lundi 23 mai 2011

Une certaine vague...

Mensonge : Assertion contraire à la vérité énoncée pour tromper.
« Les journalistes ne croient pas les mensonges des hommes politiques, mais ils les répètent, c'est pire ! » (Michel Colucci, dit Coluche)
« La véracité n'a jamais figuré au nombre des vertus politiques, et le mensonge a toujours été considéré comme un moyen parfaitement justifié dans les affaires politiques. » (Hannah Arendt)
« C'est la forme la plus exquise du comportement politicien, qui consiste à utiliser un fait vrai pour en faire un mensonge. » (René Barjavel)
« Cette histoire est vraie puisque je l'ai inventée ! » (Boris Vian)
Depuis quelques semaines, la mer est au centre de toute l'actualité. Il n'est pas seulement question de cette étendue d'eau calme et tranquille, cette « mer qu'on voit danser le long des golfes clairs (qui) a des reflets d'argent (… et des) reflets changeants sous la pluie » de Charles Trenet : il serait plutôt question du déchaînement des éléments.
  • Le tsunami qui a ravagé le Japon, causant les désastres que l'on sait,
  • La « vague bleu Marine » qui a déferlé sur notre pays à un an des élections présidentielles.
La catastrophe japonaise a suscité l'émoi, voire l'épouvante de la planète entière dès lors qu'il fut question des centrales nucléaires. Quand je dis la planète entière, c'est beaucoup dire : c'est compter sans un optimisme presque indestructible de nos gouvernants, guidés, téléguidés et sous les ordres de la junte du lobby nucléaire qui est capable de nous dire les pires sottises qui soient. En voici quelques unes :
  • En France, il n'y a aucun risque car c'est un pays merveilleux et magique où les nuages tchernobyliens ne pénètrent pas. La force magnétique autant que burlesque de la ligne Maginot II (un machin d'autant plus inefficace qu'il est virtuel, sur le modèle de l'autre qui, même si elle avait été bâtie en dur n'avait pas arrêté la blitzkrieg de qui vous savez!) peut nous prémunir de toutes les radiations, si toutefois l'intelligence peut être considérée comme faisant partie de la liste. Force est de reconnaître que ce pouvoir cosmique qui se dégage de nos frontières s'il ne nous protège pas de la bêtise des autres, parvient quand même à maintenir la notre à l'intérieur des « quatre coins de l'hexagone » ce qui permet de ne pas contaminer le reste de l'Europe.
  • En France, le pays où tout est désespérément possible (sur le plan linguistique, bien sûr, car sur le reste, il y aurait à redire!), le nucléaire est une énergie propre. Ceux qui disent que les déchets sont radio-actifs et que leur conservation pose des problèmes à n'en plus finir, n'y connaissent rien. Si on vous dit qu'elle est propre, elle est propre ! Un point c'est tout ! Et puis s'il le faut, on fera une loi où les militants anti-nucléaires seront considérés comme des terroristes qui mettent en péril « la forme républicaine du gouvernement » (il serait intéressant de développer ce point précis. Il s'agit encore d'un de ces prodiges sémantiques typiquement gaulois qui place la logique cartésienne – ou aristotélicienne, si on préfère – au même rang que la prestidigitation !)
  • « Le nucléaire assure à la France (c'est nous !) l'indépendance énergétique. » C'est du moins le discours officiel et tout le monde sait que les discours, lorsqu'ils sont officiels, sont sujets à caution.
