Pour cette leçon, il m'a paru important de revenir sur quelques termes que j'ai pris l'habitude d'utiliser et qui ont pu dérouter mes lecteurs. Ce vocabulaire, lorsqu'il n'a pas purement et simplement disparu du langage courant, qu'il soit politique ou non, a parfois changé de sens pour devenir péjoratif. Pour quelques uns, ces termes sembleront sortis des livres d'histoire poussiéreux et ne feront que raviver des mauvais souvenirs. Or, si je décide de revenir sur ces quelques mots, c'est parce que je souhaite qu'ils reprennent la place qui est la leur dans l'actualité autant que dans la vie quotidienne des citoyens à qui je m'adresse. Pour la plupart, ils ont été forgés avant la révolution, définis par les philosophes du siècle des lumières et c'est après la prise de la Bastille qu'ils ont pris toute leur dimension. Avec les années, les deux siècles qui nous séparent de ce grand événement, fondateur pour certain, maudit par d'autres, ces mots ont été galvaudés, détournés et leur sens originel modifié. Je voudrais simplement les replacer dans leur contexte d'origine et les transposer au présent pour pouvoir bâtir l'avenir.
Petite note : En règle générale, les définitions entre guillemets sont des emprunts à l'encyclopédie en ligne Wikipédia. Les citations d'autres provenances sont indiquées à la fin des paragraphes correspondants.
La Royauté.
« La royauté désigne un régime politique dans lequel le chef d'une nation porte le titre de roi. En France, depuis le XVIIème siècle, elle est de plus en plus souvent désignée par le terme impropre de monarchie qui désigne les régimes politiques dans lesquels une seule personne exerce tous les pouvoirs. La royauté ne doit pas non plus être confondue avec d'autres régimes politiques comme l'empire qui suppose la soumission de plusieurs nations, ni avec la tyrannie qui est un régime affranchi de toutes lois.
Bien qu'elle se manifeste par des aspects sacrés, la royauté exerce un pouvoir politique qui est presque toujours distincte du pouvoir religieux. Bien qu'elle se manifeste aussi par une très grande richesse, elle ne participe pas non plus au pouvoir économique. La royauté semble se limiter à une fonction de représentation (pouvoir d'incarner l'unicité de la nation et de traiter avec les autres peuples), de paix (intérieure et extérieure) et de justice. À la limite, elle se réduit à la fonction de maintien des règles et des traditions, d'arbitrage suprême entre les différents pouvoirs qui émanent de lui, , sauf la justice et la conduite de la guerre. Elle n'est donc pas équivalente à la monarchie, qu'Aristote ou Montesquieu définissent comme le régime politique dans lequel tous les pouvoirs sont exercés par un seul : le monarque peut porter le titre de roi, mais également celui d'empereur, de tyran, de dictateur, de consul, de Premier secrétaire, de Guide, etc...
Quel que soit le mode d'accession au trône, la royauté tire son autorité dans une certaine forme de continuité, résumée par exemple en France par l'expression : « Le Roi est mort, vive le Roi ! ». Il n'y a pas d'idée de rupture, la légitimité venant de la sacralité de la fonction et la continuité étant le signe de la permanence du lien. La fonction comme telle est immortelle, puisque sacrale, le roi d'une certaine manière se retrouve dans ses descendants, ou ses successeurs. »
Commentaires personnel : seules les points suivants peuvent être retenus :
- Il existe en France trois familles qui pourraient prétendre au trône, d'une part s'il en restait un vacant, ce qui n'est pas le cas, d'autre part si les français le souhaitaient, ce qui n'a pas l'air d'être franchement le cas non plus :
- la branche des Bourbons dite d'Orléans, représentée actuellement par deux individus dont l'un est le fils de l'autre, Le Prince Jean d'Orléans et Henri, Comte de Clermont;
- la branche des Bourbons d'Espagne, représentée par Louis XX, duc d'Anjou et de Cadix;
- la famille du Prince Napoléon, descendant d'un des frères de l'Empereur Napoléon Ier (à noter qu'un membre de cette famille a renoncé à toute prétention en 1926)
- Les deux représentants des deux branches des Bourbons attendent qu'on les rappelle sur le trône, spontanément, sans rien proposer de concret pour motiver un éventuel retour. Ils peuvent s'armer de patience, ce n'est pas demain qu'un tel retour se fera : les français ont été (trop) bien conditionnés par la propagande souvent douteuse de cent-cinquante années de république.
