jeudi 5 mai 2011

Le drôle de jeu de la presse (partie 1)

« Le droit du public à une information de qualité, complète, libre, indépendante et pluraliste, rappelé dans la Déclaration des droits de l’homme et la Constitution française, guide le journaliste dans l’exercice de sa mission. Cette responsabilité vis-à-vis du citoyen prime sur toute autre. » (introduction de la Charte d'éthique professionnelle des journalistes)
Je ne vais pas surprendre grand monde en disant que la presse joue un un rôle de première importance dans la vie politique de notre pays. Depuis que les premiers candidats à la prochaine élection présidentielle se sont déclarés, les différents journaux se sont emparés de l'événement et se livrent à des expériences de « politique amusante » comme s'il s'agissait d'un jeu de société tel qu'il en existait quand j'étais plus jeune (les coffrets « électricité 2000 » ou « Chimie 2000 » pour ne citer que ceux là). Or, entre l'information, la prospective et la manipulation, les frontières sont quelque peu ténues et la presse (tous supports confondus) à vouloir analyser les situations au point de tirer des conclusions tirées par les cheveux, finit par faire de la voyance. De là à dire que ce sont les journalistes qui façonnent les élections à leur guise, il n'y a pas loin.
Il suffit de regarder n'importe quel journal télévisé pour constater que les médias jouent un drôle de jeu. Les journalistes (toutes opinions confondues) usent et abusent de leur rôle d'information et finissent par donner la nette et désagréable impression de vouloir diriger les élections. Pour le peu qu'on ajoute quelques sous-marins pilotés de l'étranger (la C.I.A. Par exemple), les ordres et conseils des consortiums industriels, des lobbys bancaires, des groupes de pression ou des réseaux d'amis (dans tous les sens du terme) l'électeur, qui rappelons-le est supposé décider (c'est ce qu'on nous dit être la démocratie) finit par s'effacer derrière le journaliste. Pour illustrer mon propos, je vais revenir sur quelques événements passés.
Les présidentielles de 2002 :
« L'élection présidentielle de 2002 consista d'abord en un premier tour qui eut lieu le 21 avril 2002 et qui conduisit au second tour opposant le 5 mai le président de la République sortant Jacques Chirac à Jean-Marie Le Pen. Cette élection attira une plus grande attention internationale en raison de la présence du candidat de l'extrême droite au second tour. C'est aussi la première de la Ve République à devoir élire un président pour cinq ans au lieu de sept et la deuxième à devoir élire un président pour une durée différente de sept ans (la première étant celle de 1848).
Bien que toujours appuyé par la majorité parlementaire de la gauche plurielle, le gouvernement Jospin démissionna le lendemain en raison du coup de tonnerre provoqué par la présence au deuxième tour du Front national, étant remplacé par le gouvernement Jean-Pierre Raffarin, nommé par Jacques Chirac, président sortant réélu.
Pour cette élection, l'ordre de présentation des élections présidentielle et législatives fut changé, amenant la présidentielle en premier, et les législatives, qui eurent lieu en juin, en second. » (source : wikipédia)
« Cette huitième élection présidentielle sous la Ve République vit seize candidats réunir les 500 parrainages nécessaires, ainsi qu'un taux d'abstention jamais vu pour un premier tour d'élection présidentielle : 28,40 %.
Le président de la République sortant, Jacques Chirac (RPR), arrive en tête devant Jean-Marie Le Pen (FN).
Le Premier ministre sortant, Lionel Jospin (PS), n'est que troisième homme et annonce le soir même son retrait de la vie politique, à 21 heures 30.
Pour la deuxième fois sous la Cinquième République, la gauche n'est pas représentée au second tour d'une élection présidentielle (la première fois était en 1969 avec Georges Pompidou et Alain Poher).
Si les résultats des derniers sondages étaient relativement fiables pour la majorité des candidats1, les instituts réalisant les enquêtes ainsi que les journalistes et les personnalités politiques n'avaient pas anticipé la possible présence du Front national au second tour.
Il s'ensuivit un débat concernant les techniques de sondages, leurs résultats et leurs interprétations, débat porté à nouveau au-devant de la scène lors de la campagne pour le premier tour de l'élection présidentielle de 2007.