    « Les pays les plus dépendants sont ceux dont les ressources énergétiques nationales sont faibles. La France, avec un taux d'indépendance énergétique de 50 % en 2006 se situe dans la moyenne par rapport aux autres pays. À l'inverse, certains pays de l'OCDE produisent plus d'énergie qu'ils n'en consomment (taux supérieur à 100 %) : la Norvège, l'Australie, le Canada, le Mexique et le Danemark. » (source : france-stats.fr)
    « Le mythe de l’indépendance énergétique française a la peau dure. Il dénature le débat en imposant une vision totalement déformée de la réalité. La France est en fait doublement dépendante, du pétrole ET du nucléaire. Ce sentiment d’indépendance est à rattacher à l’histoire du développement du nucléaire en France. Vision gaullienne d’indépendance stratégique avec la mise au point de la bombe tout d’abord, puis lancement d’un vaste programme électro-nucléaire à la suite du choc pétrolier de 1973. Le nucléaire est donc perçu comme élément majeur pour la position de la France comme grande puissance indépendante des Etats-Unis pour sa défense via la dissuasion nucléaire, et ensuite indépendante des importations de pétrole pour sa production d’électricité. Ce deuxième point étant immédiatement extrapolé en indépendance énergétique puisque le fait d’importer massivement le pétrole utilisé comme carburant est ignoré dans un pays où l’ensemble des problèmes énergétiques est largement assimilé aux problèmes de fourniture de l’électricité. » (je vous invite à lire l'article complet que vous trouverez sur ce lien : http://www.terraeco.net/Le-nucleaire-assure-l-independance,16425.html )
Une autre vague fait la une de l'actualité. Que dis-je, la une de tous les journaux, magazines, hebdomadaires. Si quelqu'un me le demandait, je ne saurais pas dire si la presse, à parler continuellement de Mme Marine et en faire obstinément un phénomène de société, ne lui fait pas sa publicité, à moins que ce ne soit tout simplement de la propagande.
Front National :
  • « Le F.N. est un parti politique français nationaliste fondé en 1972 par Jean-Marie Le Pen et présidé, depuis le 16 janvier 2011, par Marine Le Pen. Son nom complet, à l'origine, était Front national pour l'unité française (FNUF).
  • La plupart des observateurs politiques situent ce parti à l'extrême droite de l'échiquier politique, même si le Front national récuse cette appartenance et se définit comme un mouvement patriote, populiste et souverainiste. Marine Le Pen considère pour sa part que le Front national n'est « ni de droite, ni de gauche ».
  • À l'issue du scrutin interne pour désigner son nouveau président, le parti compte 22403 adhérents. » (sources : wikipédia)
Patriote, patriotisme :
  • Le patriotisme est un sentiment partagé d'appartenance à un même pays, la patrie, sentiment qui en renforce l'unité sur la base de valeurs communes. Il conduit à ressentir de l'amour et de la fierté pour sa patrie. Le patriote est prêt à se dévouer ou à se battre pour elle afin d'en défendre les intérêts.
  • Pour le soldat, le patriotisme est le sens moral qui le pousse à combattre pour défendre son pays, plutôt qu'à céder aux attaques de l'ennemi.
  • Le "patriotisme économique" est un comportement des consommateurs, des entreprises et des pouvoirs publics qui, dans un contexte de mondialisation de l'économie, cherchent à favoriser les biens et services produits dans leur pays. Il est basé sur le concept de la légitime défense économique. Une de ses manifestations récentes est le protectionnisme financier face à des multinationales étrangères voulant acquérir des entreprises considérées comme "stratégiques" pour l'économie du pays. L'expression est apparue en 2003 dans le rapport parlementaire "Intelligence économique, compétitivité, cohésion sociale" du député Bernard Carayon.
  • En 1789, les patriotes désignaient les partisans des idées nouvelles portées par la Révolution, par opposition aux aristocrates. Le mot patriote resta longtemps synonyme de révolutionnaire. Le patriotisme a trouvé sa consécration pendant la Révolution avec l'idée de nation souveraine lorsqu'elle était menacée par les coalitions étrangères : "La patrie en danger !"
Le terme qui suit n'est pas une caractéristique du F.N. C'est un synonyme qui est donné à patriotisme (dans le dictionnaire aussi bien que sur les sites internet) c'est la raison pour laquelle il a sa place (logique) ici. (comprenez : dans le sens de progression mathématique).
