à recueillir et à interpréter de l'information sur ce qu'un élève sait, peut faire et apprend à faire.
  2. Jugement qualitatif ou quantitatif sur la valeur d'une personne, d'un objet, d'un processus, d'une situation ou d'une organisation en comparant les caractéristiques observables à des normes établies, à partir de critères explicites, en vue de fournir des données utiles à la prise de décision dans la poursuite d'un but ou d'un objectif.
La performance.
  1. Rendement attendu de l'élève selon le sujet, le texte et la tâche qui lui sont proposés.
  2. Mesure dans laquelle un projet ou un partenaire de développement applique les normes de mise en œuvre et obtient des résultats conformes aux objectifs fixés avec les moyens qui lui ont été alloués.
  3. Mesure du niveau de réalisation des objectifs visés par un individu, une équipe, une organisation ou un processus.
  4. Ce terme désigne l’atteinte des objectifs de l’administration dans la réalisation d’un programme. La performance est définie selon trois critères : l’impact ou le résultat final de l’action publique (efficacité) ; l’amélioration du rapport entre les moyens consommés et la réalisation (efficience) ; la qualité du service apporté à l’étranger.
La compétition.
  1. La compétition sportive est la confrontation de concurrents pratiquant une activité sportive dans le cadre de règles fixées.
  2. Action par laquelle on se porte compétiteur; Type d’évènement lors duquel plusieurs personnes s'affrontent pour remporter une victoire. Il peut s'agir d’une compétition sportive, économique, ou de tout autre domaine.
  3. lutte entre les individus ou les groupes en vue d'un but ou d'un objet. La situation compétitive s'oppose à la situation coopérative.
  4. Forme dévoyée et sournoise de relation humaine ayant pour objectif d'ensevelir sous son mépris un autre être humain affublé du nom peu enviable d'adversaire, voire d'ennemi.
  5. Concurrence pour une ressource donnée. Par ex. compétition spatiale (substrat*), compétition trophique (nourriture).
La compétitivité:
  1. Capacité d'une entreprise à résister à la concurrence ou à conquérir des parts de marché. Il existe une compétitivité prix qui est basée sur la pratique du prix le plus bas possible et compétitivités hors prix centrées sur les qualités du produit (performances, fiabilité, image qu'il véhicule)
  2. Capacité à mieux vendre ses marchandises par la baisse des coûts de production, grâce à la diminution des salaires. Comme chacun sait, la réduction des marges de profit n'améliore pas la compétitivité.
La concurrence:
  1. La concurrence économique est une situation où plusieurs agents proposent de vendre des biens ou des services équivalents ou substituables. Les clients potentiels sont alors dans une situation de choix entre les différents produits accessibles, à moins qu'ils ne produisent eux-mêmes.
  2. Compétition de plusieurs personnes qui recherchent un même objet, une même chose; (Commerce) Rivalité qui s’établit entre fabricants, marchands ou entrepreneurs, etc; Égalité de droit, de privilège, d’hypothèque entre plusieurs personnes, sur une même chose.
  3. Il n'y a pas de concurrence sans liberté d' entrée sur un marché. Règlementée par le Conseil de la concurrence, elle oppose et stimule les entreprises d'un même secteur mais veille aussi à les protéger.
  4. Caractéristique d'un marché : elle peut être parfaite (les offreurs doivent vendre au prix du marché) ou imparfaite (monopolistique, oligopole... avec possibilité de fixer un prix, une quantité ou une qualité)
  5. Système de régulation du marché par l’ajustement de l’offre et de la demande. Pour les Libéraux c’est le meilleur système de contrôle, illustré par une « main invisible », naturelle, qui élimine les canards boiteux sur tous les marchés (biens et services, travail, entreprises, capitaux), à condition qu’il n’y ait aucune intervention extérieure (dont celle de l’Etat).