La présence du Front national au second tour a fait aussi ressurgir le débat sur le vote utile pour les élections suivantes, celui-ci étant considéré par certains comme anti-démocratique (le 1er tour devant selon eux représenter fidèlement les sensibilités politiques de l'ensemble des votants) et par d'autres comme une nécessité pour contrer la présence au second tour de tel ou tel candidat/parti jugés dangereux selon leurs critères. » (source : wikipedia)
Les présidentielles de 2007 :
« L'élection présidentielle française de 2007 pourvoit à la succession de Jacques Chirac à la fonction de président de la République française. Le président de la République est choisi par les Français pour un mandat de cinq ans.
L'inscription sur les listes électorales est très importante, avec 1,8 million d'inscrits supplémentaires sur un an, et 3,3 millions d'électeurs supplémentaires par rapport à 2002. La source de cette nouvelle participation à la vie politique se trouve dans la croissance démographique, mais également dans un regain d'intérêt de la vie politique française. Cette élection est également marquée par le développement du vote électronique : 1,5 million d'électeurs ont voté par le moyen d'un ordinateur de vote.
Le premier tour de scrutin a eu lieu le dimanche 22 avril 2007 de 8 h à 18 h. En raison du décalage horaire, l'élection a également eu lieu le samedi 21 avril 2007 en dehors de la France métropolitaine : Guadeloupe, Guyane, Martinique, Polynésie française, Saint-Pierre-et-Miquelon et dans les bureaux de vote ouverts par les ambassades et postes consulaires situés sur le continent américain.
Le premier tour a permis de sélectionner Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy. Aucun candidat n'ayant recueilli la majorité absolue des suffrages exprimés, le second tour de scrutin avait lieu le dimanche 6 mai 2007.
Le 10 mai, le Conseil constitutionnel proclame l'élection du candidat UMP Nicolas Sarkozy avec 53,06 % des voix, soit un total de 18 983 138 bulletins de vote en sa faveur. Le mandat de Jacques Chirac a pris fin le 16 mai 2007 à minuit. » (source : wikipedia)
Commentaires et autres conclusions à tirer :
Tout le monde se souvient encore de la stupeur causée par la percée du Front National lors des présidentielles de 2002 qui donna à l'élection de Jacques Chirac des allures de plébiscite. C'est à cette occasion que s'est constitué une sorte de « front républicain » pour contrer Jean-Marie Le Pen. Mystérieusement, bien des années plus tard, il n'est pas rare d'entendre autour de soi, pour le peu qu'on prête l'oreille à ce qui se dit, des phrases du genre « Finalement, on aurait dû voter Le Pen, rien que pour voir ce que ça aurait donné ! » Des collègues de travail, qui ne sont pas spécialement des sympathisants du Front National (il y en a certainement mais ceux-là se taisent!) avancent les arguments suivants :
  • Ceux qui ont glissé le bulletin du candidat Chirac dans l'urne au deuxième tour ne voulaient pas nécessairement voter pour Chirac mais contre Le Pen.
  • Si Jean-Marie Le Pen avait été élu Président de la République, les législatives qui suivaient auraient donné lieu à un véritable débat. Les autres partis auraient pu faire une vraie campagne de barrage au Front National. (Certains se sont souvenus qu'en 1981, après l'élection de François Mitterrand, les législatives avaient débouché sur ce qu'on avait appelé, à l'époque, la « marée rose ». Reproduire une marée FN était un risque que beaucoup craignaient,)
  • Jean-Marie Le Pen Président de la République (c'était une possibilité de la démocratie) aurait été contraint à un gouvernement de cohabitation (Rappel de quelques éléments historiques sur le sujet ci-après). Il reste à savoir avec qui il aurait dû cohabiter (certains thèmes de campagne du FN ont de fort étranges ressemblances avec ceux, sécuritaires, entre autres, de la droite traditionnelle) A l'époque, une cohabitation mêlant une Présidence Front National avec un parlement RPR avait de quoi épouvanter une opposition de la gauche dont on connaît les difficultés chroniques de rassemblement et d'unité.