Chauvinisme :
  • Le chauvinisme est une forme excessive et agressive du patriotisme ou du nationalisme qui dénigre systématiquement tout ce qui est étranger. Le chauvinisme s'exprime par une admiration inconditionnelle et exclusive pour ce qui est national.
  • Le mot "chauvin" a pour origine le nom de famille de Nicolas Chauvin, soldat de la Révolution française puis de la Grande Armée de Napoléon Ier. Son enthousiasme et son patriotisme naïf furent ridiculisés dans des pièces de théâtre, comme la comédie "La cocarde tricolore" des frères Cogniard. (cet ouvrage est consultable sur le site google books.)
  • L'adjectif "chauvin" est utilisé, le plus souvent avec un sens péjoratif pour qualifier des personnes faisant preuve d'un patriotisme étroit, belliqueux, voire fanatique ou xénophobe.
Nationalisme :
  • Sentiment qui consiste dans l’exaltation de l’idée nationale; Attitude ou courant de pensée en faveur de l'affirmation nationale du Québec, généralement par opposition à la fédération canadienne.
  • Idéologie politique moderne fondée sur le principe de l’autodétermination des peuples, ou sur le “droit des peuples à disposer d’eux-mêmes”, impliquant à la fois la souveraineté populaire, l’indépendance de l’État national territorialisé, ainsi que l’unité et l’homogénéité culturelle de la population nationale.
  • Ensemble de comportements ordonnés à la défense des intérêts de la nation au-dessus de tout.
  • Doctrine de la conservation inconditionnelle de l’identité nationale (définie en termes de culture, d’ethnicité ou de race), fondée sur le devoir des peuples de demeurer eux-mêmes.
  • volonté d'un peuple de créer un état dans les limites d'un territoire. Ce peuple a le sentiment de former une nation, ils veulent partager un même destin.
  • idéologie, manière de penser qui met la nation au - dessus de tout. La personne qui est nationaliste a la certitude que sa nation, son pays, sa culture est supérieure aux autres. Le nationalisme peut déboucher sur la haine des autres, sur le racisme : c'est le cas du nationalisme au XXe siècle. Le régime nazi était nationaliste comme le fascisme en Italie.
Fascisme :
  • Régime politique s'appuyant sur un pouvoir fort, prônant un État sécuritaire, l'exaltation du nationalisme et une politique réactionnaire.
  • C'est une doctrine et une pratique politique visant à établir un régime hiérarchisé, corporatiste et nationaliste. Elle a servi de base au régime établi par Mussolini en Italie entre 1922 et 1945 sur la base de la dictature d'un parti unique.
  • doctrine politique du XXe siècle qui veut organiser une société autoritaire, hiérarchisée, avec un parti unique. Les gouvernements fascistes développent le culte du chef, de l'Etat et de la nation. Ils sont donc étatistes (dirigistes) et nationalistes.
Souverainisme :
  • Le souverainisme est une doctrine politique soutenant l'acquisition ou la préservation de l'autonomie politique d'une nation ou d'une région dans l'exercice de la souveraineté.
  • Le souverainisme est un mouvement ou une doctrine politique qui défend la souveraineté des nations en Europe. Il s'agit d'un mouvement récent lié à la construction de l'Union européenne. Les souverainistes militent pour une Europe confédérale, "l'Europe des Nations", où l'autonomie politique des nations est préservée et respectée. Ils s'opposent en cela aux partisans du fédéralisme européen et du "jacobinisme" de Bruxelles.
Populisme :
  • Le populisme désigne un type de discours et de courants politiques, critiquant les élites et prônant le recours au peuple (d’où son nom), s’incarnant dans une figure charismatique et soutenu par un parti acquis à ce corpus idéologique.
  • Discours politique favorable aux classes défavorisées, et souvent hostile aux élites; Courant littéraire français cherchant à dépeindre avec réalisme la vie des gens du peuple.