- Un élément qui ne plaide pas du tout en leur faveur tient dans un détail qui a toute son importance : il suffit de consulter les sites d'information royalistes pour s'en convaincre. Il s'agit d'une vision toute particulière de la démocratie, une façon d'appréhender la souveraineté nationale. Ces gens-là rêvent d'une royauté populaire mais d'un peuple qui n'a pas forcément voix au chapitre. Quant au suffrage universel, n'en parlons pas.
La République.
« Une république est une forme de gouvernement qui n'est pas (ou très rarement) héréditaire, dans laquelle les gouvernants ont (ou prétendent avoir) un mandat du peuple, via l'élection, ou d'une partie de celui-ci. Le terme de république s'oppose à ceux de royauté ou d'empire.
Au moment de la Révolution française, en référence à la République romaine qui s’est établie à la suite de la monarchie, le régime politique qui fait suite à l’Ancien Régime féodal, est baptisé « république ». Le 21 septembre 1792, suite à la proclamation de l'abolition de la royauté, la Première République française est déclarée. Cependant, à cette époque, l'opposition entre république et monarchie héréditaire n'est pas encore officiellement établie, puisque, en 1804, Napoléon Bonaparte se considère comme «Empereur de la République française».
Par la suite, en français, le mot est devenu largement synonyme de démocratie, et s’oppose alors à despotisme ou totalitarisme. Cette assimilation s’explique par l’histoire politique française. Les francophones ont le sentiment de faire un oxymore lorsqu’ils parlent de démocratie populaire et que le premier terme recouvre un régime totalitaire ; il ne l’est plus si on conserve au mot son sens de forme de gouvernement qui fait suite à un régime féodal. »
Note pour le terme « oxymore » : il s'agit d'une figure de rhétorique qui combine, dans une même structure syntaxique deux notions contradictoires. Exemples, un illustre inconnu, l'obscure clarté des étoiles (Corneille), la Royauté Républicaine (voir ci-dessous ce que j'ai à en dire)
La Royauté Républicaine.
Le titre du site web d'information générale, autant que celui de l'association qu'il représente, a pour principe de concilier les deux principes de royauté et de république comme une synthèse du passé historique de notre pays. J'ai eu l'occasion de montrer que, contrairement à cette habitude de les opposer, les deux conceptions pouvaient se compléter. Pour autant, il n'est pas question de rétablir la royauté en France, mais la république, celle définie par la constitution de 1958. Il n'est donc pas question de trône, ni de famille royale, qu'elle relève de la branche des Bourbons d'Espagne ou de celle des Ducs d'Orléans, ni rien de tout cela. Ce n'est pas à un candidat à une élection présidentielle de proposer ce genre de chose, ni aux élus de la Nation mais aux citoyens eux-mêmes de se prononcer selon cette idée de « liberté des peuples à disposer d'eux-mêmes ». Il est évident que pareille chose n'est de toute façon pas d'actualité, ni pour moi, ni pour les électeurs.
Le programme de compagne électorale que je me suis fixé repose sur les points suivants :
- Redonner au Président de la République les fonctions de médiation et d'arbitrage entre les français et leurs élus. Le chef de l’État, normalement, n'est pas élu pour gérer les affaire mais pour les superviser. Il n'est donc pas le Premier Ministre.