  • Une phrase lue sur le forum d'un organe de presse (bien orienté à droite) disait ceci : « Il est vain de compter les oui quand on n'a pas la possibilité de dire non ! » Il est permis de lui ajouter le commentaire suivant : « Voter Chirac ou Le Pen c'est comme choisir entre la peste et le choléra ! »
Rappel sur la cohabitation :
« La cohabitation désigne la coexistence institutionnelle entre un chef de l'État et un chef du gouvernement (issu de la majorité parlementaire) politiquement antagonistes. L'exemple le plus connu de cohabitation est celui qui s'est présenté en France sous la Ve République. Dans ce système politique où le Président de la République a habituellement un rôle actif, compte tenu du caractère dualiste du régime parlementaire, il y a cohabitation lorsque les deux têtes de l'exécutif, président et gouvernement, appartiennent respectivement à des groupes politiques opposés. D'après le discours du 27 août 1958 de Michel Debré, le Président de la République est la « clef de voûte » du régime. Lorsqu'il a le soutien de la majorité parlementaire il joue un rôle primordial mais si celle-ci lui fait défaut alors son rôle est nettement plus effacé. Cette configuration est apparue trois fois depuis l'entrée en vigueur de la constitution de 1958 (1986-1988, 1993-1995 et 1997-2002). Constitutionnellement, le chef de l'État assure la représentation de la France à l'étranger et décide de l'orientation de la politique étrangère (son domaine réservé parfois partagé dans le cas d'une cohabitation) alors que le premier ministre assure la gestion des affaires intérieures. »
« C'est Valéry Giscard d'Estaing, qui un des premiers, envisage la cohabitation, le concept est repris par Édouard Balladur qui lui donne un nom : cohabitation.
  • Le terme est né en 1986, lorsque François Mitterrand (issu du Parti socialiste) désigna Jacques Chirac (président du RPR) comme chef du gouvernement suite à la victoire de la droite aux élections législatives. La première cohabitation dure jusqu'en 1988, date de la réélection de François Mitterrand qui dissout l'Assemblée.
  • La deuxième cohabitation dure de 1993 à 1995 et est surnommée la « cohabitation de velours ». François Mitterrand est toujours président et c'est à Édouard Balladur que revient la responsabilité de diriger le gouvernement.
  • La troisième cohabitation intervient de 1997 à 2002, après la victoire de la Gauche plurielle lors des élections législatives anticipées. Celles-ci sont provoquées par la dissolution de l'Assemblée nationale décidée le 21 avril 1997 par Jacques Chirac, devenu président de la république deux ans plus tôt alors que le pays connaît la deuxième grève la plus importante depuis 1968 en réaction au "Plan Juppé". C'est à Lionel Jospin, premier secrétaire du Parti Socialiste, qu'il confie le poste de chef du gouvernement. » (Sources : wikipédia)
Après ces trois essais de cohabitation, le principe a été définitivement éliminé des institutions : désormais, les élections législatives suivent de peu les présidentielles et ceci a pour principale conséquence de transformer la Cinquième République en une monarchie quinquennale (puisque le président, le gouvernement et le parlement se retrouvent dans le même camp – soit de droite, soit de gauche) Cette monarchie républicaine (qui n'a rien à voir avec ce principe de « royauté républicaine » que je défends – je tiens, une fois encore à le rappeler) finit par avoir, de temps à autre, des relents de dictature. Les spécialistes, journalistes et autres juristes bavards, nous assomment de leurs gloses et voudraient nous convaincre que les institutions glissent lentement vers ce qu'ils appellent « un régime présidentiel », parfois bombardé de « à l'américaine » (comme pour donner à cette glissade une légitimité que notre constitution ne reconnaît de toute façon pas le moins du monde). Ce qui est particulièrement étrange c'est que si les institutions doivent glisser (et après tout, pourquoi pas!) elles semblent surtout déraper (et non plus glisser – qui relèverait d'un processus logique et normal) vers une sorte de coup d'état de type 1852 (celui qui transforma Louis-Napoléon Bonaparte, le prince président de la deuxième république, en Napoléon III, empereur des français). Un journaliste de RTL, à l'époque de la dernière des cohabitations (Jacques Chirac Président et Lionel Jospin premier ministre) avait prononcé cette phrase : « On attend de Monsieur Chirac qu'il se comporte en monarque constitutionnel ! » cela n'avait choqué ni surpris personne. Le même journaliste dirait à la veille des élections de 2012 : « Le Parlement a voté cette nuit le rétablissement de l'Empire. Nicolas Sarkozy sera désormais Empereur des Français sous le Nom de Nicolaon Zéro. Les élections présidentielles qui devaient se dérouler en avril sont donc annulées. Il n'y aura aucun référendum pour éviter le gaspillage de papier et les mécontents seront priés de quitter le territoire au plus tôt (des avions seront spécialement affrétés pour faciliter les départs) » Je me demande si les réactions (manifestations nombreuses, multiples et répétées avec batailles de chiffres comme on en a connu en 2010) auraient un quelconque effet sur les toutes nouvelles institutions. Pour ma part, si pareil événement devait se produire, je choisirais l'exil, mais où ?