  • il ne s’agit nullement de l’expression de la peur du peuple par les classes dirigeantes, comme le croient les populistes eux-mêmes. C’est au contraire une notion indispensable permettant sans effort intellectuel inutile d’amalgamer et de rejeter tous les « archaïsmes » qui entraveraient le « nouvel élan », la « flexibilité » et la « mondialisation ». Un bon journaliste devra donc utiliser ce concept aussi souvent que les expressions « c’est vrai que », « d’une certaine manière » et « en fait », ou les adjectifs « incontournable », de préférence accolé à « mondialisation » et « surréaliste », de préférence accolé à « acquis sociaux ». (Sources diverses dont toupie.org)
Rien que sur le populisme, je pourrais assommer mes lecteurs de commentaires qui, finalement, ne serviraient pas à grand chose. Je vais simplement me contenter des quelques mots clés des définitions citées un peu plus haut pour ne dire que l'essentiel :
Critiquer les élites :
Pointer du doigt les élites et les accuser de tous les maux ne fera pas avancer le schmillblick (pour reprendre une expression populaire). Il est tout de même nécessaire de partir d'un principe simple et logique : nous sommes tous dans le même navire et si nous ne voulons pas qu'il coule, il faut se retrousser les manches, ensemble, en mettant un terme à des querelles issues de notions et concepts complètement dépassées même si elles sont encore un beau succès auprès de la population. (la lutte des classes est un exemple significatif du désastre que pareille idée peut causer. Le fait de croire que le monde est divisé en deux, d'un côté les décideurs et de l'autre le reste de l'humanité, n'est pas moins stupide. Le libéralisme à outrance et le capitalisme aveugle, le monde de la finance et de la vitrine démocratique qui n'endort plus grand monde désormais, il va falloir y mettre un terme au plus tôt. La planète est peuplée d'êtres humains et non de pions, de chiffres ou de cases dont on peut disposer et pressurer à sa guise dans le but d'asseoir un pouvoir sur des bases uniquement boursières dont on sait ce qu'elles valent (se référer aux crises régulières qui secouent la planète!) Entre la mondialisation et la théorie du chaos il n'y a plus aucune différence désormais (ce qui est regrettable) un battement d'aile de papillon peut déclencher aux antipodes des catastrophes. Pour le peu que l'homme y mette du sien, ça peut devenir cauchemardesque (voyez le japon : un tsunami plus une centrale nucléaire...)
Définitions du mot élite :
  • Au sein d'un groupe ou d'une communauté, l'élite est l'ensemble des individus considérés comme les meilleurs, les plus dignes d'être choisis, les plus remarquables par leur qualité. Exemple: une troupe d'élite, un tireur d'élite, l'élite intellectuelle.
  • L'élite est une minorité qui se distingue du groupe auquel elle appartient et à laquelle on reconnaît une supériorité, une autorité morale. Le mot "élites", au pluriel, est utilisé avec une connotation négative lorsque l'accent est mis sur la domination d'une catégorie sociale sur les autres et la contestation de sa légitimité.
  • Dans l'Antiquité, l'élite est liée à la recherche de la perfection esthétique, de l'exemplarité spirituelle (Grèce) ou citoyenne (Rome). Au XVIIe siècle, l'élite est composée des "honnêtes hommes", avec pour fondement la mesure et l'élégance, avant de céder la place aux élites "économiques" au XIX et XXe siècle.
  • Le mot "élite" est utilisé par opposition aux "petites gens".
Petite citation :
"Le véritable progrès démocratique n'est pas d'abaisser l'élite au niveau de la foule, mais d'élever la foule vers l'élite." (Gustave Le Bon - 1841-1931 - Hier et demain)
Le populisme est un discours favorable aux classes défavorisées et hostile aux élites, soi-disant. Pour certains chefs de partis, sans aucun doute, pour moi non. Au risque de me répéter, je vais faire le point sur quelques éléments.