- Donner la parole au Peuple de France en constituant des Comités de Citoyens où chacun pourra s'exprimer et donner ses avis et opinions. Toutes les modalités ont été définies sur les différents sites, il suffit de suivre les liens correspondants.
- Accorder un pouvoir supplémentaire aux électeurs par le décompte des bulletins blancs comme suffrage exprimés et dont le nombre pourrait éliminer les candidats désavoués ou annuler une élection si le vote blanc et massif.
- Étendre les principes de votation publique (ou citoyenne) et de pétition et rendre leur examen obligatoire par le gouvernement ou le Parlement.
La Souveraineté.
« Le concept émerge avec celui d'État, au Moyen Âge. Le souverain est donc au départ une personne identifiée (le représentant de l'État, le roi) puis se détache de plus en plus de sa personne pour devenir un concept théorique indépendant et intemporel. La souveraineté n'est en principe qu'étatique, mais on voit apparaître aujourd'hui un concept de souveraineté qui se détache de plus en plus des États.
En droit, la notion de Souveraineté est définie comme la détention de l'autorité suprême. Celle-ci, lorsqu'elle est détenue par une seule personne, donne lieu à un régime despotique. Au contraire, dans les démocraties, elle est détenue par le peuple constitué en un corps politique appelé nation. »
La Démocratie.
« Le terme démocratie s'oppose historiquement aux systèmes monarchiques, où le pouvoir est détenu par un seul, ou oligarchiques où le pouvoir est aux mains d'un petit groupe. Dans son sens originel, la démocratie est le gouvernement de tous les citoyens (la citoyenneté, cependant, n'est pas forcément donnée à toute la population).
On résume souvent ce corpus à la formule d'Abraham Lincoln : « le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple », qui a été introduite dans la constitution de 1958 de la Cinquième République française. La caractérisation, par les articles ou prépositions « du », « par » et « pour », de la relation entre peuple et pouvoir qu'exprime le mot démocratie, n'est pas sans possibilité d'interprétations différentes, de l'idée et des principes qu'il contient, ni de leur mise en œuvre concrète. En ce qui concerne les régimes politiques qui en portent le nom, ou l'ont porté, ils se révèlent avoir été ou être très divers. Ainsi, aujourd'hui encore, il n'existe pas de définition communément admise de ce qu'est ou doit être la démocratie.
La démocratie est devenue un système politique (et non plus un simple régime) dans lequel la souveraineté est attribuée au peuple qui l'exerce de façon :
- directe : régime dans lequel le peuple adopte lui-même les lois et décisions importantes et choisit lui-même les agents d'exécution, la démocratie directe ;
- indirecte : régime dans lequel le rôle du peuple élit des représentants, la démocratie représentative.
- semi-directe : variété de la démocratie indirecte dans laquelle le peuple est cependant appelé à statuer lui-même sur certaines lois, par les référendums, véto ou initiatives populaires.
Par extension, le terme « démocratie » qualifie souvent tout pays qui est reconnu comme appliquant des principes démocratiques dans son fonctionnement. »
La Dictature.
« Le terme vient du latin dictatura qui désignait à l'époque de la République romaine une magistrature exceptionnelle qui attribuait tous les pouvoirs à un seul homme (le dictateur - étymologiquement « celui qui parle »). Cette magistrature suprême, assortie de règles de désignation précises et temporaires (six mois maximum), était accordée en cas de danger grave contre la République. Elle fut abolie après les dictatures de Sylla et Jules César.
Le mot dictateur désigne aujourd'hui ce que l'on appelait plutôt tyran dans l'Antiquité ou despote dans l'Ancien Régime. Cette acception qui s'est développée pendant la Révolution française sert surtout pour la période contemporaine. Dans le domaine politique, on appelle « dictature » un régime dans lequel une personne (le dictateur), ou un groupe de personnes, disposant d'un pouvoir absolu, s'y maintient de manière autoritaire et l'exerce de façon arbitraire.