  • En Angleterre où, malgré l'étiquette royale républicaine (étiquette dans le sens de label et non de code de bienséance) je lutterais pour l'éradication des fastes monarchiques fort onéreux, la saisie des biens de la couronne (c'est à dire la fortune de la famille royale) et l'élaboration d'une constitution digne de ce nom, simple, claire et en adéquation avec son temps.
  • Au Vatican où je militerais pour la construction d'une mosquée mitoyenne à la Basilique Saint Pierre, l'accession des femmes à la prêtrise et quelques autres idées qu'il ne convient pas de préciser tout de suite.
  • En Palestine où je protesterais pour (ou contre) tout. Dans une région pareille, le militant sans aucune imagination n'a que l'embarras du choix parmi les innombrables objets de révolte pour laisser libre court à son indignation.
Mais revenons à nos moutons puisqu'il n'est pas question d'exil, du moins pour l'heure. Le sujet de départ était le drôle de jeu de la presse. Les surprises, lors de la proclamation des résultats de l'élection présidentielle de 2002 avaient été multiples :
  • Jean-Marie Le Pen avait réussi à se hisser au second tour alors que nul ne l'attendait là.
  • Lionel Jospin, arrivé troisième (médaille de bronze, donc!) décida devant les militants socialistes médusés de quitter la politique (un acte de courage unique dans l'histoire de France puisqu'il est le seul à ne pas avoir changé d'avis après coup).
  • Jacques Chirac, avec un score également historique parce qu'atteint sans avoir à tricher, sortit de ces élections comme transfiguré.
Les événements de ces élections avaient échappé en totalité aux prévisions et autres arguties des journalistes politiques qui se retrouvaient, pour l'occasion, rabaissés au rang de leurs confrères des services des sports et de la météo dont on connaît la finesse et la justesse de leurs prédictions (Dont la principale caractéristique est de ne jamais se réaliser). Par conséquent, puisque les analyses des journalistes politiques, dont certaines n'étaient pourtant pas dénuées d'intérêt, avaient atteint un niveau de crédibilité qui faisait de l'horoscope une science exacte, une reprise en main s'imposait. 2002 avait échappé à tout contrôle, 2007 resterait dans le giron exclusif de la presse, quitte à devoir tout manigancer. C'est ainsi que le couple (avec ou sans jeu de mots) Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy sortit du chapeau de magicien pour donner la campagne le plus pauvre en imprévus (en dehors des bourdes, maladresses et autres sottises). La troisième place obtenue par un François Bayroux triomphant fut le seul imprévu de cette élection que la création, dans l'euphorie générale, du Modem parvint à annihiler, éradiquer, détruire et dissiper dans un temps record. Plus tard, une confrontation de type numéro de cirque avec le comédien Daniel Cohn-Bendit dispersa pratiquement définitivement ses prétentions à être l'homme avec lequel il faudrait compter.
Chronologie résumée des faits politiques marquants de l'année 2006.
  • 16 janvier : Présentation du CPE par le premier ministre Dominique de Villepin, un nouveau contrat de travail prévu par la loi sur l'égalité des chances et aurait permis aux entreprises d'embaucher les jeunes de moins de 25 ans avec une période d'essai de deux ans, sur le modèle du Contrat Nouvelle Embauche (CNE) déjà entré en vigueur en 2005
  • 7 février: 1er mouvement contre le CPE, qui durera deux mois
  • 28 mars : L'affaire Clearstream 2 : 2 juges enquêtent pour "dénonciation calomnieuse" dans une affaire mettant en cause des personnalités politiques, dont Nicolas Sarkozy. Selon des listings envoyés à la justice par courriers anonymes, elles auraient dissimulé des comptes à l'étranger via la société financière luxembourgeoise Clearstream. Mais les documents bancaires se sont révélés truqués. Michèle Alliot-Marie, alors ministre de la défense doit être entendue comme témoin, tout comme Dominique de Villepin.