Il est (moyennement) amusant de remarquer que ces derniers termes peuvent aussi bien s'appliquer aux entreprises qu'à leurs personnels. D'ailleurs, les managers et autres cadres serviles ne s'en privent pas. Quelles sont les raisons qui motivent les hautes sphères à « boursoufler le cortex » des employés (pour reprendre une expression de Pierre Desproges) avec les notions qui viennent d'être abordées? Aucune! Elles ne semblent exister que pour occuper les esprits pendant que les politiques grotesques et abracadabrantesques (cette fois pour reprendre une expression prêtée à Jacques Chirac) s'accumulent, se succèdent et s'enchaînent à qui mieux-mieux. Tandis que les personnels tentent de comprendre les sottises qu'on leur demande d'appliquer, les cadres font, de leur côté, ce qu'ils veulent : restructuration, délocalisation, licenciement et j'en passe.
Ces notions servent de terrain de manœuvre à des personnes dites libérales qui y ont puisé leur politique générale. On en pense ce qu'on en veut, il n'y a qu'à voir comment le monde tourne et on aura compris. Passons donc en revue ces fantastiques inventions.
Rentabiliser.
  1. Obtenir un bénéfice de ses investissements.
  2. Faire devenir rentable
L'optimisation.
  1. En programmation informatique, l'optimisation est la pratique qui consiste généralement à réduire le temps d'exécution d'une fonction, l'espace occupé par les données et le programme, ou la consommation d'énergie.
  2. C'est une série d'analyses et d'ajustements pour améliorer le référencement et le positionnement d'un site sur les outils de recherche, en fonction des mots-clés prédéfinis.
La restructuration.
  1. Une restructuration est une opération par laquelle un ensemble organisé voit sa structure organisationnelle remaniée en vue d’atteindre à une nouvelle configuration.
  2. Réorganisation d'une entreprise avec maintien d'effectif, embauche ou licenciement
  3. Opération qui consiste en des travaux de modifications intérieures (voire extérieures) de locaux existants avec ou sans modification de leurs volumes, mise aux normes de sécurité (électricité, accès etc.) et mise aux normes de confort (isolations phonique et thermique, ascenseur, domotique, etc.
  4. Lorsqu'un bâtiment nécessite une reprise ou un complément de la structure existante, par exemple un bâtiment qui s'effondre ou dont la transformation/extension demande une structure complémentaire.
Commentaire, histoire de faire une pause. La rentabilité, lorsqu'elle est suivie d'une volonté d'optimisation, et motivée par la maîtrise des coûts, amène à faire ce qu'on appelle dans les foyers français, des économies. Finalement, à vouloir faire des économies, on pratique des réductions drastiques dans les budgets, on rogne et on chipote, on ne paie plus ce qu'on payait avant, on réduit le personnel, on diminue son salaire, on augmente les temps de travail, et tout ce qui va avec. Ainsi, pour réaliser ces économies, on dépense parfois des sommes astronomiques qui partent dans des études, des analyses, des audits (des expertises qui font les beaux jours d'agences et autres bureaux d'étude) pour arriver à un résultat nul. Non seulement rien n'a été économisé, mais à vouloir essayer, réessayer et toujours recommencer, on finit par dépenser beaucoup plus que si on n'avait tout bonnement rien fait. (j'aimerais prendre un exemple pour vous expliquer : la Sécurité Sociale. Quel admirable plateforme d'essai! Plus le temps passe, moins elle rembourse de médicaments, de soins, de transport etc... Le fameux trou a-t-il été comblé pour autant? Si ça avait été le cas, on en aurait entendu parler, et longuement, comme d'une insurpassable victoire. Vous avez entendu quelque chose, vous? Moi, non! Rien du tout!)
L'autre étape pour économiser, rentabiliser et dégager du profit (et non des bénéfices!) sans avoir à se préoccuper des personnels, c'est de déplacer soit l'outil de travail (les machines) soit le travail lui-même (par la sous-traitance, au mieux, soit par le transfert de l'activité en Asie) soit la totalité (l'outil, le travail, la marque, le siège social). Le personnel, lui, peut toujours être réaffecté en Hongrie, en Pologne ou en Roumanie. S'il manifeste des réticences c'est par mauvaise volonté de sa part ou parce qu'il n'aime pas voyager. La considération pour le personnel, si on devait descendre d'un cran dans l'échelle sociale, s'apparenterait à l'esclavage ou la déportation. Voyons donc ça de plus près.
La délocalisation :
  1. Déplacer une entreprise d'un pays vers un autre, pour profiter d'une main d’œuvre moins couteuse et réduire les couts de production
  2. Forme d'externalisation qui consiste à supprimer des activités locales pour les installer dans des régions (rurales) ou des pays à plus bas salaires, plus bas impôts, plus grand dynamisme ou plus haute technologie. On peut fuir un pays parce que les salaires sont trop élevés.