Le caractère absolu du pouvoir se caractérise notamment par l'absence de séparation des pouvoirs (exécutif, législatif, judiciaire). Cette confusion des pouvoirs peut l'être au profit de l'exécutif (cas le plus courant) ou au profit du législatif (régime d'assemblée). Il résulte aussi de l'absence de contrôle démocratique et d'élections libres (répression des opposants, le non-respect de la liberté de la presse).
Le caractère arbitraire du pouvoir se traduit par le non-respect de l'État de droit (violation de la Constitution, établissement de lois d'exceptions). Si beaucoup de dictateurs arrivent au pouvoir à la suite d'un coup d'État (en Amérique du Sud notamment) ou d'une guerre civile (Francisco Franco), il arrive qu'un dirigeant parvienne au pouvoir légalement avant de devenir un dictateur (ce fut le cas d'Adolf Hitler). »
Commentaire personnel : Que faut-il donc penser du quinquennat de Nicolas Sarkozy qui a utilisé cette procédure accélérée, une des nouveautés de la révision de la Constitution de 2008, pour imposer sa réforme du les retraites? Les lois sécuritaires et répressives (Loppsi 2, Hadopi, pour ne citer qu'elles) ne font-elle pas penser à une dérive dictatoriale où la démocratie, excusez-moi de l'expression, on s'assoit dessus?
Les Dictocraties, démotatures ou autres démocratures.
« La dictocratie (ou démocrature) désigne un régime qui, sous l'apparence d'une démocratie, fonctionne en réalité comme une dictature. Une constitution est en place, des élections ont lieu régulièrement, la liberté d'expression est garantie dans les textes, cependant les élites en place manipulent ces institutions afin de conserver leurs privilèges. Cela peut être aussi le cas lorsqu'il existe une collusion entre les médias et le pouvoir en place. » (Citation empruntée au site toupie.org)
Commentaire personnel : si je m'en tiens à cette définition, pour compléter ce que je disais dans le paragraphe précédent, le quinquennat de notre président, quelque fois désigné sous les sobriquets de « Sarkoléon » ou de « Nicolaon Zéro » la France a basculé, en souplesse, vers ce type de régime complètement hypocrite. Il ne tient qu'à vous que tout cela change.
La Monarchie.
« La monarchie est un système politique où l'unité du pouvoir est symbolisée par une seule personne, appelée monarque. Elle n'est ni nécessairement une royauté, ni nécessairement héréditaire : il a toujours existé des monarchies électives, par exemple chez les Gaulois. Selon la définition de Montesquieu, une monarchie se définit par le gouvernement absolu d'un seul, mais ce pouvoir est limité par des lois.
La monarchie est dite monarchie constitutionnelle lorsque les pouvoirs du monarque sont définis par une constitution qui fixe par écrit des lois fondamentales prévoyant une séparation des pouvoirs. Il est souvent admis, lorsque l'État est menacé par une guerre étrangère ou civile, qu'une loi martiale lui donne provisoirement tous les pouvoirs : la monarchie devient alors, au sens antique, une dictature (comme l'exerçaient les consuls ou les généraux romains en cas de graves problèmes).
La monarchie est dite parlementaire lorsque le chef du gouvernement, nommé par le roi lorsqu'il y en a un, est responsable devant le Parlement, dans ce cas le monarque est le représentant de l'État au titre de Chef de l'État, un arbitre, et le garant de la continuité des institutions (exemple : Grande-Bretagne, Espagne, Belgique).
La monarchie est dite absolue lorsque le monarque détient tous les pouvoirs. Certains parlent alors de régime despotique alors qu'il n'en est rien car le roi se doit de respecter les Lois Fondamentales du Royaume tandis qu'un despote ou un tyran n'est limité par aucun pouvoir supérieur. C'est ainsi que Louis XIV s'est vu refuser par le Parlement de Paris l'enregistrement du Traité d'Utrecht sur la partie où le roi renonçait au Trône de France pour son petit-fils Philippe (devenant roi d'Espagne) et sa descendance. Le Parlement de Paris a rappelé au "Roi Soleil" que personne, même lui, ne peut disposer de la dévolution de la Couronne qui se fait indépendamment de lui selon un ordre prévu par les Lois Fondamentales du Royaume (loi salique de primogéniture mâle pour la France).
