Après avoir mis en ligne les quatre sites d'information et avoir organisé mes idées et opinions pour bâtir un projet qui tienne la route face à un avenir incertain, j'ai décidé de lancer ma campagne officiellement pour le mandat de Président de la République que Monsieur Sarkozy quittera en 2012. Même si les journalistes et autres politologues, experts dans la divination et la prospective, ce qui revient à peu près au même, se perdent dans des pronostics tortueux et imaginent des scénarios dont le grotesque atteint les sommets du comique et réciproquement, qui sait qui sortira des urnes en 2012?
C'est le 1er février de cette année que j'ai engagé le processus. (Parler de campagne électorale est encore prématuré, chaque chose en son temps!)
- Comme je suis fonctionnaire de l’État, j'ai averti mes supérieurs hiérarchiques (ce qu'on appelle, dans le jargon néo-managérial, mes N+1, N+2 et N+3) par un courrier personnalisé et adapté à leur niveau hiérarchique.Note personnelle : malgré une terrible envie de mettre ces courriers en ligne,il faudra se contenter d'imaginer ce qu'ils peuvent contenir. En effet, la diffusion de ces textes, même si elle est envisagée, n'est pas prévue pour l'instant. Mes lecteurs, les internautes qui viennent sur mes sites par hasard, ainsi que nombre de mes collègues, bref tous ceux qui voudraient savoir devront patienter.
- J'ai fait parvenir à la rédaction d'un hebdomadaire régional (basé sur Yvetot), le texte d'une « lettre ouverte au président de la République » accompagné d'un courrier contenant des compléments d'information.
- Après une entrevue avec le rédacteur en chef de cet hebdomadaire, un article a été écrit et est paru avec l'édition du vendredi 11 février disponible dans les points de vente habituels. (L'article sera mis en ligne prochainement.)
- Petit bémol toutefois, le texte de la « lettre ouverte à Monsieur le Président de la République » n'est, pour le moment, disponible que sur deux de mes sites.
- La prochaine étape consistera à contacter la presse nationale. (Ce qui devrait se faire dans les semaines qui viennent.)
Tout cela pour en arriver où? C'est simple: à une première réaction.
Un lecteur de l'hebdomadaire, après avoir parcouru l'article me concernant, a pris son annuaire et son téléphone pour me faire part de quelques idées et opinions. Ce monsieur, que j'appellerai Hubert P. pour préserver son anonymat, m'a entretenu sur ces quelques points :
- La Constitution est à amender de fond en comble. Autrement dit, il souhaiterait une nouvelle constitution et, par voie de conséquence, une VIème République.
- Le mandat du Président de la République devrait revenir à ce qu'il était, à savoir un septennat unique, renouvelable uniquement par référendum.
- La durée de la législature (mandat des députés) serait de 4 ou 5 ans. On reviendrait donc à un système en quinconce avec possibilité de cohabitation (sauf si le Président n'est pas issu d'un parti). Notons au passage que, dans les principes généraux, j'avais déjà proposé le principe que ce lecteur m'a précisé.
- Les maires de communes avec un nombre d'habitants supérieur à 20000 (vingt-milles) ne devraient pas pouvoir être député (ou autre chose). La raison invoquée: « On ne peut servir deux maîtres en même temps! »
Après ces quelques propositions, ce lecteur a fait quelques aveux qui ressemblaient à des apophtegmes (des phrases historiques, si vous préférez!):
« La politique n'est pas un métier. »
« Je n'ai jamais voté de Gaulle, ni Pompidou, et encore moins Giscard car il voulait restaurer la royauté! J'ai toujours voté Radical Socialiste. Le socialisme, tel que les gens l'imaginent, est impossible! »
Je vais donc rappeler ce qu'est le Radical Socialisme.
« Le radicalisme est un courant politique français particulièrement influent pendant la Troisième République. Républicain, très attaché à la propriété privée et à la laïcité, c'est un parti intermédiaire entre la gauche et la droite susceptible de s'allier aux socialistes ou aux conservateurs suivant les circonstances. Les radicaux étaient considérés aux débuts de la IIIe République, très à gauche face aux modérés, ralliés, orléanistes, bonapartistes ou légitimistes. Avec l'apparition des socialistes, ils occupèrent une position centrale et prédominante sur l'échiquier politique français. La bipolarisation de la vie politique française entrainée par la Ve République conduit à une marginalisation du radicalisme qui se divise en 1971 entre un parti radical lié à la droite et un autre lié à la gauche. »
« Le Parti républicain, radical et radical-socialiste, plus communément appelé Parti radical ou Parti radical-socialiste est le plus vieux parti politique français et l'étiquette rad.-soc. a longtemps été fort prisée par les candidats aux diverses élections. »
« Les radicaux existent idéologiquement depuis le début du XIXe siècle, avec de grandes figures politiques, comme par exemple Ledru-Rollin et Louis Blanc. Mais on pourrait facilement retrouver des traces de leur existence aux sources même de la Révolution, par les Lumières, et principalement par Voltaire et Condorcet. Le nom radical vient du fait que ce courant de pensée regroupait les républicains radicaux, qui cohabitaient au parlement avec les républicains modérés, les républicains ralliés et les trois courants monarchistes.
C'est le premier parti politique fondé en France (1901). Jusque là, en effet, il n'existait que des groupes parlementaires de différentes tendances politiques et des comités électoraux locaux aux conceptions encore plus variées. L'idée de réunir au niveau national, dans un même parti des élus et des militants de même tendance.