  3. Déplacement vers l'étranger d'une activité économique existant auparavant dans un pays, et dont la production est importée dans le pays d'origine. La raison essentielle en est l'abaissement des coûts de production.
  4. La délocalisation économique est le transfert d'activités, de capitaux et d'emplois en des régions du pays ou du monde bénéficiant d'un avantage compétitif du fait :
  • soit de coûts plus bas (main d'œuvre peu coûteuse, meilleur accès aux ressources naturelles, fiscalité et réglementation plus attractives) ;
  • soit d'un pôle de compétence technologique, ou du moins de personnel compétent,
  • soit d'infrastructures mieux adaptées ou d'un environnement plus attrayant,
  • soit d'un marché local assurant des débouchés plus vastes ou intéressants.
La délocalisation, et son opposée la relocalisation, sont des sujets de la notion plus générale du choix de localisation des activités productives de biens et services. Ces choix se font en fonction de l'attractivité des territoires et sont du domaine de la géographie économique.
La mondialisation.
  1. Le terme « mondialisation » désigne l'expansion et l'harmonisation des liens d'interdépendance entre les nations, les activités humaines et les systèmes politiques à l'échelle du monde.
  2. Terme définissant l’homogénéisation dans différents domaines (comme l’économie, la culture, ou la politique) de modèles communs provoquant une interdépendance entre différents ensembles géographiques.
  3. Tendance à l'ouverture de toutes les économies nationales sur un marché mondial par la dérèglementation, l'externalisation et la délocalisation. Elle impose ses standards de fait et ses normes.
  4. Mouvement croissant d'ouverture des frontières aux flux de biens, de services, de capitaux, et d'interdépendance des économies.
  5. Tentative libérale de création d'un supermarché planétaire sans entraves au libre échange, où tous les acteurs obéiraient aux mêmes règles (concurrence, non-protectionnisme, règle anti-monopole…).
  6. Émergence d'un vaste marché mondial des biens, services, capitaux et de la force de travail s'affranchissant de plus en plus des frontières politiques des États et accentuant les interdépendances entre pays.
  7. Ce terme désigne l'interdépendance croissante des différentes parties du monde tendant à faire de la planète un seul marché, sous l'effet de l'accélération des échanges, de l'essor des nouvelles technologies de l'information et de la communication, des moyens de transport.
  8. Diffusion à l'ensemble de la planète des produits, capitaux et modèles culturels de l'Occident (Triade).
  9. La mondialisation ou globalisation désigne la situation dans laquelle une entreprise (firme multinationale) détermine sa localisation, ses approvisionnements, son financement, ses circuits de commercialisation, son recrutement et ses débouchés à l'échelle mondiale, en comparant les coûts et les avantages que lui procurent chacune des solutions nationales envisageables. Elle ne se limite pas à l'exportation, elle se manifeste par des IDE, investissements directs à l'étranger. La mondialisation du 21 ° siècle s'appuie aussi sur les nouvelles technologies de la communication (Internet) et la libéralisation des marchés financiers.
Tout cela n'est guère réjouissant. Et le personnel, dans tout cela? Est-ce qu'on lui fait une place? Le personnel est-il composé d'êtres humains ou de veaux en troupeaux? Je vous laisse délibérer.
Mystérieusement, je n'ai relevé qu'un seul thème : les ressources humaines (avant, il était question du service du personnel, depuis peu, il semble qu'on n'utilise plus que « les ressources ». Vous avez donc la réponse à la question posée plus haut).
« La gestion des ressources humaines désigne l’ensemble des moyens mis en œuvre pour garantir en permanence à l’entreprise une adéquation entre ses ressources et ses besoins en personnel, sur le plan quantitatif comme sur le plan qualitatif. »
Pour conclure, je n'aurai qu'une simple question à poser : est-ce que vous voulez être considéré comme du bétail qu'on mène par le bout du nez ou souhaitez-vous plus d'humanité? Sachez que celui ou celle pour qui vous voterez en 2012 ne se posera pas nécessairement la question. C'est vous qui votez, alors votez bien.

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