Monarchie républicaine.
L'expression est du général de Gaulle qui avait dit « La république n'est pas le régime qui convient à la France, il lui faut un roi! » Ce après quoi, il avait proposé l'élection du Président de la République au suffrage universel.
Pour fabriquer cette « monarchie républicaine » vous prenez quelques ingrédients épars dans les paragraphes précédents, vous les mélangez vigoureusement, vous faites une vérification simple du résultat avec l'année qui va bientôt se terminer pour vous convaincre que la formule peut s'appliquer (et elle s'applique avec une merveille de précision) et surtout, si vous êtes le Président, pour bien enfoncer le clou, vous vous achetez un avion pour vos voyages officiels en posant cette question saugrenue : douche ou baignoire?
L'antilogie consiste en une contradiction ou incompatibilité entre deux idées ou deux opinions dans une même phrase ou un même texte. La monarchie républicaine, loin de concilier deux principes antagonistes, est une façon déguisée de gérer la dictature. En effet, si la république c'est l'affaire de tous, la monarchie, c'est le pouvoir d'un seul qui n'est pas le peuple.
C'est donc la raison pour laquelle, à cette « monarchie républicaine » qui ignore le Peuple de France, j'oppose le principe d'une « royauté républicaine » qui repose sur la souveraineté et la suprématie de la Nation.
Anachronisme.
« Faute contre la chronologie; Toute erreur qui consiste à attribuer des usages, des idées, etc., aux hommes d’une époque où ces idées, ces usages n’étaient pas encore connus. »
Mon projet a été catalogué par certains lecteurs comme anachronique. Ils n'avaient de toute évidence pas lu ce qui était contenu dans les différentes pages et messages de mes quatre sites. Je voudrais donc poser la question suivante : laquelle de ces deux propositions est la plus anachronique :
- Vouloir faire avaler à une population entière une monarchie de fait qu'on habille à la hâte des oripeaux de la république avec la panoplie complète : élections, avis du Conseil Constitutionnel et tout le tralala.
- Défendre une vraie république avec des bases démocratiques solides et garanties par un chef d'état, président de la république, et arguer du fait que la vraie royauté réside en la souveraineté de la Nation.
On peut résumer la chose de la façon suivante : préférez-vous l'empereur Nicolas, sa majorité UMP, son gouvernement sourd aux revendications des français et ignorant les négociations, sa procédure accélérée, qui transforme le régime en dictature autoritaire, et sa réforme des retraites dont nous allons tous, à l'exception des parlementaires, subir les conséquences; ou un candidat qui ne mélange pas tout, ne cumulera pas les fonctions de chef de l'état avec celles de premier ministre, écoutera les français, les rassemblera dans les Comités de Citoyens et rendra aux citoyens la souveraineté qui leur a été volée?
Le Citoyen.
Les définitions courantes sont citées ci-dessous.
- Désigne une personne qui a la nationalité d'un pays, qui peut y voter ou y être élue.
- Personne qui participe à la vie de son pays et dispose de droits politiques.
- Personne qui exerce les droits politiques (droit de vote, électorat, éligibilité).
- Les citoyens sont des «personnes jouissant de droits civiques assortis de devoirs ».
Pour des détails complémentaires concernant les définitions de Citoyen, de Citoyen Français et de Citoyen en France, vous pouvez consulter le site de la Constitution de la Royauté Républicaine dont vous avez le lien sur cette page. Vous y trouverez également les détails sur ce que j'appelle le Peuple de France ainsi que ma conception de la propriété du Peuple de France.
Comité de Citoyens.