  • 10 avril : Dominique de Villepin enterre définitivement le projet du CPE, après deux mois de mobilisations nationales
  • 10 mai : la France célèbre pour la première fois de son histoire l'abolition de l'esclavage, à l'initiative du président Jacques Chirac
  • 16 mai : Scandale après l'amnistie décidée par Jacques Chirac de Guy Drut, condamné en 2005 à 15 mois de prison avec sursis dans l'affaire des marchés publics d'Ile-de-France
  • 25 juin : Olivier Besancenot officiellement candidat à l'élection présidentielle de 2007 pour la LCR
  • 18 juillet : Dominique Voynet officiellement candidate des Verts à l'élection présidentielle de 2007
  • 27 septembre : Lionel Jospin renonce à déposer sa candidature pour l'élection présidentielle de 2007
  • 3 octobre : Ségolène Royal, Dominique Strauss-Kahn et Laurent Fabius annoncent leur candidature aux primaires socialistes. Jack Lang rallie Ségolène Royal
  • 17 novembre : Après de nombreux débats télévisés, Ségolène Royal remporte les primaires du PS pour l'élection présidentielle de 2007 avec 60,62% des voix socialistes.
  • 29 novembre : Nicolas Sarkozy officiellement candidat à l'élection présidentielle de 2007 et prône la "rupture"
Chronologie des faits marquants de l'année 2007, du moins jusqu'à la proclamation des résultats de l'élection présidentielle.
  • 5 janvier : Selon une étude de l'IFOP, le candidat Nicolas Hulot, s'il se présentait, obtiendrait 11 % des voix et mordrait à part égale sur l'électorat de gauche comme de droite.
  • 6 au 9 janvier : La candidate Ségolène Royal est en visite en Chine. Sur la Grande Muraille elle déclare : « ...qui n'est pas venu sur la Grande Muraille n'est pas un brave, et qui vient sur la Grande Muraille conquiert la « bravitude ». », ce qui déclenche en France une série de moqueries sur ce néologisme. Le 8, elle est reçue par le vice-président chinois, Zeng Qinghong.
  • 13 janvier : Le gaulliste Nicolas Dupont-Aignan annonce sa démission de l'UMP suite à sa dispute avec Nicolas Sarkozy sur le refus de ce dernier de lui accorder deux minutes de parole lors du congrès d'investiture du lendemain.
  • 14 janvier : Le congrès d'investiture de l'UMP rassemble vingt-cinq mille participants à Paris et investit Nicolas Sarkozy comme son candidat à l'élection présidentielle avec 98,1 % des suffrages exprimés des adhérents.
  • 22 janvier : La candidate Ségolène Royal est en visite au Québec. Rencontrant le chef du parti québécois, André Boisclair, elle estime que sa position « reflétait des valeurs communes, soit la liberté et la souveraineté du Québec », ce qui déclenche une nouvelle polémique.
  • 26 janvier : Antilles françaises : La candidate Ségolène Royal est en visite (jusqu'au 29) et déclare « Je serai la présidente de la République de la France métissée. »
  • 1er février : José Bové annonce sa candidature à l'élection présidentielle.
  • 2 février : Dans le cadre de l'affaire Clearstream, le garde des Sceaux, Pascal Clément renvoie le juge Renaud Van Ruymbeke devant le Conseil supérieur de la magistrature. Le juge dénonce « une décision politique ». Environnement : à Paris, Conférence internationale « pour une gouvernance écologique mondiale ». Le président Jacques Chirac propose que les Nations unies adoptent une « Déclaration universelle des droits et devoirs environnementaux ».
  • 7 février : La condamnation de José Bové à quatre mois de prison ferme pour l'arrachage de plans transgéniques à Menville en juillet 2004 est confirmée par la Cour de Cassation.
  • 11 février : Ségolène Royal, lors du rassemblement de huit mille militants socialistes à Villepinte, présente son « pacte présidentiel », décliné en cent propositions.
  • 19 février : Le Parlement et le Sénat réunis en Congrès à Versailles, vote trois modifications de la Constitution : l'inscription de l'abolition de la peine de mort (828 voix pour et 26 voix contre) ; le gel à la date de 1998 du corps électoral néocalédonien (724 voix pour, 90 voix contre et 55 abstentions) ; la réforme du statut pénal du chef de l'État (249 voix pour, 203 voix contre et 217 abstentions).
  • 25 février : Convention nationale du Front national. Lors du discours de clôture, Jean-Marie Le Pen dénonce le« capitalisme financier planétaire ».
  • 2 mars : La candidate Ségolène Royal rencontre les représentants de l'inter-syndicale d'Airbus.
  • 5 mars : les candidats Nicolas Sarkozy et François Bayrou rencontrent à Toulouse les représentants de l'inter-syndicale d'Airbus. Nicolas Sarkozy estime que « le rôle de l'État est essentiel » en contradiction apparente avec sa déclaration du 28 février.