À sa naissance, le 21 juin 1901 à Paris, le Parti radical hérite de cette tradition radicale qu’avaient porté de grandes figures politiques comme Gambetta ou Clemenceau. Avant même son apparition en tant que parti politique, le courant radical avait fourni à la République plusieurs grands serviteurs de l’État, sans oublier plusieurs Présidents du Conseil (Ferdinand Buisson, Émile Combes ou Charles Floquet par exemple). Outre cet héritage, le nouveau parti fusionne avec plusieurs tendances rivales. C’est un assemblage hétéroclite de comités électoraux, de loges maçonniques, de sections de la Ligue des droits de l’homme, de la Ligue française de l'enseignement, dont la tendance de gauche semble majoritaire à ce moment-là. »
« Le Radicalisme possède une vision spécifique de l’organisation sociale et humaine fondée sur la primauté de l’individu. Il prend sa source dans l’histoire même de la République à laquelle il est étroitement lié. La profession de foi du radicalisme est composée de cinq points : « Laïcité, solidarité, humanisme, tolérance, universalisme».
Lors de la fondation du nouveau parti, la déclaration de clôture de ce premier congrès, lue par Camille Pelletan, servit de cheville ouvrière au programme politique revendiqué par les radicaux durant les premières années du XXe siècle. Cette déclaration insistait donc sur l'union à gauche, la nationalisation des grands monopoles, la séparation de l'Église et de l'État et la création d'un impôt égalitaire fondé sur le revenu.
Ce programme fut partiellement appliqué durant les années suivantes, profitant d'une alliance à l'Assemblée nationale, entre les socialistes (de Jean Jaurès) et les radicaux (qui mirent Émile Combes au gouvernement). Cette période fut marquée par la lutte très dure contre les congrégations religieuses dont les plupart sont expulsées.
En 1907, au congrès de Nancy, le parti adopte enfin un véritable programme politique (présenté par une commission dont le rapporteur était Édouard Herriot). Nettement ancré à gauche, confirmé par le congrès de Pau en 1913, ce programme, avec quelques dépoussiérages, sera la pierre angulaire du programme politique de ce parti durant plus d'un demi-siècle.
Il prône une politique laïque et anticléricale, marquée par l’action du Président du Conseil Émile Combes (1902–1905) qui amènera les lois de séparation de l’Église et de l’État adoptée avec les efforts plus subtils du député socialiste Aristide Briand. Il vante la propriété privée : en effet, les radicaux voient dans l’accession des salariés à la propriété le remède aux problèmes de la société industrielle.
Durant l’entre-deux-guerres, les idées qu'il défend, constituent un ensemble dans lequel se reconnaît une grande partie des Français. Tout d’abord, un attachement profond à la nation et au régime républicain, identifié au système parlementaire, ensuite une conception de la République qui intègre de manière ferme voire intransigeante la laïcité, érigé en l’un des fondements de la République, dont l’instruction dispensée par l’école est le moteur du progrès social. Le tout est mâtiné d’une conception humaniste de la société et de la politique. »
(Source : Wikipedia)
Pour ce qui est de restaurer la royauté, Monsieur Valéry Giscard d'Estaing n'y a probablement jamais pensé sérieusement. Son goût prononcé pour Louis XV, qui fit tant jaser lorsqu'il occupa le palais de l’Élisée, ainsi qu'un patronyme qui fleure bon la noblesse d'antan (mais qui ne s'y rattache pas pour autant) aurait cependant pu le faire croire.
Fort récemment, interrogé sur la Chaîne Parlementaire, VGE a tenu des propos qui laissaient deviner que la charge de Président de la République, quinquennale, rappelons-le, pourrait être confié à quelqu'un dont la description assez évasive se rapprochait étrangement d'un « roi » des français, même si ce mot n'a pas été ouvertement prononcé. Il laissait entendre que le principe de cet autre chose était plus adapté que ce que nous connaissions actuellement, notamment pour l'idée de continuité de l’État.
Le général de Gaulle, quant à lui, aurait pensé au Comte de Paris pour assumer la charge de Chef de l’État, mais il souhaitait que le prétendant au trône se présentât à l'élection (ce qui lui était désormais autorisé – jusqu'alors, le texte des différentes constitutions interdisaient à toute personne issue des familles ayant régné sur la France de se présenter). Le Comte de Paris attendait sans doute qu'on lui amène la couronne sur un coussin : conclusion, il a raté le coche et pour un bon moment (ses descendants semblent avoir adopté la même tactique, lorsqu'ils ne se bagarrent pas pour des vétilles dynastiques avec son cousin espagnol, querelles dont les français n'ont que faire!)
La meilleure des solutions reste la mienne : un Président de la République, élu pour cinq ans dont le mandat peut être renouvelé, qui s'occuperait de faire ce que les français attendent de lui (et rien d'autre) :
- Rencontrer, écouter et surtout entendre le Peuple de France là où il est.
- Veiller à ce que le gouvernement et le parlement ne se lancent pas dans des politiques contraires aux intérêts du Peuple de France. Au besoin, les remettre sur les rails.
La Royauté Républicaine a cet incontournable avantage sur la République autant que sur la Royauté de fondre les deux principes (que les politiciens se sont efforcés de croire et faire croire qu'ils étaient radicalement opposés) en ne conservant que les principes fondamentaux qui leur sont communs :
- Un chef d'état indépendant des partis politiques, garant des institutions et gardien de la Constitution.
- Un Président de la République choisi par le Peuple (selon des modalités qui peuvent être amenées à évoluer).
- Un mandat de durée fixe (cinq ans, par exemple)
D'où la réflexion qui m'a été adressée « Finalement, ce que vous voulez d'un Président, c'est qu'il règne ! » Non, pas tout à fait : je veux qu'il respecte à la fois la Constitution et le Peuple de France. Par dessus tout, il faut bien garder à l'esprit que « la souveraineté appartient à la Nation ». C'est donc à la Nation de dire ce qu'elle veut.
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