Structure de base de la future démocratie française. Ses principes sont définis sur le site de la Constitution de la Royauté Républicaine.
La Parole.
« La parole est le langage articulé symbolique humain destiné à communiquer la pensée, est à distinguer des communications orales diverses, comme les cris, les alertes, les gémissements.
La parole est le langage incarné de l'homme. La parole est singulière et opère un acte de langage qui s'adresse à un interlocuteur, éventuellement soi-même, mentalement, ou à un support par l'écrit par exemple. La parole permet d'exprimer des besoins, pensées, sentiments, souffrances, aspirations, du locuteur. La parole peut aussi constituer une observation plus ou moins subjective des faits, ou encore être la formulation d'une demande. Elle permet de témoigner d'un changement de conception du monde. Dans ce sens, une vérité est la tentative de description de la réalité à l'aide de la parole.
L'usage social de la parole a déterminé des langages particuliers nommés idiomes, langues, dialectes, parlers… L'utilisation d'une langue ou le choix des mots n'est pas neutre parce que le langage structure la pensée. Les querelles linguistiques ou atteintes aux langues peuvent être des tentatives de sujétion de l'homme en imposant des paradigmes, comme dans le cas de la langue ou des expressions d'un groupe dominant. »
Le Pouvoir.
« Le pouvoir politique est un type de pouvoir qu'une personne ou un groupe de personnes exerce dans une société. C'est la souveraineté, soit le pouvoir de fixer les règles qui s'appliquent à la population sur un territoire donné. Il existe de nombreuses façons d’exercer un tel pouvoir, la plus évidente étant celle du chef politique officiel d'un État, tel qu'un président, un premier ministre, un roi ou un empereur. Les pouvoirs politiques ne sont pas limités aux chefs d'État ou aux dirigeants, et l'étendue d'un pouvoir se mesure à l'influence sociale que la personne ou le groupe peut avoir, influence pouvant être exercée et utilisée officiellement ou officieusement.
Montesquieu affirmait que sans un principe permettant de contenir et d'équilibrer le pouvoir législatif, les pouvoirs exécutifs et judiciaires, il n’y a plus aucune liberté, ni aucune protection contre l'abus de pouvoir. C'est le principe de la séparation des pouvoirs.
Le Pouvoir personnel, ou la personnalisation du pouvoir.
D'après les avis des experts et des journalistes, récoltés ici et là sur plusieurs sites internet, le pouvoir devient personnel lorsqu'il est exercé par une personne au lieu d'une assemblée. La France qui a tendance à glisser d'un régime parlementaire au profit d'une régime présidentiel, à l'américaine, craint une personnalisation de la fonction du Président. Autrement dit, le Président de la République deviendrait un monarque. Cette crainte est d'ailleurs motivée par l'exemple de Louis-Napoléon Bonaparte, premier Président de la Deuxième République, qui, avant le terme de son mandat, avait transformé le régime en Second Empire, le tout avec l'approbation des français.
Cette crainte est justifiée uniquement si, par personnalisation du pouvoir, on entend personnalisation de l'exercice du pouvoir, ce qui n'est pas du tout pareil. Les exemples de pouvoirs personnels dans notre histoire sont nombreux et se situent autant avant qu'après la révolution. Tous les rois de France de l'ancien régime exerçaient un pouvoir personnel, même s'il était parfois équilibré par les décisions des parlements, ce qui s'est produit plus souvent qu'on ne croit, même sous Louis XIV habituellement considéré comme l'exemple type de monarque absolu. Après la révolution, la structure de l'Etat a été modifiée mais l'exercice personnel du pouvoir a reparu : Napoléon Ier, Empereur de la République Française, les rois Louis XVIII et Charles X, après la restauration, mais aussi Louis-Philippe et Napoléon III.