  • 11 mars : Le président Jacques Chirac annonce à la télévision qu'il ne briguera pas un troisième mandat.
  • 27 mars : Démissions du gouvernement pour cause de campagne électorale : Nicolas Sarkozy cède sa place à François Baroin au ministère de l'Intérieur, ce dernier étant remplacé par Hervé Mariton à celui de l'Outre-Mer. De son côté, Philippe Bas succède à Xavier Bertrand au ministère de la Santé.
  • 5 avril : Bernard Tapie annonce dans Le Point son soutien au candidat Nicolas Sarkozy.
  • 6 avril : Le candidat Jean-Marie Le Pen (Front national), en visite dans la cité du Val d'Argent à Argenteuil, déclare : « Je ne suis pas venu ici faire un safari politico-médiatique. Si certains veulent vous karcheriser (…), nous nous voulons vous aider à sortir de ces ghettos de banlieue où les politiciens français vous ont parqués, pour vous traiter de racaille par la suite. »
  • 11 avril : Selon une révélation de l'hebdomadaire Le Canard enchaîné, le président Jacques Chirac aurait négocié son soutien au candidat Nicolas Sarkozy ; ce dernier s'engageant à porter à dix ans le maximum autorisé pour la durée des instructions judiciaires, ce qui permettrait de soustraire plus facilement le président sortant de toute poursuite. La présidence déclare ses « allégations strictement sans fondement » et Claude Guéant, directeur de campagne de Sarkozy dénonce une « information non fondée ».
  • 19 avril : 52 tombes musulmanes et un ossuaire du cimetière militaire de Notre-Dame de Lorette, près d'Arras, sont profanées dans la nuit.
  • 22 avril : Premier tour du scrutin des élections présidentielles françaises. Les candidats retenus pour le deuxième tour sont Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal.
  • 23 avril : Éric Besson, ancien secrétaire national du PS, après avoir quitté le Parti socialiste en février et publié un pamphlet sous forme de règlement de comptes contre la candidate Ségolène Royal, rejoint le candidat Nicolas Sarkozy et prend pour la première fois la parole lors de son meeting du Dijon.
  • 24 avril : Le candidat François Bayrou, arrivé troisième du premier tour de l'élection présidentielle avec 18,5 % des voix, annonce qu'il ne donne pas de consigne de vote pour le second tour.
  • 2 mai : Débat télévisé entre les deux candidats sortants du premier tour de l'élection présidentielle française; Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal.
  • 6 mai : Second tour de l'élection présidentielle de 2007 en France ; le candidat UMP Nicolas Sarkozy (photo) est élu président de la République française avec près de 53,06% des voix exprimées, contre la socialiste Ségolène Royal qui obtient 46,94%. La participation atteint un score historique de près de 85% avec un nombre record d'inscrits.
  • 7 mai, Malte : Le nouveau président Nicolas Sarkozy, part se reposer quelques jours avec sa famille, au large de l'île de Malte, sur le yacht de son ami Vincent Bolloré. Cette escapade va engendrer une polémique dans les journaux et dans la gauche française.
  • 10 mai : Création d'un nouveau parti, le Mouvement démocrate ou MoDem, à la salle de la Mutualité à Paris, par l'ancien candidat à l'élection présidentielle, François Bayrou.
  • 16 mai : Nicolas Sarkozy succède officiellement à Jacques Chirac à la présidence de la République. Le jour même, il rend hommage à la résistance française (le Général de Gaulle, Georges Clemenceau, les héros fusillés de la Libération de Paris en 1944). Il se rend en soirée à Berlin pour rencontrer la chancelière allemande Angela Merckel. Son but est de relancer la renégociation du traité constitutionnel européen et l'alliance franco-allemande.
  • 17 mai : Le président Nicolas Sarkozy nomme François Fillon Premier ministre.
  • 18 mai : Nouveau gouvernement de François Fillon qui forme un gouvernement d'ouverture, réduit à 15 ministères et paritaire ; le socialiste Bernard Kouchner devient ministère des affaires étrangères.
  • 23 mai : Le nouveau président Nicolas Sarkozy se rend au siège de l'Union européenne à Bruxelles.
Lors des élections de 2007, Ségolène Royale s'était retrouvée au premier plan, du jour au lendemain, suite à un sondage auprès d'un échantillon de français.

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