La République est l'affaire de tous, c'est d'ailleurs sa définition la plus juste. Nous avons donc tous à y travailler : depuis le financier, le chef d'entreprise, le haut fonctionnaire jusqu'au balayeur qui ramasse les feuilles le long des trottoirs de villes, ceux qui vous débarrassent de vos poubelles et les caissières des supermarchés, en passant par les commerçants, les fonctionnaires, les paysans, les élus et ainsi de suite. Tous ont quelque chose à apporter à la société car tous voient la France de là où ils sont.
La France, c'est bientôt soixante-cinq millions d'habitants qui sont les témoins de ce qui se passe en réalité sur le terrain. Ils savent ce qui va, ce qui ne va pas, ils en connaissent les raisons et les motifs parce qu'ils les côtoient au quotidien et il est fort à parier que, même si ce ne sont que des détails, ils sauraient dire quoi faire pour régler ces petits défauts ne serait-ce que pour ne plus avoir à les rencontrer. Bien des solutions qui doivent venir d'en haut où on n'a qu'une vision lointaine des faits se trouvent en réalité en bas, sur le terrain. Un gouvernement qui aurait la possibilité de faire résoudre toutes sortes de broutilles locales grâce à la compétence et à la connaissance de ceux qui les vivent et qui ne servirait pas de ces ressources, ne serait pas bien malin. La France, c'est soixante-cinq millions d'habitants, uniformément réparti sur tout le territoire (métropole, départements et territoires d'outre-mer) qui ont l'expérience irremplaçable du terrain. Ne pas utiliser ces possibilités est une erreur impardonnable.
Il n'est pas question de faire plaisir au peuple, comme je l'ai déjà entendu dire, en lui disant ce qu'il veut entendre. Je laisse à certains partis le soin de se perdre dans des discours vains et inutiles, je préfère croire que les habitants de ce pays, en n'excluant personne (pour quelque motif que ce soit) ont les réponses que les politiques cherchent (ils disent qu'ils cherchent mais nul n'est forcé de les croire). Ces réponses, ils les ont sous le nez. Il n'est plus temps de tergiverser, il faut agir.
La République, c'est soixante-cinq millions d'habitants :
  • Des hommes et des femmes des provinces de France, avec leur langue régionale (parfois), leurs coutumes locales (qui remontent au moyen-âge) et parfois un costume folklorique (même si leur usage s'est perdu). Ces provinces ont rejoint la France à différentes époques (François Ier pour la Bretagne, Louis XV pour la Corse, Napoléon III pour Nice et la Savoie, et ainsi de suite)
  • Des hommes et des femmes des anciennes colonies ou des départements français d'Algérie qui, à un moment de leur histoire ont tout abandonné pour rentrer en métropole. (Les raisons de ces départs et les motifs de leurs retours sont divers et souvent dramatiques, il faut en être conscient)
  • Des familles qui ont quitté leur pays pour venir travailler dans les mines du nord de la France (polonais, marocains, algériens) d'autres qui ont fui leur pays à des époques troublées (Espagne, Italie, Algérie -je pense aux Harkis) ou qui sont venus, attirés par les sirènes d'un riche occident (les africains) quand ils n'ont pas été tout simplement enrôlés de force dans les rangs de nos armées pour servir de chair à canon (il serait bon de ne pas oublier ces épisodes peu glorieux de la République qui ne sait pas toujours être reconnaissante).
  • Des hommes et des femmes qui professent des religions différentes et qui ne voudraient pas être contraints de les dissimuler pour ne pas choquer les autres. Ces autres qui sont tour à tour catholiques, musulmans, juifs, protestants ou simplement athées agitent la laïcité (positive ou négative, encore une belle invention, ça.) à des fins mystérieuses.
Je résumerai les choses ainsi : la République, c'est soixante-cinq millions d'habitants, c'est soixante-cinq millions de râleurs. Pour ma part, l'énergie qu'ils mettent à râler je veux la canaliser et l'utiliser pour construire la France de demain. Faire ensemble une France avec soixante-cinq millions de différences mais tous heureux de les mettre en commun pour avancer.