Il est un fait aussi que les français ont besoin de se retrouver, de s'identifier à un personnage plutôt qu'à une fonction. Contrairement aux Présidents de la Troisième République dont peu de personnes connaissent le liste et les dates des mandats, ceux de la Quatrième (Vincent Auriol et René Coty) et plus particulièrement ceux de la Cinquième ont exercé le pouvoir directement : ils sont intervenus directement dans la gestion des affaires.
Faut-il donc craindre la personnalisation? Mon opinion est la suivante : si le pouvoir est exercé par un gouvernement (même fort, à l'américaine, donc) dont la politique est conduite par un premier ministre choisi après le résultat des élections législatives, avec un parlement qui peut librement amender les textes, sans cette épée de Damocles qui a pour nom la procédure accélérée, et en collaboration avec l'ensemble des citoyens, le pouvoir personnel du président consiste à veiller à ce que les institutions fonctionnent correctement et que la Constitution est respectée. Une continuité peut être établie dans les institution même avec un président changeant tous les cinq ans.
La Parole au Peuple.
Donner la parole au Peuple repose sur des bases simples, logiques et démocratiques : chaque citoyen aura non seulement la possibilité mais aussi le devoir de s'exprimer, régulièrement, de sa propre initiative ou sur demande d'un élu sur les sujets de société, la vie quotidienne et tout ce qui concerne la République. Les moyens de prendre la parole ont déjà été définis, je n'y revient donc pas. On aura cependant soin de ne pas confondre les principes de « Parole au Peuple » et de « Pouvoir au Peuple »
Le Peuple.
« Le mot peuple vient du latin populus désignant l'ensemble des citoyens, individus ayant le pouvoir de voter dans la démocratie romaine, par opposition au Sénat et à la plèbe.
Ce terme désigne couramment un ensemble d'êtres humains vivant sur le même territoire ou ayant en commun une culture, des mœurs, un système de gouvernement. Ceux-ci forment à un moment donné une communauté historique partageant majoritairement un sentiment d'appartenance durable, une communauté de destins. Ce sentiment d'appartenance peut venir de l'une au moins de ces caractéristiques : un passé commun, réel ou supposé, un territoire commun, une langue commune, une religion commune ou des valeurs communes. Tels le peuple de Paris, le peuple juif.
En français, le terme de peuple peut avoir aussi une connotation sociale, souvent péjorative :
- C'est l'ensemble des citoyens de condition modeste, par opposition aux catégories privilégiées par la naissance, la culture et/ou la fortune.
- C'est un ensemble d'individus appartenant aux couches « inférieures » et éventuellement moyennes de la société, par opposition à l'aristocratie. »
Commentaire personnel : Il faudra oublier cette connotation méprisante à l'avenir : car les termes qui lui sont souvent préférés, décrits ci-dessous, sont incomplets.
La Population.
« Les sens habituellement donnés à cette expression sont les suivants :
- En statistique descriptive, une population est un ensemble fini d'objets (les individus ou unités statistiques) sur lesquels une étude se porte et dont les éléments répondent à une ou plusieurs caractéristiques communes. On peut aussi parler d'une population d'écrous produits dans une unité d'une usine.
- En statistique mathématique, pour utiliser la notion de probabilité la population est supposée infinie. Dans ces conditions, l'échantillon est défini comme un ensemble de variables aléatoires dont les valeurs observées représentent des réalisations.
- Un ensemble d'individus d'une même espèce vivante se perpétuant dans un territoire donné est une population biologique et la discipline scientifique qui en fait l'étude est la biologie des populations, un champ d'études qui participe à la fois de l'écologie (dynamique des populations, démographie, écologie comportementale…), de la génétique des populations et de la biologie de l'évolution. »
Les gens.
Cette expression est une sorte de fourre-tout syntaxique qui veut à la fois tout dire, ne rien dire, ou comprendre n'importe quelle idée. Derrière ce mot, pourtant utilisé quotidiennement par toutes et tous, même moi, on trouve pêle-mêle ces acceptions :
- Une gens (pluriel latin gentes) est dans le système social romain, un « clan » ou groupe de familles portant un nom en commun, le gentilice (en latin gentilicius), et qui descendait par les mâles d'un ancêtre commun.
- Ensemble indistinct dont on affecte, non sans une pointe de condescendance, d'exprimer les aspirations.
Les Français.
J'éviterai autant que possible d'utiliser ce mot pour le côté « identité nationale » qu'on voudrait lui faire sous-entendre. Le débat qui a bien failli avoir lieu et qui n'aurait pas manqué de semer définitivement la zizanie entre les dernières personnes dotées d'un certain bon sens, est une sottise monumentale. Quand par hasard, je parlerai des français, ce sera dans le sens de citoyen (français et en France), c'est à dire des personnes qui habitent, travaillent et paient des impôts en France.
La Populace.
Ce mot, d'une incommensurable vulgarité, tend à être remplacé par « peuple » par les classes méprisantes (et qui ne sont pas nécessairement celles qu'ont croit) mais avec une signification péjorative équivalente. Dans mes écrits, ce terme ne sera utilisé qu'une seule et unique fois : ici.
Les Veaux.
« Les français sont des veaux! » est une phrase du Général de Gaulle, attestée par son propres fils, l'amiral de Gaulle.
«Les Français sont comme ça depuis les Gaulois. Hannibal qui recrutait des légions pour battre Rome écrivait à son frère Hasdrubal, qui levait des mercenaires en Espagne et dans les pays voisins : "Ne prends pas trop de Gaulois. Ce sont des ivrognes. Ils sont courageux dans l'action, téméraires au combat, mais vite découragés et jamais contents." César disait à peu près la même chose. Il ajoutait : "Ils sont palabreurs et n'arrivent à s'unir que face au danger." Tu vois, concluait-il, deux cents ans avant Jésus-Christ, on définissait assez bien les Français d'aujourd'hui. »
(Philippe de Gaulle : « De Gaulle, mon père. », Les Français tels qu'ils sont, p. 114-115)
(Philippe de Gaulle : « De Gaulle, mon père. », Les Français tels qu'ils sont, p. 114-115)
La Nation.
« En France, depuis la Révolution, la nation est un ensemble de citoyens détenant la puissance politique (souveraineté). Il y a superposition entre la nation, le peuple et l’État auquel la nation délègue sa souveraineté.
"Le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la Nation" (Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen). » (Citation empruntée à Toupie.org)
"Le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la Nation" (Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen). » (Citation empruntée à Toupie.org)
Il est à noter que le terme de nation, dans le sens donné ci-dessus, a été utilisé par le roi Louis XVI dans son discours d'ouverture des États Généraux de 1789.
la Souveraineté de la Nation.
« En droit, la notion de Souveraineté est définie comme la détention de l'autorité absolue et suprême. Celle-ci, lorsqu'elle est détenue par une seule personne, donne lieu à un régime despotique. Au contraire, dans les démocraties, elle est détenue par le peuple constitué en un corps politique appelé nation. Il s'agit là de ce que l'on appelle Souveraineté populaire.
On retrouve explicitement posé le principe de Souveraineté nationale dans la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen du 26 août 1789 : "Le principe de toute Souveraineté réside essentiellement dans la nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d’autorité qui n’en émane expressément".
Ici, la souveraineté appartient donc à la nation, une entité abstraite et unique. Cet ensemble est fictif puisqu'il ne se limite pas aux seuls citoyens présents, mais inclut les citoyens passés et futurs ; elle est supérieure à la somme des individus qui la composent. Aussi, c'est une souveraineté dont le titulaire est la nation, entité collective et indivisible.
Dans la théorie classique, la souveraineté nationale se traduit par un régime représentatif, puisque la Nation ne peut gouverner directement (la simple majorité du peuple n'est pas la volonté de la nation, puisqu'elle est supérieure aux sommes qui la composent). »
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