Pour revenir à ce parti porté par une certaine vague, j'ai lu sur un de leurs derniers tracts, disponibles en libre téléchargement sur le site officiel, cette phrase dont il revendique, tout comme moi, l'application : « Le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple ». Mais que faut-il comprendre par là ?
Le gouvernement du peuple.
Contrairement à ce qu'on pourrait penser, le terme « gouvernement », dans ce cas précis ne veut pas dire que c'est le peuple qui va gouverner.
Gouvernement :
  • Action de gouverner ou d'administrer.
  • Ensemble de ceux qui gouvernent ou administrent.
Ainsi, pour un même terme, il y a deux façons de comprendre : soit c'est le peuple qui gouverne, soit c'est lui qu'on gouverne. Mais dans l'expression « gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple », en première place (avec donc un ordre bien précis), il faut entendre « gouverner le peuple » même si, en deuxième position, il nous est spécifié que c'est par le peuple qu'il sera gouverné. Pourquoi ne pas avoir dit simplement que c'est le peuple qui gouvernerait. La réponse est simple : tout comme la république démocratique et sociale, on l'écrit mais on ne l'applique pas. Depuis le temps, ça se serait su. Dans les faits, alors qu'il est écrit que c'est la peuple qui se gouvernera lui-même dans l'intérêt général, c'est tout à fait autre chose qui se produit. (Il en va de même pour la république alors que la France n'est rie d'autre qu'une monarchie quinquennale.)
Sur le tract vu sur le site du F.N., Mme Marine revendiquait donc un « Gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple » mais elle ne disait pas comment elle allait s'y prendre pour appliquer cette maxime. Ce principe fait partie des paroles en l'air qui plaisent d'autant plus qu'elle ne sont suivies d'aucune recette pour les appliquer.
J'en viens donc à opposer deux concepts qui reposent sur les mêmes postulats : le populisme, dont il a été question jusque là, et ce que j'appellerai le « parole-au-peuplisme », un néologisme de mon invention.
Qu'est-ce que le parole-au-peuplisme ?
Ce néologisme est formé à partir de l'expression que je ne cesse d'employer dans mes messages et qui consiste à donner la parole au peuple.
Donner la parole au peuple, si c'est pour ne rien écouter, ne sert à rien du tout. On le sait déjà depuis longtemps. Il ne faut pas simplement le faire parler mais le consulter, l'associer dans les décision, lui redonner sa place dans la république : plus simplement, il faut que le peuple s'implique dans la gestion de la république parce qu'elle lui appartient. Et plutôt que parler du peuple, je préfère le terme de Nation qui est beaucoup plus vaste et, même s'il a des connotations révolutionnaires, englobe l'intégralité de la population. Pour ce qui est d'utiliser le mot peuple, j'ai forgé le concept de « Peuple de France » dont on verra la définition sur le site de la constitution RRF accessible depuis un des liens de cette page.
Comment la nation peut-elle s'impliquer concrètement dans la démocratie ? Simplement en mettant en place mon programme électoral qui repose sur les points suivants : (petit rappel)
  • Un Président de la République qui rencontre les français. Un médiateur entre les actions du gouvernement et les attentes de la Nation.
  • Formation des Comités de Citoyens qui assisteront les élus dans un partenariat constructif.
  • Donner la possibilité aux électeurs de refuser une politique en comptabilisant le bulletin blanc comme suffrage exprimé.
Tous les détails figurent sur mon site de la constitution.
En conclusion, plutôt que d'exciter la haine des uns pour les autres, de pointer du doigts tous ceux qui ne plaisent pas, sans donner de raison valables, et d'accuser à tort et à travers, offrons à la France une harmonie dont elle a besoin pour se redresser. L'harmonie, c'est l'affaire de tous, tout comme la France, la construction de l'avenir, et l'Europe. Votez pour le rétablissement de la République et l'instauration d'une véritable démocratie.

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